Le texte qui suit est une
conférence de Serge GINGER. Cette
conférence a été
donnée à plusieurs reprises,
notamment à Moscou au 10e
Congrès de l'Association
Européenne de
Psychothérapie, en août 2001
et à Vienne, au 3e Congrès
mondial de Psychothérapie, en
juillet 2002.
Il ne faut pas oublier que les
résultats rapportés sont des
résultats statistiques! Par exemple
il est dit qu' on estime que 20 % d'hommes
ont un cerveau " féminisé "
et 10 % de femmes, un cerveau de type
masculin.
Ce texte ne développe pas
ce qu'il appelle "le 1/3 acquis bain
culturel et éducation" avec tous
les processus propres d'identification par
exemple, on pourra lire en
complément "Qu'est-ce
que le
psychisme?"
Mais ce texte nous a paru
intéressant dans la mesure
où il alerte sur les
problèmes de l'enseignement
à des élèves
masculins ou féminins; enseignants
nous ne sommes pas "tout puissants"et
l'aspect héréditaire et
congénital n'est pas à
oublier!. Le lecteur enseignant saura
adapter les remarques qui sont
adressées à des
psychothérapeutes, à son
enseignement auprès de jeunes
garçons et filles.
Les références sont
obtenues en cliquant sur "ici"à coté
du numéro.
Vous
avez de la chance aujourd'hui : vous aurez droit
à deux conférences Et comme je
dispose de très peu de temps, je ferai ces
deux conférences en même temps ! Une
pour les femmes ; une autre, pour les hommes
!
D'ailleurs, j'ai
déjà commencé !
Les quelques mots que je viens de prononcer,
les femmes et les hommes ne les ont pas entendus de
manière identique !
Tout d'abord, les femmes, (en moyenne
statistique, bien entendu, et avec de larges
variations individuelles) entendent deux fois plus
fort (2,3 fois, en moyenne)
(1)
: elle m'entendent
donc " crier " - et me croient agressif ou en
colère Tandis que les hommes ont le
sentiment que je parle de manière "
confidentielle et complice "
o elles m'entendent
avec leurs deux hémisphères, tandis
que les hommes m'écoutent essentiellement
avec l'hémisphère gauche, verbal,
logique - et donc, critique. Les femmes mobilisent,
en même temps, leur hémisphère
droit (leur corps calleux est plus important) (2)
et
mon discours est donc coloré
d'émotions, perçu subjectivement -
à travers leurs désirs et leurs
craintes, leurs valeurs éthiques et sociales
(par exemple, féministes ). Elles
entendent ce que je dis, mais surtout comment je le
dis : elles sont plus sensibles aux inflexions de
ma voix, au rythme de ma respiration,
etc.
Bien entendu, cette
prééminence de l'audition et de
l'écoute subjective chez la femme n'est
qu'un détail - dont l'intérêt
principal réside dans le fait qu'elle se
manifeste entre nous, ici et maintenant.
En
fait, nous appartenons à deux "
espèces " différentes
!
À cette époque où l'on
vient d'achever les premières phases de
décryptage du génome humain, vous
savez peut-être qu'on a pu montrer que
l'homme et le singe possèdent un patrimoine
génétique de base, commun à
98,4 % ; ce qui laisse 1,6 % de différence
seulement contre environ 5 % de
différence génétique entre
l'homme et la femme.
Ainsi, un homme mâle est
physiologiquement plus proche d'un singe mâle
que d'une femme !Et, naturellement,
les guenons sont proches des femmes
!
Ces calculs quantitatifs et provocateurs
négligent, bien sûr, l'aspect
qualitatif : les gènes contribuant au
développement du langage, de l'art, de la
philosophie Mais ils soulignent
l'écart considérable entre les deux
sexes, dans la plupart des espèces animales
- dont l'espèce humaine - l'importance
centrale de l'identité de genre, ou "
genralité " (3)
(sentiment
d'appartenance au genre masculin ou féminin)
- à ne pas confondre avec l'identité
sexuelle.
