Connaissance des
élèves
Psychanalyse,
neurosciences et
neuropsychanalyse
"Pour apprendre
le latin à John, il faut dabord
connaître John".
"Avant
d'enseigner quoi que ce soit à qui
que ce soit, au moins faut-il le
connaître. Qui se présente,
aujourd'hui, à l'école, au
collège, au lycée, à
l'université ?" s'interroge
Michel Serres dans un remarquable
article
du
Monde. C'est
aussi vrai psychologiquement que
sociologiquement !
Un
enseignant passe 5 ans de sa vie à
étudier la discipline qu'il
enseignera et quelques jours ou semaines
pour connaître les
élèves ! Or au final,
à qui l'enseignant s'adresse-t-il?
A lui- même ou à des
élèves? L'habitude est telle
que nous pourrions trouver la question
inconvenante! Et pourtant , demande-t-on
à un réparateur de voitures
de passer des années à
étudier la "mécanique
générale", la
"mécanique céleste", la
"mécanique de la relativité
restreinte ou
généralisée" -- que
sais-je encore ? - sans lui faire
découvrir des voitures et sans lui
apprendre comment elles fonctionnent ? La
comparaison est bassement
matérielle et peu satisfaisante
mais nous sommes tellement dans un
"idéalisme" de la "transmission des
connaissances" qu'elle peut faire
choc....
Peut
être pourrait-on relire avec profit,
sans forcément le suivre en tout,
le pédagogue "John Dewey"
(1859-1952), auteur de la phrase en
exergue "Pour apprendre le latin
à John, il faut dabord
connaître John". Il
était déjà partisan
de l'intégration de la
théorie à la pratique, d'un
enseignement centré sur l'enfant,
et ses positions sont maintenant au centre
de nos débats: <<Les
enfants, affirme Dewey,
narrivent pas à
lécole comme autant
dardoises vierges passives sur
lesquelles lenseignant inscrirait
les leçons de la civilisation.
Lorsque lenfant entre à
lécole, il est «
déjà intensément
actif, et il sagit pour
léducation de prendre en main
cette activité, de lui donner une
direction...Lenfant apporte
également avec lui les
intérêts et les
activités du foyer et du voisinage
dans lequel il vit, et il incombe à
lenseignant dexploiter cette
"matière première " en
orientant les activités de
lenfant vers des "résultats
positifs >> unesco.org/publications/dewey.PDF
Fonder
sa pratique sur une théorie: pas
facile! surtout quand, apparemment, les
théoriciens ne sont pas d'accord
entre eux. On pensera plus utile de
faire appel à des "recettes", des
"gestes professionnels", des "bonnes
pratiques", des "outils" qu'on croit
facilement utilisables, et on
préférera créer des
stages de "maîtrise" de la classe
plutôt que former les enseignants
à la psychologie des groupes. En
fait, ces recettes, outils, gestes,
pratiques sont, eux aussi, basés
sur une théorie: la théorie
comportementaliste bien cachée et
bien
désuète...
Un
changement est peut être entrain de
s'effectuer, bien ténu et lointain
encore. Il a démarré, comme
toujours aux Etats Unis vers les
années 1990, (avec en particulier
Damasio , professeur de neurologie
à l'université de
l'Iowa). Ce courant a abordé
la France tout récemment sous
l'impulsion de Daniel Widlöcher,
psychanalyste, ancien président de
l'Association psychanalytique
internationale. Il consiste à
rapprocher les diverses théories se
rapportant aux fonctionnements humains
(...les élèves sont des
humains !). Ainsi il ne sera plus question
de prendre pour prétexte leur
opposition pour les traiter de
négligeables.
En
effet, durant longtemps, on a
opposé les "neurosciences",
scientifiques, à la psychanalyse,
somme d'hypothèses
dépassées. Or on
s'aperçoit qu'elles peuvent
être utiles l'une à l'autre.
