Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur

PLAN DU SITE

 

 

L'idéal, la réalité et la haine

             Nous sommes tous confrontés aux conflits entre nos idéaux et la réalité: nous nous apercevons progressivement que nos enfants ne sont pas comme nous aimerions qu'ils soient; nos élèves ne progressent pas comme nous le souhaiterions; l'école n'évolue pas aussi vite que cela nous paraît souhaitable et pas forcément dans la direction que nous voulons. La question est de savoir comment nous gérons ce conflit interne? Plus la distance entre l'idéal et la réalité est grande, plus notre souffrance est grande (comme pour le stress) et plus le risque de "dérapage" est important. Mieux nous comprendre, mieux voir comment nous réagissons à la frustration provoquée par ce conflit permet de mieux analyser les mêmes situations chez nos élèves et chez les jeunes en général. De la compréhension de nous vers la compréhension de l'autre c'est le chemin le plus sûr et le plus efficace pour nous aider et aider les élèves dans la résolution de ce conflit.

             Un témoignage d'un prof. sur ce conflit "idéal/réalité"

<< Je dirai qu'on fait ce que l'on peut au cas par cas. Je me situe pour tout le monde : je suis en LP. Quelques cas concrets :

1) Les Contrôles en Cours de Formation. Dur, dur, je suis vraiment contre mais il faut bien le faire. En même temps, il faut bien expliquer les choses aux élèves. Je leur dis mes craintes (pas que je suis contre, juste que je vais essayer de les évaluer le plus objectivement possible et que ça va demander de ma part et de leur part un grand effort). En même temps : je leur dis clairement les conséquences des CCF, à savoir, un diplôme maison (mais ça ils le sentent dès qu'ils sont en stage) etc

2) Les 3/4 n'ont pas choisi leur voie : alors en théorie et dans l'idéal, ils pourraient changer de voie à la fin de la première année. Dans la réalité, si ils se retrouvent où ils sont c'est bien parce que les places qu'ils convoitaient n'étaient pas accessibles pour eux (donc encore moins en fin de seconde pro). Il faut donc à la fois les motiver pour qu'ils continuent l'année en leur laissant un peu espérer une réorientation (mensonge) tout en glissant le peu de chances de se réorienter et surtout en insistant à l'atelier sur l'intérêt du métier dans lequel ils sont. Généralement ça marche car le stage se passe plutôt bien et tombe au moment où ils se font recaler pour la réorientation. (j'espère avoir été clair, c'était là juste un premier jet d'idées)

3) L'idéal aussi pour eux quand ils sont en LP (pour au moins la moitié de mes élèves), c'est le CFA car ils sont payés. C'est difficile car le LP est donc la voie de garage, difficile de leur montrer que l'apprentissage n'est qu'une illusion (par chance, dès novembre certains de leur copains en apprentissage leur expliquent la dure réalité : 50 % arrêtent).

4) Il y a aussi bien entendu la différence entre le cours parfait prévu chez soi et celui que l'on donne en réalité... On se retrouve devant de vrais élèves. Mais ça c'est un peu bateau, non ?

5) J'avais un idéal de ce qu'était l'Enseignement et en particulier l'Enseignement Professionnel : de par mon parcours, de par mes origines modestes (si je me lance là-dedans ça va être très long, donc j'abrège). Disons en gros qu'une fois passées les premières impressions (j'ai un collègue qui a une culture générale très impressionnante, un historien, j'étais comme un petit enfant devant lui, je comprenais rien à ce qu'il disait) et bien le "mythe" s'effondre (là je ne parle pas que des collègues, je parle par exemple de l'utopie émancipatrice que me semblait porter l'Enseignement Professionnel, par exemple).

6) J'essaye de concilier la réalité et mes idéaux, donc (est-ce si évident ?) je suis militant et toujours ouvert aux expérimentations.>>

L'idéal dans le travail

             Marie-Anne Dujarier dans son livre "L'idéal au travail" explique comment, dans bien des cas, l'idéal devient norme, contrainte, non plus imposées uniquement par soi-même mais par l'extérieur : "par les clients qui nous font vivre, par les experts qui savent... L'obligation d'être parfait sur tous les critères viendrait d'une demande sociale... c'est-à-dire aussi de soi-même" (P. 175). Ainsi "l'idéal devient un projet à atteindre et non plus un modèle inatteignable" (p. 183). Ce qui fait qu'on ne peut plus contester les objectifs mais seulement les moyens à sa disposition:

<<Lorsqu'un salarié « ose » contester un objectif parce qu'il est impossible à atteindre, ou lorsqu'il souligne l'impossibilité d'atteindre simultanément deux objectifs contradictoires, il est « mal vu ». Dans un service gériatrique, celui qui déclare ne pas pouvoir respecter les chartes déontologiques et éthiques compte tenu des moyens qui lui sont alloués, ou qui dit simplement qu'il n'a pas assez de lits pour exercer pleinement ses missions de service public, est traité de « râleur ». Ses pairs, sa hiérarchie, les usagers et les juges peuvent lui donner raison d'un hochement de tête, mais cette prise de position ne modifie aucunement la prescription. Dès qu'un décalage entre fins et moyens est constaté — ce qui est le cas quotidiennement — la tendance consiste à dénoncer le manque de moyens. Celui qui oserait dire que les fins sont trop ambitieuses passe pour un marginal, un désespéré, un fou, un raté.>>(p.176)

             Mais dans le cas où l'idéal devient "norme" alors chacun cherche à se débrouiller pour résoudre le conflit interne que cela engendre. Marie-Anne Dujarier distingue dans son livre les "héroïques" qui acceptent les prescriptions idéales et cherchent à les réaliser, les traitant de "surhumaines" et pour lesquelles il faut "avoir la foi", du dévouement et donc s'assujettir alors à l'institution.

             Les "pratiques" ne dénoncent pas l'exigence idéale pour ne pas être en situation de déviance mais ils ont renoncé à s'y conformer: Ils prennent du "recul" par rapport à la situation.

             Les "enchanteurs" gardent la norme idéale mais s'arrangent pour ne pas avoir à s'y confronter; c'est le cas de ceux qui sont "dans les bureaux", loin du terrain. Ils fabriquent des prescriptions de toute-puissance (les recettes!)

             Les "résistants" dénoncent les normes idéales, ils acceptent leurs limites et ne se réfugient ni dans la toute-puissance, ni dans l'impuissance.

 

             Dans tous ces cas, quand on est en "première ligne" il faut "faire face", ce qui entraîne souvent qu'on fasse "comme si". Comme si on y croyait à cette perfection (de pouvoir faire recevoir tous les élèves d'une classe à un examen, que 80% d'une classe d'âge passent le bac...); comme si on respectait toutes les demandes (un programme entièrement vu et compris par les élèves...); comme si les appels d'offre allaient permettre une égalité de traitement entre les prestataires... Car on sait bien que "celui qui ne joue pas le jeu de la simulation de l'idéal perd tout crédit" (p.207) et on s'obligera à produire les documents (cahier de texte bien rempli...) car "la production de signes permet d'éviter les sanctions prévues en cas d'écart à la norme, fut-elle idéale>> alors <<il faut simuler que l'on est tout-puissant, en produisant les documents prévus pour cela>>. (p.208)

VIDEO 20: Se croire tout puissant entraîne de la culpabilité 

( 1'44 ) - Toutes les Vidéos

Un idéal trop élevé peut être source de haine

 

             Le Surmoi est un concept qui traduit la contrainte que la culture exerce sur l'individu pour imposer les renoncement pulsionnels nécessaires et éventuellement excessifs.

             L'idéal du Moi est le substitut du narcissisme infantile, il a une fonction de motivation, un aspect dynamique qui soutient l'aspiration au progrès.

             Le Moi idéal est la survivance nostalgique du narcissisme perdu et du désir d'omnipotence qui l'accompagne.

             Il nous faut un idéal, il est bon de présenter des idéaux aux élèves car l'idéal est un moteur; c'est lui qui nous fait progresser, qui les fait grandir. C'est lui qui indique une direction, un chemin vers où aller, un encouragement, une source de "motivation". <<L'idéal défini comme un projet pousse l'homme à l'action. Il le met en situation d'affronter les limites du monde, des autres et de lui-même. Dans cette tension, il peut rêver d'avoir assez de puissance pour briser ces contraintes et atteindre enfin son idéal. Philosophes et psychanalystes rapprochent alors l'idéal du concept de toute puissance ... Nous rejoignons ici le concept freudien de "Moi idéal" qui désigne l'idéal de toute puissance narcissique, référé au modèle infantile préoedipien. Alors suivant en cela l'analyse de Janine Chasseguet-Smirgel (2000) les concepts d'Idéal du moi et de Moi idéal sont indissociables. Ils sont deux voies qui visent un même projet, celui de se fondre à son idéal: L'idéal du moi "apparaît comme le substitut séparé du moi par un écart, une déchirure que l'homme cherche toujours à abolir">>. (L'idéal au travail p.181)