Habituellement, je développe à
mes étudiants ces différences - et
notamment leurs retombées dans la pratique
quotidienne de la psychothérapie - au cours
d'un séminaire de quatre journées
pleines (4)
.
Aujourd'hui, je ne dispose que de quelques
minutes et je me contenterai donc d'une simple
énumération d'une vingtaine de
différences essentielles entre les femmes et
les hommes.
* *
*
Cerveau
gauche et cerveau
droit
Tous les
chercheurs en neurosciences sont d'accord
aujourd'hui pour considérer que
:
o le cerveau gauche est plus
développé chez les femmes
o et le cerveau droit, chez les
hommes - contrairement à ce que pense encore
le grand public. On sait que
l'hémisphère gauche est dit "
scientifique " : analytique, rationnel, verbal et
temporel - tandis que l'hémisphère
droit est dit " artistique " : synthétique,
émotionnel, non verbal et spatial (5)
et
cela sous l'influence directe des hormones
sexuelles (testostérone,
strogènes, etc.).
Ainsi, la femme est plus portée sur
le partage verbal et la communication, tandis que
l'homme est centré sur l'action et la
compétition.
Par ex., dès l'école
maternelle, sur 50 minutes de classe, les filles
parlent 15 min et les garçons, 4 min - soit
4 fois moins (Einstein n'a parlé qu'à
l'âge de 5 ans). Tandis que les
garçons sont turbulents 10 fois plus (5 min
au lieu de 30 sec).
À l'âge de 9 ans, les filles
présentent, en moyenne, 18 mois d'avance
verbale sur les garçons. À
l'âge adulte, les femmes
téléphonent en moyenne, 20 min par
appel contre 6 min pour les hommes. La femme
a besoin de partager ses idées, ses
sentiments, ses émotions, tandis que l'homme
contrôle et retient les siens : il transmet
des informations et cherche des solutions et
la femme ne se sent pas " écoutée "
!
En résumé, la femme est
moins émotive mais elle s'exprime davantage
alors que l'homme est, en réalité
plus émotif, mais il n'exprime pas ses
émotions - ce qu'il importe de ne jamais
perdre de vue, tant dans la vie conjugale qu'en
psychothérapie.
L'orientation
o La femme est orientée dans le temps
(cerveau gauche) ;
o L'homme est
orienté dans l'espace (cerveau droit) :
l'avantage des hommes dans les tests de rotation
spatiale à trois dimensions est
spectaculaire, dès l'enfance (6)
:
o La femme " se repère "
d'après des objets et des signes concrets :
l'avantage des femmes dans les tests de
remémoration et dénomination d'objets
est très net.
o L'homme s'oriente dans une direction
abstraite : il peut " couper par un raccourci ",
pour retrouver sa voiture ou son
hôtel.
Les organes des
sens
Globalement,
la femme est beaucoup plus sensible (7)
:
o Son ouïe est plus
développée (d'où l'importance
des mots doux, du timbre de la voix, de la
musique)
o Son sens du toucher : les femmes
possèdent jusqu'à 10 fois plus de
récepteurs cutanés pour le contact ;
l'ocytocine et la prolactine (hormones de
l'attachement et des câlins) multiplient leur
besoin de toucher et d'être touchées
;
o Son olfaction est plus fine :
jusqu'à 100 fois, à certaines
périodes du cycle.
o Son OVN (organe
voméro-nasal, véritable
sixième sens chimique et relationnel)
perçoit les phéromones - qui
traduisent plusieurs formes d'émotions :
désir sexuel, colère, crainte,
tristesse Il serait aussi plus sensible chez
les femmes (serait-ce là ce qu'on appelle "
l'intuition ").
o Quant à la vue, elle est
davantage développée - et
érotisée - chez l'homme (d'où
son intérêt et son excitation par les
vêtements, le maquillage, les bijoux,
l'érotisation du nu, son attirance pour les
revues pornos ). Cependant, la femme dispose
d'une meilleure mémoire visuelle
(reconnaissance des visages et rangement des
objets).
