Aider
les élèves? Oui, mais
comment?
Tutorat,
aide individualisée, cooaching,
accompagnement... des mots qui deviennent
à la mode en ce moment tout
particulièrement dans la
réforme du lycée ou dans la
fonction des "Maîtres
formateurs"(voir: cafépédagogique).
Mais est-ce que derrière eux se
profile un vrai changement de
pédagogie? Le passage de la
pédagogie du cours ex
cathédra (dont le TBI peut
être le dernier avatar, je dis bien
"peut") à une pédagogie plus
individualisée, plus autonome et
plus interactive (voir avec les ENT par
exemple...), demanderait en particulier
"un réaménagement de la
physionomie de la classe": Rapport du
H.C.E sur le numérique à
l'école (voir: espace
de la
classe)? Les
textes ne sont pas clairs et
reflètent l'ambivalence de nos
décideurs sur le sujet. On comprend
que ce changement profilé rencontre
bien des résistances et refus
compréhensibles car source de
stress et d'angoisses. ("On
n'est pas formé pour cela",
"C'est le rôle du psychologue
scolaire", "On n'a pas le temps
avec les programmes actuels", "on
est soumis à des changements
perpétuels"...).
En
effet si cette évolution avait
lieu, elle toucherait à la
"fonction théatrale" de
l'enseignant faisant "son" cours devant
les élèves; et cela n'est
pas rien. Il a été
reçu à un concours difficile
certifiant sa compétence
disciplinaire. A "cette fonction" sont
attachés pour chaque enseignant une
histoire ( plus ou moins grande
identification aux façons de faire
des enseignants qu'il a eus dans le
passé), des motivations ( pourquoi
est-il devenu enseignant? ), ses
intérêts et ses plaisirs
actuels du métier. On peut penser
qu'on ne change pas tout cela facilement !
On voit qu'il ne s'agit pas seulement
d'une petite modification "technique"
à décréter par
circulaire !
<<Interrogés
sur les fonctions constituant « le
coeur du métier », ils (les
enseignants) estiment à 47% que
celui-ci est constitué par la
transmission des savoirs, à 41% par
lacquisition de compétences,
et à 10% seulement par
laccompagnement des
élèves.>>
Rapport
de la Cour des
Comptes
Si
réellement le changement de
pédagogie est envisagé, il
demandera bien des efforts et beaucoup de
temps. Il nécessitera
également la mise en place de
conditions (toujours les mêmes !),
une modification du mode de recrutement,
de formation initiale et la mise en place
en formation continue d'un
"accompagnement" des enseignants qui, le
vivant, pourront alors apprendre à
l'exercer avec leurs
élèves.
Cela
va demander comme toujours des "moyens"
(remplacement d'enseignants durant leur
formation, formation d'animateurs...) Et
comme je pense qu'à notre
époque la préoccupation du
"bien commun" exige de proposer des
économies chaque fois qu'on demande
des moyens supplémentaires, j'en
propose suite aux conseils de Claude
Thélot sur son
blog: "Repenser les fonctions des
agrégés"
Ne
recrutons plus d'agrégés
pour les collèges (et j'ajouterai
pour les lycées); réservons
leur recrutement pour le premier cycle de
l'enseignement supérieur.
<<Les agrégés
et les certifiés sont en effet trop
peu différenciés dans leurs
fonctions, et leur différence de
traitement (horaires et salaires) devient
donc difficilement compréhensible.
LEtat employeur devrait
différencier davantage les postes
de travail des uns et des autres, ce qui
correspondrait mieux à leur
différence de formation et
dexigences, initiales ou continues
selon le cas. En particulier il est
anormal que 20% des agrégés,
un sur cinq !, exercent en collège.
Et cela dans toutes les matières
(les contingents les plus
élevés sont en lettres, en
EPS, en langues et en
mathématiques). Outre quil
nest pas sûr que les
agrégés y enseignent
systématiquement mieux que les
certifiés, le décalage entre
leurs études et leur enseignement
est ici trop grand. Linvestissement
de la collectivité dans leur
formation ne sy « retrouve
» pas.>> Claude
Thélot.
Voila
un moyen de recruter davantage de
certifiés dans le second
degré ! En effet recruter un
certifié à la place d'un
agrégé fait faire des
économies durant toute la
carrière de l'enseignant et permet
donc d'en recruter davantage pour le
même prix ! (Rien que pour
l'année dernière on aurait
pu recruter environ entre 180 et 525
certifiés de plus, suivant que l'on
prend le rapport agrégé sur
certifié au 1 er ou au 11
ème échelon. (On voit ce que
cela changerait sur plusieurs
années !). Voila
également un moyen d'avoir plus
d'adultes dans les établissements
!
