Réfléchir
au handicap, c'est s'aventurer dans une
parole risquée. Chaque expression
étant chargée d'une posture
idéologique, que signifie le fait
de se référer à la
notion de handicap, de personnes
handicapées ou de personnes ayant
un handicap ? Et de quel handicap
parle-t-on ?
"Nous
sommes tous des infirmes de la
communication"
Jacques
Salomé
Si
la ligne du partage des eaux s'appuie sur la notion
d'autonomie, le petit enfant, le vieillard
dépendant, le polyhandicapé se
retrouvent dans le même ensemble alors que
les destins différeront.
S'agit-il d'avaliser le point de vue selon
lequel nous sommes tous handicapés de
quelque chose ? Le trop petit qui ne peut faire du
basket, le trop grand qui ne peut être
jockey, le trop myope qui ne peut être
pilote, le trop paralysé qui ne peut plus
être danseur, celui dont le cerveau
fracturé l'éloigne à jamais
des recherches scientifiques qu'il effectuait, ou
celui qui est plongé à jamais dans le
coma profond, l'enfant dyslexique ou souffrant d'un
bégaiement, celui qui se remet d'un cancer
et des soins invalidants qui l'ont
accompagné ?
Incluons-nous
dans ce concept du handicap les exclusions
sociales, les chômeurs en fin de droit,
le sans-papier en déshérence, celui
dont l'adresse postale lui ferme les embauches, ou
que la couleur de la peau exclut d'un accès
au logement, l'alcoolique ou le toxicomane
évincé d'un projet de vie, la femme
bloquée dans sa trajectoire professionnelle
? Incluons-nous encore tous les
éclopés de la vie, les
déviants, les marginaux, les seniors, le
juif en milieu hostile, le Tutsi ou le Hutu au
Rwanda?
Nous
appuyons-nous sur les classifications des diverses
commissions de spécialistes qui
attribuent un coefficient de handicap, selon que le
boulanger est allergique à la farine, le
tétraplégique inapte désormais
à son métier de sportif, l'aveugle
à conduire un engin, le
maniaco-dépressif à assurer en
sécurité son métier
d'enseignant ?
Certes
ces questions sont pertinentes, et elles doivent
rester en filigrane dans notre réflexion. Ce
sont autant de représentations qui se
croisent, s'opposent ou se superposent avec celles
des personnes qui se disent elles-mêmes en
situation de handicap.
Mais
surtout, quelle influence ces angles de
vue exercent-ils sur les choix qui
s'opèrent dans le domaine de
l'adaptation scolaire et professionnelle ?
Nous voyons bien, en effet,
d'emblée que la question du
handicap repose en permanence sur une
certaine conception de l'homme et de la
société.
La façon
de poser un problème, détermine la
manière de le résoudre. Si des
réponses catégorielles sont
évidemment indispensables au niveau d'un
savoir-faire, il est incontournable de mettre en
verticalité la question d'un
savoir-être, qui lui, doit traverser toutes
les situations et se pose comme une épure du
rapport à autrui, nous le verrons
ultérieurement.
Une
meilleure formation est évidemment
incontournable pour permettre à des
personnes vivant un handicap, d'intégrer la
vie professionnelle. Mais il ne faut pas oublier
d'une part que dans notre société, il
existe un décalage perpétuel entre
des entreprises qui recherchent des personnes
qualifiées et des demandeurs d'emploi
inadaptés à cette demande, d'autre
part qu'un nombre important de personnes
qualifiées, formées notamment pas des
structures de reconversion, après un
accident ou une maladie, ne retrouvent pas un
emploi, victimes des représentations cette
fois-ci des employeurs.
Si les personnes ayant un handicap sont
particulièrement touchées, c'est pour
une bonne part, parce qu'elles concentrent d'abord
sur elles le coût de " l'excellence " et de "
la lutte des places ", pour utiliser deux
expressions empruntées à Vincent de
Gaulejac.
Mais quelles représentations,
masquées par des alibis économiques
ou les contraintes organisationnelles
réelles, traversent chacun d'entre nous, et
notamment ceux qui ont la lourde
responsabilité d'enseigner et de participer
au " processus d'humanisation après
l'hominisation ", pour reprendre une expression
chère à Edgar Morin
?(1)
Et quelles
incidences ont-elles sur l'ancrage des
manières de faire et d'être des
personnels de l'éducation?