Pourquoi
ces différences
?
Les chercheurs expliquent ces nombreuses
différences biologiques fondamentales entre
hommes et femmes par la sélection naturelle
tout au long de plus d'un million d'années
de l'évolution de l'espèce humaine .
Cette évolution adaptative aurait
modelé nos cerveaux et nos organes des sens,
à travers l'action conjuguée des
hormones et des neurotransmetteurs :
o L'homme
s'est adapté à la chasse sur de
grands espaces (ainsi qu'à la guerre
entre clans et tribus) impliquant une poursuite
muette du gibier pendant plusieurs jours, puis
le retour vers la grotte (sens de
l'orientation). Peu d'échanges verbaux :
on a calculé, qu'au cours de toute sa
vie, un homme préhistorique n'avait
rencontré que 150 personnes
environ.
o Le cerveau de
la femme, pendant ce temps, s'est adapté
à l'élevage de sa
progéniture et au partage verbal, dans le
cadre restreint de la grotte ;
Ainsi, sur le plan biologique, les hommes
sont programmés pour la compétition,
les femmes pour la coopération.
On voit que
l'accompagnement psychothérapeutique de
personnes en difficulté est une tâche
biologiquement féminine !(8)
Ces orientations seraient donc
liées à la biologie (hormones et
neurotransmetteurs). Elles se constituent
dès les premières semaines de la vie
intra-utérine et sont relativement peu
conditionnées par l'éducation ou la
culture.
Hérédité
et acquis
En
chiffres arrondis, les chercheurs
considèrent aujourd'hui que notre
caractère est :
o pour 1/3 héréditaire :
chromosomes du noyau de la cellule +
hérédité mitochondriale
provenant de la mère ;
o pour 1/3 congénital, acquis
notamment pendant les toutes premières
semaines de la vie intra-utérine ; l'embryon
est féminin pendant les premiers jours , (9)
et
la masculinité est une lente conquête,
hormonale et éducative. Ainsi, la fille
n'est pas un garçon qui a perdu son
pénis (comme le supposait Freud), mais le
garçon est une fille qui a gagné un
pénis. (L'envie de pénis est une
hypothèse non vérifiée par
l'expérience : ainsi, chez les transsexuels,
on trouve cinq fois plus d'hommes désirant
devenir une femme, que de femmes voulant devenir un
homme ).
Pendant la guerre, il naît deux fois
plus d'homosexuels mâles (stress de la
mère perturbant son équilibre
hormonal intra-utérin) (10)
.
Les parts
héréditaire et congénitale
semblent importantes : ainsi, chez les vrais
jumeaux garçons, si l'un est homosexuel,
l'autre l'est aussi dans 50 à 65 % des cas
;
chez les faux
jumeaux, on ne le constate que dans 25 à 30
% des cas, soit deux fois moins souvent - mais
cependant 5 fois plus que dans la population
générale.
Ainsi, on pourrait prédire
l'homosexualité dès l'âge de 1
à 2 ans dans de nombreux cas (Le Vay,
1993).
o pour 1/3
acquis : bain culturel, éducation,
exercice ou entraînement, circonstances
fortuites ou psychothérapie
!
D'une manière plus
générale, la
corrélation globale des traits de
caractère serait :
o
d'environ : 50 % pour les vrais jumeaux
(hérédité) (Ce qui
laisse tout de même 50 % de "
liberté " pour l'éducation
et la psychothérapie !) ;
o 25 %
chez les faux jumeaux (bain hormonal in
utero) ;
o 10 %
chez des frères et surs
(éducation) ;
o et
proche de 0 % chez des personnes
étrangères .(11)
Pour de nombreuses aptitudes ou
prédispositions - telles que l'intelligence,
le don pour la musique, le sport, et même
l'optimisme (12)
-
on retrouverait ces trois tiers
(héréditaire, acquis in utero, acquis
pendant la vie), dans des proportions d'ailleurs
légèrement variables.
