L'encyclopédie
de la psychopédagogie La
nouvelle année paraît
s'ouvrir sur une perspective de
déblocage de la
société française. La
dépression spécifique
à notre pays (voir le Monde)
pourrait régresser. Les
polémiques incessantes et
stériles font place, de plus en
plus, à l'abord des questions
importantes. Dans
l'EN les problèmes de nombres et de
moyens ne sont plus exclusifs; la
dimension humaine semble reprendre une
place.. Il est tenu compte des
élèves prioritaires, des
changements pédagogiques
nécessaires, de l'importance des
maternelles... On assiste là
à des phénomènes
systémiques d'imaginaire collectif,
(+) où chacun a sa part;
phénomènes qu'on retrouve,
à bas bruit, dans les classes et
que les enseignants pourraient apprendre
à entendre dans les
ESPE. Des
éléments de base avaient
été posés avec la
création de la gestion des
ressources humaines dans l'EN mais souvent
dévoyés comme le montre
Alain Bouvier qui, avec ses multiples
expériences de Recteur, Directeur
d'IUFM..., l'analyse bien. Bien
sûr une hirondelle ne fait pas le
printemps, il reste beaucoup à
faire et certains comme Rémy Boyer
n'ont pas attendu de loi, de décret
puis de circulaire pour agir, ils se sont
mis au travail pour répondre
à une demande importante de leurs
collègues . Marie
Françoise Bonicel, dans un article
synthétique important par son
contenu, nous montre les évolutions
en cours qui nous concernent tous; elle
les analyse avec une connaissance toute
particulière de la GRH et, avec son
style habituel, elle n'hésite pas
à s'impliquer dans ses
expériences, difficultés
comprises ! Enfin
un témoignage rendra sensible la
souffrance de certains dans ce domaine
. Bonne
année à tous. A vous qui fréquentez le site de Jacques Nimier, régulièrement ou occasionnellement… Hommage à Jacques Nimier Le toucher, Jacques Nimier
La fraternité : du rêve à l'avenir Les secousses qui traversent notre planète de part en part, les exigences de la mondialisation riche de potentiels et de risques, les évènements qui ont frappé la France ces derniers temps, et ceux qui déchirent depuis trop longtemps les peuples, nous invitent à l'urgence d'une véritable conversion individuelle et collective pour transformer en levier, une crise qui pourrait être désastre, et en faire une chance pour l'humanité. « La Fraternité … la troisième marche du divin perron » poétisait Victor Hugo. Le handicap dans notre imaginaire culturel Plaidoyer
pour la richesse des hommes dans
l'Education Nationale
La
question de l'évolution
ou du changement professionnel
se pose dans tous les secteurs
de la vie économique ou
sociale. Il y a 40 ans vingt
ans on disait à nos
étudiants qu'ils
auraient 3 employeurs, il y a
30 ans au moins 3
métiers
différents dans leur
parcours. Et il y a dix ans,
que 80% des métiers de
2050 n'existaient pas encore !
A
l'heure
où se mettent en place les ESPE,
où une réflexion s'amorce
sur le métier d'enseignant et
où les derniers résultats de
PISA montrent que l'anxiété
des élèves français
est particulièrement
élevée, il paraît
utile de réfléchir aux
aspects négligés dans la
formation des enseignants.
En
effet quand on parle de formation
des enseignants on pense formation
disciplinaire, didactique,
pédagogique. Mais certains
symptomes dans le métier
d'enseignant tels que la violence
scolaire, l'anxiété des
élèves, les groupes-classes
et les entretiens parents-profs difficiles
à gérer, montrent qu'une
dimension de cette formation est souvent
"oubliée" ou sous-estimée:
celle qu'on peut appeler la formation
clinique de l'enseignant.
Pour
certains "clinique renvoie à
"médical" et/ou "pathologique". Or
il n'en est plus rien (voir le texte de
Martine Lani-Bayle); Pour moi la clinique
est la science qui s'occupe du
fonctionnement psychique, de la relation
entre sujets et des relations dans un
petit groupe en attachant de l'importance
à la parole des
élèves, des enseignants et
des parents. (On verra plus loin une
définition plus complexe
donnée par Claudine Blanchard
Laville).
Comment
un enseignant pour qui la relation avec
ses élèves est le fondement
de l'apprentissage et la classe (un
groupe) le lieu où il l'exerce,
pourrait-il ne pas s'en
soucier? -
Clinique et formation des
enseignants -
Clinique et analyse de
pratiques -Clinique
et
pédagogie Professeur
de Sciences de
l'éducation,
Université de
Nantes Apparu
en médecine dans un
objectif de
diagnostic1, cet
adjectif a été
associé à une
psychologie compréhensive
proche de la personne, dès
1896, aux Etats-Unis par Witmer,
pour réagir contre le
quantitativisme alors
majoritaire. Il a
été repris par Jean
Piaget en 1926 pour
caractériser les
entretiens de recherche qu'il
menait (appelés aussi
« entretiens critiques
»). Puis l'association de
« psychologie clinique
» a été
reprise officiellement vers
1945-1949, par Daniel Lagache et
Juliette Favez-Boutonnier, pour
qualifier une forme de
psychologie qualitative, et afin
de l'autonomiser par rapport tant
à la médecine
qu'à la psychologie
expérimentale et à
la
psychanalyse..... Professeur
émérite de
sciences de l'éducation
À
nos yeux, et dans la ligne des
travaux de Claude Revault
d'Allonnes, la démarche
clinique d'orientation
psychanalytique est bien plus
qu'un style
méthodologique, c'est
une démarche de
connaissance qui peut apporter
une contribution significative
à la production de
savoirs dans le champ des
recherches en sciences de
l'éducation.
La
laïcité
française doit
être située
historiquement pour
éviter la
méconnaissance et
l'incompréhension de
ses adversaires parfois
même celles de ses
partisans. Mais ce n'est pas
un problème
franco-français. Elle
ne concerne pas seulement les
conflits du religieux et du
politique. Elle est devant
nous dans une recherche
mondiale d'une "
Séparation, reliance"
dans les domaines
économiques,
médiatiques... SOUS LE
HAUT-PATRONAGE DE l’UNESCO
Sous
l’égide de Jacques DELORS et
d’Edgar MORIN ( 2
octobre 2013, Paris) (Plus de 400
participants) Voir les
vidéos de
présentation par
Marie_Françoise- Bonicel,
du texte d'Armen Tarpinian et des
intervenants à ce
colloque http://www.ecolechangerdecap.net/spip.php?
