L'école
occupe un espace de vie très important,
dans l'existence d'un enfant. Espace dans lequel
il est confronté à une foultitudes
de relations plus ou moins positives et
stimulantes pour lui, qui vont le dynamiser ou
le blesser, mais de toute façon le
pousser à grandir et à se
confronter avec son environnement
immédiat : les autres ! Les autres c'est
à dire tous ceux qui ne sont pas
lui.
Si
un enfant n'est pas un bon compagnon pour lui
même, il est peu vraisemblable qu'il le soit
pour ceux qui le fréquentent ou qui sont
dans son entourage.
Apprendre
à vivre avec les autres supposera qu'on
puisse apprendre à chaque enfant à
découvrir et à respecter quelques
balises ou repères (en sachant qu'à
défaut de père il vaut mieux avoir
des repères !), concernant leur propre
existence. Balises qui leur permettront de
commencer à s'auto apprécier, de
pouvoir se faire confiance, d'accepter de se
responsabiliser et peut être d'apprendre
à s'aimer.
Pour
cela mettre en pratique 5 règles
d'hygiène relationnelle en prise directe
avec leur vie familiale, le monde des adultes,
celui des loisirs et leur vie scolaire.
Apprendre
à parler de soi
(et non sur l'autre) dans les
principaux registres de la communication en
réciprocité (mise en commun à
partir d'un échange ou d'un partage, dans
lequel l'un parle et l'autre écoute, ceci en
alternance). En rappelant que pour mieux entendre,
encore faut-il savoir écouter et donc se
taire !
Apprendre
à mieux différencier les
registres
(mise en mots) qui sont
à leur disposition pour
communiquer
- celui des
idées (j'ai cette idée, j'ai
telle opinion, je pense que
),
- celui des
affinités (j'ai des centres
d'intérêt semblables aux tiens,
j'ai des centres d'intérêt
différents et nous pouvons parler sur
chacun).
- celui des
ressentis (je ressens, j'éprouve, je
perçois, j'apprécie ou pas). Et
cela sur deux registres : l'un positif (ce que
je sens bon pour moi), l'autre négatif
(ce je ne sens pas bon pour moi).
- celui des
sentiments (j'aime, je n'aime pas,).
Sentiment que je ne maîtrise pas, sur
lesquels je n'ai pas de pouvoir.
- celui des croyances
et des convictions (je crois pour l'instant
que, je ne crois pas pour l'instant
que
).
- celui du faire
(j'ai fait ceci, j'ai fait cela. Je n'ai pas
fait ceci, je n'ai pas fait cela).
Apprendre que je
suis différent, que l'autre est
également différent,
avec des zones de
sensibilité, des habitudes de vie, des
valeurs qui me sont propres et qui ne seront pas
nécessairement les mêmes que celles de
ceux qui m'entourent.
Pouvoir
témoigner de mes compétences et de
mes limites.
Au delà de mes centres
d'intérêt, mieux reconnaître mes
habiletés et mes ressources, mieux
conscientiser les limites et être capable
d'en témoigner.
Accepter de
mieux différencier sentiment et relation.
Pour éviter de
s'enfermer dans une alternative trop
réductrice : " j'aime " ou " j'aime pas ".
Et rendre ainsi possible ce positionnement "
l'autre peut m'aimer, même s'il
n'apprécie pas ou n'est pas d'accord avec ce
que je dis ou ce que je fais ! "
.
En
permettant ainsi à chaque enfant de
faire sien et de s'appuyer sur ces 5
repères, nous l'aidons à
engranger plus de confiance en lui, à
pouvoir s'appuyer sur une estime de soi
suffisamment fiable pour se positionner, se
définir et s'affirmer sur un mode qui
ouvre à la réciprocité
avec l'autre et ce faisant nous favorisons
des communications moins conflictuelles, plus
relationnelles.
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