Oui!
"les" réformes, car elles
sont de natures diverses
- lI y a
celles dont on parle beaucoup, qui font
"polémique" (Ah! que nous aimons
les polémiques nous
français!). Je me demande parfois
si les gouvernements n'en lancent pas
certaines avec la complicité plus
ou moins consciente de certains
journalistes pour "occuper" les
médias, les parents et nous tous,
et ce, pour pouvoir faire d'autres
réformes plus importantes; Souvent
ces réformes durent ce que durent
les roses: ainsi les 10% de temps libre,
la réforme de Robien des
méthodes de lecture... On en parle.
On polémique. On est pour, on est
contre, on crie "au scandale" et quelques
temps plus tard, lorsque la
polémique s'est éteinte, une
réforme est remplacée par
une autre. Voyez comme elles se
succèdent sans fin dans le paysage
médiatique !
-Il y a
les réformes qui se font à
bas bruit, dans le secret des bureaux, par
négociations avec les partenaires
sociaux, sans qu'on en parle (comme le
disait Michel Rocard, (cliquez
).
C'est peut être ainsi pour l'avenir
de la fonction publique
(voir:le
livre blanc sur le
sujet),
la réforme du métier
enseignant (voir Cafépédagogique)...
- Il y a
les réformes qui se font sans
presque qu'on s'en aperçoive sur le
moment, sous la pression des
évènements, de la
réalité qui s'impose, des
réformes des pays qui nous
entourent et que nous suivons par des
effets systémiques. De nombreux
pays développés de
l'hémisphère nord,
après-guerre puis durant la
période dite des " trente
glorieuses " ont vu ainsi se
développer ce que l'on qualifie
généralement de "
massification " des systèmes
éducatifs. Aujourd'hui, les
élèves en âge
d'être scolarisés le sont. On
oublie souvent qu'il y a 30 ans (hier,
donc), 70% des français
possédaient, au plus, le certificat
d'étude . La massification est
réussie, en France comme ailleurs
dans les pays de l'OCDE, même si
elle est loin d'être parfaite.
Actuellement la réforme du LMD est
aussi de ce type.
-Enfin, il
y a les réformes qui sont induites
par chacun d'entre nous dans le secret des
classes et des établissements, et
ce ne sont pas les moins importantes, ce
sont celles qui nous mobilisent le
plus. Elles sont le fruit de notre
créativité, d'un partage
d'idées, d'un travail
d'équipe, d'exemples aperçus
ou vécus ailleurs.
J'ai
l'impression que souvent nous nous
enfermons dans des querelles
"franco-françaises" alors
que si nous regardions plus globalement
ce qui se passe autour de nous, notre
point de vue changerait. Ceci peut se
faire sans perdre de vue le local
et percevoir les changements qui s'y
produisent. Les deux sont
complémentaires et non
contradictoires.
Pour le
global, regardons ce que fait, par
exemple, l'école de Finlande, elle
réussit, elle peut donc nous
inspirer des solutions, des
expériences. Elle nous
influencera certainement à la
longue. Paul Robert, agrégé
de lettres classiques, principal d'un
collège, nous présente ces
expériences dans un
texte
et dans son
livre
passionnant. (Pour moi, le livre de
l'année!)
Pour le
local, Véronique Guérin,
auteur d'un
livre sur
l'autorité,
a mis au point un
outil de
formation sur les compétences
relationnelles des enseignants: il
s'annonce devoir être très
utilisé dans les IUFM. Là
aussi des changements
s'amorcent.
Sophie
NOEL ( enseignante en Sciences Physiques )
et Françoise RAQUET (
infirmière ) nous proposent
également leur projet :
"réussir
c'est
possible"
en lycée. Un travail
d'équipe.
Enfin un
texte de Christiane Hoybelde
l'Université de Cergy Pontoise. Ce
texte, bien que difficile pour le non
initié, nous a paru
intéressant dans la mesure
où il fait des liens entre
linguistique et "écoute",
entre linguistique et "parole",
entre linguistique et "altérité"
(qui est aussi un concept psychologique),
entre linguistique et mondialisation.
J'ai
regroupé les échanges
d'expériences pédagogiques
dans un dossier
échange
d'expériences.
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