Le
rapport à l'agressivité dans
notre métier
d'enseignant
L'agressivité,
nous la rencontrons souvent face à
nos élèves. Mais sommes-nous
conscients de notre propre
agressivité? Si oui, quelle
représentation en avons-nous?
est-ce quelque chose de dangereux ? de
coupable? ou savons-nous que parfois,
paradoxalement, elle est nécessaire
et conditionne la réussite des
élèves?
<<Les
enfants agressifs et hyperactifs
à la garderie et à la
maternelle courent jusquà
quatre fois plus de risques que les
autres enfants de délaisser
lécole avant
lobtention de leur diplôme
détudes secondaires"
estime le professeur Frank Vitaro
(université de Montréal)
>> Bulletin
sur les recherches à
l'Université de Montréal
Or
<<Selon une étude de
l'université de l'Illinois
(Nancy Mc Elwain), les enseignants ne
savent pas aider les jeunes enfants
à gérer leurs
émotions. En étudiant les
réactions de 24 étudiants
en enseignement, N. Mc Elwain a mis en
évidence le fait que les futurs
enseignants géraient
différemment les
réactions des enfants selon
qu'ils avaient eux même acquis un
savoir faire pour faire face à
leurs propres
émotions.>>
Cafépédagogique
Autrement
dit c'est en apprenant à
gérer notre agressivité que
nous apprendrons à nos
élèves à gérer
la leur.
Car
cette agressivité, qui est en nous
tous, agit souvent à notre insu par
des processus variés: projection,
refoulement, sadisme... qui rendent cette
agressivité plus ou moins utile aux
élèves.
Au
moment où la Dgesco organise
une
conférence internationale
(cafépédagogique)
sur le cyber-harcèlement en
partenariat avec le groupe international
de recherche en sciences et technologies
(COST), Marie-Françoise Bonicel
aborde cette agressivité
particulière entre
élèves qui s'exprime dans le
phénomène de
harcèlement.
Didier
Martz nous montre à quoi peut
servir une philosophie qui
"dérange".
|
Le
harcèlement entre pairs
à l'école
|
|
par
Marie-Françoise
Bonicel
<<Oui,
je te tourmente. Mais ce n'est
pas mon but. Je ne veux savoir
qu'une seule chose : quand
j'enfonce toutes ces paroles
en toi tels des couteaux,
qu'est-ce que tu ressens ?
Qu'est-ce qui se passe en toi
? >>
Robert
Musil. Les désarrois de
l'élève
Törless
|
|
Pour
une agressivité
exemplaire
|
|
par
Didier
Martz
Il
ne ferait pas bon à
un Diogène le
Cynique de vivre
aujourd'hui lui qui se
demandait à quoi
pouvait bien servir une
philosophie qui ne
dérange personne ! A
bien y regarder, il y a
sans doute dans les
comportements de nos
contemporains des
agressivités
exemplaires. A bien y
regarder.
|
|
Dossier
sur
l'agressivité
|
|
L'agressivité
destructrice:
-
Prévenir le
suicide
-
Agressions verbales, dialogue
et processus de
pensée.......
L'agressivité
transformée de
façon
heureuse
-
L'agressivité, à
l'opposé de la
violence
- Jean
Pierre et le mur à
abattre
.......
|
|
L'humour,
un outil pédagogique?
A
la recherche d'outils en pédagogie,
on pense rarement à l'humour.
N'est-ce pas un moyen efficace d'attirer
l'attention des élèves quand
celle-ci se disperse? Ne peut-on y voir
une façon de motiver une classe ?
Ou tout cela est-il trop simpliste?
Que savons-nous en réalité
de l'humour, des processus qui
l'entraînent, des effets qu'il
produit chez les élèves et
chez les autres en général,
des raisons qui font qu'on
l'utilise?
Voici différents textes qui
abordent ce thème.
C'est tout
d'abord celui de Marie-Françoise
Bonicel qui, grâce à des
exemples concrets qu'elle a vécus,
montre comment on peut s'en servir dans
diverses circonstances.
Il peut être intéressant,
aussi, de connaître ce que Freud
nous dit de l'humour dans l'appendice de
son livre " Le mot d'esprit et ses
rapports avec
l'inconscient."
