Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur

 PLAN DU SITE

Dispositif Fil harmonie

            Fil Harmonie, est un dispositif innovant, conçu par la Fondation Santé des Étudiants de France, en collaboration avec le Rectorat de Paris, l’Agence Régionale de Santé d’Ile de France et la Fondation Deniker. Il contribue à aider les professionnels de l’Éducation Nationale à identifier le plus précocement possible l’apparition des situations de « désamour scolaire », et à mieux les comprendre pour les prévenir et les résoudre.       

 

 

           Le désinvestissement ou l’échec scolaire, temporaire ou durable, est complexe et multifactoriel lié à des facteurs individuels, affectifs et cognitifs, familiaux et environnementaux. Les manifestations symptomatiques en milieu scolaire, de ces situations sont variées et non spécifiques, d’un trouble psychopathologique précis. « Les troubles en positif » comme les troubles du comportement, sont rapidement repérables mais difficilement interprétables et bénéficient souvent de sanctions. « Les troubles en négatif » comme le désinvestissement progressif de la scolarité, l’absentéisme, le décrochage, mobilisent moins vite la communauté éducative et pédagogique mais n’en sont pas moins graves quant aux causes et aux effets.

           C’est parce que les mêmes effets répondent à des situations personnelles, familiales et culturelles très hétérogènes, que les professionnels doivent être aidés à trouver des modèles de compréhension et des solutions individualisées et pertinentes pour lutter contre le désengagement scolaire. Sur le terrain, leur engagement est fort mais parfois confronté à la complexité des enjeux, à la répétition de l’échec, au poids de l’environnement, facteurs de découragement.

           Le décrochage ou l’échec scolaire induit dans tous les cas ses propres effets psychologiques délétères, de dévalorisation de soi accompagné parfois de discrédit de l’environnement scolaire, de souffrance familiale, et de désocialisation progressive.

           Quand une souffrance psychologique est identifiée, il reste bien difficile pour les professionnels de l’Académie de Paris (service de santé scolaire, équipe éducative, enseignants) de se repérer dans le paysage sanitaire local pour engager le jeune dans une démarche de soins. Paris bénéficie d’une profusion de ressources thérapeutiques, mais leur manque de lisibilité, leur délai et parfois leur coût entrave le recours aux soins pour les jeunes et leur famille. Dans ces conditions, l’inégalité des chances scolaires s’associe à une inégalité d’accès aux soins, ce qui pénalise doublement les jeunes les plus démunis.

           Aider les adultes, parents, enseignants, éducateurs, c’est aider les jeunes à porter une attention sur leur santé, tant physique que psychique et prendre conscience des aides qui peuvent êtres mises à leur disposition. Cela s’avère parfois une condition préalable nécessaire pour que le jeune présente une disponibilité psychique, intellectuelle et une motivation toujours requises pour son retour à l’école.

           Ce nouveau service dédié aux professionnels de l’Académie de Paris, contribue à la lutte contre l’exclusion scolaire, ainsi qu’à la réduction des inégalités d’accès aux soins.

 

Le Dispositif

           « FIL HARMONIE » : une ligne téléphonique Réservée aux professionnels de l’Académie de Paris ( 01 53 60 83 68 )

 

           Les Publics concernés : Tous les professionnels de l’Éducation nationale de l’Académie de Paris travaillant au sein des établissements, publics ou privés sous contrat. Le dispositif s’adresse aux lycées d’enseignement général, lycées polyvalents, technique ou professionnel ainsi qu’aux classes d’enseignement supérieur : Classes Préparatoires aux Grandes Écoles et BTS. Il s’adresse également aux collèges : exclusivement la classe de 3ème.

Personnels concernés : Proviseurs, Proviseurs adjoints, Principaux, Principaux adjoints, Conseillers Principaux d’Éducation, Médecins Scolaires, Infirmières scolaires, Assistantes sociales, Conseillers d’Orientation Psychologues, Enseignants.

 

Les Objectifs de Fil Harmonie

           Aide à l’analyse, à la résolution ou à l’orientation des situations complexes des jeunes et de leur famille

. Absentéisme ou décrochage scolaire,

. Difficultés psychologiques pressenties par le professionnel ou exprimées par le jeune

. Troubles du comportement,

. Violences agies ou subies,

. Situations de souffrance familiale interférant avec la scolarité

 

           Aide à la résolution du problème avec en priorité, l’activation des ressources internes à l’établissement, et des ressources familiales. Aide à l’orientation et à l’accueil du jeune si nécessaire, sur le réseau de soins psychologiques pertinent.

 

           Constitution d’un annuaire pour les professionnels de l’Académie de Paris des différentes structures de soins psychologiques publiques ou associatives destinées aux grands adolescents et jeunes adultes scolarisés sur l’Académie de Paris.