La
violence EST. Ne
bougeons plus, nous sommes
cernés
!
Le
problème de la violence
est un exemple de la
complexité des
situations; nous sommes tous
tentés par sa
simplification en
privilégiant une des
causes de cette violence:
causes sociologique,
culturelle, psychologique...
Plus nous en verrons ses
multiples facette, plus nous
pourrons avoir des
réactions
adaptées suivant les
circonstances. Des nouveaux
livres sur ce site
Nous
sommes tous confrontés aux conflits
entre nos idéaux, nos valeurs et la
réalité, dans notre travail,
notre vie personnelle ou en tant que
citoyen: nous nous apercevons
progressivement que nos
élèves ne progressent pas
comme nous le souhaitons; nos enfants ne
sont pas comme nous aimerions qu'ils
soient; l'école n'évolue pas
aussi vite que cela nous paraît
souhaitable et pas forcément dans
la direction que nous voulons. Par exemple
pour la refondation de l'école:
<<l'enthousiasme des premiers
temps a fait place à la
déception et au scepticisme.
>> Cafépédagogique.
Mais nous gardons en nous l'image de ce
que pourrait être un "prof
idéal", un "cours idéal", un
"élève idéal", une
refondation de l'école
idéale ....
En
tant que citoyen nous avons ressenti cette
soif de transparence après
l'affaire
Cahuzac, cette soif
d'égalité avec le "mariage
pour tous", cette soif de liberté
avec "les printemps
arabes"....
Il existe aussi dans la
société un conflit
"Idéal-réalité".
<<La " pensée 68 " mettait un
terme à leur vieille opposition en
les fusionnant : " Soyez
réaliste demandez l'impossible
">>, maitenant n'est-ce pas,
plutôt, "soyez réaliste",
remarque Didier Martz.
Le journal Le Monde a lancé
un nouveau supplément
économique quotidien. La directrice
le présente en disant en
particulier <<"Nous vivons une
nouvelle ère de l'économie
mondiale... ce sont ces deux grands
bouleversements
géo-économiques (la
mondialisation avec le basculement
Nord-Sud, la mutation technologique et
micro-économique) que Le Monde veut
raconter et analyser toujours plus
accroché au réel et tournant
le dos aux clivages idéologiques du
passé.">> Le Monde
30/4/13. Alors trop d'idéologie,
pas assez de
réalité?
Aussi curieux que cela puisse
paraître ce conflit s'introduit
aussi dans les disciplines que nous
enseignons. On lira (quelle que soit la
discipline que nous enseignons) le passage
d'entretien stupéfiant dans lequel
une enseignante de mathématiques,
Brigitte, assure que les maths sont une
discipline idéale, la comblant
entièrement. Ceci n'est pas sans
poser de problème parfois pour
faire évoluer chaque discipline:
<<Jean-Paul Bronckart, professeur
à l'université de
Genève... identifie les freins qui
depuis deux générations
bloquent tout changement pour cet
enseignement (du français) comme
pour l'orthographe : les
résistances sociales sont trop
fortes. " Le français a atteint un
statut d'idéalité qui fait
qu'on ne change rien"...>>
Cafépédagogique
Autre inconvénient,
"l'idéal est souvent proche de la
haine": on pensera, bien sûr,
à tous les intégrismes
religieux générant certains
"attentats suicides". Mais plus proche de
nous, voyons plus loin ce que dit cette
élève de terminale en
parlant des maths !
La question est alors de savoir,
comment, chacun d'entre nous, nous
gérons ce conflit ? Etes-vous
plutôt "Idéal" ou
plutôt "Réalité" comme
le demande Marie-Françoise Bonicel?
Or cela n'est pas sans incidence sur notre
enseignement !
par
Marie-Françoise
Bonicel
L'éducation
des jeunes est une
confrontation d'une
réalité avec un
devenir idéal
désiré pour ces
jeunes. Les
maths sont
représentées
comme un objet idéal.
Le raisonnement parfait, la
Vérité. En
dehors des maths, point de
salut. Tout est
mathématisable
même si cela n'est pas
encore fait, c'est une
question de temps. Les maths
sont ici le miroir de la
personne. (Voir exemple du
Professeur de maths
Brigitte) Voir
aussi le cas d'un
élève de
terminale: Des livres sur
le thème de l'idéal A
propos de l'affaire Cahuzac!
Un des
phénomènes les plus
récemment apparus dans
notre société me
semble être
l'émergence de
comportements de transgressions
et de nuisances sociales, et la
persistance d'une acceptation
tacite de ces comportements,
considérés comme
inévitables, impossibles
à contrôler. Se
développent des
façons d'être, de
vivre ou de faire qui ne tiennent
pas compte des règles
minimales de la vie en commun.
<< Un nouvel article 25ter (de la
loi d'orientation) précise que "les
choix d’orientations et de formations
sont de la responsabilité des
élèves et de leurs parents
ou leur représentant légal".
Ce passage de la décision aux
parents est confirmé dans
l'alinéa suivant où les
élèves et les parents
"déterminent"
l'orientation.>>
Cafépédagogique <<.L'alinéa
241 (de la loi d'orientation) assure la
promotion de la "co-éducation" qui
"doit trouver une expression claire dans
le système éducatif et se
concrétiser par une participation
accrue des parents à l'action
éducative". Ceux-ci doivent voir
leur place reconnue "au sein de la
communauté éducative".
>>Toutéduc Le
gouvernement semble vouloir donner une
place plus grande aux parents dans
l'école. Est-ce une avancée?
Comme le dit l'excellente revue
"L'école des parents", actuellement
"école et parents (sont dans)
une relation sous pression". Les
enseignants accepteront-ils que
l'école soit formatée par la
représentation nationale alors
qu'ils pensent souvent que l'école
formate la société? En
réalité il y a interaction
et influence mutuelle. Certains syndicats
d'enseignants, par exemple, reprochent
à la mairie de Paris d'avoir mis en
ligne un questionnaire "à
l’adresse exclusive des parents
d’élèves", donc
sans consultation des enseignants. On voit
que ça n'est pas gagné
!
Ceci
n'est, sans doute, qu'un exemple de ce que
certains chercheurs nomment
"la
fabrique de la
défiance"
dans l'école.
Pour améliorer cette relation il
serait nécessaire, dit Bernard
Collot, de "demander une
reconsidération des rôles et
des représentations de chacun, y
compris de l'institution, une
reconsidération de la relation qui
leur permet d'oeuvrer de façon
concomitante. Autrement dit, le
problème des parents
d'élèves, c'est tout autant
celui des enseignants, c'est tout autant
celui de
l'école."