écrit
en 1905. C'est une occasion
d'étudier un mode de pensée
qui s'appuie sur le positionnement
d'hypothèses puis sur des
raisonnements à partir de faits
tirés de son
expérience.
Jacques Salomé nous donne un
article, qui ne manque pas d'humour, sur
les attitudes que les élèves
ou nous-mêmes avons en classe,
occasions de réflexions
utiles.
Didier Martz rencontre dans son texte les
préoccupations de ce site en
montrant les liens entre logique binaire,
pensée complexe et humour, ce qui
n'est pas sans conséquences pour la
pédagogie.
Un texte d'André Giordan, c'est
tellement bon qu'on rit de ce qui ne fait
vraiment pas rire!
Enfin Clotilde Leguil,
agrégée de philosophie,
Maître de conférence et
psychanalyste répond à un
dossier du "Nouvel Observateur":
Faut-il brûler la psychanalyse?
Je trouve que ce texte,
indépendamment de son
actualité, peut renouveler la
représentation que l'on a de la
psychanalyse, d'autant plus qu'il est
facile à lire et non
polémique.
|
L'humour.
Appendice du livre: Le mot
d'esprit et ses rapports avec
l'inconscient. Freud
1905
|
|
Quand,
pour nous en tenir à
l'exemple le plus grossier, le
délinquant mené
à la potence un lundi
s'écrie: " La semaine
commence bien!
"...
L'essence
de l'humour réside en
ce fait qu'on s'épargne
les affects auxquels la
situation devrait donner lieu
et qu'on se met au-dessus de
telles manifestations
affectives grâce
à une
plaisanterie...
Tous
les hommes d'ailleurs ne sont
pas également capables
d'adopter l'attitude
humoristique ; c'est là
un don rare et
précieux, et à
beaucoup manque jusqu'à
la faculté de jouir du
plaisir humoristique qu'on
leur offre...
|
|
Aujourd'hui
j'ai dit
|
|
par
Jacques
Salomé
Aujourd'hui,
j'ai commencé mon cours
en disant à mes
élèves " Je
suis vraiment très
heureuse, je vais avoir un
bébé ! ".
Peut
être que je n'aurais pas
dû leur parler ainsi,
car j'ai entendu Paul, au
deuxième rang dire "
Encore un malheureux de
plus sur la
terre
! "...
|
|
Humour
et pensée
complexe
|
|
par
Didier
Martz
Raymond
Devos aimait poser cette
question : "Comment
pouvez-vous identifier un
doute avec certitude?"..
"A son ombre! L'ombre d'un
doute, c'est bien
connu..." Trait d''humour,
certes. Mais pas
seulement...
|
|
Parler
de l'humour à
l'école, voilà
qu'elle est bonne... la blague !
|
|
par
André
Giordan
Vous en avez connu beaucoup
d'humour à
l'école vous !...
durant tout votre long
parcours
scolaire...
Et pourtant l'école en
est remplie. Non ! je ne
galège pas. Il n'est
pas évident. Il faut
seulement le décoder
pour l'apprécier.
Peut-être faudrait-il
préciser qu'il s'agit
d'humour au deuxième,
troisième ou
énième
degré...
|
|
Une
vision très
datée de la
psychanalyse
|
|
par
Clotilde
Leguil
Réponse
au dossier du
"Nouvel
Observateur"
(19/04/12)
«Faut-il
brûler la psychanalyse
?»
La psychanalyse du XXIe
siècle
nopère pas dans
la même
atmosphère que celle du
temps de Freud, ni non plus
que celle du temps de Lacan.
Et nous analysants et
analystes de cette nouvelle
ère sommes là
pour en
témoigner.
|
|
Les "bonnes
pratiques" en éducation
Désir
d'uniformisation partout ...: mêmes
écoles, mêmes dipômes,
mêmes concours de recrutement,
mêmes types d'évaluation des
élèves et des enseignants,
mêmes pratiques. Bien sûr
cela peut se comprendre pour
réaliser une certaine justice, une
certaine "égalité des
chances", mais attention au risque de
"standardisation" que cela peut
entraîner dans notre mêtier.