             L'idéal est donc lié au narcissisme et donc à la confiance en soi, à l'estime de soi; c'est pourquoi il est si important pour les élèves. Son absence handicape le travail: "Pourquoi travailler, ça ne sert à rien, à quoi bon!". Mais inversement un idéal trop élevé peut être un handicap aussi grand: "A quoi bon travailler puisque je n'y arriverais pas!"

 

             De plus si l'idéal est trop élevé, trop inatteignable, il peut devenir source de haine envers celui qui l'édicte, ou celui qu'on croit qui l'édicte, ou parfois envers soi-même (on est un "incapable") (voir: Jean Pierre2) sentiment renforcé parfois par la parole de l'autre qui vous le jette à la figure "tu es un incapable".

             C'est ainsi que des programmes démentiels, des exercice "à astuces inaccessibles"(voir Pascal), des exigences trop importantes ... peuvent être, au moins, sources de souffrance et parfois même de haine. On n'oubliera pas le dicton "qui fait l'ange , fait la bête"!

<<Les tyrannies de l'idéal sont un phénomène social central des sociétés hypermodernes. Les organisations exigent toujours plus de leurs employés qui ont le sentiment de n'être jamais à la hauteur. Et chacun d'attendre une reconnaissance qui n'est que chichement délivrée.>> Vincent de Gaulejac. Préface: L'idéal au travail

La haine est "primordiale".

             Curieusement on ne sait pas que la haine est "primordiale", dans le sens où elle est au début de la vie. C'est elle qui assure notre différenciation d'avec l'autre (la mère...). La haine est à la source de la distinction de l'autre. Ainsi la haine, chez certains jeunes, n'est pas refus de relation mais plutôt impossibilité de garder une distance par rapport aux autres ; impossibilité de se sentir suffisamment distant pour une relation plus positive. En quelque sorte ils sont dans un idéal trop absolu (d'amour, de pouvoir, de sexualité...) pour pouvoir se contenter de la réalité, de cette pauvre réalité dans laquelle nous sommes. Alors ils préfèrent haïr cette réalité et chercher à la détruire plutôt que de modifier leur idéal.

             C'est aussi le problème de cette distance entre ce que les jeunes attendent du travail et la réalité de celui-ci. Enseignants, nous nous y heurtons souvent.

<<Selon le dictionnaire, la haine est un sentiment violent qui pousse à vouloir du mal à quelqu'un et à se réjouir du mal qui lui arrive.

Freud (1915) écrit que le sens originaire de la haine désigne la relation au monde extérieur étranger qui apporte les excitations : « L'extérieur, l'objet, le haï seraient tout au début identiques. » Ainsi, ce serait la relation au déplaisir qui serait déterminante, d'où cette affirmation : « la haine, en tant que relation à l'objet, est plus ancienne que l'amour », car ce sentiment trouve sa source dans les pulsions de conservation du Moi et non dans les pulsions sexuelles (même si dans un second temps la haine peut se lier à ces dernières et se faire « sadisme »). Ainsi peut-on en inférer à la suite de Paul-Laurent Assoun (1995) que « haïr est une manière de s'autoconserver, jusqu'à la destruction de l'autre, alors qu'aimer est une façon [...] de faire exister l'autre ».>> p.719Dictionnaire international de la psychanalyse. Alain de Mijolla

<<Ce sentiment qui vise à détruire semble donc s'opposer radicalement à l'amour. Or, comme le souligne Roger Dorey (1986), « il y a entre l'un et l'autre une parenté profonde : non seulement la haine précède l'amour mais sans doute n'y a-t-il amour que parce qu'il y a haine, aux origines mêmes du sujet ».

En effet, Freud (1915c, 1925h) a montré que la haine n'est pas que destructrice de l'objet : posant la première limite différenciatrice entre le dedans et le dehors, elle en assure la permanence et est au principe de sa constitution.>> id.