"Pour
D. Migaud, (Cours des Comptes) "nos
difficultés ne viennent pas des
moyens financiers disponibles, mais bien
de l'inadaptation du système
éducatif qui n'est pas suffisamment
orienté vers les besoins des
élèves. Le ministère
privilégie une gestion uniforme des
établissements et de ses personnels
plutôt que d'adapter les missions
des enseignants et l'organisation
administrative aux publics dont il a la
charge." Cafépédagogique
Faut-il
nous laisser gagner par cette ambiance
générale dépressive
(voir plus bas) ou peut-on réagir
en analysant ce qui se passe, en le
replaçant dans un contexte
général et en lui donnant du
sens et des importances plus ou moins
grandes? C'est ce
qu'Alain
Bouvier,
ancien Recteur et membre du HCR, nous
incite à faire en nous montrant les
problèmes sérieux qui se
posent à coté des
<<" réformettes ",
indescriptibles à
l'étranger, à courte
durée de vie et à faible
ampleur de mise en uvre.
>>.
Pour
ceux, courageux, qui osent se lancer dans
cette nouvelle pédagogie le texte
d'Albert
Moyne,
qui est un des introducteurs des GAPP en
France, pourra être une
aide.
|
Le
contexte actuel et la forme scolaire du
XXI ème siècle
|
|
Il
m'est apparu que les questions
principales dans l'Education Nationale
sont permanentes, mais les
réponses évolutives. Ce
qui change, c'est le contexte. Quel
est-il aujourd'hui et quelles
conséquences en tirer sur la
forme scolaire du XXI ème
siècle ?
par
Alain
Bouvier
Ancien
Recteur, Membre du Haut conseil de
l'Education (H.C.E.)
|
Les
12 clefs du Tutorat
|
|
ou
l'esprit du Tutorat par
Albert
Moyne
1/
Le premier principe, le plus important
peut-être est de se dire que
l'élève est toujours
différent de ce qu'on attendait.
Il est autre. Il n'a pas compris ce
qu'on croyait avoir bien
expliqué, il n'a pas fait le
travail demandé ou pas de la
façon attendue, il raisonne
autrement que de façon
logique....
|
Accompagner
: la belle histoire
Marie-Françoise
Bonicel
|
|
Un
florilège de termes se
conjuguent, ramifient à partir
de ce concept ou se substituent
à lui selon les lieux et les
champs.
Diriger,
suivre, guider, tutorer, former,
soutenir, coacher, superviser,
étayer, cheminer avec, conduire,
mener, parrainer, escorter, faire
alliance, superviser, accueillir en
groupe de paroles, d'analyse de la
pratique ou en espaces de
médiations
sans oublier
l'accompagnement musical qui est
censé soutenir la voix du
soliste, du chur ou du danseur,
et même "le soutien au soutien"
(Jacques Levine)
|
Dossier
"Accompagnement"
|
|
Le
concept d'accompagnement est
utilisé actuellement dans bien
des champs. C'est donc une bonne chose
qu'il s'introduise également
dans l'enseignement. C'est pour moi
mettre un peu d'humain dans un contexte
souvent uniquement informatif ou
instructif....
|
La
"déprime" des français... et
des enseignants !
|
<<Les
régionales sont
à bien des
égards une
réplique de scrutins
antérieurs, comme 2002
ou 2004, même si la
défiance peut prendre
des visages différents
selon la conjoncture
politique. Ce climat est
installé depuis
longtemps dans le paysage
politique français. Il
est caractéristique
d'une société
parmi les plus
fragmentées et les plus
inquiètes du monde
développé.>>
Éric
Maurin
(Le Monde
25/3/2010)
<<Je
suis inquiet car je
perçois, à travers
les dossiers qui me sont
adressés, une
société qui se
fragmente, où le chacun
pour soi remplace l'envie de
vivre ensemble, où l'on
devient de plus en plus
consommateur de République
plutôt que citoyen. Cette
société est en
outre en grande tension nerveuse,
comme si elle était
fatiguée
psychiquement.>> Jean
Paul
Delevoye (Le Monde
21/2/2010)
|
|
<<Il
y eut quelque chose de
déroutant à
lire, sous la plume d'experts
et par l'intermédiaire
d'un rapport officiel, que la
France était sous le
coup d'une intense «
fatigue psychique ».
L'annonce eut beau faire la
« une » d'un
quotidien et se déplier
dans de nombreux
médias, elle fut assez
peu commentée et ne
donna pas lieu à
polémique. Comme si, de
fait, tout le monde savait et
vivait cette fatigue sans
même la force de
l'interroger.
Pour
une historienne, cet
essoufflement collectif
constaté
représente un
véritable
événement
historique, une rupture
fondamentale: l'annonce et le
constat sont remarquables pour
plusieurs raisons. Il est
rare, pour parler de la nation
et de ses habitants, de
s'exprimer en termes
psychiques pour les
caractériser; par
ailleurs, les historiens
interprètent
très rarement les
siècles, les
décennies ou les
moments à l'aide de
critères
psychiatriques. D'autre part,
faire de ce constat une
nouvelle, une information
majeure, présuppose une
situation alarmante.>>
Arlette
Farge. L'essoufflement
psychique de la France est un
événement
historique. (Le Monde
31/03/2010)
Pour
les enseignants, on peut voir
également la
description
intéressante faite par
Pierre
Frackowiak dans le
cafépédagogique
<<Les
problèmes de santé
mentale et de souffrance
psychique sont des
préoccupations sociales
fortes de tous les pays
développés. Mais le
malaise dans la
société singularise
la France, il constitue une
représentation collective
que la société se
donne d'elle-même... Je
crois (plutôt) que nous
sommes entrés dans une
crise de l'égalité
à la française.
