LES REFORMES DES I.U.F.M Circulaire pour
la mise en place des diplômes nationaux de
master
ouverts aux
étudiants se destinant aux métiers de
l'enseignement Voir:
Circulaire
du 23 Décembre 2009 Sur les projets
de (Juin 2008)
Voir: Réflexions
sur la réforme de la formation des
maîtres et celle du
lycée
(janvier 2006)
Identification
des problèmes relatifs à
lintégration de lIUFM à
lUniversité: conférence des
Dircteurs d'IUFM (Voir
le texte PDF) Juillet 2005:
Quelques
nouvelles des I.U.F.M. données par Philippe
Meirieu ÉDUCATION
NATIONALE, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR et
RECHERCHE ENSEIGNEMENT
SCOLAIRE Par Mme Nadine MORANO,
Députée. II.- UNE MEILLEURE
FORMATION DES ENSEIGNANTS EST UN PRÉALABLE
À TOUTE RÉFORME DE
L'ÉCOLE <<De fait la
première année est trop fortement
marquée par la préparation des
candidats aux concours, les contenus de formation
consistant en compléments disciplinaires et
universitaires, sous forme de cours
théoriques. La plupart des étudiants,
des responsables académiques et des
organisations syndicales, regrettent que la
formation en première année ne soit
pas déjà orientée vers la
future pratique professionnelle. La deuxième
année est celle de la formation
professionnelle des professeurs stagiaires. Les
professeurs stagiaires de lycées,
collèges et lycées professionnels,
assurent un enseignement d'un tiers de service
environ, durant l'ensemble de l'année et se
retrouvent souvent, pour la première fois,
devant des élèves sans y avoir
été véritablement
préparés. Pour leur part, les
professeurs des écoles stagiaires ne sont en
responsabilité que durant 11 semaines dans
les divers cycles du primaire dont un stage de
pratique accompagnée de 2 semaines. Ces
derniers sont donc très peu placés
dans une situation réellement
professionnalisante. La partie «
théorique » en IUFM est souvent
jugée éloignée de la
réalité de la classe, surtout lorsque
le lien n'est pas établi entre la pratique
et les cours et lorsqu'elle est dispensée
par des formateurs qui n'ont jamais enseigné
ou n'enseignent plus depuis trop longtemps dans un
établissement scolaire. Or les formateurs
dont le temps de service est partagé entre
la formation à l'IUFM et une charge
récente ou actuelle d'enseignement en
école, collège ou lycée, sont
les moins nombreux. L'idéal
serait dans la mise en uvre d'une analyse des
pratiques et du vécu des stagiaires devant
leur classe avec la participation d'enseignants qui
conservent le contact avec la réalité
de l'enseignement primaire ou
secondaire.>> <<Or depuis
l'instauration des IUFM, on assiste à une
diminution systématique des épreuves
professionnelles dans les concours de recrutement
d'enseignants au profit des épreuves
académiques. Seuls les concours de
conseiller principal d'éducation, de
documentaliste ou de professeur d'éducation
physique et sportive comportent de vraies
épreuves à caractère
professionnel. Pour les autres disciplines du
second degré, les concours de recrutement
n'évaluent pratiquement pas la
capacité à
enseigner.>> <<Les IUFM
Ils doivent favoriser l'acquisition des techniques
pédagogiques, encourager le travail en
équipe, les bonnes relations avec les
parents et former à la diversité des
publics scolaires>> <<C'est
pourquoi la rapporteure pour avis considère
qu'il faudrait faire évoluer le
système vers une nouvelle organisation.
Après la licence, interviendrait le concours
d'entrée à l'IUFM. Après ce
concours, deux années de vraie formation
professionnelle en alternance et
rémunérée, conduiraient
à l'obtention d'un master (bac + 5),
diplôme validé au niveau
européen. L'obtention du master, qui
intégrerait l'évaluation des
qualités pédagogiques, serait la
condition de la titularisation. Ainsi une
réelle formation sur deux années
permettrait d'accroître progressivement le
volume des stages en responsabilité devant
les élèves>> Intervention
de Philippe Meirieu que j'approuve
entièrement: <<Trop
souvent, les IUFM n'ont fait que
juxtaposer théorie et pratique. Ils
doivent organiser une meilleure
alternance. Dans l'éducation
nationale, nous sommes en retard sur la
formation d'adultes, nous avons tendance
à reproduire des modèles
scolaires infantilisants. Pour de futurs
enseignants en formation, c'est
intolérable. L'IUFM doit mieux
prendre en compte les difficultés
du métier réel (violence
scolaire, incivilités) et ne pas
vouloir former des enseignants pour des
élèves idéaux, qui
n'existent pas. Il y a notamment un
énorme travail pour
améliorer la formation des
professeurs principaux, qui s'occupent
d'orientation, accueillent les parents,
gèrent les
conflits.>> On peut
voir mon opinion
ici: "Formation
des maîtres"
Autres
réflexions: <<
Il faut le dire sans fard, (les IUFM) sont
aujourd'hui dans une situation assez
critiquable, même s'il ne faut rien
exagérer... D'une certaine
façon, les IUFM ont perdu la
vocation "professionnalisante" qui devrait
être la leur. Les futurs professeurs
n'y sont pas suffisamment
préparés, ni aux publics
qu'ils vont rencontrer, ni à la vie
des établissements et au travail en
équipe, ni aux programmes qu'ils
vont avoir à traiter dans les
écoles ou dans les collèges.
