Dernière de
couverture
«Qu'une autre
école soit possible ne fait aucun doute pour
moi >>
Qu'attendons-nous
pour abolir un système de notation
obsolète? Quand cessera-t-on d'enseigner les
sciences comme on transmet le Coran ou la Bible ?
Pourquoi ne pas recruter les enseignants d'abord
sur l'obtention du BAFA? Gabriel Cohn-Bendit,
créateur du Lycée expérimental
de Saint-Nazaire et pédagogue reconnu, lance
un vibrant appel pour un renouveau de
l'école. S'adressant à la fois aux
profs, aux jeunes qui se destinent à
l'enseignement et aux parents, il appelle de ses
voeux la constitution d'un mouvement uni de
pédagogues afin de remédier à
la crise de l'enseignement.
La collection HAUT
ET FORT accueille des voix indépendantes,
singulières, engagées. Par son
expérience et ses choix, chaque auteur
incarne un combat à la fois personnel et
politique.
Gabriel Cohn-Bendit,
ancien professeur d'allemand, a fondé le
Lycée expérimental de Saint-Nazaire
en 1982. Son expérience, ses idées,
son sens du contact l'ont conduit à
être nommé au Conseil national de
l'innovation, créé par Jack Lang en
2001. En 2003, il créé le
Réseau éducation pour tous en Afrique
(REPTA). En 2009, suite au score
élevé de la liste Europe
Écologie menée par son frère
Daniel Cohn-Bendit aux élections
européennes il crée l'association
« Les Amis d'Europe Écologie »
dont il devient le président.
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Table des
matières
En guise d'introduction
Lettre à Vincent
Peillon
Pour une véritable
refondation de l'école
Où sont les blocages ?
Changer les critères
de recrutement des enseignants
La formation professionnelle
Rétablir
l'autorité ou redonner du sens
à ce que l'on enseigne
?
Abolir la notation
L'orthographe, c'est
secondaire !
Le rythme idéal pour
les enfants
Diminuer le temps des
vacances
Et les parents dans tout
ça ?
La question de la
laïcité
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Quelles matières
enseigner et commment?
En finir avec les programmes
Réinventer
l'apprentissage de l'histojre
Un enseignement culturel
synonyme d'ouverture sur le monde
Faire aimer les
mathématiques et les sciences
L'enseignement des langues
dites vivantes.
Les technologies de
l'information et de la communication
Ces établissements
où la refondation est en marche
Vitruve : quelle école
pour quelle société ?
Clisthène :
l'expérience de l'innovation
Les micro-lycées
Le Lycée
expérimental de Saint-Nazaire
Conclusion
Pédagogues de toutes
tendances, unissons-nous pour refonder
l'école
Bibliographie Notes
Biographie de l'auteur
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Un passage
<<Dans ses
voeux à la presse pour l'année 2013,
Vincent Peillon a déclaré qu'il
faudrait « dix ans pour redresser
l'école française ». Alors
combien en faudra-t-il pour la refonder ? La loi
d'orientation que Vincent Peillon a fait voter au
Parlement développe plusieurs axes
:
1. Le
développement de la scolarisation en
maternelle dès trois ans. C'est un pas
positif, qui n'a pourtant rien d'une refondation.
Généraliser l'accueil en maternelle
de tous les enfants d'une classe d'âge est
une bonne chose ; encore faut-il proposer des
activités réellement adaptées
à cet âge et ne pas tomber dans la
scolarisation, et tout particulièrement la
dernière année, la « grande
section », où la tendance est d'en
faire, de plus en plus, un pré-cours
préparatoire. Rien, ici, s'approchant d'une
refondation de l'école.
2.
Le rétablissement des centres de formation
des maîtres. Autre action positive mais qui
ne fait que réparer ce que la droite avait
détruit.
3.
Le développement du numérique. On
développe, on ne refonde pas...
4.
L'instauration de cours de morale «
laïque ». C'est une restauration ô
combien conservatrice ; on est encore loin d'une
refondation.
5.
La réaffirmation du socle commun
jusqu'en troisième. Mais on se garde bien de
définir ce socle.
Je ne parle pas
des rythmes scolaires, car l'opposition des
syndicats des enseignants du primaire et de
certaines municipalités au passage de la
semaine de quatre jours à la semaine de
quatre jours et demi met bien à mal cette
mesure du projet de loi d'orientation.
Que veut dire une
refondation qui ne parle ni des « contenus
» de l'enseignement, ni des «
méthodes », ni de la « notation
», ni de ce dinosaure monstrueux qu'est le
« bac », ni de « l'autonomie »
des équipes éducatives, ni... ni...
Je pourrais encore allonger la
liste.>>p.20
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Commentaire
Un livre stimulant qui
montre bien les failles de la rénovation de
l'école et le chemin qui reste à
faire. Un livre qui est un appel à tous les
pédagogues pour qu'ils mettent fin à
leurs querelles secondaires et s'unissent pour
innover, au moins localement, une vraie
refondation.
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