Changer le
collège c'est possible! et pour nos
enfants c'est urgent Jérôme
Saltet, André Giordan Edition Play Bac ISBN:
978-2-36107-005-2 (2010) 18,90
€ Dernière de
couverture Depuis 30 ans, le
collège s'est fossilisé par la faute
des réformes successives, mal
pensées... Les enfants s'ennuient,
décrochent. Pire la violence s'installe...
Et le plus grave n'est pas là. Les savoirs
pour comprendre le monde, leur époque ou
eux-mêmes ne sont toujours pas
enseignés au collège. À quoi
servent tout ce temps, tout cet argent
dépensé ? D'autres pratiques
existent en France et dans le monde ; elles ont
montré leur efficacité. Depuis 6 ans,
Jérôme Saltet et André Giordan
ont recensé, observé, analysé
d'autres méthodes pédagogiques,
d'autres organisations possibles. Dans plusieurs
établissements, en Europe, ils ont
testé d'autres innovations qu'ils ont
évaluées. Un projet concret
en ressort ; il doit être mis en pratique
sans délai dans un Collège où
apprentissage, programme, progression, emploi du
temps, encadrement et formation des personnels
seraient autres. Un collège idéal
! Jérôme
Saltet, co-fondateur et directeur
associé du groupe Play Bac (Les Incollables,
Mon Quotidien...), a déjà
publié deux ouvrages sur « apprendre
à apprendre ». André
Giordan, fondateur et directeur du Laboratoire
de Didactique et Épistémologie des
Sciences de Genève, est l'auteur de nombreux
ouvrages sur l'école. Table des
matières Un livre sur un
Collège innovant ? Le moded'emploi
Le Collège
idéal, « principes »
éducatifs : les douze principales
innovations Pourquoi ce livre?
André Giordan , Jérôme Saltet
Chapitre 1.
Des constats Chapitre 2.
Réformer l'école, la quadrature du
cercle ? Chapitre 3.
En finir avec les tabous ! Chapitre 4.
Quel est le projet de l'école ? Chapitre 5.
La mission du Collège idéal
Chapitre 6.
Le Collège idéal dans les grandes
lignes Chapitre 7.
La « Constitution » du Collège
idéal Chapitre 8.
Le programme d'études Chapitre 9.
Le fonctionnement du Collège idéal
Conclusion
Index des
mots-clefs Bibliographie Remerciements Un passage <<Tout
le système est construit en descendant,
à partir des classes préparatoires
aux grandes écoles. Chaque année
n'est conçue que comme une
préparation à l'année
sui-vante. De plus, les programmes prennent
toujours la forme de nomenclatures de savoirs
disciplinaires, même mâtinés de
compétences comme le propose le socle
commun. L'enjeu essentiel est éludé :
les savoirs de l'époque ne sont pas
proposés par l'institution
scolaire. Il s'agit
dès lors de sortir des habitudes, et
notamment du corporatisme disciplinaire, pour se
demander quels sont les savoirs vraiment porteurs
pour un jeune d'aujourd'hui, afin de lui permettre
de comprendre la société dans
laquelle il vit, condition essentielle pour que
cette société en mutation reste
démocratique. D'évidence, apprendre
à écrire reste un objectif
prioritaire, mais pas en se limitant à la
seule dissertation. Faire un rapport,
réaliser une note, établir une
synthèse, savoir prendre des notes,
écrire un article, développer un
argumentaire ou une intrigue sont autant de
passages obligés. Dans le même
temps, il faut apprendre à parler, à
argumenter, à communiquer, à
convaincre, donc faire de la rhétorique,
comme nos lointains ancêtres ! Prendre du recul,
être critique, être curieux, avoir une
bonne estime de soi et savoir entreprendre sont
tout autant indispensables. Au-delà de
ces bases inévitables que ne propose pas ou
si peu l'école actuelle, le jeune reste tout
autant illettré s'il n'a pas appris à
rechercher, à trier et à critiquer
l'information, y compris visuelle. Il doit
s'approprier les savoirs de base sur le droit
ne vit-on pas dans une société
de droit? , sur l'économie ou sur
l'éthique. Pourquoi attendre la terminale
pour commencer la philosophie, c'est-à-dire,
comme le dit Luc Ferry, pour « apprendre
à vivre»? Désormais, il faut
comprendre l'autre différent, gérer
des conflits, changer son regard sur le monde...
c'est-à-dire faire de
l'anthropologie. Neuf enfants sur
dix habitent la ville, pourquoi n'apprennent-ils
pas les bases de l'urbanisme pour lire leur
cité? De même, pourquoi la sociologie,
la psychologie, l'analyse des institutions,
l'histoire des idées ne sont-elles toujours
pas au programme des lycées? Tous ces savoirs
sont indispensables pour comprendre notre
époque, au même titre que la culture
des techniques ou de l'innovation industrielle,
toujours dévalorisée,
méprisée, alors que les objets et la
consommation envahis-sent nos vies. Pouvoir les
décoder intelligemment, en maîtriser
les usages et les limites devrait faire partie du
bagage de base.>>. 57 Commentaire A lire impérativement
!