Selon que l'on ait hérité de
gênes pessimistes ou optimistes, on pourrait
formuler les résultats de ces recherches de
diverses manières :
o " notre
caractère est
prédéterminé dès la
naissance aux 2/3 environ "
o ou bien : "
notre caractère se construit aux 2/3
pendant la vie, à partir de la conception
"
Les
hormones
Lorsqu'on pose un ballon par terre, les
garçons shootent ; les filles le ramassent
et le serrent contre leur cur. Cela semble
indépendant de l'éducation et de la
culture, et donc directement lié à
nos hormones.
La testostérone (hormone du
désir, de la sexualité et de
l'agressivité, autrement dit hormone de la "
conquête " - militaire ou sexuelle)
développe
(13):
o La force
musculaire (40 % de muscles chez l'homme, contre
23 % chez la femme)
o La vitesse de
réaction et même l'impatience (92 %
des conducteurs qui klaxonnent à un feu
rouge sont des hommes !) ;
o
L'agressivité, la compétition,
l'instinct de domination (le mâle dominant
engendre et maintient la qualité de
l'espèce)
o L'endurance et
la ténacité ;
o La
cicatrisation des blessures ; la barbe et la
calvitie ;
o Le
côté droit du corps (membres,
doigts, stries digitales - au 4e mois du
ftus)
o La vision de
loin (" téléobjectif ", pour
repérer les animaux) ;
o Le lancer de
précision ;
o L'orientation
dans l'espace (pour ramener le produit de la
chasse jusqu'à la grotte)
o Le goût
pour l'aventure, les expériences
nouvelles et le risque (les génies, tout
comme les fous, sont le plus souvent des
mâles) ;
o L'attrait pour
une femelle jeune à protéger (et
surtout, susceptible d'engendrer).
Les
strogènesdéveloppent
:
o Les
mouvements de précision : la femme peut
plier facilement chaque doigt
séparément (Kimura, 1999) ; elle
est très supérieure à
divers tests de dextérité ;
o Le
côté gauche du corps et les
stries digitales du pouce gauche (Kimura,
1999)
o La graisse
(protection et réserve pour le
bébé) : 25 % de graisse chez la
femme, contre 15 % chez l'homme ;
o La
mémoire verbale (les noms) et la
mémoire de localisation des objets ainsi
que la vision de près (" grand angle "
pour repérer sa progéniture et
toute intrusion
étrangère)
o L'ouïe :
l'éventail des sons perçus est
beaucoup plus large et les femmes chantent
juste, six fois plus souvent que les hommes
(Durdeen, 1983) ; leur reconnaissance des sons
est bien meilleure (entendre et
reconnaître son bébé)
;
o Elle
reconnaît et nomme les couleurs avec plus
de précision (c'est le chromosome X qui
est porteur des cônes, nécessaires
à la vision des couleurs) ;
o Son odorat est
développé jusqu'à 100 fois
plus, à certaines périodes du
cycle ;
o L'attrait pour
un mâle dominant, fort et
expérimenté, socialement reconnu
(donc moins jeune, mais susceptible de la
protéger).
Pour
conclure
Les nombreuses recherchent contemporaines en
neurosciences confirment ainsi et précisent
certaines données traditionnelles bien
connues. Elles orientent en outre le travail
quotidien en psychothérapie (ou en
counseling) ainsi, bien entendu, que le travail
d'accompagnement de couples :
Voici maintenant, pour terminer ce bref
exposé, quelques exemples concrets de
l'impact des neurosciences.
