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DU SITE
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L'idéal
du moi
Essai
psychanalytique sur la "maladie
d'idéalité"
Janine Chasseguet-Smirgel
(1975)
Reparu sous le
titre "La maladie d'idéalité" ESSAI
PSYCHANALYTIQUE SUR L'IDEAL DU MOI
EDITIONS
UNIVERSITAIRES (2004) ISBN : 2711303977 (21,35
€)
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Dernière de
couverture
Janine
Chasseguet-Smirgel, connue pour ses travaux
psychanalytiques sur l'art, le cinéma, la
littérature et la sexualité
féminine, tente de cerner ici un concept
fascinant mais mal défini : l'Idéal
du Moi.
Partant de Freud et
du narcissisme, elle en vient à dessiner une
vaste fresque de la condition humaine. Profonde et
originale, sa pensée, portée par un
style vibrant et enthousiaste, s'attache à
des sujets en apparence divers, tels que la
perversion, l'état amoureux, la psychologie
des groupes, la fonction de miroir qu'assurent les
« autres » pour notre propre Moi, etc. En
réalité, l'étude de ces
thèmes amène l'auteur à
démasquer les forces agissantes qui «
poussent l'homme en avant, toujours en avant
», pour reprendre un célèbre
vers de Schiller, cité par Freud. Son
ouvrage aboutit à une
réévaluation du complexe d'OEdipe,
aujourd'hui tant décrié par les
anti-Freudiens, en le situant sous un
éclairage qui lui confère une
portée et un sens nouveaux.
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Table des
matières
Introduction
Chapitre 1.
L'Idéal du Moi et la perversion
Chapitre 2.
L'Idéal du Moi et son
évolution
Chapitre 3.
L'Idéal du Moi, l'état amoureux et la
génitalité
Chapitre 4.
L'Idéal du Moi et le groupe
Chapitre 5.
L'Idéal du Moi et la sublimation dans le
processus créateur
Chapitre 6.
L'Idéal du Moi et la soumission du Moi
à l'épreuve de
réalité
Chapitre 7. Le
Surmoi et l'Idéal du Moi
En guise de
conclusion
Annexe :
L'Idéal du Moi dans l'oeuvre de
Freud
Bibliographie
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Un passage
<<Pourquoi
la régulation de notre « estime de soi
» dépend-elle si souvent des autres ?
Nous avons dit que le Surmoi, instance tard venue,
pouvait être insuffisamment
intériorisé et facilement
emporté par l'activation de l'Illusion. Nous
avons rappelé que, selon Freud, beaucoup
d'êtres humains ne connaissaient pas la
culpabilité, mais seulement l'angoisse
sociale. Cependant, la clinique montre des exemples
nombreux dans lesquels un Surmoi rigoureux se
double d'une angoisse sociale importante (chez
certains déprimés en particulier).
L'angoisse sociale elle-même comprend,
semble-t-il, des éléments disparates.
Lorsque Freud la définit en 1929, il porte
l'accent sur l'angoisse devant le retrait d'amour.
En même temps il parle de « ces adultes
(qui) ne se permettent, en règle
générale, de commettre le mal
susceptible de leur procurer un plaisir que s'ils
sont certains que l'autorité n'en saura rien
ou ne pourra rien leur faire ; seule la crainte
d'être découverts détermine
leur angoisse ». Et Freud de mettre en note :
« Se rappeler le fameux Mandarin de Rousseau.
»
Je crois que cette
définition de l'angoisse sociale comporte
deux ordres de faits (et, partant, d'affects)
différents. Accomplir un méfait, si
l'on est sûr de ne pas être puni,
ressortit du « pas vu, pas pris » ou de
la peur du gendarme et donne lieu à un
affect de peur plutôt que d'angoisse
(à moins que l'on ne parle de real angst).
Il s'agit bien là d'une
non-intériorisation des interdits, d'une
absence de Surmoi et de culpabilité. La
crainte du retrait d'amour paraît plus
complexe. En 1914, Freud dit qu'être
aimé augmente l'estime de soi, laquelle
« est en relation très profonde avec la
libido narcissique ». C'est « la
réalisation de l'Idéal » qui
renforce le narcissisme du Moi. Etre aimé
aide donc à la réalisation de
l'Idéal. Le retrait d'amour de « la
société » aboutirait par
conséquent à agrandir l'écart
entre le Moi et l'Idéal et serait
l'équivalent d'une blessure narcissique. Les
conséquences de cet état de choses
sont très différentes, me
semble-t-il, d'une simple crainte d'être
puni. En fait, en 1914, Freud, à la fin de
son article, parle de l'angoisse sociale dans un
sens qui est très proche des
développements que je vais tenter
:
«
L'Idéal du Moi est d'une grande importance
pour comprendre la psychologie collective. En plus
de son aspect individuel, il a un aspect social. Il
est aussi l'idéal commun d'une famille,
d'une classe ou d'une nation.>> p.
164
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Commentaire
Un livre
"technique" pour ceux qui s'intéressent
à la psychanalyse, par une des fondatrices
de cette dernière
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