Dossier sur
l'agressivité
L'agressivité
revêt deux formes: -
l'autre qui, après
"transformation heureuse", renforce les
pulsions sexuelles au service de
l'amour et de la
créativité. <<Au
niveau dynamique il s'agit d'une union,
somme toute pervertie, entre les pulsions
sexuelles et les courants brutaux
primitifs. Les premières venant
colorer de plaisir les seconds dans un
sens devenu destructeur, alors que dans
l'évolution heureuse qui se
manifeste dès l'oedipe, et se
confirme à l'adolescence, les
dynamismes violents primitifs viennent
logiquement renforcer les pulsions
sexuelles dans leur finalité propre
au service de l'amour et de la
créativité. Telle est la
description qu'en donne Freud dans son
concept
d'étayage.
Le
but de la démarche imaginaire
appartenant à l'agressivité
implique une satisfaction libidinale prise
dans l'atteinte d'un objet
représenté sous la forme
(consciente ou inconsciente) d'un rival
oedipien, alors que la mise en jeu
précoce des dynamismes instinctuels
violents primitifs se limite à une
défense narcissique, sans tenir
compte des dégâts
éventuellement causés
à celui qui est vécu comme
simple menace extérieure et non
dans une optique authentiquement
objectale.>> Dictionnaire
international e la psychanalyse. p.32
Ed. Calmann-Lévy Notre
rapport à
l'agressivité dans notre
métier
d'enseignant L'agressivité
n'est pas à confondre avac
la violence ( voir:
Lagressivité,
à lopposé de
la violence ). C'est
une force qui revet deux
formes: -
lla première d'origine
primitive "destructice" pour
renforcer le narcissisme (moi ou
l'autre) -
la seconde qui, après
"transformation heureuse,
renforce les pulsions sexuelles
au service de l'amour et de la
créativité. Dans
mon travail de
psychothérapeute, je me
suis tout particulièrement
intéressée à
la gestion de
lagressivité, ses
inhibitions et ses
dérapages. La
Gestalt-thérapie
réhabilite
lagressivité comme
force de vie, la distinguant de
la violence destructrice.
Dans
mon travail de
psychothérapeute, je me
suis tout particulièrement
intéressée à
la gestion de
lagressivité, ses
inhibitions et ses
dérapages. La
Gestalt-thérapie
réhabilite
lagressivité comme
force de vie, la distinguant de
la violence
destructrice Il
ne ferait pas bon à un
Diogène le Cynique de
vivre aujourd'hui lui qui se
demandait à quoi pouvait
bien servir une philosophie qui
ne dérange personne ! A
bien y regarder, il y a sans
doute dans les comportements de
nos contemporains des
agressivités exemplaires.
Agressivitéet
motivation Jean-Pierre
est un très bon
élève de terminale
scientifique. Voici un passage
d'un entretien avec
lui: Des
élèves exprimaient
la peur d'une « destruction
par l'objet mathématique
» ici, l'angoisse de
destruction est refoulée
par une formation
réactionnelle sous forme
de sentiment de
réparation, de
construction <<Oui,
je te tourmente. Mais ce n'est
pas mon but. Je ne veux savoir
qu'une seule chose : quand
j'enfonce toutes ces paroles en
toi tels des couteaux, qu'est-ce
que tu ressens ? Qu'est-ce qui se
passe en toi ?
>>
Robert
Musil. Les désarrois de
l'élève
Törless L'agressivité
ne devrait pas être
élevée au rang de
vertu, même si dans
certaines circonstances elle peut
se révéler
positive Il
est bien évident que nous
n'avons pas à nous laisser
injurier, agresser verbalement
(et encore moins physiquement!).
Il est certain que nous avons
à chercher, dans ces cas,
à mettre les limites
nécessaires et utiles aux
jeunes et à
nous-mêmes. Le
suicide est un retournement de
l'agressivité sur soi.
Mais derrière le
désir de mort se cache le
plus souvent chez l'adolescent un
formidable désir de vivre
autrement. On se trompe
lourdement lorsque l'on pense que
l'adolescent suicidaire est
fasciné par la mort. En
fait, il éprouve un grand
désir de vivre, mais
autrement, car la
réalité de sa vie
au quotidien lui paraît
trop décevante au regard
de ses aspirations. Curieusement
on ne sait pas que la haine est
"primordiale", dans le sens
où elle est au
début de la vie. C'est
elle qui assure notre
différenciation d'avec
l'autre (la mère...). La
haine est à la source de
la distinction de l'autre. Ainsi
la haine, chez certains jeunes,
n'est pas refus de relation mais
plutôt impossibilité
de garder une distance par
rapport aux autres ;
-
l'une d'origine primitive "destructice"
pour renforcer le
narcissisme