Il faut réorienter les IUFM vers
l'idée que la formation
professionnelle des futurs enseignants
doit rester leur mission principale
>>Luc FERRY 22/10/02 sur la
réforme des I.U.F.M. de l'an
2000 J'y ai
surtout relevé certains aspects, en
particulier psychopédagogiques, et
on trouvera l'adresse de ce discours, in
extenso, en bas de cette
page. Depuis ce discours des
mesures concrètes de réforme de
l'I.U.F.M. sont parues L'analyse
faite ci-dessous reste en grande partie
valable.
Une première
tendance est de diminuer la diversité dans
les I.U.F.M. Et pour cela il
est proposé de: -a) Mettre fin
à la diversité des méthodes de
sélection à l'entrée en
première année: il y aura un
programme national pour cette entrée en
première année -b) Mettre fin
à la diversité des concours de
Professeurs des écoles Il y aura
là aussi un programme national du concours
des professeurs des
écoles -c) Mettre fin
au flou de l'épreuve orale sur dossier du
concours du second degré Cette
épreuve donnera lieu à un texte de
cadrage -d) Mettre fin
à la dispersion de la formation en
deuxième année Il y aura un
cahier des charges national de la 2 ème
année d'IUFM La
création des I.U.F.M. avait institué
en quelque sorte la même dignité des
enseignants du premier et du second
degré: -d'une part en
instituant un recrutement au même niveau:
licence -d'autre part en
instituant des modules communs de formation,
montrant ainsi l'unité du métier
d'enseignant. La
réforme annoncée revient en
arrière sur ce point en différenciant
davantage les deux corps
professoraux: - La date de
l'écrit du concours des P.E. est
avancée (Décembre); pas celle des
P.L.C. -
Préparation spéciale à
l'admission (stage dans école;
entraînement à l'expression orale),
mais qui ne concerne pas les
P.L.C. - Les
programmes du concours des P.E. sont
changés; ceux du C.A.P.E.S renvoyés
devant une commission(!!!) Une
avancée dans les décisions
concrètes, dans la mesure où
il apparaît que le "master" doit
être accordé à toutes
les personnes quel que soit l'ordre
d'enseignement. <<A cursus
équivalent, aucune distinction ne
sera faite entre les différents
types d'enseignants, que ceux-ci soient
destinés à enseigner
à l'école, au collège
ou au lycée, en lycée
professionnel, ou qu'ils soient futurs
conseillers principaux d'éducation.