<<On sait les risques que
lon prend à construire un
parallèle entre modèles
psychologiques et modèles
cérébraux. Ne confondons pas
les localisations cérébrales
avec les topiques psychanalytiques ni les
étiologies organiques avec les
mécanismes psychogènes. Mais
surtout évitons les risques
dun réductionnisme tout
neuronal après avoir connu
les excès du tout
psychique. Neuropsychologie et
psychanalyse ont des choses à se
dire : il sagit de trouver les mots
et les concepts
appropriés.>> Boris
Cyrulnik. Le
Carnet PSY
3/2005.
C'est
ainsi que pourrait se constituer une
nouvelle discipline la
"neuropsychanalyse".
Les
enseignants peuvent- ils être
absents de ces prémices qui se
construisent et qui influeront
certainement leur métier d'ici
quelques années? Elles sont, de
plus, pour eux un exemple de la
nécessaire
interdisciplinarité dans
l'enseignement.
Après
quelques pistes de réflexion sur
cette nouvelle science, la
"neuropsychanalyse", on pourra lire un
texte de Serge Ginger, un homme de grande
culture dans ces domaines, sur "le cerveau
cette merveille de la nature", qui va dans
la même direction
interdisciplinaire.
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Psychanalyse,
neurosciences et
neuropsychanalyse
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Toute
notre école est encore
beaucoup sous l'influence de
Descartes: division de la
réalité en
disciplines, partir de la
théorie pour aller vers
les applications...La biologie
et la psychanalyse nous
montrent les erreurs de
Descartes par l'un des
fondateurs de la
"Neuropsychanalyse" aux
États Unis.
En
effet pourquoi pas une
nouvelle science dans le
climat actuel de
l'interdisciplinarité?
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Le
cerveau, une merveille de la
nature
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Ceci
est le résumé d'une
conférence faite en 2010
par
Serge
Ginger
Teilhard
de Chardin disait, il y a un
siècle : " il existe trois
infinis : l'infiniment grand,
l'infiniment petit et
l'infiniment complexe. A la fin
de XXe siècle, on a
entamé la domestication de
l'infiniment grand, avec la
conquête spatiale, celle de
l'infiniment petit, avec la
fission de l'atome et les
nanotechnologies
et le
programme du siècle
à venir concerne
maintenant l'infiniment complexe,
c'est-à-dire le cerveau et
la
génétique.
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Formation des
enseignants et psychosociologie
?
La
formation des enseignants est de nouveau
sur le devant de la scène.
Grâce au Cafépédagogique
nous avons connaissance de l'état
de la mise en place de l'accompagnement
des enseignants dans leur démarrage
professionnel. La plupart des
observateurs retiennent de ce document la
phrase suivante: <<Il
ressort que ceux-ci ( les stagiaires)
commencent à connaître, en
octobre, un état de fatigue. Il
leur semble difficile de concilier, dans
lurgence, lorganisation de
leurs classes (préparation des
cours, gestion de la classe) et leur
formation. Les stagiaires estiment manquer
de méthodes et du recul
nécessaire pour effectuer leur
travail et lapprentissage de leur
futur métier.>>. Mais
en réalité ce document
(Etude
relative au dispositif d'accueil,
d'accompagnement et de formation des
ensseignants stagiaire des premier et
second
degrés)
mérite
d'être lu dans son
intégralité.
Il
nous permet de savoir, pour la
première fois à ma
connaissance, que 12 professeurs des
écoles stagiaires ont
démissionné en septembre et
octobre 2010, contre 44 démissions
de stagiaires IUFM en septembre et octobre
2009 pour le premier degré; 65
démissions contre 48
lannée dernière durant
la même période, pour le
second degré. "Toutefois une
enquête réalisée
début octobre sur ce point
spécifique avait montré que
pour leur grande majorité, les
démissions sont intervenues avant
la rentrée scolaire et pour des
raisons qui ne sont pas liées avec
la difficulté du
métier". Et ces
résultats sont variables suivant
les académies.
