Dossier sur le
corps Le
corps de
l'élève,
le
corps de l'enseignant
Quelle
place pour le corps à
l'école? Comment le maître,
l'enseignant en tient-il compte? Dans le
sport? Dans la place qui lui est
accordée dans l'espace de la
classe; dans les règles de sa
mouvance en classe ou dans
l'établissement?
Dansl'éducation à la
santé?... Ce n'est pas une question
secondaire car "la condition humaine est
corporelle"(David Le Breton). Et commele
corps n'est pas séparable de
l'esprit il intervient dans
l'apprentissage et dans la
connaîssance de nous-même (
voir André Giordan).
Mais de quel corps parle-t-on
à l'école? Du corps qu'il
faut maîtriser, de celui qu'on
exhibe en compétition ou de celui
qui désire? Jeanne Moll insiste sur
la place de "ce désir inconscient
qui traverse l'humain , de part en part,
de la naissance à la
mort".
Le corps se manifeste aussi par
son altération ou par ce qu'on
appelle ses "handicaps" que nous aimerions
tant oublier. Il nous renvoie, alors,
à la différence, mais
à
"une différence de nature,
métaphysique, fondamentale et on
peut l'habiller comme on veut, elle
demeure" reconnaît Didier Martz.
Ainsi la présence des
"handicapés" à
l'école est une question. Alors
<<quelles
représentations, masquées
par des alibis économiques ou les
contraintes organisationnelles
réelles, traversent chacun d'entre
nous, et notamment ceux qui ont la lourde
responsabilité d'enseigner et de
participer au " processus d'humanisation
après l'hominisation ", pour
reprendre une expression chère
à Edgar Morin ? Quelles incidences
ont-elles sur l'ancrage des
manières de faire et d'être
des personnels de
l'éducation?>> se demande
Marie Françoise
Bonicel. La
condition humaine est
corporelle. Il
n'existe pas plus de nature
humaine que de nature du corps,
mais une condition de l'homme
impliquant une condition
corporelle changeante d'un lieu
et d'un temps à l'autre
des sociétés
humaines. Le
corps humain, dans ses dimensions
mécanique, anatomique et
physiologique est un domaine
traditionnellement important de
l'enseignement.... D'autres
valeurs, et par là
d'autres éducations sur le
corps, ne seraient-elles pas
à imaginer ou à
valoriser ? En définitive,
sur quoi se centrer et comment
fournir des savoirs " porteurs
"? Qu'est-ce
que ce désir inconscient
qui traverse l'humain, de
part en part, de la naissance
à la mort? Par
le regard et la parole, et cela
remonte au tout
début de
la vie. Car le regard aimant et
les paroles de
tendresse de la mère
à l'égard de son
enfant sont comme des
morceaux de corps qu'elle lui
donne pour le nourrir
psychiquement Une
façon personnelle de
présenter cette question.
Une synthèse de mes
réflexions, de mes
lectures et de mon
expérience.
(J.N) On
n'est pas pareils "Handicap,
Handicapé, dément,
malade". Ce sont d'abord des
mots, des abstractions qui
tentent de désigner
quelque chose, quelque chose de
perçu d'abord avant
d'être nommé. Qu'on
perçoit, non pas comme "
handicapé " ou comme "
handicap " - ça, c'est le
mot, la catégorie qui
vient après, qui vient
recouvrir ce qu'on perçoit
- mais comme différent,
comme " pas pareil ". Réfléchir
au handicap, c'est s'aventurer
dans une parole
risquée. Chaque expression
étant chargée
d'une posture idéologique,
que signifie le fait de se
référer à la
notion de handicap, de personnes
handicapées ou de
personnes ayant un handicap ? Et
de quel handicap parle t'on ?
Contourner
le corps obstacle, oser le
spectacle Le
corps à lécole :
élément neutre des
apprentissages ? D'autres
livres
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