Elles
encouragent ainsi les psychothérapeutesà :
o
Écouter patiemment une femme qui se
plaint, plutôt que tenter de l'aider
à résoudre ses problèmes
(attitude du mâle, trop orientée
vers l'action : au lieu de la " materner ", il
devient son " père " !) ;
o Souligner
à la femme l'importance érotique
du regard chez l'homme ;
o Souligner
à l'homme l'importance de l'ambiance
sonore et olfactive pour sa compagne, l'effet
érotique de la musique et de la voix, la
richesse du partage par la parole ;
o Stimuler les
malades : ils guérissent plus vite
lorsqu'ils sont près d'une fenêtre,
(ouverte sur le monde) et , stimuler les
personnes âgées (une retraite
passive induit un vieillissement rapide)
;
o Exploiter en
psychothérapie les liens intimes et
réciproques entre les deux pulsions
fondamentales : sexualité et
agressivité (gérés
notamment par l'hypothalamus et par la
testostérone) ;
o Traiter avec
prudence les souvenirs d'abus sexuels de la
première enfance : en effet, le souvenir
d'une scène, qu'elle soit réelle
ou imaginaire, présente la même
localisation cérébrale et
génère les mêmes processus
mentaux (40 % de faux souvenirs - inconsciemment
reconstruits, à partir de craintes ou de
désirs).
o Mobiliser les
lobes frontaux, siège de la
responsabilité et de l'autonomie (dire "
non ") - d'où la richesse de la
thérapie paradoxale.
Enfin, quelques remarques
et rappels :
o Faire l'amour accélère la
cicatrisation des plaies (testostérone)
;
o Les thérapies psychocorporelles
permettent de mobiliser les circuits neurologiques
: mouvement > cerveau droit > zones limbiques
> émotion > inscription (encodage
durable) > thérapies verbales
;
o Une
émotion est nécessaire pour
mémoriser ; une
verbalisation après coup permettra
le rappel ultérieur du souvenir
;
o La
mémorisation à long terme
s'effectue, en grande partie, pendant le
rêve :
d'où,
en cas de traumatisme psychique (attentat,
viol, catastrophe), l'intérêt
d'un debriefing en urgence, avant le
premier rêve ("SAMU-Gestalt " :
Ginger, 1987) ;
o On déplore
10 fois plus de tentativesde suicide
chez les femmes (elles expriment leur
émotion) mais un taux élevé de
suicides réussis chez les hommes
(mise en action) ;
o Les femmes
parlent sans réfléchir ! Les hommes
agissent sans réfléchir
!
o Une femme qui
n'est pas heureuse dans ses relations, a du mal
à se concentrer sur son travail ; un homme
qui n'est pas heureux dans son travail, a du mal
à se concentrer sur ses
relations.
o La femme a besoin
d'intimité pour apprécier la
sexualité ; l'homme a besoin de
sexualité pour apprécier
l'intimité.
Finalement, il est indispensable de se tenir
au courant des recherches en neurosciences et en
génétique - qui sont loin d'avoir dit
leur dernier mot.
Quoi qu'on en dise parfois , il n'est pas
indifférent en thérapie, qu'un homme
reçoive une femme - ou qu'une femme
reçoive un homme (Krause-Girth, 2001). Notre
perception du monde est, en effet, fort
différente mais agréablement
complémentaire !
Serge
GINGER : psychologue clinicien,
psychothérapeute didacticien en
Gestalt-thérapie,
spécialisé en neurosciences
depuis 20 ans.
Fondateur
de l'École Parisienne de Gestalt
(EPG),
Président de la
Fédération internationale des
Organismes de Formation à la Gestalt
(FORGE),
Secrétaire
général de la
Fédération Française de
Psychothérapie (FFdP),
Membre du Bureau
exécutif de l'European Association for
Psychotherapy (EAP). e-mail :
ginger@noos.fr
La Gestalt, l'art
du contact. Ed.Marabout, Bruxelles, 6e
édition, (2003).
GINGER Serge et
Anne.- La Gestalt, une thérapie du contact.
Paris, Hommes et Groupes. 7° éd (2003).