Or celui-ci est un mêtier de
l'humain et non un mêtier de
technicien, de financier ou de
scientifique. Il s'adresse à la
singularité de la personne de
l'élève pour le faire
grandir dans ses connaissances et ses
compétences, ce qui est
difficilement compatible avec une
"standardisation" !
Introduire la notion de "bonnes pratiques"
en éducation peut elle apporter une
aide positive aux enseignants ou
fera-t-elle polémique comme
actuellement dans leur introduction, le
8/3/2012, par la Haute Autorité de
Santé, pour le soin des autistes (
"Autisme
Questions/Réponses").
Qu'il s'agisse de "bonnes pratiques", de
"bonnes idées", de "bonne distance"
à l'autre, nous désirons
toujours des "recettes" car travailler
dans l'humain est difficile, plein
d'imprévus, d'incertitudes et nous
implique continuellement. Mais la
réalité humaine est
complexe, imprévisible, non
totalement maîtrisable; c'est
là notre difficulté mais
aussi notre intérêt et la
noblesse de notre métier. L'attrait
pour le métier d'enseignant, si
nécessaire en ce moment, ne peut
pas reposer seulement sur le désir
de continuer à pratiquer la
discipline qu'on a aimée durant ses
études, elle peut également
avoir pour origine le désir de
travailler sur "la pâte
humaine".
|
La
dégradation des "bonnes
idées"
|
|
Il n'y a pas que la
nature qui se
dégrade...mais aussi les
"bonnes
idées"
Pourquoi
ce titre? Peut-être
parce que je ressens la
"dégradation"
qu'apporte l'âge
à mon corps? (car il y
a un lien, trop souvent
oublié, entre notre
corps et ce que nous
pensons). Mais
également parce qu'une
expérience assez longue
me fait prendre conscience de
ce phénomène en
pédagogie.
|
|
Dossier
méthodologie de la "Mise
en
situation"
|
|
La
mise en situation est une
méthodologie
d'apprentissage qui prend en
compte toutes les ressources
de la personne. Elle ne
s'adresse pas uniquement
à l'intellect, au
raisonnement mais
également à son
imaginaire, à son
inconscient. C'est de
là qu'elle tire son
efficacité.
|
|
Limprovisation
théâtrale, outil
dintervention
systémique
|
|
par
Florence
Pire
Et si
tout nétait
quune histoire
dinteractions
?
Mon
profil se situe au carrefour
entre le relationnel et
l'artistique, ET entre
l'artistique et le
relationnel, me donnant une
écoute pour ouvrir
chacun à la rencontre
avec soi et avec les autres,
par la
créativité et
limaginaire...
Improviser
ne simprovise pas. Pour
que ça marche, la
règle de base est la
co-construction...
Lautre
nous fait
pénétrer dans un
monde incertain et parfois
contradictoire avec ce que
nous avions prévu. En
posant une brique au
départ, on ne sait pas
où on va mais on y va
ensemble. Les résultats
ne sont pas programmés
et nous surprennent.
Limpro demande
daccepter que
lautre fasse autre chose
que ce que je
prévoyais, quil
vienne avec dautres
idées que les
miennes...
|
|
Travailler
avec un grand groupe
<< Larticulation
entre lindividuel et le collectif
est évidemment le défi de
lEcole de notre temps, y compris
pour ceux qui en attendent des vertus
démocratiques. Face à la
difficulté scolaire, «
lécole doit pouvoir
répondre sur la question des
connaissances et de la socialisation
» explique A. Van Zanten, pour qui
accompagnement personnalisé
ne peut quêtre
bénéfique si on maitrise les
conditions dans lesquelles ça a
lieu : non pas dans
lextériorité ou les
dispositifs ségrégatifs,
mais dabord à linterne
de la classe et en coordonnant les
interventions
différentes.>>
Cafépédagogique
(Edito de Marcel Brun
9/01/12).
Effectivement c'est d'abord dans la classe
qu'il est nécessaire de chercher
à tenir compte des
différences personnelles des
élèves. Ceci demande de
la part des enseignants une
capacité d'invention, de
création de nouvelles façons
de travailler en groupe, dans les
classes. Or la réponse est
souvent "oui on voudrait bien mais
comment faire quand on a une classe
surchargée, une classe
nombreuse?".