On trouvera ci dessous une première
partie avec une série d'analyses
pour mieux comprendre la situation;
condition nécessaire pour agir sur
elle grâce aux pistes, aides, outils
proposés dans la seconde partie
18/03/13
<<La commission avait
donné aux parents un droit de
décision sur le parcours
d'orientation des élèves.
Dans a rédaction finale,
l'Assemblée est revenue sur ce
droit et, pour des raisons techniques, a
remplacé le texte par une nouvelle
rédaction qui escamote les
parents...>>
Cafépédagogique Des analyses
pour comprendre la situation
"Qu'as-tu
fais aujourd'hui à
l'école ?" "Rien Je ne me
rappelle plus
!"
Le drame de ces jeunes,
c’est que les adultes qui
sont les porteurs de
repères dans chacun de
ces milieux (parents à
la maison, enseignants
à l’école,
aînés dans la
rue) passent le plus clair de
leur temps à
discréditer les deux
autres milieux.
Parents
et enseignants vivent des
temps difficiles, souvent
enfermés dans leurs
représentations
hâtives des uns et des
autres ou des peurs
stériles, face à
une société qui
ne leur dit plus qui ils sont,
ni ce qu'elle attend
d'eux… et dont ils
semblent attendre
tout. Des aides pour
améliorer la situation
On trouvera ci-dessous
quelques exemples tirés
de différents
quotidiens de classe au fil du
cursus scolaire, chacun de ces
exemples pouvant être
adapté au profil du
projet de l'équipe et
aux réalités
environnementales... Comment
parents et enseignants peuvent
aider les
jeunes
à
apprendre et à
grandir Des
exemples, des aides, des
numéro de
téléphone.... Quokka
est une association
d'intérêt
général
créée par les
parents, pour les parents et les
adolescents. •
Quokka travaille sur la
communication parents
adolescents.
Au moment des fêtes les
médias ont tendance à nous
rappeler la "misère sociale" qui
nous entoure, mais ils nous parlent peu de
la "misère psychique".
Or celle-ci existe: dans les
prisons où se trouvent certains
détenus qui auraient plus leur
place dans un hôpital que dans une
cellule; chez les "sans logis" pour
lesquels un toit ne suffit pas toujours ;
mais aussi dans notre Institution
Nationale où certains enseignants
sont "au bout du rouleau": " Une
enseignante se suicide et met en cause
l'institution" annonce par exemple le
Cafépédagogique
; "Une enseignante se pend dans sa
classe " déclare
L'Aisne
nouvelle;
"Le père de Lise Bonnafous,
cette enseignante
décédée après
s'être immolée par le feu
dans la cour d'un lycée de
Béziers, estime que le "message
désespéré" de sa
fille portait sur la
nécessité de "refonder une
nouvelle et authentique école de la
République"
Le
Figaro.
Certains enseignants cherchent des
solutions, plus ou moins valables, pour
des élèves chez qui la
"misère psychique" peut aussi
exister: "Des élèves de
3e incités à imaginer leur
suicide " Blogs
du
Monde
. Car, effectivement, cette question se
pose aussi à l'égard des
élèves, comme nous le
rappelle, par exemple, M. Peillon
"les tentatives de suicide sont cinq
fois plus fréquentes chez les
jeunes qui se découvrent
homosexuels que chez les autres" (Le
Monde 5/1/2013 p.8).
Autant d'exemples qui ne peuvent
pas nous laisser indifférents. Nous
pouvons chercher à les ignorer, les
oublier mais pourtant nous sommes tous
concernés par cette question "la
vie vaut-elle le coup d'être
vécue" et un jour ou l'autre,
un élève, un(e)
collègue, un conjoint, un enfant,
un ami(e), nous la rappelle par son
suicide.
Ces faits étant, à la
fois, individuels et sociaux, la
"refondation de l'école", une
"nouvelle formation des enseignants" sont
autant d'occasions de
réfléchir à la prise
en compte de cette dimension
psychique.
Ce site, qui justement prend au
sérieux le psychisme des
enseignants et des élèves
dans son interaction avec le social,
apporte ce mois ci, modestement, vu
l'ampleur du sujet, quelques
éléments pour cette
réflexion. Les
suicides d'adolescents : si l'on
veut que quelque chose
change Une
liste de livres, contacts,
numéros de
téléphone...
Le "genre"qui questionne tous
les enseignants ! <<Or,
de quoi sont faits les débats
actuels ? D'une confrontation de plus en
plus violente entre ceux qui se trompent
en soutenant qu'"il n'y a que le sexe" et
ceux qui se trompent en soutenant qu'"il
n'y a que le genre". La première
position est incarnée par les
franges subsistantes de l'ancien discours
du patriarcat [domination du
mâle et du père] et par
les milieux religieux qui, toutes
obédiences confondues, tiennent
à peu près ce discours :
Dieu a voulu que l'espèce humaine
soit divisée entre hommes et
femmes, d'où il s'ensuit que le
sexe n'a pour finalité
première sinon exclusive que la
reproduction de cette espèce. Mais,
bien sûr, ce déni des
activités fantasmatiques et
érotiques s'expose à subir
de sérieux retours du
refoulé, par exemple, le syndrome
pédophilique dont ont
été suspectés bon
nombre de
prêtres. De
l'autre côté, il y a ceux qui
soulignent qu'il est dans la vocation de
l'humanité de s'affranchir des
normes de la nature - c'est cela
même qu'on appelle culture. La
question est de savoir jusqu'où.
S'en affranchir est une chose, les
récuser une autre. Ce serait
là nier l'antécédence
de la vie sur la parole. Je m'appuie
là sur un axiome, comme tel
indémontrable, mais évident
par lui-même : d'abord, je vis et
ensuite je
parle.>>
Une loi entre sexe et genre par
Dany-Robert Dufour, professeur de
philosophie de l'éducation à
l'université Paris-VIII Le monde
31/01/2013
Hé
oui ! pas seulement les profs de SVT !
Nous sommes tous concernés par
cette question dans notre travail
d'enseignants. Comment traitons-nous dans
nos classes les élèves
garçons ou filles? Punissons-nous
davantage les garçons (parce qu'ils
le réclament inconsciemment comme
le prétend un sociologue)?
Questionnons- nous davantage les filles
comme le déclare un
autre?
Mais qu'est-ce qu'un garçon ou une
fille pour nous? Avons-nous à nous
occuper de cela en tant qu'enseignant
d'une discipline? Peut-être ceux de
SVT à cause de leur programme, mais
les autres?
