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Introduction à la psychologie clinique

L'homme au singulier

Sylvain Bouyer, Marie-Claude Mietkiewicz

 

Editions P.U.F. (1998) ISBN: 2-13-048346-1

Dernière de couverture

Cette Introduction à la psychologie clinique est principalement destinée aux étudiants du DEUG de psychologie. De cet aspect de la psychologie, ils découvriront les premiers éléments essentiels à une formation théorique et méthodologique, mais aussi à une réflexion sur une pratique particulière.

Ce livre s'adresse également aux professionnels appelés à travailler avec des psychologues cliniciens (éducateurs, assistants sociaux, psychiatres...) ; ils y trouveront les bases nécessaires à un échange fructueux avec leurs collègues.

Le lecteur se familiarisera, dans cet ouvrage d'initiation, avec ce qui fait la spécificité de la démarche clinique en psychologie.

Le propos est constitué de trois parties, dont la lecture peut être séparée :

la première est essentiellement pratique ; elle part des représentations communes de la psychologie, du psychologue et des professionnels avec lesquels il est souvent confondu, pour analyser la (les) particularité(s) du psychologue clinicien, sa formation, ses lieux d'exercice, son code de déontologie... ;

la seconde aborde surtout des aspects méthodologiques ; elle s'appuie sur une réflexion relative à l'homme au singulier, et sur l'histoire de cette conception en psychologie, pour évoquer les méthodes qui sont le plus susceptibles de permettre de le comprendre et de lui venir en aide ;

• la troisième engage une réflexion théorique ; elle envisage les rapports qui peuvent s'instaurer entre la démarche clinique et les cadres théoriques qui peuvent lui servir de références. Elle réfléchit également aux questions éthiques que posent la pratique et la recherche cliniques en psychologie.

Table des matières

Première Partie

LE PSYCHOLOGUE CLINICIEN

DES REPRÉSENTATIONS COMMUNES...

A LA RÉALITÉ D'UNE ACTIVITÉ PRATIQUE

1. Des représentations communes..., 9

« Les psy sont partout », 9 Dans les conversations, 9

Dans la presse « féminine » et les « guides de poche », 17 Dans la littérature enfantine, 19 Dans le dessin humoristique et la bande dessinée, 21 Dans les romans, 24 Dans les films, 28

Les psychologues et les autres psy dans les représentations sociales, 29

Les psychologues cliniciens tels que les voient de futurs psy, 33 Quelques lycéens, 34

Des étudiants en deuxième année de DEUC de psychologie, 35 Des étudiants de DESS de psychologie clinique et pathologique, 36

Des psy et leur réalité : le psychiatre, le psychothérapeute et le psychanalyste, 37

Le psychiatre, 38 Le psychothérapeute, 40 Le psychanalyste, 41

I. ... à la réalité d'une activité pratique, 45

Les domaines d'exercice du psychologue clinicien, 45 Le secteur médical, 45

Le champ médico-social, 47 Le domaine social, 48 L'école, 49

Le monde du travail, 49 L'activité libérale, 50 Conclusion, 51

Comment devient-on psychologue clinicien ?, 52 Le statut du psychologue, 52

Le Code de déontologie, 55

Les formations du psychologue clinicien, 58

Le travail du psychologue clinicien, 65 Le diagnostic, 66 La prise en charge pychologique, 72

Deuxième partie

L'HOMME AU SINGULIER

L'APPROCHE CLINIQUE...ET LES OUTILS DU PSYCHOLOGUE CLINICIEN

L'approche clinique..., 83 Vers une définition de l'approche clinique, 84 « La» psychologie clinique ?, 84 Le lit du malade, 85

L'histoire de la psychologie clinique, 88

L'homme au singulier, 102 L'individu, sujet indivis, 102

La loi générale et le sujet particulier, 107

Le sujet, réalité de la relation clinique, 110 Réalité objective et réalité subjective, 110 Réalité et vérité, 119

IV. ... et les outils du psychologue clinicien, 123

Des outils spécifiques, 123 L'observation, 123

L'entretien, 135

Les productions, 173

Des outils psychométriques, 182

Introduction, 183

Historique de l'évaluation psychométrique, 186 La mesure que permet la méthode des tests, 194 Les épreuves pychométriques, 201

Caractéristiques du test, 214

De l'usage clinique des tests, 230

'

 

Troisième Partie

AU SUJET DE L'APPROCHE CLINIQUE

LES POSITIONS THÉORIQUES... ET LES QUESTIONS ÉTHIQUES

V. L'approche clinique : les positions théoriques..., 237

L'approche clinique et les disciplines de la psychologie, 237 L'approche clinique et « la psychologie clinique », 237 L'approche clinique et la pychopathologie, 238

L'approche clinique et la psychologie sociale, 240

L'approche clinique et les théories psychologiques, 241 La référence théorique est indispensable, 241

La psychanalyse et l'approche clinique, 246

La théorie de Piaget et l'approche clinique, 254

L'approche clinique et la recherche en psychologie, 256 Les buts de la recherche, 256

L'approche clinique et l'approche expérimentale, 257 La recherche en sciences humaines, 261

La recherche clinique en psychologie, 264

La position du chercheur et celle du clinicien, 270

V1. ... et les questions éthiques, 277

La morale, la science et la réflexion éthique, 277 Les rapports entre science et morale, 277 La morale, la déontologie et l'éthique, 281

Éthique et déontologie dans la pratique clinique, 282 La réponse à la demande, 282 Le secret professionnel..., 283

La recherche, la déontologie et l'éthique de la recherche, 288 La recherche et le sujet informé, 289

La recherche et le sujet éclairé, 292

La recherche et le droit à la confidentialité, 295

 

Pour ne pas conclure..., 297 Table des encarts, 299

Un passage

<<Nous proposons d'aborder toutes ces questions en spécifiant «la» clinique par un mode d'approche; nous dirons que la psychologie clinique n'existe pas en tant que sous-discipline de la psychologie définie par un domaine. Elle n'a pas de champ d'exercice, à moins qu'il ne soit immense et indéfini ; elle ne peut pas se confondre en tout cas avec la psychopathologie ; elle concerne aussi bien le sujet sain que le sujet malade (d'ailleurs qui oserait aujourd'hui maintenir une telle dichotomie rigide?) ; elle ne concerne pas non plus des tranches d'âge particulières. Elle considère « la personne totale en situation» (D. Lagache), « en évolution» Q. Favez-Boutonnier) « et en interaction» (C. Revault d'Allones). Si elle n'a pas de domaine d'intervention spécifique, de terrain de prédilection, elle n'est pas non plus une construction théorique et elle entretient des rapports avec différents modèles, dont la psychanalyse (ce qui lui est parfois vertement reproché) : ce rapprochement privilégié n'est pas exclusif; les théories systémiques sont un autre référent, par exemple.

Refuser de définir la psychologie clinique par un domaine, un objet, un cadre théorique, un type d'exercice, des techniques spécifiques, c'est choisir de mettre l'accent sur cc qui fait sa caractéristique, c'est-à-dire une approche, une attitude, une démarche particulières. Ainsi, la psychologie clinique (et si nous utilisons ce terme, c'est qu'il est si répandu qu'il est difficile d'y échapper) est pour nous la psychologie qui se spécifie par l'approche clinique, dont la particularité est de considérer chaque personne comme un être singulier. Certains cliniciens considèrent que l'emploi de tests est un moment important de l'examen psychologique, d'autres rejettent farouchement l'utilisation du moindre nombre et la plus petite référence à une norme statistique ; certains travaillent dans des institutions qui sont hospitalières, sociales, pénitentiaires..., d'autres exercent une profession libérale; certains ne rencontrent dans le cadre de leur exercice professionnel que des bébés, d'autres ne s'entretiennent qu'avec des chômeurs; certains sont thérapeutes, parfois analystes, d'autres interviennent uniquement dans la phase diagnostique... Et nous pourrions poursuivre, mais les domaines d'exercices sont nombreux et nous les avons déjà évoqués au chapitre II. Le but de cette énumération n'est d'ailleurs pas de nous répéter, mais d'insister sur ce qui peut constituer le point commun entre ces professionnels si divers, et tous cliniciens : la singularité de la personne, la conviction qu'ils s'adressent toujours à un sujet unique.

Nous retiendrons cette définition de D. Anzieu : « Elle est une psychologie individuelle et sociale, normale et pathologique, elle concerne le nouveau-né, l'enfant, l'adolescent, le jeune adulte, l'homme mûr, l'être vieillissant et enfin mourant » (Possibilités et limites du recours au point de vue psychanalytique par le psychologue clinicien, Connexions, n" 40, 1982, p. 36).

Se centrer sur la personne singulière permet de construire l'approche clinique dans la relation, ce qui implique deux sujets en interrelation : le psychologue, sujet actif, ne considère pas un objet, passif, posé devant lui, mais un autre sujet, actif; chacun de ces deux sujets est un individu (indivis, indivisible), un sujet complet, concret, cohérent et permanent, un homme au singulier qui en rencontre un autre, dans des situations particulières.>> p.100

Commentaire

Livre en principe pour étudiant, donc avec citations d'auteur et historique. Mais ce livre est une somme et comme il est bien organisé, on peut donc trouver facilement ce que l'on cherche. Le style est facile à lire pour un public large s'intéressant à l'approche clinique.

 

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