Pour
le premier degré, 3,1% des
stagiaires ont pris un congé de
maladie ordinaire en septembre 2010. Ce
chiffre est inférieur à
celui constaté lannée
dernière sur la même
période. Il en est de
même pour le second degré
où <<le taux
dabsence chez les enseignants
stagiaires à la rentrée 2010
nest, ...pas supérieur
(à celui des) ex-stagiaires IUFM ou
(des) néo-titulaires de lan
dernier.>>
On
découvre également dans ce
document que des formations sont
instituées de façon
très variable suivant les lieux et
parfois de façon très
tardive et que certains stagiaires
"redoutent le retour devant
leur classe après la formation
groupée lorsquelle est sur
plusieurs semaines."
Par
ailleurs, dans certains lieux "ces
formations prévoient des ateliers
danalyse de pratiques permettant un
partage dexpérience entre des
tuteurs chevronnés et de nouveaux
tuteurs.Il sagit notamment
dapprendre à observer une
séquence de classe, savoir
évaluer les compétences
professionnelles, apprendre à
communiquer et à mener des
entretiens avec les stagiaires.La
formation prévoit, lorsquelle
est sur toute lannée de faire
un point sur lévolution des
pratiques professionnelles des stagiaires
et les stratégies à
développer pour les amener à
une maîtrise des compétences
attendues. Ces formations ont
été adaptées en
fonction de lexpérience du
tuteur et peuvent être transversales
ou déclinées par
discipline." Autrement dit, on a
ici la mise en place de ce qu'on appelle
"une
supervision"
comme je l'avais instituée pour les
"groupes de suivi "à l'IUFM de
Reims .
On
voit ainsi que, finalement, les
indications de ce document sont plus
nuancées qu'il n'y paraît et
de plus on constate que ces
résultats sont variables suivant
les académies. Résultat
de la décentralisation? Avec ce
qu'elle peut apporter de bon et de mauvais
: adaptation aux conditions locales ou
résultats de la compétence
plus ou moins grande des acteurs?
Mais
comme il est demandé dans la
conclusion du document: "il
conviendra de réaliser un bilan au
terme dune année scolaire
complète afin de mesurer de
façon plus exhaustive tous les
effets de la réforme du recrutement
des enseignants, notamment en termes de
gestion des ressources humaines".
C'est à ce moment-là
qu'on y verra plus clair sur ce partage
des responsabilités entre le
Ministère de l'Enseignement
supérieur pour la formation
initiale des enseignants et le
Ministère de l'Education nationale
pour le recrutement et l'accompagnement
dans le démarrage du métier
comme je l'indiquais il y a
déjà pas mal de temps (voir:
la
réforme de la formation des
maîtres). Ce
qui pose des problèmes comme le
signale Debarbieux:
"là on est pris dans un
noeud de contradictions incroyable.
L'éducation nationale ne peut pas
changer les masters enseignement qui sont
construits par des universités
autonomes. Il va donc falloir
négocier avec les autorités
universitaires si on veut qu'enfin les
enseignants français soient
formés en ce domaine." (celui de la
violence)
Evidemment
les décideurs qui comparent
l'état actuel à
l'état antérieur trouvent un
changement et sont donc satisfaits (ils
sont efficaces !), les critiques qui
comparent l'état actuel à un
idéal ne peuvent que constater que
ce dernier est loin d'être atteint
et ils ne peuvent que s'en plaindre. Mais
comme le dit encore Debarbieux:
"Il
est temps maintenant de
dé-idéologiser le
débat scolaire et de chercher le
consensus. C'est aussi ce que proposera la
prochaine rencontre des Etats
généraux qui
s'intéressera aux politiques
publiques de prévention contre le
harcèlement. Je les prépare
avec les Rased qui auront toute leur place
dans ce dispositif." et ceci
après une formation de formateur
pour les questions de violence (voir plus
bas).