"
Que vaut l'égalité en droit
dépourvue de la richesse de la
diversité ? Que vaut l'amour d'une
humanité abstraite qui n'aimerait
pas l'humanité dans ses composantes
?" Yves
Bernebeu,
Ecrivain, La
Croix 27 juillet 2005 p.22
Il m'a paru intéressant, bien
qu'audacieux, de mettre en parallèle une
distinction opérée par Zakat Laidi
(2)
à propos de la mondialisation, entre
l'imaginaire de l'effacement qui nie la
différence en effaçant les
frontières, et l'imaginaire
différentialiste, qui en réponse
défensive reconstitue des barrières
et transforme les différences en
inégalités. Ces conflits
d'imaginaires traversent la société,
l'institution scolaire, mais aussi chaque
personne.
Si le poids de cette distinction pèse
sur l'Ecole traversée par ces deux positions
idéologiques- celle de l'élitisme
caché sous la face avenante de la
méritocratie, et celle du mythe identitaire
confondu avec l'égalité - elle
affecte aussi chacun d'entre nous, dans une
proportion variable selon que nous sommes plus ou
moins impliqués affectivement dans la
question .
Eradiquer
la différence, éradiquer le
différent ?
"
Suis-je né trop tôt ou
trop tard qu'est-ce que je fais en ce
monde ?
"Paul
Verlaine, Gaspard Hauser
L'exclusion, dont l'effet secondaire paradoxal
est de maintenir la cohésion sociale du
groupe, s'inscrit dans un processus aussi vieux que
l'histoire des peuples. Il donne sens au bouc
émissaire, aux quartiers
réservés, aux regroupements des
lépreux dans l'antiquité, et aux
multiples ghettos que chaque période de
civilisation va inventer pour exorciser ses peurs.
Les stratégies de purification ethnique, les
fanatismes de toutes obédiences
procèdent de ce schéma.
Chacun d'entre nous est traversé par ce
double mouvement qui vise à intégrer
et à exclure. Et chacun est acteur dans ce
système qui va assigner l'individu
concerné à sa place
d'handicapé et l'éradiquer de fait
d'une partie du corps social, scolaire ou
professionnel.
Paradoxalement, dans un mécanisme
inconscient de " retournement en son contraire ",
se développe aussi la tentation de
sous-estimer les ressources de
l'élève porteur d'un handicap. En
faisant preuve d'une compréhension ou d'une
tolérance légitimement
justifiée du fait de ses difficultés,
le risque est de diminuer le niveau d'exigence,
comme si le handicap émergeait au premier
plan de la personne et obscurcissait ses
potentialités.
L'invention
des exclus de
l'intérieur
"
Soudain me parait d'une façon
éclatante que c'est ce qui
constitue mon travail avec Orion...l'aider
à trouver en lui-même, la
force de ne pas se
rendre."Henry
Bauchau, L'enfant bleu.
Paradoxalement, les deux angles de vue, celui
de l'élitisme et celui de
l'égalité pour tous dans
l'organisation scolaire aboutissent au risque
d'exclusion des plus faibles dans un cas, des "
moins égaux " dans l'autre,
c'est-à-dire les mêmes, in fine. Ce
qui se passe à l'égard des jeunes
assumant un handicap, n'est que le point d'orgue
d'un système qui trie, sélectionne,
oriente en fonction de critères qui
favorisent l'exclusion par l'échec,
système lié aux exigences et aux
impératifs d'un contexte
socio-économique exigeant et
concurrentiel.
Si l'on reprend l'image véhiculée
par Zaki Laidi : " quand le global s'impose
à nous, le Nous reconstruit des
frontières ", le mythe identitaire,
doublé d'un consensus creux et ses appels
incantatoires à un corps social
unifié, amène inconsciemment à
reconstruire des clivages qui aboutissent à
la mise à l'écart de fait de celui
qui n'est pas dans la norme. La norme étant
évidemment relative, car celle de La
Courneuve n'est pas celle de Neuilly.
Le
handicap par son interpellation, son injustice, son
étrangeté nous renvoie aux
énigmes existentielles. La manière de
les appréhender dépend en grande
partie d'un certain nombre de
représentations collectives, constantes ou
variant selon le contexte culturel et
l'époque. Mais bien sûr, chaque
histoire de vie va les colorer de façon
particulière. L'Ecole, avec ses enseignants,
formateurs et éducateurs qui entrent en
résonance avec les autres composantes du
corps social, n'échappe pas à cette
expérience.
