PLAN
DU SITE
|
Les sports dans
le devenir des
sociétés
Médiations
et média
Jacques
Demorgon
Editions
l'Harmattan. ISBN: 2-7475-7849-6 (2005)
23 €
|
|
Dernière de
couverture
On rencontre des
personnes et des groupes idéalisant les
sports, et d'autres les diabolisant. Davantage, une
même personne peut faire l'un et l'autre,
parfois en même temps. Le chercheur est
perplexe. Prendra-t-il son microscope pour
étudier la complexité de l'âme
humaine ? Ou, comme ici Jacques Demorgon,
choisira-t-il son « macroscope » pour
étudier les sports dans le devenir des
sociétés, et par
là-même, les médiations et les
média ?
Il doit alors
repérer trois grands moments historiques
pour les sports : leur invention grecque, leur
renaissance « anglaise », leur projection
occidentale sur la planète entière.
Dans les deux premiers cas,
l'événement est peut-être trop
loin et, dans le troisième, trop proche.
Pourtant, ce changement de focale n'empêche
pas de faire la même découverte :
celle d'une transition exceptionnelle d'une grande
forme de société à la suivante
: des communautés aux royaumes pour les
Grecs, des royaumes aux nations pour les Anglais et
pour nous. aujourd'hui, des nations aux
récentes sociétés
d'économie globalisée.
Les sports y ont, a
chaque fois, un singuliel rôle de liant en
résonance avec le religieux. le politique,
l'économie et l'information. Ce rôle
opére en relation à des situations de
violence menaçant tout un ensemble de
sociétés. C'est vrai hier, des mondes
hellénique, européen, et aujourd'hui
planétaire. Les sports s'y inventent. s'y
réinventent, s'y déploient en
écho et en médiation.
La méthode
nouvelle de l'information globalisée -
géohistorique, systémique, implicante
- qui structure les trois parties de l'ouvrage,
peut seule éclairer cet "avec contre"
caractéristique des sports et de notre
ambivalence à leur égard. Grâce
à elle, il est désormais possible que
cesse de crier dans le désert la profonde
voie médiatrice des sports. Elle peut
maintenant traverser les vrombissements des courses
et les violentes clameurs des stades.
Jacques
Demorgon, philosophe et sociologue, confronte
ici à la question, aujourd'hui
incontournable, des sports, les résultats de
ses travaux sur les sociétés et les
cultures. Entre autre, chez Antropos
Economica: L'histoie interculturelle des
sociétés - Une information monde, 2 e
édition 2002 et Complexité des
cultures et de l'interculturel - Contre les
pensées uniques, 3 e édition
2004.
|
Table des
matières
Introduction :
les sociétés et les sports. Histoire,
système, sens
I/ sports et
transitions dans l'histoire longue des
sociétés
1/
sociétés d'hier et destins des
sports
2/ de la
chrétienté à la
modernité
la renaissance des
sports
3/ les
sportVsations mondiales
II le politique,
l'économique, le religieux et les
sports
Introduction :
différenciation et
interférences
4/ sports et
politique
collusions d'hier
et d'aujourd'hui
5/ économie
informationnelle mondiale et mondialisation
sportive
6/ religion et
sport : lien et sacrifice
|
III/ l'esprit
des lois et l'esprit des sports. Institutions,
sports, media
Introduction : pour
un informationnel global
7/ informationnel
et sports interférences et
intérité
8/
l'équilibration des « contraires »
dans l'institution
9/
jouer-déjouer le combat
entre humains et
avec la nature
10/
résonance de la violence redoublement des
médiations
11/ l'olympisme et
les médiations mondiales d'Athènes
(1896) à Pékin (2008)
conclusion : Le
sport entre deux mondes, entre deux
pensées
|
Un passage
<<épreuves
de la violence et médiations
factuelles
Les analyses
précédentes conduisent à une
vue d'ensemble profondément significative. A
travers toutes sortes de manifestations de
violences naturelles et humaines, s'exprime une
violence fondamentale résultant des
structures du réel. La mort humaine n'en est
d'ailleurs que l'expressif résumé.
Certes, les humains cherchent à vaincre la
mort, à maîtriser les violences de la
nature et celles qu'ils exercent les uns sur les
autres.
Si la situation de
violence est singulièrement difficile
à comprendre et à mieux prendre en
charge, c'est aussi parce que le plus souvent nous
ne parvenons pas à articuler les
opposés, les contraires qui sont en jeu.
Nous ne savons comprendre qu'en
extériorité les forces
opposées de l'univers : expansion ou
rétraction et leurs résultats : plein
ou vide. Nous ne parvenons même pas à
reconnaître à quel point nous sommes
pris au dépourvu par leurs fonctionnements
antagonistes et les immenses et intenses violences
qui s'y manifestent : tremblements de terre,
cyclones, éruptions solaires, chutes de
météorites. L'occultation de ce
réel n'est possible qu'en raison des
différences considérables
d'échelle entre l'espace-temps où
elles se déploient (effondrements ou
explosions d'étoiles) et le nôtre qui
n'y occupe qu'une place infime.
Nous comprenons un
peu plus en intériorité les forces
opposées des sociétés. Cette
compréhension opère à travers
des régulations pratiques et pensées
concernant des forces contraires. Ces
régulations sont ainsi en même temps
des médiations. Mais le terme de
médiation est généralement
tiré dans le sens d'une volonté de
médiation.
1/ Sans nier la
réalité des médiations
conscientes et volontaires, il faut constater
qu'avant tout les médiations sont des
entreprises factuelles, complexes, mises en oeuvre
à travers tout un ensemble d'actions et de
réactions. Elles s'autoorganisent dans
l'histoire sans pouvoir être pensées a
priori comme projet volontaire
d'ensemble.
C'est bien
évidemment le cas de tous les
évènements dont nous avons
traité dans notre étude, qu'il
s'agisse des genèses aussi bien
guerrières que politiques et sportives,
successivement grecques, britanniques,
occidentales.>> p. 119
|
Commentaire
Un livre qui
présente le sport sous ses aspects historique,
culturel et philosophique.