Pour
mon compte je me contenterai de
présenter des documents permettant,
à ceux qui le désirent, de
se former à cette dimension de
l'enseignement tellement absente dans la
formation, celle de la psychosociologie
(les relations, les groupes, les
changements dans l'institution,
l'importance de la culture...)
|
Comment
un enseignant peut s'informer et
se former à la
psychosociologie
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Le
métier d'enseignant
demande un certain nombre de
compétences: -
capacité à
rentrer en relation avec les
élèves pour
leurs permettre des
apprentissages -
capacité à mener
des entretiens avec des
élèves ou des
parents pour résoudre
des problèmes
particuliers, informer et
obtenir les renseignements
désirés -
capacité à
gérer le groupe classe
- capacité à
mener des réunions
d'enseignants de parents -
capacité à se
situer dans les institutitons,
établissements et
Education Nationale -
capacité à
comprendre les processus de
changement dans ces
institutions - capacité
à tenir compte des
aspects culturels des
élèves, du lieu
où se situe
l'établissement...
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Textes
fondamentaux de psychologie
sociale anglais et
américains
présentés
par André Lévy et
Sylvain
Delouvée
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Une
nouvelle édition
actualisée de "Textes
fondamentaux anglais et
américains" en
Psychologie sociale vient de
paraître dans une
situation très
différente de celle qui
existait lors de la parution
en 1965 de
la
première
édition.
À cette époque,
en effet, les travaux
extrêmement novateurs
entrepris par des psychologues
sociaux américains et
anglais au cours des
décennies
précédentes
n'étaient pas
accessibles en langue
française et
étaient de ce fait
très peu ou mal connus
en France. Cet ouvrage
comblait ainsi un manque
important, permettant à
plusieurs
générations de
chercheurs, d'enseignants et
d'étudiants de se
familiariser avec des textes
classiques qui avaient
contribué à
faire progresser de
façon essentielle les
travaux et recherches dans
cette discipline encore
marginale...
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Formation
aux relations humaines des
enseignants
par
Jacques
Salomé
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La
psychosociologie est une science
carrefour, dans le sens où
elle s'intéresse et tente
de prendre en compte, à
l'aide de diverses approches
(psychologie humaniste, sciences
des comportements, neurologie,
sociologie) la
compréhension, le
développement et
l'amélioration possible de
l'ensemble des relations qui
tissent l'existence d'un
être humain.
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Question
d'autorité?
Comme
tout enseignant, je suis sensible,
actuellement, à tout un ensemble de
symptômes qui me paraissent avoir un
point commun: "l'autorité".
Les
enseignants savent concrètement,
tous les jours, combien le problème
de l'autorité est permanent dans
leur classe. Beaucoup aimeraient avoir des
"recettes", connaître les "bonnes
pratiques", les "gestes professionnels"
qui assurent l'autorité
indispensable à qui veut se faire
entendre sans avoir à passer une
partie importante de son temps à
faire de la discipline...
Mais
est-ce bien là que se trouve la
solution? Ce qui se vit dans nos classes
est lié (interagit) avec ce qui se
vit dans le monde comme je tente de le
montrer dans mon billet
d'humeur.
Jacques
Salomé nous montre comment les
enfants n'écoutent pas ce qu'on dit
ou ce qu'on fait, mais entendent ce qu'on
est.
C'est
un des points qu'aborde également
le collectif "Ecole changer de cap" dans
sa lettre sur les dix changements
nécessaires pour réformer
l'école.
On
pourra relire les réflexions
intéressantes de Françoise
Rossetti-Herbelin et trouver un livre pour
approfondir ce thème de
l'autorité.
|
Question
d'autorité
?
Billet
d'humeur
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Cette
accumulation de symptomes
concernant l'autorité
montre que cette
dernière a besoin
d'évoluer en ce moment
comme elle a
évolué au cours
des siècles. Ces
symptômes demandent
à être entendus
ou ce sera la rébellion
(dans nos classes comme dans
le
monde)...
|
|
A
propos de
l'autorité
par
Jacques
Salomé
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|
Quelle
soit liée à un
parent ou à un
enseignant, l'autorité
est devenue rarissime, ce qui
fait qu'elle est de plus en
plus recherchée.