Voyage
dans le handicap :
l'altérité et le rapport
à soi-même
"Voyager
ainsi permet d'entendre toute la
polyphonie du monde, toutes les voix de la
partition au lieu de n'en entendre
qu'une."Nicolas
Bouvier,Oeuvres.
Le handicap de l'autre nous renvoie à la
notion la plus exacerbée de "
l'étrangeté ". La personne
handicapée cristallise en effet nos
difficultés à vivre les
différences et nous renvoie aussi à
cette part de nous-mêmes, étrange,
étrangère, que nous aimerions parfois
expulser pour maintenir notre propre
cohésion interne.
C'est pourquoi le rapport à l'autre
différent et semblable dans son
humanité, renvoie profondément au
rapport à soi-même et favorise les
sentiments de culpabilité : être en
bonne santé quand l'autre ne l'est pas,
souhaiter sa disparition - à l'extrême
- quand le poids des jours est trop lourd, ou
s'interroger pour les parents sur leur
responsabilité dans le handicap de leur
enfant.
La peur de l'autre, de cet autre soi-
même, amplifiée par le handicap, tend
à le transformer en objet : de crainte, ou
de répulsion, de soins ou de devoirs. Ce
mouvement est d'ailleurs très souvent
intériorisé par la personne porteuse
du handicap, et qui devient paradoxalement
co-auteur de ce regard qui chosifie.
Nous voyons aussi que, au-delà de leur
gravité objective, les handicaps selon
qu'ils sont plus ou moins visibles, accidentels ou
génétiques, d'une origine plus
mystérieuse ou inquiétante,
conséquences supposées d'une faute
réelle ou imaginaire suscitent des fantasmes
et des représentations très
différents. La tolérance et l'accueil
vont être ainsi fortement colorés par
ces imaginaires enracinés dans l'inconscient
collectif ou individuel.
La
vulnérabilité ou la perte de
l'illusion
"on
a peur de sa propre
déchéance, de son propre
vieillissement, de sa propre finitude.
Alors, l'autre devient exotique
"Le
Monde du 23 juillet 2005, p.15. Xavier
Emmanuelli. Fondateur du Samu
Social.
J'évoquerai trois registres qui nous
confrontent à la fragilité de la vie,
alors que nous ne sommes pas nous-mêmes
atteints dans notre intégrité
physique ou mentale, mais que nous nous confrontons
à l'expérience de la
vulnérabilité chez
l'autre.
Lorsque vient le vieillissement de ceux qui
nous entourent, avec son cortège de
capacités qui déclinent,
l'acuité visuelle ou auditive qui rend la
communication plus difficile, la lenteur ou la
maladresse des gestes, la réactivité
ralentie, nous prenons conscience de nos propres
limites actuelles et à venir.
Lorsqu'un accident de santé sans
gravité, mais invalidant provisoirement
atteint notre entourage, nous voyons en miroir
notre propre déficience potentielle, la
dépendance qui nous guette.
C'est aussi quand arrive un de ces cataclysmes
qui bouleverse notre existence, quand se produit "
La ligne brisée " pour reprendre le titre du
livre de Monique Pelletier dont le mari, brillant
hommes d'affaires, se retrouve après un
accident cardio-vasculaire,
hémiplégique et aphasique, la
rencontre de l'extrême et la
découverte possible d'un sentiment
provisoire d'in-humanité.
La
souffrance entre rupture du lien et
épreuve des limites
"Souffrir
c'est toujours souffrir de trop." Paul
Ricoeur
Le handicap et ses corollaires de souffrances
physiques ou psychologiques obscurcissent les liens
que les personnes porteuses de handicaps
entretiennent avec l'entourage.
Si nos sociétés occidentales ont
longtemps été marquées d'une
lecture du christianisme valorisant la souffrance,
allant jusqu'aux excès doloristes que l'ont
sait, le théologien Maurice Bellet, dans son
livre " L'épreuve " s'emporte, lui, contre
les discours lénifiants sur la douleur : "
Que l'on ne me parle pas de la souffrance
rédemptrice ! ".
Comment continuer en effet à vivre avec
ce qui a été rompu en soi, ou qui est
inachevé, imparfait ? Comment fonctionner -
pour l'entourage - avec ce qui plonge l'autre dans
l'extrême solitude et nous renvoie au double
mouvement de l'impuissance et de l'identification
?