Cette polémique, au delà des
aspects poliques sous-jacents, nous
renvoie à des questions
primordiales pour nous
enseignants: -
pensons-nous que ces aspects
éducatifs doivent intervenir
dans nos classes alors que nous sommes
des enseignants d'une discipline
donnée? -
quelle place acceptons-nous de donner
à l'interdisciplinarité
dans nos cours?
Voici quelques réflexions sur "le
genre", de styles très
différents. Elles aideront,
peut-être à y voir plus clair
sur ces aspects du métier
d'enseignant.
Autrement
dit ! La
problématique du genre :
L'Homme est il un animal comme
les autres ?
Quand
j'étais enfant ou
étudiante, notre langue
nommait le " genre humain
", le genre masculin,
féminin ou neutre en
grammaire, et accessoirement "
le mauvais genre " qui
qualifiait les comportements de
femmes ou hommes, peu
recommandables, au regard des
normes du moment. Depuis cette
époque trop lointaine, je
ne me souviens guère
d'avoir eu l'occasion d'utiliser
ce mot....
À
propos d'une polémique
... Nous ne sommes pas en
effet des bœufs.
Même si l'on veut bien
accorder au bœuf d'avoir
appris à se mettre
devant la charrue qui lui a
permis de se sortir de la
stricte animalité, il
ne s'agit que d'un
apprentissage....
Au
cours de la concertation sur la
réforme de l'école Philippe
Watrelot discerne deux scénarios
possibles pour la formation des
maîtres <<1er
scénario : on considère que
les ESPÉ peuvent être des
composantes universitaires des
universités actuelles avec un
faible degré d'autonomie et un
fonctionnement calqué sur celui des
UFR. A ce moment là, ce qui
prévaut ce sont les masters
délivrés par les
universités et la formation
précédant le concours
même si elle est en partie
assurée par les ESPÉ reste
très disciplinaire et les concours
eux-mêmes attachés fortement
(pour le secondaire) aux disciplines
d'enseignement traditionnelles.
... 2eme
scénario: On fait des ESPÉ
des établissements
réellement autonomes (membres d'un
PRES au même titre qu'une autre
université, avec une structure
unique dans chaque académie).
Construits sur un modèle proche des
“hautes écoles de
pédagogie” suisses, ces
écoles recruteraient par concours
d’entrée, au plus tard
à l’issue de la
licence(même si on peut admettre un
concours en M1), délivrant des
masters professionnels à
l’issue de deux années de
formation Elle croiserait fortement les
ressources en formation d’enseignants
du primaire et du secondaire
expérimentés,
bénéficiant de formation de
formateurs, et les ressources de
laboratoires universitaires, appuyant des
recherche-actions. Elles formeraient
à tous les niveaux
d’enseignement y compris pour
l’enseignement privé sous
contrat, comme à d’autres
métiers de l’éducation.
Elles incluraient une importante formation
de formateurs, pour l’accompagnement
des débutants, l’analyse de
pratiques professionnelles. >>
Philippe
Watrelot
Il est intéressant, à ce
sujet, de relire le passage du Rapport
Bancel sur la création des IUFM
(10/10/1989) à propos de la place
du concours de recrutement et des
conséquences du choix qui a
été fait. (Voir plus bas).
Le clivage des scénarios se
retrouve dans les interprétations
variées du sigle "ESPE"
(École Supérieure du
Professorat et de l'Éducation) ou
(École Supérieure de
Pédagogie et d'Enseignement); on
trouve ces deux expressions et elles n'ont
pas le même sens !
Ces scénarios se fondent sur les
conceptions que l'on a de l'apprentissage,
de la formation et en définitive du
fonctionnement psychique des personnes
(élèves et enseignants)
(voir plus
bas).
Il en résulte, en particulier, des
conséquences sur la place que l'on
donnera à la curiosité et au
plaisir comme moteurs de l'apprentissage
dans
l'école.
De
façon caricaturale, voulons-nous
des élèves avec une
tête bien pleine de
compétences disciplinaires ou
désirons-nous former des
élèves avec une tête
bien faite, curieux et capables de
s'adapter aux recherches
nécessaires pour trouver et
comprendre les connaissances dont ils
auront besoin par la suite?
La réalité est
évidemment plus complexe, les deux
sont nécessaires, mais le clivage
qui se profile dans la "Rénovation"
est aussi présent en chacun de
nous: nous savons que pour les
années futures il nous faudrait
faire un enseignement plus
interdisciplinaire, en utilisant davantage
le travail d'équipe, les TIC, la
curiosité des élèves
et donc des sujets proposés par eux
... et en même temps nous sommes
attachés à nos habitudes,
à nos savoir faire, à nos
routines. Chacun résout comme il le
peut ce conflit interne mais il rejaillit
sur le conflit externe des choix pour la
"Rénovation".
Les
changements
ne sont pas faciles, nécessitent du
temps et des prises de conscience du plus
grand nombre car elles touchent à
l'équilibre de chacun. Dans le but
de faciliter ces évolutions,
Marie-Françoise Bonicel nous montre
que la curiosité est un antidote du
conformisme, de l'ennui, de l'erreur, de
l'ignorance et qu'en définitive
c'est un art
d'éveiller.
Pour Françoise Zannier, Docteur en
psychologie, nous apprenons de nos erreurs
si nous sommes curieux non de l'apparence
ou de la surface des choses mais de la
profondeur, autrement dit de la
réalité
psychique.
Lucette Turbet, après une
analyse sémantique du
terme curiosité, nous
présente, dans un autre
texte, un état des lieux:
"Le plaisir d'enseigner crie
au secours" par insuffisance
de la curiosité à
l'école. Elle nous
donne également quelques
textes littéraires sur la
curiosité pouvant
être utilisés en
classe au besoin.
Didier Martz, avec son humour
habituel, établit un lien
entre curiosité et
désir dans une "Petite
histoire
sacrilège". Bonne
lecture ! <<
Que dois-je devenir
? -
Un curieux -
Ce n'est pas un métier
; -
Ce n'est pas encore un
métier.
Comment l'erreur, à
l'image du lapsus, peut
exciter notre
curiosité.