L'autorité parentale en
ce début du XXI°
siècle est devenue
quasiment un mythe, qui brille
par son absence. Nous en
parlons avec gravité,
comme d'un défunt,
chacun regrettant sa
disparition, son inexistence,
même si on en critiquait
(autrefois) les
modalités
d'application...
|
|
LETTRE
DU COLLECTIF ÉCOLE
CHANGER DE CAP
|
DONNER
TOUTE SA CHANCE
A
L'ECOLE
DIX
TRANSFORMATIONS
POSSIBLES
|
Collectif
École changer de cap :
Laurence
Baranski, Marie-Françoise
Bonicel, Henri Charpentier,
Olivier Clerc, Daniel Favre,
Jacques Fortin, André
Giordan, Maridjo Graner,
Véronique Guérin,
Claire Héber-Suffrin,
Georges Hervé, Jacques
Lecomte, Brigitte Liatard, Bruno
Mattéi, Edmond Marc, Edgar
Morin, Jacques Nimier, Aline
Peignault, Brigitte Prot, Paul
Robert, Charles Rojzman,
Théa Rojzman, Vincent
Roussel, Claire
Rueff-Escoubès,
François Soulard, Armen
Tarpinian, Eliane Tarpinian,
Édith
Tartar-Goddet.
|
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Qu'est-ce
que
l'autorité?
par
Françoise
Rossetti-Herbelin
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L'autorité
au sens initial du terme c'est:
être
soi-même
l'auteur de ses actes
pour permettre
à l'autre de
le
devenir
|
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La
transmission
Une
intiation à la philosophie est
envisagée en seconde. Pourquoi pas,
même s'il s'agit encore de rajouter
une discipline! Cette initiation
existe bien depuis plusieurs années
dans différents pays dès
l'école primaire (Québec
entre autres). Mais comment
"transmettre" la philosophie?
" Des
cours d'initiation à la
philosophie existent, certes,
déjà de façon
expérimentale dans des dizaines
d'établissements mais ils ne
sont pas encadrés: «Il y a
du bon et du moins bon», explique
Simon Perrier, président de
l'Association des professeurs de
philosophie de l'enseignement public.
C'est donc désormais un
véritable programme qui devrait
être concocté,
situé en perspective de la
classe de terminale;Cela va permettre
de nourrir les connaissances des
élèves en amont, ce qui
nous permettra d'aborder plus
rapidement les notions philosophiques
en terminale et de les
approfondir», espère Simon
Perrier." Figaro.fr(18/11/10)
Autrement
dit, il s'agit de "programme", de
connaissances" , de "notions" et de
"préparation à la classe de
terminale" et non d'apprentissage des
élèves à la
réflexion à partir de leurs
questions sur la vie, sur le monde, sur
l'actualité dans un climat
où ils peuvent découvrir
également l'écoute mutuelle
et le respect de leurs différentes
opinions. C'est cette esprit
philosophique que développent
différentes expérimentations
.(voir par exemple "La
philosophie en lycée
professionnel"
ou "Paroles
d'élèves").
On a là un nouvel exemple de la
"dégradation
des bonnes
idées"
! Derrière cet exemple se joue la
conception que l'on a de la
"transmission".
Transmettre
des connaissances, n'est-ce pas à
cette fonction que certains veulent
réduire le métier
d'enseignant? Pourquoi pas, si l'on prend
ce concept de "transmission" dans toute sa
complexité.
C'est
ce que fait Marie-Françoise
Bonicel, avec le brio et le style qu'on
lui connaît dans un livre qui vient
de paraître: "Entre
mémoire et avenir. Essai sur la
transmission".
Chaque
enseignant pourra y découvrir les
multiples dimensions de cette fonction de
transmission au centre de ses
préoccupations. Elle nous
livre des "bonnes feuilles" de son livre
dans le texte ci-dessous.
Jacques Salomé nous aide, lui,
à repenser la transmission de
connaîssances à des enfants
en difficultés scolaires; Cela
nécessite une "implication
relationnelle" de l'enseignant et il nous
propose un exemple de cette
implication.