La
finitude
"
mais je ne peux que tenter, de très
loin, de rejoindre la séparation,
la solitude, le creusement de son mal
"Philippe
Rahmy, Mouvement par la fin
Les évolutions sémantiques sont
aussi des indicateurs de société,
comme si l'expression " notre finitude "
était plus douce à dire
qu'évoquer " notre mort ". Le vieillard
déclinant, l'enfant ou l'adulte atteints
d'une maladie dégénérescente
inexorable, nous renvoient en miroir notre propre
fragilité et notre situation de mortel.
Selon qu'il est dans un mécanisme de
déni ou d'identification face à ce
réel insupportable, cela peut conduire
l'entourage au rejet, parfois à des
fonctionnements teintés de sadisme ou au
contraire à la compassion de
solidarité.
Une
communauté de destin : de la
responsabilité comme support de
l'universel
"
Je suis convaincu qu'un humanisme nous est
commun, un humanisme pluriel, vivant aux
visages multiples, et c'est sa richesse."
Gabriel
Ringlet,Un
peu de mort sur le visage.
Lorsque
nous voyons les difficultés que rencontrent
les enseignants à mener leur métier
avec des classes " normalement " ( ?!)
hétérogènes, au nom de quoi
devraient-ils et pourraien-ils assumer ce que
l'ensemble de la société ne sait pas
faire ou bien maladroitement : l'intégration
des personnes handicapées dans une
organisation qui n'y est pas préparée
? Sans attendre une hypothétique
réforme de l'Education Nationale il est
possible de faire évoluer
représentations et mentalités dans un
certain nombre de conditions et avec un certain
nombre de points de repères.
Un
concept au nom barbare : l'" empowerment "
importé des Etats -Unis me parait
intéressant car il synthétise
plusieurs approches dans une perspective
systémique.
Il invite à mobiliser les ressources des
personnes, ce que l'on retrouve dans le concept de
résilience, mais en les étayant par
un soutien mutuel du groupe et de l'organisation.
C'est un chantier qui offre l'avantage de
travailler sur le problème qui nous
intéresse ici, dans une interaction entre
les élèves, handicapés ou non,
les personnels éducatifs et l'institution.
Il peut être mis en route dans la formation
initiale des enseignants et prolongé tout au
long de la vie professionnelle par la formation
continue.
Les adultes engagés dans l'aventure
humaine de l'éducation ont besoin pour
affronter les différences, de lieux de
formation et d'échanges. La mise en
uvre de groupes d'analyse de la pratique
professionnelle, espaces de paroles où les
enseignants et les équipes éducatives
peuvent partager leurs difficultés et leurs
représentations dans une perspective de
transformation personnelle / transformation
sociale, nous parait indispensable à
développer avec des intervenants
formés à ce type d'écoute.
(Voir: L'enseignant
hypermoderne)
C'est
dans ces conditions que le handicap prendra sa
place, comme un élément parmi
d'autres de la responsabilité collective
dans l'éducation. Pour les enseignants et
les personnels de l'Education, travailler sur leurs
craintes, leurs peurs, leurs angoisses
existentielles, réactivées par des
jeunes en difficultés, physiques, sociales
ou simplement de cultures différentes, c'est
une force qui peut être réinvestie
avec toutes les catégories
d'élèves. (Voir: "Du
boulevard de la plainte au boulevard de la
vie")
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l'utopie : quel travail éducatif
pour aimer l'autre dans sa
différence ?
"
Pour développer des envies, il faut
d'abord être en vie,
c'est-à-dire avoir, au moins, une
image de soi constructive." B.
Prot.Profession
motivatrice, réveiller le
désir d'apprendre au collège
et au lycée.
Noêsis
J'ai
puisé chez le poète et penseur
engagé, Salah Stétié, nourri
de plusieurs cultures, une réflexion qui
peut nous permettre de sortir d'une vision univoque
de l'insertion. Au terme de " métissage "
qui a fleuri avec succès ces
dernières années et qui renvoie le
plus souvent dans la pratique à une "
absorption " du plus faible par le plus fort, il
préfère l'idée de " tissage "
où chaque composante serait partenaire
même si ce n'est pas de façon toujours
égale.
Nous oublions en effet comment les
pédagogies innovantes comme celles de
Freinet, de Montessori, de Korzcak, les
pédagogies différenciées ou
les courants de la Gestion mentale, se sont
enrichis de la confrontation avec les multiples
handicaps, de même que la recherche
ergonomique s'est enrichie de la nécessaire
adaptation de postes de travail pour des
handicapés, et qui ont ensuite
profité à tous.
Lorsque l'on parle " d'identité
terrienne " (Edgar Morin) ou " d'écologie
des liens " (Jacques Miermont) à mettre en
place dans l'enseignement, nous invitons en fait
à replacer la responsabilité
collective et individuelle au cur du
système scolaire pour tous les
élèves.
Du mythe
identitaire à l'insaisissable
fraternité : accéder
à l'universel
"
Qu'est-ce qui nous reste quand il ne reste
rien ? Ceci : que nous soyons humains
envers les humains, qu'entre nous demeure
l'entre nous qui nous fait homme
"Maurice
BelletIncipit
ou le commencement.
Le plus intime en chacun de nous est
aussi ce qu'il y a de plus universel
.C'est une conviction que je tente de
faire partager depuis longtemps dans les
formations aux relations humaines, alors
que des paroles ont du mal à se
dire parce qu'elles paraissent trop
personnelles, trop
particulières.
C'est paradoxalement en creusant les
différences qu'il est possible de
passer du particulier à
l'universel. Se confronter aux questions,
aux angoisses, aux peurs que provoque en
nous le différent, c'est aller au
plus profond de notre condition d'homme.
C'est pour cela que les
représentations qui traversent nos
imaginaires à propos des
élèves en situation de
handicap, sont à mettre en
perspective avec les questionnements qui
concernent toutes les diversités
culturelles, ethniques,
sexuelles
Travailler sur un segment de la
population scolaire, celui qui concerne
les élèves atteints d'un
handicap ou d'une maladie, c'est mettre en
place un tremplin pour l'ensemble, en
espérant avancer dans une
communauté de destin : la condition
d'homme.
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2004.
Maurice
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décembre 2002, p.55 à
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Marie
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2005
Marie de
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2004.
Alexandre
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Monique
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Philippe
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Gabriel
RINGLET, Un peu de mort sur le visage,
DDB, 1997.
Bertrand
VERGELY, La souffrance, Gallimard,
1997.
Cultures
en Mouvement, Du handicap à la
différence, no 46, avril
2002
Revue de
psychologie de la Motivation. Education et
humanisation, n° 31, juin
2001.
<<J'ai lu
avec un grand intérêt votre article,
très riche et très dense. Bravo. J'ai
été très touchée par le
lien que vous faites entre la rencontre avec le
handicap et la confrontation avec notre état
de mortels. Mes frères et soeurs et moi,
nous avons accompagné ma mère dans
ses derniers instants qui furent très
difficiles (une cyrrhose médicamenteuse du
foie détruit le corps mais aussi atteint le
cerveau) Nous avons vécu ces longs jours
dans une totale osmose qui nous a liés
très fort. J'en garde un souvenir
merveilleusement horrible, je ne peux pas mieux
dire au risque de choquer peut-être.
>>
<<Je
travaille dans le domaine des relations humaines et
je me retrouve beaucoup dans votre approche. merci
pour la qualité de vos articles et la mise
en ligne de ceux-ci>>
<<Bonjour. Je
suis un femme de 49 ans qui a fait 3 acv le 28 fev.
07,du a un choque emmotive due a act crimminel.
Depuis je m'apprend a me abbituer, et aussi
d'accepter. Ceci et dapres moi la meilleur form de
gerison. J'aprend a vivre avec. Cependant je me
rend compte de plus en plus que mon handicapt fait
peur. Soutout aux hommes..Je suis considere dans
mon entourage comme etant plus jolie que la
moyenne, et aussi je suis bien instruit et j,ai
pratique une carriere en direction financiere.
Maintenant je me suis incrits sur le reseau
rencontre ,plutot pour voir la reaction des gens
vis a vis mon handicapt. Magre tout les infinite
que deux personne peux avoir, au moment que je
mentionne que je suis partiellement aveugle, les
gens ce retire, tres poliment. Je me rend comptre
que pour moi je n'est pas seulment perdu ma visoin
parciellement, mais aussi mon avenir quand il
savoir une relation serieuse avec en homme
eventuellement.>>