PLAN
DU SITE
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L'ennui à
l'école
Jean-Didier
Vincent, André Compte-Sponville, Pierre
Bergounioux, Philippe Meirieu, Tzvetan Todorov,
François Roustang, Alain Vaillant,
François Flahault, Jacques Birouste,
Véronique Nahoum-Grappe, Marie-Noëlle
Audigier, François Dubet, Pierre-Henri
Tavoillot
Edition Albin Michel (Col.
Les débats du CNP) (2003)
ISBN:
2-226-14188-X (10 €)
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Dernière de
couverture
L'ennui semble
devenu le péché capital de
l'époque et le divertissement son nouvel
impératif. Cette évolution
n'épargne pas l'école. Sans doute s'y
est-on toujours ennuyé, mais l'ennui «
noble » de la salle de classe paraît
aujourd'hui désarmé face à
l'« ignoble » culture du zapping.
L'école doit-elle résister à
la frénésie du ludique ou s'adapter
au règne du divertissement ?
Avant d'en
décider, il faut comprendre les racines du
phénomène dans toutes ses dimensions
historique, sociologique, philosophique,
anthropologique, biologique et
psychanalytique.
En multipliant les
pistes de réflexion destinées aux
enseignants soucieux de leurs élèves
et d'eux-mêmes, et aux parents inquiets de
l'intérêt irrégulier, sinon
défaillant, de leur enfant pour
l'école, L'Ennui à l'école
offre les moyens d'envisager les nouveaux
défis que l'éducation scolaire doit
relever.
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Table des
matières
PRÉSENTATION
PREMIÈRE
PARTIE - Définitions
Les neurones de
l'ennui (Jean-Didier Vincent)
Reconduire l'ennui
à sa source(François
Roustang)
L'ennui à
l'adolescence (Véronique
Nahoum-Grappe)
DEUXIÈME
PARTIE - Mythes et réalités
L'ennui à l'école au XIXe
siècle
l'écrivain
ou le sublime potache (Alain Vaillant)
Le défi des
manuels : rendre le programme attrayant
(Marie-Noëlle Audigier)
L'ennui
plutôt que la haine (Jacques
Birouste)
Sentiment d'exister
et rapport au savoir(François
Flahault)
TROISIÈME
PARTIE - Du bon usage de l'ennui
Pourquoi les
élèves supportent-ils mal l'ennui ?
(François Dubet)
De l'ennui en
pédagogie (Philippe Meirieu)
Ce que nous
apprennent les enfants (Pierre
Bergounioux)
Philosophie de
l'ennui (André Comte-Sponville)
CONCLUSION
L'ennui gravement
à l'école (Pierre-Henri Tavoillot,
Tzvetan Todorov)
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Un passage
<<On sait
aussi combien les situations de type stage,
atelier, réalisation d'ceuvre et de projet
sont appréciées des
élèves. II est rare qu'on s'y ennuie,
car on partage l'épreuve du réel, la
mobilisation des sublimations et la sanction de
l'expérience. La qualité de
l'investissement de l'adulte est à leur
portée et l'évaluation
elle-même est appréciée, car
elle donne lieu à un dialogue avec
l'enseignant. Soudain considéré comme
un homo faber, l'élève accepte les
remarques, qui deviennent des témoignages
sérieux jalonnant son parcours d'apprenti.
Cet inhabituel retour d'image ranime une estime de
soi jusque-là malmenée. La rencontre
signifiante a lieu : l'enseignant « fait signe
».
Les jeunes
n'attendent-ils pas davantage de l'apprentissage de
méthodes que du cumul des acquis ? Ne
cherchent-ils pas à mieux savoir
interpréter les signes ? Leur ardeur
à se faire valoir auprès des
détecteurs de talents sportifs ou du
star-system est révélatrice de leur
souhait d'être enfin distingués. Ce
sont les mêmes qui, apathiques et
éteints au collège, princes de
l'ennui, s'infligent soudain de grandes privations
et une discipline draconienne dès que la
Fortune leur a « offert leur chance
».
L'ennui n'est pas
une affaire d'environnement. C'est la
stratégie, dépressive, qu'adoptent,
pour échapper à « la haine
», des élèves auxquels manquent
les modèles d'identification aux professeurs
et les voies fiables pour accéder à
un avenir prometteur. Le meilleur moyen d'en sortir
est de favoriser le retour de la confiance dans les
aptitudes intellectuelles et sentimentales : elles
permettent de mener des études et donnent sa
saveur à la vie.>> p.55
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Commentaire
Une bonne synthèse
des différentes perspectives à partir
d'interventions de spécialistes. Livre
agréable, facile à lire et
court!