Les dictionnaires
définissent la
curiosité comme " la
qualité de quelqu'un
qui a le désir de
connaître ". Ils
ajoutent aussi qu'elle peut
être " un
désir indiscret de
savoir " ; exemple : "
Ta curiosité te
perdra ". Voilà
notre qualité
transformée en
défaut. La
troisième
définition " Besoin
de savoir quelque chose ",
positive, est sabordée
par l'exemple : " Avoir des
curiosités malsaines
" ! Il n'est donc pas
étonnant que nous ayons
souvent une mauvaise
appréciation de la
curiosité…
Petite histoire
sacrilège
Le
plaisir d'enseigner
existe-t-il encore aujourd'hui
? A-t-il d'ailleurs jamais
existé ? N'est-il pas
une construction
intellectuelle à
posteriori, une sorte de
figure de style ? N'est-il pas
devenu un oxymore ? Comme si
enseignants et
élèves
étaient là,
entre quatre murs, pour leur
plaisir ! L'école est
obligatoire. Les "bonnes
pratiques" en éducation Désir
d'uniformisation partout ...: mêmes
écoles, mêmes dipômes,
mêmes concours de recrutement,
mêmes types d'évaluation des
élèves et des enseignants,
mêmes pratiques. Bien sûr
cela peut se comprendre pour
réaliser une certaine justice, une
certaine "égalité des
chances", mais attention au risque de
"standardisation" que cela peut
entraîner dans notre mêtier.
Or celui-ci est un mêtier de
l'humain et non un mêtier de
technicien, de financier ou de
scientifique. Il s'adresse à la
singularité de la personne de
l'élève pour le faire
grandir dans ses connaissances et ses
compétences, ce qui est
difficilement compatible avec une
"standardisation" !
Introduire la notion de "bonnes pratiques"
en éducation peut elle apporter une
aide positive aux enseignants ou
fera-t-elle polémique comme
actuellement dans leur introduction, le
8/3/2012, par la Haute Autorité de
Santé, pour le soin des autistes (
"Autisme
Questions/Réponses").
Qu'il s'agisse de "bonnes pratiques", de
"bonnes idées", de "bonne distance"
à l'autre, nous désirons
toujours des "recettes" car travailler
dans l'humain est difficile, plein
d'imprévus, d'incertitudes et nous
implique continuellement. Mais la
réalité humaine est
complexe, imprévisible, non
totalement maîtrisable; c'est
là notre difficulté mais
aussi notre intérêt et la
noblesse de notre métier. L'attrait
pour le métier d'enseignant, si
nécessaire en ce moment, ne peut
pas reposer seulement sur le désir
de continuer à pratiquer la
discipline qu'on a aimée durant ses
études, elle peut également
avoir pour origine le désir de
travailler sur "la pâte
humaine".
La confiance en
soi La
confiance ! On la réclame
partout. -
Les financiers espèrent que la
Bourse la retrouvera et les enseignants
se demandent comment la faire revenir
et l'entretenir dans leurs classes (
les élèves
français étant
déclarés par PISA parmi
les plus
défaitistes). Et
pourtant la confiance paraît
présente continuellement dans notre
vie de tous les jours c'est Didier Martz
qui remarque que "les automobilistes
laissent passer les piétons, chacun
se rend à son travail
ponctuellement et en sort tout aussi
ponctuellement. Et le collégien de
la même manière. Tout est
parfaitement prévisible"... car on
a confiance dans les autres
! Alors
la confiance est-elle un don de la nature
ou un chantier humain au long cours comme
le suggère Marie Françoise
Bonicel? L'important
n'est-il pas d'apprendre à vivre
avec les autres pour retrouver la
confiance des autres et indirectement
d'eux-mêmes? (Jacques
Salomé) Les
enseignants ont, tout
particulièrement, à
retrouver la confiance en eux-mêmes,
en leurs valeurs et en leur utilité
dans la société, car
"mettant à bien ou à mal
le besoin essentiel d'estime et de
confiance en soi de l'enfant,
l'école fortifie la
sociabilité ou renforce la
rivalité" (Armen
Tarpinian)
. Les enseignants en témoignent :
certaines formations peuvent les y aider ,
mais rien ne sera fait dans cette
direction tant que les concours de
recrutement ne changeront pas car
<<Eric Debarbieux, lorsqu'il
présente son rapport sur le
harcèlement, met l'accent sur la
formation des enseignants: il sait qu'il
sera suivi sur ce point par les
médias, curieux de la
réponse du ministre, qui ne peut
rien faire, sinon "transmettre à sa
collègue" Valérie
Pécresse, laquelle ne peut pas
grand chose, puisque les
universités sont autonomes.
>>TOUTEDUC.
Les concours de recrutemnt conditionnent
la formation, c'est donc sur leur
changement que doivent porter toutes les
demandes. Que
ceux qui aiment les définitions se
posent la question: quelles
différences y-a-t-il entre: image
de soi, image idéale, estime de
soi, confiance en soi... Bonne
lecture. L'estime
de soi : un don de la nature ou
un chantier humain au long cours
? Dans
une société
où la réussite
sociale constitue la
référence,
où la concurrence
à l'école, dans
la vie professionnelle et dans
la cité favorise
l'individualisme, où la
compétition
internationale redistribue les
cartes des premiers et des
derniers à l'aune du
PIB, le concept d'estime de
soi donne lieu à de
multiples publications et
réflexions, notamment
sur son impact dans les
apprentissages scolaires,
comme s'il fallait un antidote
aux surenchères de
l'efficacité.
A
regarder la
société des
hommes tourner on est
frappé par sa presque
parfaite cohésion. Une
mécanique parfaitement
rodée, huilée.
Quand bien même les
valeurs se perdraient, il n'en
reste pas moins que les
automobilistes laissent passer
les piétons,que chacun
se rend à son travail
ponctuellement et en sort tout
aussi ponctuellement. Et le
collégien de la
même manière.
Tout est parfaitement
prévisible. Je sais,
sans même y
réfléchir, que
dès mon réveil,
la journée va se
dérouler comme
prévu. Le décor
est en place, les acteurs
aussi, attendus chacun dans
leur
rôle.... Apprendre
à vivre avec les autres
supposera qu'on puisse
apprendre à chaque
enfant à
découvrir et à
respecter quelques balises ou
repères (en sachant
qu'à défaut de
père il vaut mieux
avoir des repères !),
concernant leur propre
existence. Balises qui leur
permettront de commencer
à s'auto
apprécier, de pouvoir
se faire confiance, d'accepter
de se responsabiliser et peut
être d'apprendre
à
s'aimer.