C'est
aussi à travers le nouveau site de
"Ecole
changer de
cap"
que l'on peut constater toute la dimension
humaine de ce concept de
Transmission.
On
pourra également voir ou revoir le
dossier sur l'évaluation pour
savoir s'il faut transmettre avec ou sans
note dans le primaire.
|
Entre
mémoire et avenir quelle
place pour la
Transmission?
|
|
Marie-Françoise
Bonicel
Si
nous nous interrogeons sur les
chemins, les contours, les
contenus et les moyens d'une
transmission réussie,
c'est bien parce que toute
société, pour
perdurer, doit permettre
à l'individu de
s'inscrire dans une
communauté humaine,
dans des lieux et liens
communs, à la
croisée de ce qui
constitue sa filiation et son
affiliation en faisant
circuler ce qui est d'abord
une relation, plutôt
qu'un contenu
fossilisé...
|
|
Quelques
balises relationnelles pour
transmettre à des enfants
en difficultés
scolaires
|
|
ou
comment mettre en place une
pédagogie de
limplication
de
lenseignant !
Tout
dabord renoncer à
utiliser lexpression
« enfants difficiles
» ou « enfants en
retard », pour la
remplacer par une expression
qui implique directement et
clairement lenseignant :
« Je me sens en
difficulté avec tel ou
tel enfant ». Cela veut
dire que cest bien moi,
lenseignant, qui accepte
de reconnaître que je
ny arrive pas, que je
suis mis en échec, que
je suis désarmé
ou impuissant devant tel ou
tel enfant...
Jacques
Salomé
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Dossier:
"Transmettre"
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"Transmettre"
n'est-ce pas le concept
central de l'enseignement?
Qu'est-ce que cela veut
dire?
Quand
nous constatons ce que nous
avons transmis à nos
enfants, c'est souvent une
surprise. Souvent des
injonctions
répétées
n'ont pas eu d'effet alors que
des comportements
calqués sur les
nôtres
(appréciés ou
non par nous!) sont
adoptés sans
volonté
particulière de notre
part! Comme si nous leur
avions transmis des parties de
nous-mêmes à
notre insu.
|
|
Construire
l'éducation de
l'enfance à la
Terre-Patrie. Avec
Morin, par Jacques
Demorgon
|
|
"Morin
montre comment notre
pensée, simplificatrice et
mutilée, mutile nos
conduites et nos devenirs, en
renforçant tout ce qui est
de l'ordre de la
séparation des objets
comme de la séparation des
êtres. ... (au contraire)
ce qui est reliance, est à
l'origine du changement et permet
aux identités
d'évoluer.
..."
"La
valorisation abusive des
identités supposées
stables a bien une raison dans
l'expérience humaine : le
changement, l'inconnu angoissent
l'acteur humain qui leur
préfère la
stabilité, la
continuité, la
reproduction du même,
puisque c'est ce qu'il
connaît, ce avec quoi il
est à l'aise.
"
|
|
Un
dossier sur Edgar
Morin
|
|
Sa
pensée
devrait
intéresser
tout
particiulièrement
les
enseignants. En
effet ses
réflexions
sont parmi
celles qui
peuvent
redonner du
sens à
l'école
et aux
changements
actuels.
C'est
pourquoi j'ai
cherché
à la
présenter
à ceux
qui ne la
connaissent pas
du tout et
proposé
des liens et
des livres
à ceux
qui veulent
l'approfondir.
Il peut nous
aider
"Pour
entrer dans le
XXI ème
siècle"!
|
|
|
|
Des
aides
Nous
ne sommes pas
reconnus!