C'est pourquoi je propose ce mois- ci,
d'une part, le témoignage d'un
grand pédagogue, André
Giordan, qui montre, dans sa "leçon
d'adieu", comment il a passé son
temps à inventer de nouvelles
façons de travailler avec des
grands groupes " Ce qui a
transformé parfois la salle de
cours en champ de bataille ! " ,
et comment il n'a pas eu peur des
échecs, condition indispensable de
l'apprentissage et de la
création.
On trouvera également quelques
exemples d'outils que j'ai tous
utilisés pour travailler avec des
grands groupes. Il n'est pas question de
les appliquer tels quels mais de s'en
servir dans un processus de
création personnelle en les
adaptant à la situation et à
son propre
tempéramment.
Introduire la créativité
dans l'école cela peut être
entousiasmant pour un enseignant et un
souhait pour cette nouvelle année
2012.
|
Leçon
dite "d'adieu"
|
|
par
André
Giordan
André Giordan
était depuis 30 ans
professeur de didactique et
épistémologie
des sciences à
luniversité de
Genève, où il a
dirigé le "Laboratoire
de Didactique et
Épistémologie
des Sciences (LDES)"
quil a
fondé.
Président de la
"Commission internationale de
Biologie, Éthique et
Éducation (CBE-IUBS)"
et expert pour"Sciences et
Société de la
Commission européenne",
ses recherches sont connues
à plusieurs titres. Il
a été, dans le
champ de
léducation au
développement durable,
un pionnier sur le plan
international, notamment pour
lUNESCO et la
Communauté
européenne.
Il donne ici une
synthèse de ces
travaux, de ses échecs
et de ses
espoirs.
|
|
Outils
pour travailler avec un grand
groupe
|
|
Comment peut-on enseigner
à un grand groupe
autrement qu'avec un cours ex
cathédra où on
ne s'adresse qu'au
"collectif"? Comment essayer
justement de résoudre
larticulation entre
lindividuel et le
collectif.
Voici quelques idées
à adapter à
chaque situation.J'ai
vécu et pratiqué
tous ces
exemples
|
|
La
créativité à
l'école: comment
l'introduire?
|
|
Le métier d'enseignant
est un métier de
création.
A travers les bouleversements
actuels de l'école,
allons-nous passer de
l'individu (l'individualisme?
!) à la personne et
retrouver une
possibilité de
développer la
créativité
à l'école et une
certaine solidarité
grâce à elle ?
La prise en compte de
l'individu, n'est pas celle
des personnes. Il reste un
chemin à faire
!
|
|
Les diverses
dimensions
de la formation
des enseignants
Editorial en
vidéo (Attendre
la fin du chargement)
La
formation personnelle de
l'enseignant
|
|
En
effet l'incitation du
gouvernement à
promouvoir l'individualisation
du travail, l'accompagnement
personnalisé, le
soutien etc
va se
heurter rapidement à
l'absence de formation
clinique des enseignants c'est
à dire à leur
capacité à
écouter ce qu'il y a
d'unique et d'original dans le
raisonnement (faux ou exact)
d'un élève.
..
|
|
La
formation des enseignants en
Finlande
|
|
par
Paul
Robert,
Après
une première
sélection sur
dossier, les candidats
retenus passent une
série de tests et
dentretiens.
Certaines
facultés organisent
un « test de groupe
» durant lequel les
candidats doivent discuter
devant des observateurs
dun sujet concernant
léducation.
|
|
La
confiance en soi
La
confiance ! On la réclame
partout.
- Les
politiques veulent retrouver la
confiance des
électeurs...
- Les
financiers espèrent que la
Bourse la retrouvera et les
enseignants se demandent comment la
faire revenir et l'entretenir dans
leurs classes ( les
élèves français
étant déclarés par
PISA parmi les plus
défaitistes).
Et
pourtant la confiance paraît
présente continuellement dans notre
vie de tous les jours c'est Didier Martz
qui remarque que "les automobilistes
laissent passer les piétons, chacun
se rend à son travail
ponctuellement et en sort tout aussi
ponctuellement. Et le collégien de
la même manière. Tout est
parfaitement prévisible"... car on
a confiance dans les autres
!
Alors
la confiance est-elle un don de la nature
ou un chantier humain au long cours comme
le suggère Marie Françoise
Bonicel?