>> L'évolution
des savoirs, l'introduction des "travaux
croisés" et des "T.P.E. exigent des
enseignants capables de mettre en interaction les
diverses disciplines d'où: -
Insuffisance de la licence disciplinaire
- Utilisation
des options libres de la licence pour un
apprentissage d'autres
disciplines - Pour les
P.E. et les Professeurs de Lycée technique,
développement de licences
pluridisciplinaires (ce qui va être
facilité par la réforme de
l'enseignement supérieur avec l'introduction
de modules et de points) voir Le Monde du
24/04/01. -
Apprentissage obligatoire d'une langue vivante avec
obtention du certificat CLES ou
DLC -
Préparation au travail d'équipe pour
les travaux croisés et
T.P.E. L'accent est mis
nettement sur l'importance de la
professionnalisation des enseignants;
connaître parfaitement une discipline ne
suffit plus. Aussi: - Dès
la licence on donnera une sensibilisation au
métier pour "conforter la vocation" de
l'enseignant - La 2
ème année devra être
l'apprentissage du métier; pour
cela: on refondra
cette 2 ème année pour permettre aux
futurs enseignants de "faire face aux
problèmes professionnels" - Des
éléments sont
détaillés: formation pour faire face
à la violence, capacité à
analyser les comportements perturbateurs, gestion
d'une classe, relation avec les parents,
méthodologie de la relation, travail de la
voix... - En
résumé: "Plus grande cohérence
des contenus de formation de 2 ème
année davantage tournés vers la
professionnalisation" Il n'est plus
question de se référer au mode
d'enseignement du secondaire mais de se
référer à ce qu'on appelle
"une formation d'adultes". - Les
stagiaires sont des adultes: - il faut
leur laisser du temps pour se former
eux-mêmes (d'où diminution et
uniformisation pour tous les I.U.F.M. du nombre
d'heures de 2 ème
année - ils doivent
avoir la possibilité de réorienter
une partie de leur formation - et celle
d'évaluer la formation reçue
Pour la
première fois , me semble-t-il, sont
introduits dans un texte officiel les termes de
"séminaire d'analyse des pratiques" et de
"groupe de suivi". -
organisation de "séminaires d'analyse des
pratiques" - apporter la
théorie à partir de situations
vécues, des expériences
vécues, des stages:<<Un cours
théorique sur la violence pourra être,
en soi, passionnant, mais il peut ne pas
répondre aux attentes, éventuellement
angoissées, des
stagiaires.>> - faire appel
aux mouvements pédagogiques et aux
mouvements d'éducation
populaire - Pour les
PLC, mise en place de "groupes de suivi"
disciplinaires où sont travaillés la
liaison théorie/pratique et où les
stagiaires sont collectivement et individuellement
responsables de leur formation. - Le
mémoire professionnel (obligatoire pour
tous, alors qu'avant les agrégés en
étaient dispensés) doit devenir une
réflexion à partir des stages
témoignant de la capacité à
analyser à partir des expériences
vécues. - un
"accompagnement" des nouveaux enseignants sera
organisé durant les deux premières
années Le métier
de formateur semble être reconnu comme
spécifique. Ce qui n'était pas le cas
jusqu'à présent; le formateur
était jusqu'alors "un bon prof" ou "un prof
modèle"; Il pourrait
devenir un professionnel de la conception de
dispositifs de formation, un organisateur de ces
dispositifs et un animateur de séquences de
formation. On admet ainsi
qu'un contrat doit être établi entre
le formateur et l'institution, que des
conditions soient requises pour devenir
formateur qu'une
commission de choix soit instituée,
qu'un
diplôme spécifique soit
créé. Enfin une
formation de formateurs est mise en place au plan
national. Dans les mesures
concrètes le statut de formateur n'est plus
très clair, moitié prof,
moitié formateur!<<- J'ai
souhaité un renforcement de l'intervention
des formateurs de terrain. Les instituteurs et
professeurs maîtres formateurs doivent
prendre une place accrue, en pleine
responsabilité, dans la formation des
stagiaires. - Enfin j'ai décidé la
nomination en IUFM de formateurs en service
partagé en double affectation : c'est ici
une réforme essentielle, il est
indispensable qu'au noyau de formateurs permanents
soient associés des formateurs en service
partagé, à double affectation, qui
exerceront, pour moitié en école ou
collège ou lycée ou au lycée
professionnel, et pour moitié à
l'IUFM : leur expérience concrète et
simultanée du terrain sera d'une grande
utilité pour les professeurs
stagiaires>>. On en reste
toujours au formateur "modèle" ou "bon prof"
et non véritable professionnel. Il n'y aura
toujours pas de véritable formateur
d'adultes dans l'E.N. (c'est-à-dire avec un
D.E.S.S. de formateur) Personnellement
j'y trouve de réelles avancées. Les
questions restent toujours les mêmes quand
sortiront les textes officiels: que deviendront-ils
sur le terrain? Il n'est pas
question de mauvaise volonté mais de la
complexité même de la
tâche: Créer,
par exemple, des "groupes d'analyse de la
pratique", des "groupes de suivi", c'est
très bien; mais faut-il encore avoir
suffisamment de formateurs formés à
l'animation de ces groupes, et nous savons par
expérience qu'il n'est pas facile d'en
trouver et que beaucoup d'attentes seront
déçues. Autrement dit
c'est dans la recherche et l'utilisation de toutes
les ressources existantes mais souvent
méconnues et dans la mise en place d'une
véritable "formation de formateurs"que se
jouera cette évolution. De même
pour le suivi des nouveaux enseignants (en
formation continue), ces derniers confrontés
aux difficultés, ne seront sûrement
pas demandeurs de "cours théoriques" mais de
formateurs capables d'animer des échanges
entre adultes responsables et de les aider à
développer leurs capacités propres.
Là encore il faut des formateurs
compétents dans cette forme de travail.