Le DIRE et le
FAIRE
La
Créativité et le
"Brain-storming"
Nous
sommes tous confrontés, parfois,
à ce que j'appellerai la distance
entre "le DIRE" et "le FAIRE": Je dis
à mes élèves "il faut
respecter le règlement
intérieur et je me vois en train de
continuer mon cours quelques minutes
supplémentaires après la
cloche. Je dis à mes
élèves, vous aurez vos
copies corrigées mardi prochain et
nous ferons alors la correction du devoir;
et le jour venu je trouve une bonne raison
pour faire autre chose ....
Ne
parlons pas de nos politiques à qui
nous reprochons continuellement la
distance entre ce qu'ils promettent et ce
qu'ils font malgré leur tendance
actuelle à essayer de rapprocher
les deux termes.
On
peut aussi regarder du côté
de la formation des enseignants où
certains formateurs n'hésitent pas
à faire un long exposé sur
les "méthodes actives" en laissant
leurs étudiants les écouter
passivement. On retrouve le même
problème entre la théorie et
la pratique. Peut-on croire encore
qu'une fois la théorie connue, la
pratique s'en suivra? Les textes actuels
tendent à montrer heureusement la
proximité qui existe entre les
deux. (voir: Soi
et la théorie: petit examen de la
relation)
De
même pour les TIC , un tableau blanc
interactif peut être utilisé
pour faire, dans une classe, un cours ex
cathedra le moins interactif possible
(voir: Internet
et les paradoxes: techniques et modes de
relation)
J'ai
appelé "principe
d'isomorphisme"
cette correspondance entre le fond et la
forme que nous devrions rechercher en
classe ou dans une formation. J'ai
souvent remarqué que la forme avait
souvent une influence aussi grande sinon
plus que le fond. Si nous formons les
enseignants par des cours, quels que
soient les sujets abordés
(résolution des conflits,
réaction à la violence,
TIC...), ils continueront dans leurs
classes à faire uniquement des
cours. Si au contraire, leurs formations
sont conçues avec des
méthodologies variées
(cours, mise en situation, travail de
groupe, brain-storming...) ils sauront
utiliser ces diverses méthodologies
de façon appropriée dans
leurs classes et ils rendront ainsi leurs
élèves plus actifs et plus
motivés.
Très
récemment je me suis trouvé
confronté à ce
problème quand François
Muller, responsable de la mission
"innovation et expérimentation" de
l'Académie de Paris, m'a
demandé de venir faire une
conférence sur la
"créativité" dans le cadre
"d'une
journée sur trois gros mots en
éducation".
Pouvais-je faire une
conférence sur la
créativité? N'y
avait-il pas une contradiction entre
"conférence" et
"créativité"? Aussi,
malgré la participation de
près de 120 enseignants et chefs
d'établissements, j'ai "pris le
risque" de créer avec la salle une
"situation de création" par la
méthodologie du "brain-storming",
un peu modifiée.
Cette
méthodologie peut être
utilisée dans une classe ou dans
des formations d'enseignants, c'est
pourquoi j'en donne ici les
caractéristiques grâce
à des vidéos
(enregistrées par des
élèves) durant cette
journée organisée par
François Muller.
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Créativité
et Brain-storming
|
Choisir
une vidéo en cliquant sur
une image. Mettre en route chaque
vidéo avec le bouton
approprié. Pour en voir
une autre ensuite, refermer
dabord la page pop-up de la
première vidéo.
Les
vidéo sont aussi sur la
page "Brain-storming"
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1)
Présenter l'objectif
recherché et exposé de la
méthodologie
utilisée
vidéo
2' 15
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2)
Récolter les mots qui viennent
spontanément chez les acteurs, et
les inscrire sur une grande
feuille
vidéo
1'04
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3)
Gérer le groupe pour permettre
l'écriture des mots; éviter
les critiques ou un début
d'échange
vidéo
1'12
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4)
Mettre fin à la récolte
des mots
vidéo
1'03
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5)Association,
de celui qui a écrit les mots,
sur le contenu de la feuille
écrite. Comment regroupe-t-il les
mots pour en faire des
thèmes qui ont un sens par
rapport à l'objectif "La
créativité à
l'école"
vidéo
1'
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6) Mes
associations sur les thèmes
apportés pour transmettre des
informations sur le sujet "la
créativité à
l'école"
vidéo
3'10
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7)
Echange avec le groupe
Recueillir
les réactions du groupe et associer
sur ces réactions.