             Nous faisons, peut-être, parfois, quelque chose d'un peu semblable quand nous refusons tout compromis dans une position politique, syndicale, scolaire pour garder "nos principes", notre idéal?

             Et nous préférons parfois l'échec (la destruction) plutôt qu'une solution qui ne serait pas totalement conforme à ce que nous souhaitons idéalement?

 La haine est insupportable

            La haine que nous avons tous en nous (consciente ou inconsciente comme au moins "reste du passé") est insupportable. Nous cherchons donc à nous en protéger. La façons la plus fréquente est de l'attribuer aux autres ("C'est pas moi, c'est lui") . "Les jeunes sont agressifs", "ils ne sont plus ce que nous étions" (l'idéal nostalgique du passé). Et la tentation pour résoudre notre conflit interne est alors parfois de chercher à le mettre dans la réalité externe en provoquant un conflit avec l'élève, le parent, la classe, (voir interaction professeur élève, l'institution...) là au moins ce conflit est clair, on peut agir dessus.

             On peut également prendre la haine de l'autre à notre égard pour de l'argent comptant: "il nous hait, c'est donc que nous sommes haïssable", sans nous apercevoir que cette haine s'adresse à travers nous à bien d'autres (la société, la famille, telle personne...) (voir: le transfert). Si nous n'y prenons pas garde nous serons alors tentés de répondre à cette haine par de la haine (nous avons en nous les ressources nécessaires pour cela!) ce qui entraînera une réponse agressive à l'agressivité de l'autre (voir jeune violent).

             On peut également nier cette haine qui est en nous, nous privant ainsi de comprendre qu'elle puisse exister chez l'autre et de trouver les capacités d'une réponse adaptée.

 

            Prendre conscience de ces processus, c'est nous permettre de prendre de la distance par rapport à nos automatismes, de retrouver une marge de liberté et d'acquérir les possibilités d'analyse des situations difficiles.

 

La haine actuellement

             On parle souvent de haine ces temps-ci dans les journaux à propos des jeunes qui "cassent tout par haine", ou de ces "gens fort différents, aux parcours personnels totalement hétérogènes, vivant aux quatre coins du monde et n'ayant pas d'atomes crochus ni de culture commune (et qui ) peuvent s'affilier aux réseaux en raison de leur haine de l'Occident et du sentiment d'être agressé par lui" (cité d'Al-Quaida parle. Le Monde 19/4/06); François Bayrou souligne « la haine inextinguible au sommet de l'Etat entre le numéro un et le numéro deux du gouvernement». France 3....

             Certains résistent à cette ambiance. Ainsi ces familles victimes du 11 septembre qui interviennent dans le procès de Moussaoui. "Mais cette fois, au lieu, comme les procureurs , de mettre en scène les peines et les souffrances, il s'agissait, par contraste, de souligner l'absence de haine, la volonté de ne pas céder au désir de vengeance de famille opposées à la peine de mort" E.L (Le Monde21/4/06) . Ici l'idéal (l'opposition à la peine de mort) ne se transforme pas en haine.

<<"Face aux difficultés, tous s'accusent réciproquement: la hiérarchie, les collègues, les jeunes, les policiers, les parents, les politiques... Tout est toujours de la faute des autres!", constate Charles Roizman. Et si chacun se réappropriait sa part de responsabilité? Si les institutions elles-mêmes, à leur manière, sécrétaient peur et violence? Si la crise du lien social confirmait chacun d'entre nous dans son sentiment d'impuissance?>> Le monde C.V. 19/4/06

             De façon plus générale on peut se demander d'où viennent ces phénomènes actuels de "tyrannie de l'idéal" et des haines qu'elle génère?

             Bien des explications ont été données en particulier celle de la contrainte de la mondialisation qui exige toujours plus de compétition. En voici une autre, sur un autre plan, donné par Marie-Anne Dujarier: <<Par l'analyse socio-historique des psychopathologies et de leur traitement, Alain Ehrenberg (1998) montre que nous assistons à une transformation normative importante. Au conflit névrotique né de la confrontation avec l'interdit aurait succédé une société dans laquelle le conflit a laissé place à un vertige face à l'absence de limite.