 

Professionnel-ressource

Une psychologue clinicienne de la Fondation Santé des Étudiants de France répond au professionnel qui devient le référent de la situation. Elle collecte et anonymise les données qui seront traitées dans un 2ème temps avec le psychiatre superviseur de Fil Harmonie. Elle soutient le référent dans les démarches pour la résolution du problème auprès des parents, des services de santé, des services éducatifs internes à l’Établissement et ou de la direction de l’Établissement. Si une orientation vers les soins s’avère souhaitable, elle aide le référent à engager le dialogue avec le jeune et sa famille et à identifier la structure adaptée au problème. Elle soutient si besoin, exclusivement à la demande des parents ou du jeune majeur et du référent, l’accueil du jeune sur la structure (délai d’attente, accueil personnalisé …). Elle recontacte le référent 6 mois après le 1er appel pour s’assurer du suivi ou de la résolution de la situation.

           Le dispositif Fil Harmonie assure aux appelants, comme aux jeunes évoqués lors des appels, l’anonymisation de toutes les données.

           Dans le respect de l’anonymat des personnes et des établissements scolaires, les données collectées et globalisées sont traitées avec le Comité de Pilotage du Rectorat de Paris afin de contribuer à une meilleure lisibilité des problématiques des jeunes et des ressources ou des difficultés dans la mise en oeuvre des actions de terrain. L’objectif est d’adapter les actions de prévention primaire et secondaire aux problématiques locales.

 

Problématiques rencontrées en milieu scolaire

1. Difficultés à opérer un lien entre situation d’échec scolaire et souffrance psychologique.

           Les situations d’échec scolaire sont complexes et multifactorielles et non réductibles, bien entendu, aux seules difficultés psychologiques.

           La « crise d’adolescence » induit un brouillage symptomatique où il est parfois très difficile de distinguer ce qui relève du normal ou du pathologique : fluctuation dépressive, anxiété paroxystique, troubles du comportement avec impulsivité, préoccupations corporelles, troubles de l’alimentation peuvent traverser fugitivement cette période.

           En revanche, l’installation sur la durée et la sévérité de ces troubles produiront nécessairement leurs effets délétères sur l’humeur du sujet, son vécu scolaire (capacités cognitives et performances, tolérance à la frustration, motivation scolaire), son comportement et sa vie relationnelle avec les pairs ou les professionnels.

 

2. Difficultés à repérer l’émergence d’une souffrance psychologique à l’adolescence

           Le repérage des troubles psychologiques est étroitement lié à l’interférence entre le sujet et son environnement. Il dépend donc de trois facteurs : le caractère repérable du trouble, et son impact sur l’environnement, la réaction familiale aux troubles, la possibilité pour l’établissement scolaire de réagir..

           Les troubles « en positif » à expression bruyante (opposition, violence, tentative de suicide) sont facilement repérables mais difficilement interprétables. Les troubles « en négatif » (repli, désinvestissement de la scolarité, absentéisme) sont moins facilement repérables mais non moins graves.

 

3. Difficultés à identifier la nature des troubles psychopathologiques sous jacents

           Les signes de souffrance psychologique sont peu spécifiques dans la période troublée de l’adolescence où le sujet est confronté à des profonds remaniements biologiques et psychologiques.

           Les difficultés rencontrées par un adolescent peuvent refléter un ajustement « normal » ou une réaction plus spécifique de l’individu à son environnement en fonction de sa singularité, de sa perception, de son histoire et de sa trajectoire personnelle. Ces éléments rendent difficile pour le jeune et son entourage, mais également pour les professionnels, la distinction entre ce qui relèverait de difficultés passagères et transitoires, et ce qui relèverait davantage d'un besoin de prise en charge ou de soins spécifiques.

 

4. Difficultés à sensibiliser le jeune et sa famille

           L’émergence de la souffrance psychologique s’accompagne à cet âge d’une part de méconnaissance ou de déni partagés parfois par les parents. Si ceux-ci prennent conscience de la nécessité d’un accompagnement psychologique, la décision d’entreprendre des soins reste difficile compte tenu de la stigmatisation fréquente des troubles psychologiques, des acteurs de la santé mentale et des soins psychiatriques.

 

5. Difficultés à trouver l’interlocuteur de soins adéquat

           Si une souffrance psychologique sévère et durable est clairement identifiée, il reste difficile pour les professionnels et les parents de trouver l’interlocuteur de soins adapté à la situation. Les soins psychologiques proposés sont nombreux et variés à Paris mais les délais d’attente importants pour la plupart des structures. La tranche d’âge des grands adolescents correspond par ailleurs au croisement des prestations de la psychiatrie infanto juvénile et de la psychiatrie générale. Les soins en libéral restent coûteux. Jeunes et parents ont pour la plupart des difficultés à se représenter la nature des soins psychologiques et le bénéfice attendu.

le numéro de téléphone de la ligne Fil Harmonie :

01 53 60 83 68

Pour toutes information:

catherine.brebant@fsef.net

Vos  Réactions

Adresse mail facultative

Commentaire

Recherche par moteur
Recherche par auteur de l'article
Recherche par mots clefs
Plan du site
L'auteur de ce site