Vidéo
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Intérêt
de la méthode
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C'est
une méthode active, avec des
temps variés qui aide à
tenir l'attention des
participants
C'est
une méthode interactive entre
les membres du groupe; entre les membres
et celui qui écrit; entre celui qui
écrit et celui qui
expose.
C'est
une méthode d'exposition qui
part des thèmes proposés par
les participants
|
Pour plus d'explications, voir:
"Brain-storming"
; Les vidéo de la journée sont
sur:
Journée sur trois gros mots en
éducation.
On peut voir également:
Créativité,
une élaboration du concept en direct
sur le
site de François Muller
Voir l'ensemble des
mots reconstitués, ci-dessous (cliquez sur
l'image pour l'agrandir)
La
créativité à
l'école: comment
l'introduire?
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Pour ce
faire, il faudrait prendre davantage en
compte l'imaginaire à
l'école. En effet, c'est la
personne dans sa singularité qui
peut être créative, et ce
qui fait la singularité d'une
personne c'est son imaginaire.
L'enseignant a de multiples occasions
de créer, d'inventer des
situations nouvelles, des dispositifs
nouveaux. Le métier
d'enseignant est un métier de
création
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La
médiation par les
pairs
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UNE EXPERIENCE ORIGINALE
DE SOCIALISATION ET D'APPRENTISSAGES
Ida Naprous
Une
médiation par les pairs à
l'école élémentaire,
rue Saint Bernard Paris 11 ème,
animée par des élèves
médiateurs du collège Anne
Frank, sous la supervision de la
médiatrice Ida
Naprous
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L'autorité
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Qu'est-ce
que l'autorité?
Françoise
Rossetti-Herbelin
Etre
soi-même l'auteur de ses actes pour
permettre à l'autre de le
devenir
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Les
enseignants et
l'illettrisme
Pourquoi
les enseignants peuvent-ils
s'intéresser à
l'illettrisme?
-
D'abord parce que l'illettrisme est un
"symptôme" de l'école. Les
illettrés rappellent à
l'école qu'elle ne parvient pas
à donner à tous ce "socle
commun de connaissances"
nécessaires dans la vie. Ils
lui posent la question de ses objectifs:
sélectionner une élite ou
donner à tous un bagage minimum (
lequel?); mais également la
question de ses méthodes
pédagogiques, de leur
efficacité (pour qui? pour une
élite ou pour tous?): de ses
structures qui aboutissent à
l'élimination d'une partie de ses
élèves sans diplôme et
sans les capacités lui permettant
d'accéder à un travail.
Autrement dit, l'illettrisme est occasion
de réflexion sur
l'école.
-
Ensuite parce que des personnes (autres
que des enseignants, bien souvent)
essayent de "rattraper" ce que
l'école n'a pu faire avec ces
élèves devenus
illettrés. Les enseignants peuvent
alors, peut être, trouver
auprès de ces "professionnels du
sauvetage " des idées, des
méthodes, des attitudes qui
pourraient être utiles dans leurs
classes. L'échange serait, en tout
cas, sûrement profitable à
chacun.
-
Enfin, au moment où on cherche
à introduire dans l'école
"l'accompagnement personnalisé", le
"travail individualisé", le
"soutien en petit groupe", méthodes
qui posent bien des questions aux
enseignants dans la mesure où ils
n'ont pas été formés
pour cela, il serait utile de voir comment
procèdent ces formateurs qui
justement utilisent ces méthodes
avec les illettrés. Un groupe
d'illettrés est toujours peu
nombreux dans une formation mais souvent
très
hétérogène (voir:
Présentation
d'un groupe d'apprenants
illettrés
). Les enseignants ayant des questions sur
le travail avec un groupe
hétérogène peuvent
trouver là des échanges
utiles avec les formateurs de ces
groupes.
L'illettrisme
peut donc être une occasion de
réflexion, d'échange, de
travail en commun profitable à
tous.
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Que
peut apporter aux enseignants la
pensée d'Edgar Morin
?
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Edgar
Morin est un sociologue mais
aussi un historien, un
économiste et un juriste.
Il a dirigé, entre autres,
le Centre d'études
transdisciplinaires de
l'École des Hautes Etudes
en Sciences Sociales puis il fut
Directeur de recherches au CNRS,
Président de l'Agence
Européenne pour la Culture
(UNESCO).Il est Docteur honoris
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