L'important
n'est-il pas d'apprendre à vivre
avec les autres pour retrouver la
confiance des autres et indirectement
d'eux-mêmes? (Jacques
Salomé)
Les
enseignants ont, tout
particulièrement, à
retrouver la confiance en eux-mêmes,
en leurs valeurs et en leur utilité
dans la société, car
"mettant à bien ou à mal
le besoin essentiel d'estime et de
confiance en soi de l'enfant,
l'école fortifie la
sociabilité ou renforce la
rivalité"
(Armen
Tarpinian)
. Les enseignants en témoignent :
certaines formations peuvent les y aider ,
mais rien ne sera fait dans cette
direction tant que les concours de
recrutement ne changeront pas car
<<Eric Debarbieux, lorsqu'il
présente son rapport sur le
harcèlement, met l'accent sur la
formation des enseignants: il sait qu'il
sera suivi sur ce point par les
médias, curieux de la
réponse du ministre, qui ne peut
rien faire, sinon "transmettre à sa
collègue" Valérie
Pécresse, laquelle ne peut pas
grand chose, puisque les
universités sont autonomes.
>>TOUTEDUC.
Les concours de recrutemnt conditionnent
la formation, c'est donc sur leur
changement que doivent porter toutes les
demandes.
Que
ceux qui aiment les définitions se
posent la question: quelles
différences y-a-t-il entre: image
de soi, image idéale, estime de
soi, confiance en soi...
Bonne
lecture.
|
L'estime
de soi : un don de la nature ou
un chantier humain au long cours
?
|
|
par
Marie-Françoise Bonicel
Dans
une société
où la réussite
sociale constitue la
référence,
où la concurrence
à l'école, dans
la vie professionnelle et dans
la cité favorise
l'individualisme, où la
compétition
internationale redistribue les
cartes des premiers et des
derniers à l'aune du
PIB, le concept d'estime de
soi donne lieu à de
multiples publications et
réflexions, notamment
sur son impact dans les
apprentissages scolaires,
comme s'il fallait un antidote
aux surenchères de
l'efficacité.
|
|
La
confiance
règne
|
|
par
Didier
Martz
A
regarder la
société des
hommes tourner on est
frappé par sa presque
parfaite cohésion. Une
mécanique parfaitement
rodée, huilée.
Quand bien même les
valeurs se perdraient, il n'en
reste pas moins que les
automobilistes laissent passer
les piétons,que chacun
se rend à son travail
ponctuellement et en sort tout
aussi ponctuellement. Et le
collégien de la
même manière.
Tout est parfaitement
prévisible. Je sais,
sans même y
réfléchir, que
dès mon réveil,
la journée va se
dérouler comme
prévu. Le décor
est en place, les acteurs
aussi, attendus chacun dans
leur
rôle....
|
|
Apprendre
à vivre avec les
autres
|
|
par
Jacques Salomé
Apprendre
à vivre avec les autres
supposera qu'on puisse
apprendre à chaque
enfant à
découvrir et à
respecter quelques balises ou
repères (en sachant
qu'à défaut de
père il vaut mieux
avoir des repères !),
concernant leur propre
existence. Balises qui leur
permettront de commencer
à s'auto
apprécier, de pouvoir
se faire confiance, d'accepter
de se responsabiliser et peut
être d'apprendre
à
s'aimer.
|
|
Nous
ne sommes pas
reconnus!
|
<<Nous
ne sommes pas reconnus,
nous ne sommes pas
écoutés,
notre compétence
n'est pas reconnue, on est
jamais encouragé,
complimenté. Il
faut une haute estime de soi
pour résister. La
hiérarchie n'a pas
d'intérêt pour
les problèmes humains;
ils nient tous la parole des
gens. Il n'y a pas de
travail collectif, d'où
l'indifférence
générale; chacun
est dans son coin. On est
des simples
exécutants. On a
une tâche à faire
et elle n'a plus de sens. Si
on rouspète, on vous
dit "vous n'avez qu'à
partir".>>
|
|
|
Question
d'autorité?
Comme
tout enseignant, je suis sensible,
actuellement, à tout un ensemble de
symptômes qui me paraissent avoir un
point commun: "l'autorité".
