Pour
compléter-----
Pourquoi pas une
nouvelle science dans le climat actuel de
l'interdisciplinarité?
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Voir:
France
Culture Émission "Avec ou sans
rendez vous"
La
neuropsychanalyse avec Daniel
Widlöcher
http://www.scienceshumaines.com/vers-une-neuropsychanalyse-dominique-chouchan_fr_24533.html
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<<
Le dialogue entre neurosciences et
psychanalyse implique pour nous une
mise en rapport de deux cadres
d'interprétation,
c'est-à-dire de deux
façons différentes tant
de production que
d'interprétation de «
données ». Il paraît
évident que leur rencontre ne
peut s'inspirer d'une quête de
suprématie de l'une sur l'autre,
mais devrait au contraire mener
à une ouverture sur d'autres
modalités de lecture, de
déchiffrage et de
compréhension, des
modalités jusque-là
inédites dans un domaine comme
dans l'autre. En effet, la mise en
rapport de ces deux domaines de
recherche implique la
possibilité de rendre explicite
ce qui fonctionne de manière
implicite ou évidente de part et
d'autre'. Rendre explicite ce qui est
implicite est le sens même de
l'exercice multidisciplinaire.>>
p.36
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Toute notre
école est encore beaucoup sous
l'influence de Descartes: division de la
réalité en disciplines,
partir de la théorie pour aller
vers les applications...La biologie et la
psychanalyse nous montrent les erreurs de
Descartes par l'un des fondateurs de la
Neuropsychanalyse aux États
Unis.
|
Voir:
Une
nouvelle vision de la
logique
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<<Être
rationnel, ce n'est pas se couper de
ses émotions. Le cerveau qui
pense, qui calcule, qui décide
n'est pas autre chose que celui qui
rit, qui pleure, qui aime, qui
éprouve du plaisir et du
déplaisir. Le c÷ur a ses
raisons que la raison... est loin
d'ignorer.
Contre
le vieux dualisme cartésien et
contre tous ceux qui voudraient
réduire le fonctionnement de
l'esprit humain à de froids
calculs dignes d'un
superordinateur, c'est en tout cas
ce que révèlent les
acquis récents de la neurologie
: l'absence d'émotions et de
sentiments empêche d'être
vraiment rationnel.
|
Le
professeur Antonio R. Damasio
dirige le département de neurologie
de l'université de l'Iowa, aux
États-Unis, et enseigne à
l'Institut d'études biologiques de
La Jolla. Il est l'un des initiateurs de
la Neuropsychanalyse aux États
Unis.
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"Société
de la connaissance"? dit-on; mais quelle
connaissance dans l'enseignement? Quelle
place à la "fiction", à
l'imaginaire?
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Voir:
Dossier
sur
l'imaginaire
La
créativité à
l'école
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<<Le
point commun aux saynètes
neuropsychologiques qui vont suivre
peut ainsi s'énoncer : suite
à diverses lésions
cérébrales qui ont
compromis le déroulement
habituel de leur vie mentale, tous les
malades que nous allons à
présent rencontrer doivent
affronter des situations très
curieuses dans lesquelles leur
cerveau-esprit les soumet à des
informations inhabituellement
contradictoires les unes avec les
autres. Plutôt que de
s'arrêter à la prise en
compte de la nature pathologique de ces
informations contradictoires - «
C'est absurde ! Il y a un
problème ! Je suis malade !
» -, ces malades vont
systématiquement utiliser ces
ingrédients, a priori
incompatibles entre eux, pour
imaginer une nouvelle fiction
riche d'une signification qui,
malgré son caractère
absolument irréaliste, aura le
mérite de satisfaire cet
irrépressible besoin de
produire un sens que chacun d'entre
nous partage avec eux.
|
Nous
découvrirons sans peine avec ces
malades la nature proprement fictionnelle
de ce constituant essentiel de notre
activité mentale consciente, parce
que ces fictions sont fantastiques,
irréalistes et en parfaite
contradiction avec la
réalité.
Ces
malades ne peuvent toutefois pas
s'empêcher de les produire, sans le
savoir, et d'y croire, certains qu'ils
sont de leur exactitude et de leur
réalité..... Mais ne nous y
trompons pas, ce que ces malades nous
révèlent - à travers
les pathologies qui perturbent
dramatiquement leurs capacités
à produire des significations -
vaut également pour chacun
d'entre nous, sous une forme plus
dissimulée, moins évidente
à mettre au jour : chacun d'entre
nous est un créateur de
fictions.>> p.77
|
Les
différents sens du mot inconscient
recouvre des réalités dont
il faut tenir compte dans
l'enseignement
|
Voir:
Qu'est-ce
que ce désir inconscient qui
traverse l'humain, de part en part, de la
naissance à la mort
?
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|
<<Certes,
il y a dans les théories
psychanalytiques,
rebaptisées
outre-Atlantique «
psychodynamiques », un aspect
sectaire et polémique, chacun se
pensant détenteur de la
vérité, de sorte qu'un
examen serein et objectif devient un
véritable exploit. En
résulte le dilemme de se trouver
en face de données tout à
la fois passionnantes, fort bien
structurées, restituées
dans un système excellemment
cadré, que l'on voudrait
tellement approfondir, tout en en
mesurant les défauts
béants, avec ses affirmations
péremptoires et non
scientifiquement prouvées. On
pourrait à l'infini
démonter et discuter tous les
arguments qui ont été
déployés pour ou contre
les théories psychanalytiques ;
je me limiterai à ce qui m'a
paru essentiel.
On
pourrait développer les
polémiques qui depuis Freud
marquent les relations entre les
écoles de psychanalyse ; je ne
les examinerai pas.
|
Ma
position ici se résumerait
volontiers ainsi : à
présent que les explorations sur
l'inconscient prennent l'importance que
l'on sait dans le domaine cognitif,
peut-on laisser à l'abandon tout
cet énorme autre pan de
l'étude de l'inconscient ?
Vraie ou fausse, cette méthode
d'approche me semble mériter
davantage qu'un simple mépris ou
une simple ignorance. Ce chapitre se
propose de résumer ce qu'un
non-psychanalyste pense pouvoir retenir de
la psychanalyse et de sa valeur
explicative.>>
p. 166
|
La
possibilité d'évolution et
de progrès personnels est une
réalité. Les
neurosciences et la psychanalyse le
montrent. C'est un aspect indispensable du
fondement de
l'enseignement.
|
Voir:
Définition
de la plasticité neuronale
(Wikipédia)
Les
neurones et la
créativité
|
|
<<
À de rares exceptions
près, avec le temps, tout a fini
soit par s'installer dans les
certitudes et les a priori, soit par
déboucher sur des débats
spéculatifs et confus. Pour
caricaturer, d'un côté,
des neuroscientifiques sûrs
d'eux-mêmes, le plus souvent
réductionnistes, à la
quête d'une étiologie
biologique des maladies mentales,
cherchant la voie vers une
molécule salvatrice. De l'autre,
des psychanalystes rejetant le plus
souvent les neurosciences pour
défendre leurs propres
conceptions, au point de se prendre
aussi dans les pièges du
réductionnisme, s'accommodant en
tout cas du clivage, au risque de
devenir obscurantistes....Ce que
démontre le
phénomène de la
plasticité, c'est que
l'expérience laisse une trace
dans le réseau neuronal, en
modifiant l'efficacité du
transfert d'information au niveau des
éléments les plus fins du
systèmes''.
|
C'est-à-dire
qu'au-delà de l'inné,
au-delà de toute donnée de
départ, ce qui est acquis au
gré de l'expérience laisse
une trace qui modifie ce qui
était. Les connexions entre les
neurones sont modifiées en
permanence par l'expérience et les
changements sont tant structurels que
fonctionnels. Le cerveau doit donc
être envisagé comme un organe
extrêmement dynamique, en relation
permanente avec l'environnement de
même qu'avec les faits psychiques ou
les actes du sujet.>>
p.19
|
La communication
de pensée: un concept utile
à l'enseignant aussi bien pour
comprendre ce qui se passe entre lui et un
élève ou un parent que dans
les phénomènes de
groupe.
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Voir:
Critique
du livre:
La
psychanalyse en dialogue
|
|
<<La
communication de
pensée
D.
Widlöcher. J'ai
inventé le mot, j'ai
proposé un néologisme,
mais la mention du
phénomène ou de la
série de processus que l'on peut
nommer ainsi est présente dans
toute théorie psychanalytique :
depuis la distinction
psychanalyse-suggestion, le
débat entre Freud et Ferenczi
sur la télépathie et la
transmission de pensée,
jusqu'aux théories
contemporaines sur
l'intersubjectivité, en passant
par la question de l'empathie, du
transfert-contre-transfert, ou du
discours à l'autre. C'est
surtout à partir des
années 1950 que les
évolutions de la pratique ont
suscité des remises en cause
diverses, dont certaines convergent
vers la description de ce que j'appelle
« copensée ». Ce terme
peut être entendu comme la
traduction du Gedankenübertragung
de Freud, transmission ou transfert de
pensée, comme de façon
exemplaire, dans l'induction
hypnotique.
|
Mais je
préfère parler de
communication de pensée parce qu'il
s'agit du processus associatif
lui-même, de l'acte de pensée
associatif et non seulement de l'induction
d'un contenu représentatif par une
incitation adéquate. Mon
idée est que le courant associatif
est lui-même inductif et, dans la
psychanalyse, il induit des rencontres
entre deux champs associatifs, deux
réseaux de pensée
extérieurs l'un à l'autre,
qui donnent naissance à des points
de rencontre, comme des « points de
capiton » d'après la formule
heureuse de Lacan.>> p. 55.
Ancien président de l'Association
psychanalytique internationale, Daniel
Widlôcher est professeur
émérite de psychiatrie
à l'université Paris-VI.il
est l'initiateur du courant
neuropsychanalytique en France.
|
Quelle relation
du corps et de l'esprit utilise t-on
à l'école? Autrement dit sur
quelle conception de l'homme, et donc de
l'élève, s'appuie-t-on dans
notre enseignement?
|
Voir:
Dossier
sur le corps
Une
nouvelle conception de la personne
|
|
Ceci
est mon corps, ceci est mon sang. Cette
phrase a résonné à
mes oreilles durant toute mon enfance,
comme elle continue de résonner
aux oreilles de tous ceux qui assistent
à l'office religieux le plus
célébré dans notre
culture : la messe. Comment pareille
proposition n'éveillerait-elle
pas l'intérêt d'un enfant
pour sa propre dualité ?
À plus forte raison s'il entend
également dire à propos
de la naissance du monde : au
commencement était le verbe, et
le verbe s'est fait chair. La parole
précéderait donc
historiquement la matière ?
Quant à l'esprit, est-ce lui qui
devancerait le corps ? Mon propre
esprit, arrimé à cette
croyance millénaire, m'a peu
à peu entraîné et
sans me demander mon avis, dans
l'exploration de questions touchant
à l'assemblage de ces deux
matériaux, constitutifs des
créatures humaines. Et la
réflexion engagée ici,
située sur l'axe immense des
travaux qui parcourent cette
continuité entre
réalité biologique et
réalité psychique,
prolonge en fait mon premier travail,
consacré à la question
psychosomatique'.
|
Ce domaine
mêlait alors les données
corporelle et psychique, supposées
interdépendantes par les
théories en psychosomatique. Bien
qu'empiriquement admise par les
personnalités les plus rationnelles
à travers le monde, cette
interdépendance n'est toujours pas
éclairée par des
démonstrations scientifiques
probantes.
|
La douleur
physique à l'école (sports,
handicap...)
|
Voir:
Critique
du livre: La douleur
physique
|
|
<<Avant
tout, le modèle freudien de la
douleur corporelle, vous l'avez vu,
revêt une valeur heuristique
indiscutable puisqu'il nous
éclaire pour construire une
théorie rigoureuse de la douleur
mentale. Mais au-delà de cet
éclairage, il m'a surtout permis
de bien cerner le facteur psychique
agissant dans la formation de toute
douleur corporelle, quelle qu'elle
soit. Rappelez-vous en effet
l'idée freudienne de base que
nous avons formalisée ainsi : il
n'est de douleur que supportée
par le surinvestissement narcissique de
la représentation de l'endroit
lésé du corps. Une
telle hypothèse me semble si
riche de perspectives que je
n'hésiterais pas à la
proposer aux neurophysiciens qui
chercheraient à dévoiler
les ressorts intimes de la douleur.
|
Vous
voyez, nous n'en sommes plus à
attendre que la science actuelle vienne
confirmer les anciennes
élaborations psychanalytiques ;
bien au contraire, nous invitons la
science de demain à prolonger la
thèse du surinvestissement de
l'image mentale de la région
endolorie. Je suis convaincu que cette
thèse freudienne du
surinvestissement deviendra un concept
clé dans les futures recherches de
la neurophysique de la douleur.
Cela dit,
votre question me fournit l'occasion de
tenter un tableau comparatif entre les
propositions freudiennes - tout
particulièrement celles
formulées dans l'« Esquisse
» - et les hypothèses
neuroscientifiques. Je commenterai
ensuite la théorie de la douleur
proposée récemment par un
éminent représentant des
neurosciences, Antonio R.
Damasio"
Je vais
donc essayer de relever les points de
rencontre les plus frappants entre
psychanalyse et neurosciences. Je pense en
particulier à la définition
de la mémoire que nous identifions
partiellement à l'inconscient et
que les neurologues expliquent par un
stockage d'images dans les neurones. Une
autre question est celle du rythme des
pulsions au regard du rythme de
propagation de l'influx nerveux. A la fin,
je traiterai de la relation entre la
structure en réseau du Moi et
l'ordre spatial du système
neuronal. Vous le voyez, nous avons
beaucoup de travail devant nous.>>
p.102
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