Nous
savons bien, pourtant, que nos élèves
et nous-mêmes sommes capables à des
moments différents d'avoir des
réactions variées, parfois
opposées, suivant les personnes
auxquelles nous avons à faire ou suivant les
circonstances.
Après
les révolutions
épistémologiques qui ont
résulté successivement des
découvertes: - de Copernic,
(la terre et
donc l'homme n'est pas au centre du
monde) - de Darwin
(l'homme n'est
pas "à part" dans le monde mais dans une
lignée), - de
Freud
(l'homme ne maîtrise pas toutes ses
pensées, toute son action, il y a
l'inconscient) - celle de la
complexité (Edgard
Morin)
et des systèmes
apporte un renversement de la
démarche purement cognitive et se
détourne des conseils de
discontinuité donnés par
Descartes. (La
logique
déductive de l'homme n'est pas
toute puissante). Ce renversement
privilégie au contraire dès
l'abord des vues de continuité et
de totalité (ou globalité),
des conceptions de Gestalt et
d'organisation, de structure ainsi que de
complexité et de transfert, il met
l'accent sur la relation plutôt que
sur les éléments
séparés. Ainsi la
représentation de la personne est
changée. <<Le
mot complexe, choisi par Freud
pour désigner une
organisation psychique, bien
avant que l'on parle de
complexité au sens
scientifique du terme est
particulièrement heureux,
car la complexité
psychique n'est pas seulement
interne, au niveau des rapports
entre affects, objets, et
représentations, mais
externe. Les
déterminants psychique
s'articulent en interaction
réciproque avec des
déterminants
physiologiques et
sociaux.>> Max
Pagès (Culture en
mouvement 71) La personne devient un
système
complexe mu
par des processus nombreux, biologiques, cognitifs
(processus inscrits dans notre cerveau sous forme
de schèmes) mais également
psychiques
(sous forme de fantasmes conscients et
inconscients).
Autrement
dit, l'homme, découpé en morceaux, en
stades ou en fonctions, est considéré
maintenant, plus globalement comme lieu de
tensions
internes en
interaction avec la réalité qui
l'entoure.
Plus
exactement on considère l'existence de
différents plans interagissant l'un sur
l'autre: le plan du biologique, le plan des
sciences cognitives, le plan du psychisme (de la
psychanalyse)
Voir
à ce sujet le film de Stanley
Kubrick, "Eyes wide shut ", qui montre
bien comment les histoires imaginaires que
se racontent les acteurs les font agir
autant que les éléments de
la réalité. ne
peut être isolé du
reste de la
personne. Il
intervient aussi bien: dans notre
façon d'enseigner, de gérer
notre classe et de nous la
représenter,
dans la façon dont nos
élèves nous
perçoivent,
dans leur raison de travailler ou de ne
pas travailler, dans leur façon
d'apprendre, dans leur choix de
matières, autrement dit dans leur
"
motivation". ( 2' 14 )
Certains
"scientifiques " récusent ces
aspects au prétexte qu'ils sont "
psychiques ", qu'on ne peut les
connaître scientifiquement ou qu'en
réalité ils n'existent
pas.
Il
n'y a pas de fantasme plus dangereux que
celui de "croire" qu'on n'a pas de
fantasme !
Cela
peut rassurer, mais cela coupe de toute
une partie de la réalité,
car les fantasmes et, d'une façon
plus générale, l'imaginaire
font partie de la
réalité.
Mais
si nous voulons comprendre quelque chose
à la "motivation", aux
façons de réagir des
élèves, à nos choix
pédagogiques il nous est
nécessaire de nous interroger sur
cet imaginaire
qui anime notre psychisme
et complexifie la représentation
que nous pouvons avoir d'une
personne. << bonjour,
vraiment chaque fois que je reviens sur ce site je
trouve des choses qui m'aident à mettre
à jour mes connaissances , je vous remercie
beaucoup>> <<L'individu
dans ses trois dimentions : Le Mental ,
l'émotionnel et le physique sont
conditionnés par plusieurs facteurs externes
mais aussi interne dont la perception mais
également nos valeurs et nos
besoins.>>
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