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Les processus de
la formation des maîtres
Ce qui se joue à travers
ces conflits sur la formation des
maîtres, c'est la
représentation du fonctionnement
qui animera l'institution E.N dans
l'avenir.
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PLAN
DU SITE
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D'un
coté on désire conserver (ou
retrouver) les processus de fonctionnement qui ont
été utilisés jusqu'à
présent.
*"l'identification":
la formation d'un maître se fait par
identification à un modèle
de "bon professeur" choisi par
l'institution (celui auprès duquel
le maître effectue son stage par
exemple )
*la
"transmission des connaissances" faite
par des "enseignants du supérieur",
de tout ce que le bon enseignant doit
savoir, en particulier dans sa discipline
mais également en didactique, en
psychologie de l'adolescent
etc...
*"le
compagnonnage" par un enseignant
sensé pouvoir "juger" la
façon de faire de son stagiaire, et
lui donner des "conseils" (voir les
C.P.R. d'autre fois)
*"le
temps" sensé pouvoir apporter
un progrès par sa seule
duréee. (un professeur
d'expérience!) alors qu'un
enseignant isolé sans confrontation
ne peut que répéter ses
façons de faire.
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De
l'autre coté une recherche de formation des
maîtres basée sur de nouveaux
processus utilisés en formation
d'adultes:
*"l'aide"
apportée par des formateurs
professionnels à des stagiaires
pour développer les
capacités d'enseignement, de
communication qui sont en eux; pour les
aider à découvrir leur
originalité dans ces domaines et
leur permettre de les mettre au service de
la communauté.
*la
"construction de connaissances" qui
part des besoins des stagiaires
(différents pour chacun), des
événements rencontrés
dans leurs stages et qui leur ont
posé problème, et non d'un
corpus pré
établie.
* "la
coformation" organisée par les
formateurs professionnels,
permettant aux stagiaires de
s'enrichir mutuellement suivant leurs
expériences et leurs
capacités.
*"la
confrontation des représentations"
Dans la coformation organisée
se joue la confrontation des
représentations des stagiaires sur
les méthodes d'enseignement, sur
les objectifs à atteindre, sur les
élèves, leurs rôles
etc.. c'est cette confrontation qui est
source de l'évolution des
stagiaires , de leur changement, de leur
vision plus large, plus complexe des
situations.
*"le
principe d'isomorphisme" qui demande
que la forme utilisée dans la
formation (méthodologie...) soit la
même que celle attendue dans les
classes par la suite (méthodes
actives, démocratie,
échanges, reconnaîssance,
respect du cadre...). Autrement dit
une attention aussi grande à la
forme qu'au fond dans la
formation.
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A
travers ce débat se jouent, non seulement la
formation des maîtres, mais également
par "isomorphisme" les processus qui seront
utilisés en classe par les enseignants
.
-Transmission
des connaissances ou construction des
connaissances?
-identification
des élèves au maître
ou aide du maître au
développement des capacités
propre à chaque
élève?
-information
et formation effectuées uniquement
par le maître ou utilisation de la
coformation entre
élèves?
-développement
coûte que coûte d'un
"programme rigide" ou utilisation des
questions, événements,
situations rencontrés par les
élèves dans un "programme
cadre"?
-instruction
à partir de savoirs tout faits ou
formation à la réflexion
à partir de confrontations de
représentations?
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On
voit que l'enjeu est de taille et explique la
dureté de la confrontation et de toute
réforme.
En effet elle ne touche pas à
des "connaissances", seulement, mais à des
conceptions de "la connaissance" (savoir tout fait
ou à construire continuellement), de la
relation maître/élève
(quelqu'un qui instruit un autre ou quelqu'un qui
aide, organise...), de ce qu'est un formateur (un
modèle ou un aide, un organisateur), du
rôle du maître dans une classe
("instruire" ou "instruire et éduquer"),
etc...
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<<Lun
des enjeux majeurs pour une formation
réussie se trouve dans le modèle
pédagogique adopté. Il aurait fallu,
à la fin des années 1980, tenter de
passer du modèle dit « applicationniste
» au modèle que lon pourrait
appeler « de résolution de
problèmes ». Cette évolution
possible est à mettre en parallèle
avec les pratiques denseignement magistral,
frontal, le cours et les explications de
lenseignant dune part, et, dautre
part, les pratiques permettant aux
élèves de construire leurs savoirs et
leurs compétences en agissant,
réellement et mentalement, dans des
situations porteuses de sens. Lopposition ou
la complémentarité possibles entre
les deux conceptions sont déterminantes car
chacun sait que ce qui motive le choix, conscient
ou inconscient, des pratiques des enseignants est
souvent le modèle quils ont
vécu en tant quélèves.
Le modèle
applicationniste qui a persisté, dans les
écoles justement nommées «
dapplication » conduisait les
étudiants à observer des
séquences, essentiellement leur
déroulement, en se centrant sur les
comportements du maître et sur le contenu
disciplinaire, et à tenter de les
reproduire. Le maître de stage,
considéré comme chevronné,
était alors dans un rôle dominant,
celui qui sait, face à un
élève sujet qui ne sait pas. Depuis
toujours, on sait que la reproduction est
impossible, ce qui réjouit parfois certains
formateurs et qui désespère souvent
les formés.>> Pierre
Frackowiak
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Voir aussi:
http://www.cafepedagogique.net/colloqueIf
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Réactions:
<<La
formation actuelle des maitres ne répond en
aucun cas au changement que connait la
réalité des différentes
sociétés sur tous les plans ,la
rapidité de lévolution du
savoir sous toute ses formes est à prendre
en consideration , on forme pour le passé
non composé .>>
<<Le
modèle de résolution de
problèmes est possible mais on doit avoir la
collaboration parmi plusieurs enseignants parce que
les situations porteuses de sens doivent etre
suggerées surtout par les disciplines
professionnelles.>>
<<Deux
facteurs essentiels. Les présupposés
philosophique de la finalité de
lenseignement lessentiel reset dans le non
dit, le supposé évident alors que
cest la clé de la guerre de religions
sur le terrain national. Lautre ce sont les
processus et méthodes entièrement
dépendants des principes
précédents ce qui rend les dicussions
soi purement empiriques, soit idéologiques
sans le dire. Seuls quelques-uns auront la
maturité et le discernement
nécessaires à la maîtrise de la
formation des maîtres. Il faut
peut-être cultiver dabord ce dernier
enjeu.>>
<<Concrètement
quel impact auront ces réformes sur le
déroulement d'une formation pour nos jeunes
: plus de concours d'entrée en IUFM
?>>
<<Bonjour, Je
partage tout à fait votre interrogation sur
la formation des enseignants, en particulier ceux
du secondaire, dont je suis, en prise directe avec
les formes d'enseignement. Mais, les structures de
formation mises en place en IUFM, ont
perpétué la séparation entre
le disciplinaire ( à "transmettre" ...) et
le transversal (autrement dit, tout ce qui concerne
la pédagogie - y compris la didactique -,
relevant du domaine de l'art aux yeux de certains).
Les termes en italiques ne sont pas les miens mais
ceux choisis par mon IUFM. ... Bien
cordialement.>>J.M.
<<Cher
collègue, Il me semble qu'à force de
"psychologiser" vous semblez ne pas voir
l'essentiel qui est que mettre à bas les
IUFM, d'une part pour des raisons
idéologiques (redonner la main aux rectorat
sur les IUFM), et d'autre part tout simplement
économiques : mettre les stagiaire sur le
terrain en lieu de place des titulaires non
recrutés...Et pour clore le tout, remettre
les universitaires dans les universités
(..tant pis pour les didacticiens qui retourneront
à leur champ clos), et les professeurs dans
leur classes de lycée (qu'ils y restent).
Resteront les "pairs"...professeurs de
écoles qui procéderont à des
"analyses de pratiques"....comme si à partir
de rien on allait créer du savoir par la
seule discussion ?? Si vos réflexions
peuvent avoir une certaine pertinence (que j'avais
déjà relevée par
moi-même il y a quelques années) il
n'en reste pas moins que le moment est mal choisi
pour s'interroger au fond : hiérarchiser les
priorités c'est d'abord ne pas donner de
bonnes raisons à ce ministre
réactionnaire autant que méprisant
pour les personnels enseignants. C'est à
l'intérieur des IUFM que les forces
progressistes feront avancer la cause de la
formation "intelligente"..à condition de ne
pas être sous le couperêt. Merci cher
collègue de prendre en considération
ces quelques remarques.>>C.Balpe,
maître de conférence et membre de la
FSU.
<<Mais
qu'apprend-on dans un IUFM? Partout le
modèle se rapproche des sciences exactes.
Proche du comportementalisme. Le sujet est en cause
mais est oublié: comment aider un humain/un
enseignant à découvrir et
éventuellement l'aider à modifier son
"activité de pensée" en cours de
l'acte pédagogique? "Prendre soin" de
l'Autre reste le noeud ignoré du
problème dans les formations en IUFM parce
qu'il renvoie au sujet en évolution, capable
de modifier ses approches.
L'intersubjectivité est
reléguée au discours savant. La
didactique toute puissante interdit de
réfléchir et d'être sensible
à l'Autre.>>
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