             Au conflit entre le permis et le défendu (générateur de culpabilité) succède la tension entre le possible et l'impossible. Dans cette nouvelle normativité sociale, "commettre une faute à l'égard de la norme consiste désormais moins à être désobéissant qu'à être incapable d'agir ". L'individu "trajectoire" est indéterminé et sommé de "devenir lui-même", face à l'infini des possibles. Cette évolution donne lieu à des "pathologies de l'insuffisance", pathologies narcissiques caractérisées par "le fait d'être prisonnier d'une image tellement idéale de soi qu'elle rend impuissant".

             Cette hypothèse recoupe celle que des psychanalystes dressent à partir de leur expérience clinique. Un psychanalyste lacanien formule ainsi le diagnostic qu'il porte sur ses sujets contemporains : "Ce qui fondait la réalité, c'est qu'elle était insatisfaisante et donc toujours représentative du défaut qui la fondait comme réalité. Ce défaut est désormais relégué à un pur accident, à une insuffisance momentanée, circonstancielle et c'est l'image parfaite, autrefois idéale, qui est devenue réalité" (C. Melman, 2002, p. 46).>>L'idéal au travail p.183

             Ces constatations pourraient nous encourager à travailler "la confiance en soi" des élèves, leur "estime d'eux-mêmes et des autres". Pour cela ne doit-on pas veiller constamment à l'adaptation des exigences aux personnes? Ni trop, ni trop peu! La question se pose également au niveau institutionnel dans la confection du "socle commun", des programmes...

 La haine est proche de l'idéal

même en mathématique!

 

Vos  Réactions

Adresse mail facultative

Commentaire

 

Réactions

<<Merci pour cet exposé, il me permet de mieux comprendre la reaction de haine d’un de mes enfants pour l’un de ses professeurs et me rassure quant à la nature de mon fiston. Pauvre professeur, pauvre ado... et qu’ilest longle chemin qui mène vers l’harmonie!>>

<<Merci, c'est intéressant bien que le titre du sujet, à priori, ne m'inspirait pas beaucoup... La haine parait un sentiment tellement négatif à première vue qu'on tout simplement envie de le refuser ou de nier son existence, bien qu'il soit une réalité dans bien des cas de ce délicats passage de l'enfance à l'âge adulte. Il me rassure sur moi même, j'ai tellement desteté l'un de mes profs que je me demandais otujours comment j'avais pu arriver à avoir des sentiments tellement négatif à un àge encore tendre (14 ans) et je comprends maintenant l'attitude de mes enfants... Pauvres profs..., pauvres profs !!! >>

<<Merci, c'est un article riche et très intéressant. Pourrait-on introduire une nuance entre moi idéal ou idéal du moi et tension jamais totalement aboutie vers l'accomplissement de soi ? (Identification de potentiel à actualiser, en tenant compte des limites, les siennes propres et celles du contexte socio-économique et historique). Ce qui permet justement une attitude adulte face aux frustrations narcissiques. >>

<<bonjour je suis abonnée à votre édito et je viens de recevoir celui du mois de mai sur l'idéal. J'ai trouvé très pertinent d'aborder ce sujet et très intéressant ce que j'en ai lu jusqu'ici.J'en profite pour vous dire que,instit en maternelle, votre site est l'un de mes favoris amicalement >> francine

<<Face à une classe jamais homogène le maître se doit de faire progresser au maximum de ses capacités chaque élève de cette classe . Pour atteindre ce but il semble qu' une progression rigoureuse et cohérente bien ancrée dans la réalité soit plus efficace qu'une auréole d'idéaux . Ces idéaux portés par des projets trop souvent pompeux , peu réalistes et donc rarement menés à terme , étoffent la rubrique du " beaucoup de bruit pour rien " et sous le couvert de bons sentiments exonèrent surtout de rendre des comptes .La dernière phrase a-t-elle bien sa place dans un discours sur l'école ? Ne serait-elle pas plus attendue dans un sermon prêché du haut d'une chaire ?>> Martine Hello Institutrice républicaine

<<Bonjour, je trouve le thème d'actualité mais il y a un autre aspect du problème : c'est que nos élèves et étudiants sont parfois surpris (vexés) suite à des comportements de leur enseignant qui ne le considère pas comme un être humain: il ne doit pas comettre des erreurs en enseignant et se comporter d'une façon idéale (ne pas s'énerver, ne pas crier, être tout le temps sérieux, souriant, disponible et ponctuel). Ce sont les mêms attentes d'un enfant envers ses parents et surtout sa maman.>>

Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur