L'enfant en
difficultés L'aide
psychologique à
l'école Roger Perron,
Jean-Pierre Aublé, Yves
Compas Editions Dunod.
4e édition ISBN: 2-10049567-4
((2005) 26 € Dernière de
couverture En
dépit des efforts des enseignants et des
réformes officielles, l'école va mal
: l'échec scolaire reste endémique,
et la violence alarme à juste titre.
Confrontés quotidiennement à des
enfants en difficultés, les auteurs en
proposent dans cet ouvrage une approche
clinique. L'enfant se
construit et fonctionne comme une personne. Il doit
donc être considéré comme sujet
et agent de son propre développement, et non
comme le simple objet de causalités
organiques, socio-économiques ou
relationnelles. Le recours à de nombreuses
observations de cas, complétées par
des dessins d'enfants et des entretiens, permet aux
auteurs de mettre en évidence ce que peut
être une véritable approche clinique
de ces questions. La quatrième
édition de cet ouvrage, entièrement
revue, corrigée et complétée
de données nouvelles, reste centrée
sur les difficultés qui se
révèlent à l'école,
telles qu'elles apparaissent à
l'équipe éducative. Mais il ne s'agit
pas seulement de difficultés d'acquisition
des savoirs et des habiletés de base. Toute
difficulté, même apparemment
isolée, doit être
considérée comme manifestation d'une
souffrance plus globale, qui implique, tout autant
que l'enfant, sa famille et son école, dans
des interactions complexes toujours à
déchiffrer. Un livre qui
s'adresse aux psychologues scolaires, ainsi
qu'à tous ceux qui oeuvrent pour le
bien-être de l'enfant à l'école
: enseignants, instituteurs
spécialisés, éducateurs ou
ré-éducateurs, parents. ROGER PERRON
est psychologue clinicien, directeur de recherches
honoraire au CNRS, psychanalyste, membre de la
Société psychanalytique de
Paris. JEAN-PIERRE
AUBLÉ et YVES COMPAS, docteurs en
psychologie, sont psychologues
scolaires. Table des
matières PROLOGUE 1. L'enfant en
difficultés à
l'école A. Loi paternelle
et sollicitude maternelle B. Un nouvel
esprit C. L'enfant objet,
l'enfant sujet Les approches
explicatives, Le repérage et les
interventions correctrices, L'enfant sujet
et agent de son propre destin, 2.
Identité et limites de la psychologie
scolaire A. Quelques
éléments d'histoire La
psychologie scolaire en Europe, La
France, B. Buts et moyens
de la psychologie scolaire. Problèmes
d'identité C. Le
fonctionnement d'un GAPP et le rôle du
psychologue scolaire D. Le rôle du
psychologue dans le cadre d'un secteur scolaire
E. Chronique d'une
journée ordinaire d'un psychologue scolaire
3. Comprendre
l'enfant en échec A. Comprendre
'? B. Qui demande quoi
à qui '? C. Sources
d'inspiration D. Michel à
corps et à cri 4. Discours sur
l'enfant en difficultés A. Images de
l'enfance B. Images de
l'enfant en difficultés
Représentations sociales
Ségrégation ou intégration ?
D. Jules, ou les
malheurs du sourd E. Discours sur les
« mauvais élèves
» 5. Ce que disent
les enfants A.
Entendre B. Ce que dit
l'enfant objet d'aide à
l'école C. Ce que disent
les « débiles » D. Mona A. : des
paroles qui se cherchent Les
difficultés scolaires Des sons et des
lumières... Comprendre, entendre...
La peur Une
théorie explicative : le traumatisme
à 3 ans, Qu'entendre
? 6.
Dynamiques et images A. Dynamiques
La dynamique
intra-psychique La dynamique de groupe
Le contexte B. Images, imagos,
identifications
Considérations théoriques Les
images de l'enfant chez ses proches Les
images chez l'enfant Le jeu
croisé des images 7. Heurs
et malheurs de l'intelligence A. Les limitations
du désir de savoir Position du
problème De la nostalgie à la
détresse B. Les troubles de
la symbolisation et de la pensée
logique Un travail
de recherche Monique, le manque et la
demande Kader, une « réanimation
cognitive » C.
Sébastien, ou le flou symbolique 8.
Agressivité et violence à
l'école : qui a peur de qui ? A. Agressions,
violence, agressivité Une
évolution alarmante Conditions et
facteurs des conduites agressives B. La violence
extrême Maltraitance
et violence Faire peur, avoir
peur C. Une violence
ordinaire ? D. Que faire
? La
prévention précoce Le suivi
Le rôle de la psychologie
scolaire ÉPILOGUES
BIBLIOGRAPHIE Répertoire
des observations Michel : à
corps et à cri Jules, ou les
malheurs du sourd Mont' : des paroles qui se
cherchent Ton.: dynamiques
groupales et dynamiques familiales Sophie : images de
l'enfant chez les parents Hervé et
David : le jeu croisé des images Julien, ou la
nostalgie Patrick :
être petit « dans son intérieur
» Monique : le manque
et la demande Kader : une « réanimation
cognitive » Sébastien, ou le flou
symbolique Ludovic : maltraitance et
violence Fran, Slimane,
Michel : ceux qui font peur Charles, Henrik :
ceux qui font peur et ont peur Alain, Bernard :
une violence ordinaire José : la
prévention précoce Alphonse : le
suivi Un passage << Il faut le
souligner : dans tous ces exemples, il s'agit de
modes de développement personnel affectant
les fonctions cognitives et la scolarité qui
se rencontrent réellement : mais la mise en
évidence de ces troubles, à
l'échelon individuel, suppose une approche
clinique très soigneuse, les cas acceptables
paraissant alors rares. Ce que nous
dénonçons ici, ce sont des effets de
mode conduisant à classer abusive-ment dans
telle ou telle catégorie bien des enfants
qui n'ont rien à y faire... (cf
Misès, Perron et Salbreux, 1994). Le schéma
est en fait toujours le même. Des
spécialistes (psychiatres, psychologues,
psychanalystes, sociologues, démographes,
etc.) analysent certains types de troubles, et
leurs déterminants, de façon
légitime et utile. Mais ce savoir nouveau
subit en cours de diffusion une simplification
telle que, dans les pratiques, les
arrière-plans théoriques deviennent
flous, et les modes de repérage individuels
inconsistants. Alors joue l'effet de mode qui
conduit au classement abusif des enfants, avec des
conséquences néfastes. Celle de tout
classement d'abord : il est aussi difficile de
sortir du diagnostic d'«
objet-du-désir-de-la-mère », ou
de « handicapé socio-culturel »
que de celui d«< arriéré
»... Celle de toute fausse
compréhension ensuite : quand on a
classé quelqu'un dans une catégorie
définie par une étiologie et une
symptomatologie, on suppose que tout en est connu,
et dès lors l'observation se désarme.
Enfin et surtout il s'agit alors de fausses
connaissances mystifiantes : car, puisqu'il s'agit
de savoirs qui lui sont étrangers, qu'il ne
maîtrise pas lui-même, le
pédagogue suppose que tout de l'enfant est
connu... mais par d'autres que lui-même,
d'autres seuls autorisés à dire la
vérité de l'enfant. D'où
l'attitude si souvent alors rencontrée, de
prudence : avec cet enfant en difficulté, je
serais tenté de procéder de telle et
telle façon, mais ne serait-ce pas une
erreur? Le spécialiste supposé
compétent étant lointain, la question
reste en général sans
réponse..>> p. 57 Commentaire Un livre de base
sur l'aide à attendre du pasychologue
scolaire à l'école