|
<<Nous
ne sommes pas reconnus,
nous ne sommes pas
écoutés,
notre compétence n'est
pas reconnue, on est jamais
encouragé,
complimenté. Il faut
une haute estime de soi pour
résister. La
hiérarchie n'a pas
d'intérêt pour les
problèmes humains; ils
nient tous la parole des
gens. Il n'y a pas de
travail collectif, d'où
l'indifférence
générale; chacun
est dans son coin. On est
des simples
exécutants. On a une
tâche à faire et
elle n'a plus de sens. Si on
rouspète, on vous dit
"vous n'avez qu'à
partir".>>
|
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L'entretien
Prof - Parent. Le couple Parent -
Professeur
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Les
relations entre parents et
professeurs sont importantes pour
l'enfant, pour son
éducation, pour sa
motivation
à apprendre. Mais les
difficultés liées
à la rencontre de ce
couple sont nombreuses car il
s'agit bien d'un véritable
couple avec tous les
problèmes qui lui sont
inhérents. Il est
donc utile de chercher à
comprendre cette relation
à la lumière des
études faites sur le
couple. Cette relation a bien des
dimensions: espace, temps,
demandes... et nous les
aborderons par la
suite.
|
|
Les
7 principes de la
motivation des
élèves
|
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La
motivation est "interne"
ou "externe" à
l'élève.
La motivation externe
est connue, elle se
réduit à "
la carotte ou le baton",
les bonnes notes et les
punitions, c'est la
méthode de
dressage des
animaux...et il ne faut
pas oublier que l'homme
est un animal! ... Mais
pas seulement! Ce qui le
différencie de
l'animal c'est son
imaginaire. La
motivation interne
s'appuie sur cet
imaginaire.
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|
Les
12 clefs du
Tutorat
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ou
l'esprit du Tutorat
par
Albert
Moyne
1/
Le premier principe, le plus
important peut-être est
de se dire que
l'élève est
toujours différent de
ce qu'on attendait. Il est
autre. Il n'a pas compris ce
qu'on croyait avoir bien
expliqué, il n'a pas
fait le travail demandé
ou pas de la façon
attendue, il raisonne
autrement que de façon
logique....
|
|
Accompagner
: la belle histoire
Marie-Françoise
Bonicel
|
|
Un
florilège de termes se
conjuguent, ramifient à
partir de ce concept ou se
substituent à lui selon
les lieux et les champs.
Diriger,
suivre, guider, tutorer,
former, soutenir, coacher,
superviser, étayer,
cheminer avec, conduire,
mener, parrainer, escorter,
faire alliance, superviser,
accueillir en groupe de
paroles, d'analyse de la
pratique ou en espaces de
médiations
sans
oublier l'accompagnement
musical qui est censé
soutenir la voix du soliste,
du chur ou du danseur,
et même "le soutien au
soutien" (Jacques
Levine)
|
|
Dossier
"Accompagnement"
|
|
Le
concept d'accompagnement est
utilisé actuellement
dans bien des champs. C'est
donc une bonne chose qu'il
s'introduise également
dans l'enseignement. C'est
pour moi mettre un peu
d'humain dans un contexte
souvent uniquement informatif
ou instructif....
|
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Base
de
données
de
livres
de psychopédagogie
|
Adresse
stable
Un livre de
Serge Ginger
Un livre de
Didier MARTZ
Un livre de
Marie-Françoise BONICEL
INVITATION
Comment
permettre à des personnes, de plus
en plus désorientées dans un
monde complexe, de retrouver le goût
d'apprendre et de s'approprier leurs vies
?
Comment
sortir de l'isolement, et réussir
dans un collectif ?
l'Institut
d'Innovation pédagogique
Françoise Bernard
vous
invite à une journée de
réflexion
le samedi
26 mars 2011 de 9 h à 17 h
à l'ANGI - 9, rue de la Maladrerie
à Aubervilliers (M°
Fort d'Aubervilliers)
Nous
échangerons, à partir de
témoignages de participants au
séminaire "Autographie projets de
vie", sur les changements constatés
dans leurs pratiques professionnelles.
L'IFB
intervient, depuis 12 ans, auprès
d'élèves,
d'étudiants, d'enseignants, de
responsables d'associations,
d'élus, de salariés en
entreprises ou demandeurs d'emploi, de
retraités
tant en France
qu'à l'étranger.
Merci de
vous inscrire avant le 12 mars à
l'adresse suivante : institutfbernard@wanadoo.com
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