Image
de soi - Image idéale
de soi - estime de soi -
confiance en soi quelles
différences? L'
augmentation de la confiance en
soi au cours d'un stage de
formation clinique
d'enseignants
<<Nous
ne sommes pas reconnus, nous
ne sommes pas
écoutés, notre
compétence n'est pas
reconnue, on est jamais
encouragé,
complimenté. Il
faut une haute estime de soi
pour résister. La
hiérarchie n'a pas
d'intérêt pour
les problèmes humains;
ils nient tous la parole des
gens. Il n'y a pas de
travail collectif, d'où
l'indifférence
générale; chacun
est dans son coin. On est
des simples
exécutants. On a
une tâche à faire
et elle n'a plus de sens. Si
on rouspète, on vous
dit "vous n'avez qu'à
partir".>> Comme
tout enseignant, je suis sensible,
actuellement, à tout un ensemble de
symptômes qui me paraissent avoir un
point commun: "l'autorité".
Les
enseignants savent concrètement,
tous les jours, combien le problème
de l'autorité est permanent dans
leur classe. Beaucoup aimeraient avoir des
"recettes", connaître les "bonnes
pratiques", les "gestes professionnels"
qui assurent l'autorité
indispensable à qui veut se faire
entendre sans avoir à passer une
partie importante de son temps à
faire de la discipline... Mais
est-ce bien là que se trouve la
solution? Ce qui se vit dans nos classes
est lié (interagit) avec ce qui se
vit dans le monde comme je tente de le
montrer dans mon billet
d'humeur. Jacques
Salomé nous montre comment les
enfants n'écoutent pas ce qu'on dit
ou ce qu'on fait, mais entendent ce qu'on
est. C'est
un des points qu'aborde également
le collectif "Ecole changer de cap" dans
sa lettre sur les dix changements
nécessaires pour réformer
l'école. On
pourra relire les réflexions
intéressantes de Françoise
Rossetti-Herbelin et trouver un livre pour
approfondir ce thème de
l'autorité.
Quelle
soit liée à un
parent ou à un
enseignant, l'autorité
est devenue rarissime, ce qui
fait qu'elle est de plus en
plus recherchée.
L'autorité parentale en
ce début du XXI°
siècle est devenue
quasiment un mythe, qui brille
par son absence. Nous en
parlons avec gravité,
comme d'un défunt,
chacun regrettant sa
disparition, son inexistence,
même si on en critiquait
(autrefois) les
modalités
d'application... L'autorité
au sens initial du terme c'est:
Des
aides
La
motivation est "interne"
ou "externe" à
l'élève.
La motivation externe
est connue, elle se
réduit à "
la carotte ou le baton",
les bonnes notes et les
punitions, c'est la
méthode de
dressage des
animaux...et il ne faut
pas oublier que l'homme
est un animal! ... Mais
pas seulement! Ce qui le
différencie de
l'animal c'est son
imaginaire. La
motivation interne
s'appuie sur cet
imaginaire. par
Albert
Moyne
Un
florilège de termes se
conjuguent, ramifient à
partir de ce concept ou se
substituent à lui selon
les lieux et les champs.
Diriger,
suivre, guider, tutorer,
former, soutenir, coacher,
superviser, étayer,
cheminer avec, conduire,
mener, parrainer, escorter,
faire alliance, superviser,
accueillir en groupe de
paroles, d'analyse de la
pratique ou en espaces de
médiations…sans
oublier l'accompagnement
musical qui est censé
soutenir la voix du soliste,
du chœur ou du danseur,
et même "le soutien au
soutien" (Jacques
Levine) Voulez-vous
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L'ennui à
l'école Bien débuter dans
l'enseignement Les bienfaits des
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Freinet Un livre qui me
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participation de : Claire Blain,
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Bonicel
Didier
Martz
Interview Cafépédagogique: -
Le bac n'échappe pas à la
subjectivité -
Ne
pas trop "mettre la
pression" Jacques
Nimier
Lire la suite
« Le toucher, Jean-Luc Nancy », car c'est bien d'un témoignage d'amitié intellectuelle dont-il s'agit ici.
Pourquoi le toucher ? Tous ceux qui ont le souvenir du parcours des stages de formation psychologique des enseignants que Jacques a créés dans les années 1980 se rappelleront le premier de la longue série d'exercices qui se déroulaient sur cinq étapes de trois jours car il avait valeur d'initiation aux processus de groupe et de formation. Les stagiaires, debout en silence, les yeux bandés, étaient invités par la parole de Jacques, à mettre les mains en avant et à ressentir, expérimenter, puis dans un second temps après avoir recouvré la vue, à analyser en groupe leurs représentations de ce qui s'était vécu en eux dans cette communication avec l'autre inconnu par le toucher, aussi inhabituelle que déstabilisante...
"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon, nous allons mourir comme des idiots."
Martin Luther King
Ces nouvelles donnes, en effet, si elles nous éloignent des fantasmes de toute-maîtrise, ne nous condamnent pas pour autant à endosser la cotte étriquée de l'impuissance avec son cortège d'angoisses et de craintes.
Ce thème de la fraternité, à la fois universel et intemporel, a pris une dimension particulière dans l'univers médiatique depuis ces dernière années et il nous faut regarder dans cette hypertrophie d'un mot-valise, ce qui relève d'un noyau permanent et ce qui relève d'incantations conjoncturelles, dans une période particulièrement fragilisée, traversée par les doutes, les aujourd'hui qui déchantent, les horizons dessinés à la mine de plomb. Sur les frontons de certaines mairies, la trilogie républicaine était complétée par la mention « ou la mort ». Il en est qui ont gardé ce rappel exigeant et prémonitoire, comme à Troyes.
Variations anthropologiques 2
Cet ouvrage propose un périple anthropologique inédit à l'intérieur même de nos frontières. Du sud au nord de l'Hexagone, il offre un florilège d'expressions culturelles autour du handicap. En Quercy, Forez, Gascogne, Aveyron, Poitou, Corse et dans les Alpes, en Bretagne, Beauce, pays d'Othe et Alsace, quelles significations les communautés humaines attribuaient-elles au handicap ? Quelles illusions collectives partageaient-elles face à la blessure, aux « irrégularités » du corps ou de l'esprit ?
La
GRH est consacrée
à l'Éducation
Nationale en 1994 avec la
mesure n°131 du nouveau
contrat pour l'École
qui prévoit la mise en
place dans chaque
académie d'une
Direction des Ressources
Humaines (DRH), chargée
de coordonner toutes les
instances académiques
de formation et de gestion des
personnels. La circulaire du
directeur de cabinet (Francis
Delon) du 26 mars 1997 a
permis un premier cadrage des
missions des DRH
académiques.
...