Les
enseignants savent concrètement,
tous les jours, combien le problème
de l'autorité est permanent dans
leur classe. Beaucoup aimeraient avoir des
"recettes", connaître les "bonnes
pratiques", les "gestes professionnels"
qui assurent l'autorité
indispensable à qui veut se faire
entendre sans avoir à passer une
partie importante de son temps à
faire de la discipline...
Mais
est-ce bien là que se trouve la
solution? Ce qui se vit dans nos classes
est lié (interagit) avec ce qui se
vit dans le monde comme je tente de le
montrer dans mon billet
d'humeur.
Jacques
Salomé nous montre comment les
enfants n'écoutent pas ce qu'on dit
ou ce qu'on fait, mais entendent ce qu'on
est.
C'est
un des points qu'aborde également
le collectif "Ecole changer de cap" dans
sa lettre sur les dix changements
nécessaires pour réformer
l'école.
On
pourra relire les réflexions
intéressantes de Françoise
Rossetti-Herbelin et trouver un livre pour
approfondir ce thème de
l'autorité.
|
Question
d'autorité
?
Billet
d'humeur
|
|
Cette
accumulation de symptomes
concernant l'autorité
montre que cette
dernière a besoin
d'évoluer en ce moment
comme elle a
évolué au cours
des siècles. Ces
symptômes demandent
à être entendus
ou ce sera la rébellion
(dans nos classes comme dans
le
monde)...
|
|
A
propos de
l'autorité
|
|
par
Jacques
Salomé
Quelle
soit liée à un
parent ou à un
enseignant, l'autorité
est devenue rarissime, ce qui
fait qu'elle est de plus en
plus recherchée.
L'autorité parentale en
ce début du XXI°
siècle est devenue
quasiment un mythe, qui brille
par son absence. Nous en
parlons avec gravité,
comme d'un défunt,
chacun regrettant sa
disparition, son inexistence,
même si on en critiquait
(autrefois) les
modalités
d'application...
|
|
Qu'est-ce
que
l'autorité?
|
|
par
Françoise
Rossetti-Herbelin
L'autorité
au sens initial du terme c'est:
être
soi-même
l'auteur de ses actes
pour permettre
à l'autre de
le
devenir
|
|
|
La
transmission
Une
intiation à la philosophie est
envisagée en seconde. Pourquoi pas,
même s'il s'agit encore de rajouter
une discipline! Cette initiation
existe bien depuis plusieurs années
dans différents pays dès
l'école primaire (Québec
entre autres). Mais comment
"transmettre" la philosophie?
" Des
cours d'initiation à la
philosophie existent, certes,
déjà de façon
expérimentale dans des dizaines
d'établissements mais ils ne
sont pas encadrés: «Il y a
du bon et du moins bon», explique
Simon Perrier, président de
l'Association des professeurs de
philosophie de l'enseignement public.
C'est donc désormais un
véritable programme qui devrait
être concocté,
situé en perspective de la
classe de terminale;Cela va permettre
de nourrir les connaissances des
élèves en amont, ce qui
nous permettra d'aborder plus
rapidement les notions philosophiques
en terminale et de les
approfondir», espère Simon
Perrier." Figaro.fr(18/11/10)
Autrement
dit, il s'agit de "programme", de
connaissances" , de "notions" et de
"préparation à la classe de
terminale" et non d'apprentissage des
élèves à la
réflexion à partir de leurs
questions sur la vie, sur le monde, sur
l'actualité dans un climat
où ils peuvent découvrir
également l'écoute mutuelle
et le respect de leurs différentes
opinions. C'est cette esprit
philosophique que développent
différentes expérimentations
.(voir par exemple "La
philosophie en lycée
professionnel"
ou "Paroles
d'élèves").
On a là un nouvel exemple de la
"dégradation
des bonnes
idées"
! Derrière cet exemple se joue la
conception que l'on a de la
"transmission".
Transmettre
des connaissances, n'est-ce pas à
cette fonction que certains veulent
réduire le métier
d'enseignant? Pourquoi pas, si l'on prend
ce concept de "transmission" dans toute sa
complexité.
C'est
ce que fait Marie-Françoise
Bonicel, avec le brio et le style qu'on
lui connaît dans un livre qui vient
de paraître: "Entre
mémoire et avenir. Essai sur la
transmission".
