Ces
préconisations peuvent se schématiser
ainsi:
Des problèmes se
posent:
- Je ne vois pas
comment des étudiants "normaux" vont
pouvoir, en 2 ème année de master,
passer un concours, préparer l'oral, suivre
des modules disciplinaires et des modules
professionnalisant, faire un stage en
responsabilité, se former à la
recherche, préparer un mémoire et le
soutenir ! ! ! Ce n'est plus une formation qui doit
respecter le
temps
d'évolution
des personnes, mais un gavage et une course
à l'échalote !
- Comment se
nommeront ces masters? Par exemple: "Master
mathématiques, spécialité
formation, option professeur de lycée"? ou
bien "Master d'enseignement,
spécialité lycée, option
maths"? "Master sciences de l'éducation,
spécialité formation d'adultes,
option professeur des collèges"? etc... Bien
sûr l'esprit et les contenus ne seront pas
les mêmes. Cela promet bien des combats entre
départements ! Voir: (passage
de circulaire)
Quels départements seront les meneurs? Des
département disciplinaires (maths,
histoire...) ou un département de science de
l'éducation? ou de psychologie?
(Architectures
diverses). Comment
les Universités pourront-elles
présenter
leur projet début
2010?
- La circulaire
évite soigneusement tout terme psychologique
(pourquoi? !) . On ne parle donc pas de
connaissance de la psychologie de l'enfant ou de
l'adolescent, ni de la psychosociologie des
groupes, mais uniquement dans une incise "
une connaissance du système éducatif
sous ses aspects les plus concrets (connaissance du
système éducatif, des
élèves et de leur diversité,
des degrés d'enseignement, des curriculums,
du processus d'orientation, des acteurs et
partenaires de l'acte éducatif, de
l'éthique du métier, etc.)".
On voit le peu d'intérêt
porté à ceux qui sont pourtant le but
de tout ce système ! Ils passent bien
après des concidérations de titres,
de contenu et d'architecture. La
préoccupation principale semble avoir
été de permettre
les réorientations des
échoués
au concours et la possibilité aux
reçus de changer par la suite de profession
et non de faire des enseignants
préparés au métier qui les
attend dans sa diversité.
Par contre on parle de la
possibilité d':"Une analyse des
situations professionnelles, au croisement et
à l'articulation de la découverte du
métier et des enseignements reçus,
dans une logique d'alternance." qui
paraît donner droit de cité aux
GAPP.
J'espère
que cette circulaire, qui donnera sûrement
lieu à des interprétations
variées, sera de toutes façons
réajustée. Il n'en reste pas moins
vrai que seule la modification du contenu des
concours qui pilotent la formation apporterait un
véritable changement ! Or ceci n'est pas
pour demain si on regarde les "arrêtés
organisant les concours de
recrutement"parus
au J.O. le 6/01/10 !
une "note de
cadrage" sur l'organisation del'année de
fonctionnaire stagiaire (2/10)
<<L'année de
fonctionnaire stagiaire comprendra « trois
temps complémentaires : une période
d'intégration et d'accueil, une formation
dans les classes fondée sur le compagnonnage
avec un tuteur et une ou des périodes de
formation continuée », indique un
projet de « note de cadrage » sur le
dispositif d'accueil, d'accompagnement et de
formation des fonctionnaires stagiaires dans le
cadre de la réforme de la formation des
enseignants, dont AEF a eu copie. Le projet de
note, destinée à être
adressée aux recteurs d'académie,
chanceliers des universités notamment,
rappelle que l'année scolaire 2010-2011 sera
la première année de mise en place de
cette réforme. Ce texte incite les recteurs
à s'inspirer des principes
généraux et orientations nationales
contenus dans la note, qu'ils devront «
décliner dans leur académie et
départements en tenant compte de leurs
spécificités ». L'entourage du
ministre précise à AEF qu'il s'agit
bien d'une « circulaire » visant à
offrir un « cadre », conformément
à ce qu'avait annoncé Luc Chatel (AEF
n°127464). Ce texte a été
élaboré à partir de
discussions bilatérales menées avec
les organisations syndicales. Un travail «
plus technique » est en cours avec la DGRH, la
Dgesco, et le secrétariat
général.
Voici les principaux
thèmes abordés par le projet de note
:
ACCUEIL. L'accueil des
fonctionnaires stagiaires, « fondé sur
la base du volontariat, pourra être mis en
place dans les jours qui précèdent la
rentrée scolaire, au plus tard le 30
août 2010 ». Les fonctionnaires
stagiaires « connaissant alors leur
affectation, dans une académie que beaucoup
découvriront pour la première fois,
recevront toutes les informations et repères
utiles pour favoriser leur prise de fonction
». À l'issue de cette première
réception, « des regroupements seront
utilement organisés dans les écoles
et les établissements d'enseignement par des
équipes comprenant les corps d'inspection
territoriaux (IA-IPR, IEN-ET et IEN du premier
degré), les personnels de direction et les
enseignants ou CPE tuteurs ».
FORMATION
CONTINUÉE. Le volume de formation et
d'accompagnement dispensé au fonctionnaire
stagiaire « sera équivalent à un
tiers de l'obligation réglementaire de
service du corps auquel appartient le stagiaire
». Le dispositif de formation continuée
des stagiaires, arrêté par les
rectorats, « comprendra des périodes de
formation groupées et (ou) filées
(une journée ou une demi-journée par
semaine) et un accompagnement par des professeurs
ou CPE titulaires chevronnés ». La
formation continuée répondra aux
objectifs principaux suivants : «
améliorer sa pratique d'enseignement
à partir d'une analyse des situations
vécues en classe, acquérir des
connaissances dans des domaines non
maîtrisés (prise en charge des
élèves en situation de handicap,
lutte contre les discriminations, pratique de
l'aide individualisée (premier degré)
ou de l'accompagnement personnalisé (second
degré), gestion des conflits et
répondre aux besoins spécifiques
exprimés par le professeur stagiaire
».
TITULARISATION. À
l'issue de l'année de stage, il sera
procédé à l'examen de la
titularisation des professeurs stagiaires. «
Les modalités précises de
titularisation feront l'objet d'un
arrêté qui sera publié
ultérieurement », précise la
note de cadrage.
COMPAGNONNAGE. « Le
compagnonnage est assuré par des personnels
d'enseignement et d'éducation
expérimentés (enseignants tuteurs,
maîtres formateurs tuteurs, maîtres
d'accueil temporaires tuteurs, conseillers
pédagogiques tuteurs, CPE tuteurs
)
». Il fait « partie intégrante de
la formation et se décompte ainsi dans le
tiers temps ». La pratique du compagnonnage
assurée par les tuteurs « se
déroulera tout au long de l'année
scolaire et devra être favorisée par
l'ensemble des cadres du système
éducatif (inspecteurs et chefs
d'établissement) ». Le MEN propose
« la mise en place de binômes professeur
stagiaire/professeur des écoles
expérimenté » : « Ce
dernier se rendra dans la classe du stagiaire et
inversement, il l'aidera dans la gestion de classe
et dans la construction progressive des
apprentissages. »
PREMIER DEGRÉ. Les
enseignants stagiaires du premier degré
seront affectés « soit en brigade de
remplacement soit en école ». « Le
choix du support dépendra des
capacités [des rectorats] à
dégager des postes en nombre suffisant lors
de la préparation de la rentrée
scolaire 2010 », et le choix devra porter
« sur des remplacements dans des écoles
qui seront de préférence à
plusieurs classes où [sont
disponibles] sur place ou à
proximité des enseignants
expérimentés et/ou des maîtres
formateurs ». « Les écoles
difficiles (appartenant à un RAR par
exemple) et les postes spécialisés
notamment seront évités », et
« l'attribution des classes les plus
délicates aux fonctionnaires stagiaires, de
type cours préparatoire ou cours moyen
deuxième année, sera exclue
».
SECOND DEGRÉ. Les
personnels stagiaires du second degré «
seront affectés dans les collèges et
lycées sur des supports vacants et/ou des
BMP (blocs de moyens provisoires) ». «
Réservant ces supports en amont de la
rentrée scolaire », les rectorats
devront éviter « autant que faire se
peut, les établissements les plus
difficiles, notamment ceux situés en RAR, et
ceux qui sont les plus isolés et
éloignés des lieux de formation
». Dans toute la mesure du possible, selon les
disciplines enseignées, « l'emploi du
temps du professeur stagiaire devra correspondre
à deux niveaux maximum d'enseignement afin
de limiter le nombre de préparations de
cours ».
Au cours de leur année de
stage, les professeurs stagiaires
bénéficient d'un accompagnement
« étroit et fort en début
d'année scolaire (mois de septembre et
octobre) et plus souple par la suite ». Au
second trimestre, « des périodes de
formation groupées et/ou lissées (un
jour ou une demi-journée par semaine) »
seront organisées. Les stagiaires pourront
également, « à titre individuel,
s'inscrire à des stages offerts dans le
cadre du PAF (plan académique de formation)
; ces stages viendront utilement compléter
leur formation professionnelle et consolider leurs
premiers acquis ».>>
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