Il
n'y a de gestion des ressources
humaines que de
proximité et par la
confiance
Voilà
un titre éloquent, et
une conviction forte qui
s'appuie à la fois sur
la très riche
expérience de l'auteur
au service de
différentes structures
publiques de l'État, et
sur une analyse du
succès de l'association
" Aide aux profs ". L'auteur
aborde sans complaisance dans
cet article un certain nombre
de pratiques administratives
inspirées par la
facilité et "
l'illusion égalitaire "
; il y fait des
recommandations sur la
nécessaire
évolution de la gestion
impersonnelle et
bureaucratique
pratiquée à un
niveau global et sur
l'indispensable reconnaissance
de la gestion de
proximité des
personnes, inspirée par
le respect et
l'intérêt pour la
richesse humaine.
Parcours
du combattant pour se
reconvertir
"Ce témoignage
montre bien comment nos
structures et nos formations
ne sont pas encore au point
pour cette fonction
d'accompagnement malgré
la bonne volonté des
personnes"J.N.
Dossier
sur la clinique
-
Origine, définition de
la clinique, clinique du
travail
Aux
origines de la démarche
clinique...
Comment
définir la
démarche clinique
d'orientation psychanalytique
?
La
formation clinique de
l'enseignant
En
effet l'incitation du
gouvernement à
promouvoir l'individualisation
du travail, l'accompagnement
personnalisé, le
soutien etc… va se
heurter rapidement à
l'absence de formation
clinique des enseignants c'est
à dire à leur
capacité à
écouter ce qu'il y a
d'unique et d'original dans le
raisonnement (faux ou exact)
d'un élève.
..
Des
siècles à demain
: la laïcité qui
vient
La
classe inversée,
une méthode
pédagogique
A
l'occasion
de l'arrivée en France
de la Khan
Academy
le
Figaro du 1/7/2013
présentait
l'article:"À
l’avenir, on fera les
devoirs à
l’école et les
cours à la
maison".
(De même
L'Etudiant).
C'est une méthode que
j'ai utilisée durant
plus de 10 ans dans des
classes de secondes
littéraires,
premières et terminales
scientifiques.
Après
l'exposé de la
méthode; on pourra
lire, à la fin de cette
page, le témoignage
d'un de mes anciens
élèves
retrouvé sur
Facebook.
Violence
es-tu là ?
f
Aristote
chez les
managers
Un
article du Monde a
attiré mon attention
sur cette nouvelle tendance de
management. Va-t-elle
influencer le management de
l'école ? D'où
l'intêret de la
connaître et de s'en
faire une idée.
J.N.
Un
dossier sur la violence
à
l'école
Etes-vous
plutôt Idéal ou
plutôt
Réalité ?
Curieusement,
si l'on vagabonde dans la
littérature qui depuis
la nuit des temps questionne
le rapport de ces deux termes,
l'idéal est
pratiquement toujours
présenté en
premier, comme si la
réalité ne
pouvait être
abordée qu'à
l'aune du premier. Y aurait-il
d'emblée une
hiérarchie qui
donnerait le ton à ce
binôme ?....
Nous
sommes des foules
sentimentales qui avons
soif d'idéal,
aspirées par les
étoiles, les voiles.
Mais on nous fait croire
que le bonheur c'est
d'avoir, de l'avoir plein
nos armoires ". Alain
Souchon dans sa chanson "
Foule sentimentale "
résume en quelques
vers les derniers
développements des
rapports houleux entre le
réel et
l'idéal, le plus
souvent en la faveur du
premier contre le second :
soyez réaliste ou "
changez vos désirs
plutôt que l'ordre du
monde " (Descartes) pour
désarmer toute
velléité
idéaliste....
L'idéal,
la réalité et la
haine
Nous sommes tous
confrontés aux conflits
entre nos idéaux et la
réalité: nous
nous apercevons
progressivement que nos
enfants ne sont pas comme nous
aimerions qu'ils soient; nos
élèves ne
progressent pas comme nous le
souhaitons; l'école
n'évolue pas aussi vite
que cela nous paraît
souhaitable et pas
forcément dans la
direction que nous voulons. La
question est de savoir comment
nous gérons ce conflit
interne? Plus la distance
entre l'idéal et la
réalité est
grande, plus notre souffrance
est grande (comme pour
le
stress)
et plus le risque de
"dérapage" est
important. Mieux nous
comprendre, mieux voir comment
nous réagissons
à la frustration
provoquée par ce
conflit permet de mieux
analyser les mêmes
situations chez nos
élèves et chez
les jeunes en
général.
Les
représentations de
l'élève «
idéal
»
Les
enseignants apprécient
aussi beaucoup plus que les
lycéens le fait qu'un
élève soit
autonome. En fait, pour les
professeurs,
l'élève «
idéal » est une
personne qui maîtrise
son « métier
d'élève »
sur le bout des doigts et qui
peut donc se permettre
d'être non scolaire, de
manifester un certain esprit
critique, le lycée
étant alors un moyen
d'épanouissement de la
personnalité.
La
dynamique
idéal/réalité
Idéal
du professeur,
réalité du
groupe
Il semble que les
dimensions groupales des
situations d'enseignement,
plus particulièrement,
parce qu'elles font vivre
l'altérité,
l'irréductibilité
de l'autre et des autres,
qu'elles mettent en
présence de la vie
affective et pulsionnelle,
entrent en résonance
avec certaines configurations
psychiques (désirs et
mécanismes de
défense) et
cristallisent des enjeux
narcissiques. Ainsi peut-on
comprendre qu'il soit si peu
investi, et même
impensé, dans
l'enseignement.
Les
maths comme objet
idéal
Le
temps de la
transgression
Ouverture
de l'école aux
parents?
Si l'enfant doit devenir un
"élève", le
parent doit aussi devenir un
"parent d'élève"
au détriment du parent
qui doit abandonner tout
pouvoir pendant la plus grande
partie de l'espace-temps de la
construction de son enfant,
tout en ne pouvant se
départir de la
responsabilité
matérielle, morale et
même juridique de son
présent et de son
devenir...
Il est difficile de parler en
général de ces
rapports car ils varient
beaucoup d'un
établissement à
l'autre, selon les lieux
d'implantation et la
population scolaire, et
surtout selon le volontarisme
et la politique
éducative du chef
d'établissement et
l'investissement de
l'équipe
éducative. Qu'en est-il
cependant des plaintes des uns
et des autres dans des
collèges
ordinaires...