(550 p. traduits en 9 langues)
GINGER Serge.- La
Gestalt : une troisième voie ? (pp 53-71) in
Le Développement personnel et les
Travailleurs sociaux. sous la direction de VANOYE
& GINGER, Paris, E.S.F, 1985. (145
p)
GINGER Serge.- La
Gestalt-thérapie [ ] dans la
pratique hospitalière (pp 279-304) in Former
à l'hôpital , HONORE B., Toulouse,
Privat, 1983. (350 p).
<<une tres
belle conférence, vraiment tres
halucinant>>
<< le rapport
de l'OCDE que vous citez... infirme les vieilles
théories de la spécialisation
hémisphérique que vous citez ! (cf.
p. 84, 85). FM>>
Réponse
de Serge Ginger: <<Cher Collègue,
Bravo d'avoir eu le courage de lire
entièrement l'épais rapport, bien
documenté, de l'OCDE. Vous avez ainsi pu
constater que les recherches actuelles sont parfois
contradictoires, d'une année à
l'autre et d'un chercheur à l'autre ! Les
hypothèses traditionnelles ne sont pas
infirmées mais nuancées.
Il est bien évident que TOUTES les
tâches impliquent une coopération des
deux hémisphères ; il
nempêche que la quasi-totalité
des chercheurs saccordent à
considérer que CERTAINES tâches sont
traitées différemment par chacun des
hémisphères (avec des variations
individuelles, et même culturelles : ainsi,
le cerveau japonais semble fonctionner dune
manière spécifique ce qui peut
sexpliquer par les diverses transcriptions de
la langue). Mon article - que vous avez pu
consulter sur lexcellent site de Jacques
Nimier - est la transcription dune
conférence sadressant à un
public non spécialisé en neurologie,
et je nai pas voulu entrer dans des
détails complexes. Je vous joins une version
un peu plus complète et plus récente
de cette même conférence, mais qui
demeure, bien entendu, schématique. Je vous
joins aussi une bibliographie plus complète
(ouvrages que jai intégralement
étudiés) ainsi quune
étude scientifique américaine assez
récente (en anglais). Vous verrez que les
choses ne sont pas simples ! Mais difficiles
à résumer en une conférence
dune heure !Bonne lecture>>
<Cher
collègue je suis psychiatre retraité
et regarde souvent les chaines TV allemandes
où les émissions sur les
neurosciences sont TRES fréquentes et
d'assez bon niveau. Elles semblent aussi manifester
un bien plus grand investissement qu'en France...La
Neuropsychanalyse aussi, ignorée ici,
superbement, par nos
psychanalystes-philosophards...bien analysés
par Sokal et Bricquement!!! Que pensez vous de la
levée de bouclier contre le diagnostic
précoce de l'agressivité, pourtant
seul garant d'une prise en charge
thérapeutique psyc osociale et
médicale? Merci>>
<<
Interressant!>>
<<Bonjour
Monsieur Nimier, il y a quelques semaines, j'avais
lu l'article de Serge Ginger et je ressentais un
sentiment ambivalent face à ce qu'il dit. Il
nous donne des informations très
intéressantes, mais j'ai un peu de
difficulté avec la manière dont il
les apportent. J'aurais
préféré qu'il dise que les
hommes apprécient davantage les images
érotiques au lieu de revues pornos, qui
à mon avis véhiculent bien autre
chose. Lorsqu'il écrit: "La femme a besoin
d'intimité pour apprécier la
sexualité" j'en conviens mais que "l'homme a
besoin de sexualité pour apprécier
l"intimité" c'est autre chose. Nombreux
pourtant sont les thérapeutes masculins, qui
ont choisi de travailler en toute
intimité... je vous avoue que je ne trouve
pas très judicieux le rapport de distance
qu'il fait entre les hommes et les singes par
rapport à celle qui existe entre les hommes
et les femmes. J'apprécie tout de même
plusieurs affirmations qui sont des
différences particulières. Entre
autres, j'ai reçu une confirmation que je
suis une vraie femme avec mon intérêt
pour la communication. !! :-
)))>>Céline