Chaque
enseignant pourra y découvrir les
multiples dimensions de cette fonction de
transmission au centre de ses
préoccupations. Elle nous
livre des "bonnes feuilles" de son livre
dans le texte ci-dessous.
Jacques Salomé nous aide, lui,
à repenser la transmission de
connaîssances à des enfants
en difficultés scolaires; Cela
nécessite une "implication
relationnelle" de l'enseignant et il nous
propose un exemple de cette
implication.
C'est
aussi à travers le nouveau site de
"Ecole
changer de cap"
que l'on peut constater toute la dimension
humaine de ce concept de
Transmission.
On pourra
également voir ou revoir le dossier
sur l'évaluation pour savoir s'il
faut transmettre avec ou sans note dans le
primaire.
|
Entre
mémoire et avenir quelle
place pour la
Transmission?
|
|
par
Marie-Françoise
Bonicel
Si
nous nous interrogeons sur les
chemins, les contours, les
contenus et les moyens d'une
transmission réussie,
c'est bien parce que toute
société, pour
perdurer, doit permettre
à l'individu de
s'inscrire dans une
communauté humaine,
dans des lieux et liens
communs, à la
croisée de ce qui
constitue sa filiation et son
affiliation en faisant
circuler ce qui est d'abord
une relation, plutôt
qu'un contenu
fossilisé...
|
|
Quelques
balises relationnelles pour
transmettre à des enfants
en difficultés
scolaires
|
|
ou
comment mettre en place une
pédagogie de
limplication
de
lenseignant !
par
Jacques Salomé
Tout
dabord renoncer à
utiliser lexpression
« enfants difficiles
» ou « enfants en
retard », pour la
remplacer par une expression
qui implique directement et
clairement lenseignant :
« Je me sens en
difficulté avec tel ou
tel enfant ». Cela veut
dire que cest bien moi,
lenseignant, qui accepte
de reconnaître que je
ny arrive pas, que je
suis mis en échec, que
je suis désarmé
ou impuissant devant tel ou
tel enfant...
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Dossier:
"Transmettre"
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"Transmettre"
n'est-ce pas le concept
central de l'enseignement?
Qu'est-ce que cela veut
dire?
Quand
nous constatons ce que nous
avons transmis à nos
enfants, c'est souvent une
surprise. Souvent des
injonctions
répétées
n'ont pas eu d'effet alors que
des comportements
calqués sur les
nôtres
(appréciés ou
non par nous!) sont
adoptés sans
volonté
particulière de notre
part! Comme si nous leur
avions transmis des parties de
nous-mêmes à
notre insu.
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Un
dossier sur Edgar
Morin
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Sa
pensée
devrait
intéresser
tout
particiulièrement
les
enseignants. En
effet ses
réflexions
sont parmi
celles qui
peuvent
redonner du
sens à
l'école
et aux
changements
actuels.
C'est
pourquoi j'ai
cherché
à la
présenter
à ceux
qui ne la
connaissent pas
du tout et
proposé
des liens et
des livres
à ceux
qui veulent
l'approfondir.
Il peut nous
aider
"Pour
entrer dans le
XXI ème
siècle"!
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Des
aides
L'entretien
Prof - Parent. Le couple Parent -
Professeur
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Les
relations entre parents et
professeurs sont importantes pour
l'enfant, pour son
éducation, pour sa
motivation
à apprendre. Mais les
difficultés liées
à la rencontre de ce
couple sont nombreuses car il
s'agit bien d'un véritable
couple avec tous les
problèmes qui lui sont
inhérents. Il est
donc utile de chercher à
comprendre cette relation
à la lumière des
études faites sur le
couple. Cette relation a bien des
dimensions: espace, temps,
demandes... et nous les
aborderons par la
suite.
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Les
7 principes de la
motivation des
élèves
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La
motivation est "interne"
ou "externe" à
l'élève.
La motivation externe
est connue, elle se
réduit à "
la carotte ou le baton",
les bonnes notes et les
punitions, c'est la
méthode de
dressage des
animaux...et il ne faut
pas oublier que l'homme
est un animal! ... Mais
pas seulement! Ce qui le
différencie de
l'animal c'est son
imaginaire. La
motivation interne
s'appuie sur cet
imaginaire.