Pour que le sevrage que
constitue l'entrée
à l'école ne
soit pas un traumatisme pour
l'enfant comme pour le parent,
pour que l'enfant se retrouve
sécure dans d'autres
dépendances et qu'il
puisse faire dans cet espace
d'autres conquêtes,
s'armer d'autres outils qui
peu à peu lui
permettront de
s'insérer dans la
société et d'y
être autonome,
c'est-à-dire adulte, il
faudra que le système
scolaire n'ait plus peur des
parents, que les parents
n'aient plus peur du
système scolaire et
n'aient plus peur d'y
participer, résolument
en tant que parent mais plus
seulement en tant que parent
d'élève.
L’incohérence
du monde des
adultes
Le
couple Parent -
Professeur
Les difficultés
liées à la
rencontre de ce couple sont
nombreuses car il s'agit bien
d'un véritable couple
avec tous les problèmes
qui lui sont
inhérents. Il est
donc utile de chercher
à comprendre cette
relation à la
lumière des
études faites sur le
couple.
"Oui
mais", comment et avec quels
objectifs et quelles
limites? ...
L'institution scolaire a, dans
un premier temps, à
définir clairement les
finalités qu'elle
poursuit et, dans un
deuxième temps,
à le faire savoir,
j'allais dire solennellement,
aux parents et aux
élèves. N'est-ce
pas souvent un déficit
de communication qui est
à I'origine des
malentendus ? ...
Dispositif
Filharmonie
Fil
Harmonie, est un dispositif
innovant, conçu par la
Fondation Santé des
Étudiants de France, en
collaboration avec le Rectorat
de Paris, l’Agence
Régionale de
Santé d’Ile de
France et la Fondation
Deniker. Il contribue à
aider les professionnels de
l’Éducation
Nationale (dont les
enseignants) à
identifier le plus
précocement possible
l’apparition des
situations de «
désamour scolaire
», et à mieux les
comprendre pour les
prévenir et les
résoudre.
Association
QUOKKA
•
Quokka, c'est aussi des
services aux parents, aux
salariés-parents et aux
adolescents.
La
lumière noire du
suicide
Dans
un contexte social où
s'enregistrent un nombre
toujours croissant de suicides
tant dans la
société que dans
les organisations (entreprises
ou institutions), et où
se constitue un débat
politique et " éthique
" sur le " suicide
assisté " et
l'euthanasie, les lancinantes
questions de la
responsabilité, de la
signification et du libre
choix doivent être
remises au travail.
Réflexions
sur le suicide
"La
prévention du suicide
passe à mon avis par
cette démarche qui
consisterait à ne pas
confondre Vie et Existence.
" C'est ainsi que l'auteur
de l'article qui suit, Jacques
Salomé, va inviter
parents et éducateurs
à entretenir ce qu'il
nomme la Vie chez leurs
enfants ou ceux dont ils ont
la charge, en distinguant de
façon originale, la Vie
et l'Existence. C'est aussi
une invitation à
agrandir la Vie qui est en soi
pour mieux la préserver
chez nos jeunes ou nos
proches."
Le suicide des adolescents a
toujours hanté la
littérature entre le
Werther de Goethe, le
héros de Notre prison
est un Royaume de Cesbron,
celui des Amitiés
Particulières de
Peyrefitte, ou le héros
du film du Cercle des
poètes disparus. Ce
drame individuel et social
s'il reste un " geste de
vivant " ne peut - être
accepté, pour des
jeunes en pleine
métamorphose, comme une
décision lucide et
philosophiquement justifiable.
Repères
pour faire face au
suicide
Prévenir
le suicide
Derrière le
désir de mort se cache
le plus souvent chez
l'adolescent un formidable
désir de vivre
autrement. On se trompe
lourdement lorsque l'on pense
que l'adolescent suicidaire
est fasciné par la
mort. En fait, il
éprouve un grand
désir de vivre, mais
autrement, car la
réalité de sa
vie au quotidien lui
paraît trop
décevante au regard de
ses aspirations.
Passage
à
l'acte?
<<Le
passage à l'acte
résulterait d'un
débordement du monde du
fantasme sur la
réalité, parce
qu'un élément de
celle-ci serait venu
rencontrer le scénario
fantasmatique ouvrant ainsi
une brèche vers l'acte
qu'il
extériorise>>
Aulagné in Dict
Psychanalyse p.13
-
comment vivons-nous le fait que nous
soyons un homme ou une femme dans nos
classes, dans nos relations aux
élèves (garçons ou
filles)?
Une
façon personnelle de
présenter cette
question. Une synthèse
de mes réflexions, de
mes lectures et de mon
expérience.
(J.N)
Quel
genre de femme ou d'homme
êtes-vous
?
Et si vous
n'avez pas encore lu le livre de
François Jarraud, responsable du
Cafépédagogique, ne le
loupez pas, courrez vite l'acheter
!
Variations
autour de curiosité et
plaisir
Voyagez,
écrivez, apprenez
à vivre partout.
L'avenir est au curieux de
profession.>>
"
Cultivons
notre curiosité
positive
L'éveil
de Curiosité et de
Plaisir
Le
plaisir d'enseigner crie au
secours
Les
"bonnes pratiques" en
éducation
Une expression qui devient
à la mode et qui peut
avoir des conséquences
importantes dans notre
travail
d'enseignant
La
dégradation des "bonnes
idées"
Pourquoi
ce titre? Peut-être
parce que je ressens la
"dégradation"
qu'apporte l'âge
à mon corps? (car il y
a un lien, trop souvent
oublié, entre notre
corps et ce que nous
pensons). Mais
également parce qu'une
expérience assez longue
me fait prendre conscience de
ce phénomène en
pédagogie.
-
Les politiques veulent retrouver la
confiance des
électeurs...
La
confiance
règne
Apprendre
à vivre avec les
autres
Définitions
autour de la confiance en
soi
Cette
augmentation de la confiance
en soi peut se faire au cours
de stages de formation
clinique d'enseignants suivant
certains processus qui ont
été
étudiés...
Nous
ne sommes pas
reconnus!
Question
d'autorité
?
Billet
d'humeur
A
propos de
l'autorité
Qu'est-ce
que
l'autorité?
Les
7 principes de la
motivation des
élèves
Les
12 clefs du
Tutorat
1/
Le premier principe, le plus
important peut-être est
de se dire que
l'élève est
toujours différent de
ce qu'on attendait. Il est
autre. Il n'a pas compris ce
qu'on croyait avoir bien
expliqué, il n'a pas
fait le travail demandé
ou pas de la façon
attendue, il raisonne
autrement que de façon
logique....
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