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Les
12 clefs du
Tutorat
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ou
l'esprit du Tutorat
par
par
Albert
Moyne
1/
Le premier principe, le plus
important peut-être est
de se dire que
l'élève est
toujours différent de
ce qu'on attendait. Il est
autre. Il n'a pas compris ce
qu'on croyait avoir bien
expliqué, il n'a pas
fait le travail demandé
ou pas de la façon
attendue, il raisonne
autrement que de façon
logique....
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Accompagner
: la belle
histoire
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par
Marie-Françoise
Bonicel
Un
florilège de termes se
conjuguent, ramifient à
partir de ce concept ou se
substituent à lui selon
les lieux et les champs.
Diriger,
suivre, guider, tutorer,
former, soutenir, coacher,
superviser, étayer,
cheminer avec, conduire,
mener, parrainer, escorter,
faire alliance, superviser,
accueillir en groupe de
paroles, d'analyse de la
pratique ou en espaces de
médiations
sans
oublier l'accompagnement
musical qui est censé
soutenir la voix du soliste,
du chur ou du danseur,
et même "le soutien au
soutien" (Jacques
Levine)
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Le
Lien, la Loi et le
Sens
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par
Marie-Françoise Bonicel
Que
savons-nous en effet des
traces que nous laissons chez
ceux dont nous avons la charge
?
"Il
n'y a pas d'amour sans Loi, il
n'y a pas de Loi sans
amour". Jean-Marie
Petitclerc...
"
Pour vivre un lien, il faut
avoir vécu un lien ;
ces choses-là se
transmettent ; nul ne plante
sur du granit et nul ne
crée de liens à
partir du néant ".
Daniel Sibony...
Espérer,
c'est d'abord être
espéré par
quelqu'un...
Vous
aurez compris au passage que
nous ne pouvons pas inviter
des jeunes à
dégager du sens dans
leur vie, si nous ne sommes
pas aussi interrogés
par cette question
récurrente mais jamais
totalement
aboutie...
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Journal
de guerre
39-45
Plus
de 190 partages Facebook !
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J'ai tenu ce journal de 1939
à 1945. En 1939,
j'avais 10 ans. J'en
présente quelques pages
pour montrer l'ambiance dans
laquelle baignaient des jeunes
comme moi à cette
époque.
Avec l'espoir que nos
élèves et nos
enfants ne retrouveront jamais
ce climat !
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Les
facteurs
humains
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Lettre ouverte du
collectif "Ecole: changer de cap"
Adresse
stable
Base
de
données
de
livres
de psychopédagogie
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La pédagogie
Freinet
Mon
hébergeur
Un livre qui me touche
personnellement !
Avec la
participation de :
Claire Blain,
Daniel Calin, Pierre Delion, Pierre Frackowiak,
Vincent de Gaulejac, Nathalie Georges, Sylviane
Giampino, Bernard Golse, Roland Gori, Tim Greacen,
Marina Julienne, Christopher Lane, Isabelle Millon,
Sylvain Missonnier, Hubert Montagner, Michel
Parazelli, Christiane Simon-Lang, Pierre Suesser,
Serge Tisseron.
La reconnaissance du sujet
sensible en éducation
Qu'entend-on
alors par sensible? Tout à la fois
les sens, les émotions, la
sensibilité et, au-delà de
tout cela, une manière d'être
et de sentir le monde, qui n'est pas
réductible au langage ni à
la rationalité. Dans un contexte
éducatif et formatif qui a tendance
à être abandonné
à l'illusion de la maîtrise,
cela signifie qu'il y a à cultiver
des dimensions oubliées du sujet et
en même temps, à les
protéger.
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avec un chapitre sur
"l'estime de soi"
Un livre de
Didier MARTZ
Un livre de
Serge Ginger
Un livre d'Armen
Tarpinian
Ecole
changer de cap !
EDUCAVOX
Claire
et Marc Héber-Suffrin
Interview
SEGEC.be
VousNousIls
Lemague.net
Cafépédagogique:
-
Le bac n'échappe pas à la
subjectivité
-
Ne
pas trop "mettre la
pression"
Jacques
Nimier
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