C'est la part de
vérité du malaise :
il y a une difficulté
française à fournir
une réponse pratique et
crédible au profond
renouvellement des
inégalités qui
résulte des
transformations de nos modes de
vie...Pour être efficace,
elle (cette lutte contre
l'inégalité) doit
commencer beaucoup plus tôt
: c'est tout le sens
d'une politique
d'investissement dans l'accueil
collectif des 0-3 ans, qui est un
moyen très efficace de
lutte contre les
inégalités
sociales, comme l'ont
montré de nombreux
travaux. Les activités
d'éveil et de stimulation
développent les
capacités intellectuelles
et relationnelles, favorisent la
santé mentale et
l'équilibre
émotionnel, qui sont des
atouts décisifs dans le
type de société
dans lequel nous vivons.
>> Alain
Ehrenberg : "Le malaise
dans la société
singularise la France" Le Monde
25/04/10
|
Quelles
Maternelles
voulons-nous?
|
|
On
voit que les objectifs de
l'école maternelle
pourraient
être:
-
développer la
capacité de contact de
l'enfant avec la
réalité, en
particulier en lui apprenant
à supporter la
"frustration" (car la
réalité est
frustrante!) . L'enseignant
doit savoir frustrer l'enfant
dans ses désirs
d'immédiateté et
du "tout avoir": il doit le
faire en fonction de chaque
enfant et suivant son
état. Une frustration
trop importante renferme
l'enfant, une trop faible
l'empèche de grandir.
D'où la
difficulté du
métier d'enseignant !
-
développer les divers
modes de relations de l'enfant
dans le groupe par le jeu, la
création de situations
diverses qui stimulent
l'enfant et lui permettent de
vivre des relations de modes
différents; et par la
relation individuelle que
l'enseignant établit
avec lui.( Voir: Le jeu
à lécole
maternelle Anne-Marie DOLY).
Ne pas répondre
à son
agressivité par de
l'agressivité, savoir
manifester des
émotions, de la
tendresse, de la colère
pour lui faire connaître
des régistres de
relation auxquelles il pourra
faire appel par la
suite....
|
|
Qu'est-ce-que
la dépression?
|
|
Qu'il
s'agisse des changements dans
l'école, des crises dans la
société, nous ne sommes
pas à l'abri de leurs effets sur
notre moral, sur notre psychisme.
Ce
n'est pas parce que nous sommes
influencés par ce qui nous
entoure (imaginaire
collectif)
que nous sommes "malades" et le risque
de "médicalisation"
existe; Or il y a parmi les enseignants
"une population en situation
professionnelle dramatique et en grande
souffrance personnelle : sentiment
dêtre en danger,
incapacité à gérer
ses tâches, déni de
reconnaissance, absence de
régulation, difficultés
relationnelles." comme le remarque une
enquête du SGEN. Il est bon d'y
voir plus clair sur les
différentes formes de la
"dépression".
|
La passion
évaluative
Le
mois dernier j'ai assisté à
un colloque organisé par la
Nouvelle Revue de Psychosociologie sur "La
passion évaluative" et j'ai
pensé que ce thème nous
concernait tous, nous enseignants. Bien
sûr, nous n'avons pas en tête
tout ce que disent ces chercheurs quand
nous mettons une note sur un devoir
d'élève, mais n'est-il pas
important par moments de prendre un peu de
recul par rapport à nos gestes
quotidiens?
Et
comme le dit, très justement,
André Lévy dans son texte
plus loin: <<les pratiques
d'évaluation deviennent de plus en
plus généralisées,
tendent à envahir tous les domaines
de la vie et toutes les institutions, -
entreprises, administrations, politiques
publiques et sociales, institutions de
santé et d'enseignement,
Tout
est ainsi objet d'évaluation, et
tout le monde évalue en permanence
les personnes, les biens, les
services
Mises en uvre au nom
d'une certaine rationalité, ces
pratiques se heurtent cependant à
de nombreuses critiques qui
dénoncent la façon dont,
en instituant un réseau
serré de contraintes et de normes,
elles sclérosent les comportements
et inhibent toute initiative
innovante... >>.
Ici,
j'ai depuis longtemps
dénoncé cette
"évaluation
impossible et pourtant
nécessaire"
en présentant, en particulier, les
résultats des recherches en
"docimologie"
(document que j'ai rédigé
avec une équipe d'enseignants en
1976 ! ); mais comme je le disais alors:
<<Les expériences
existent depuis bien longtemps, mais tout
se passe comme si elles n'avaient jamais
eu lieu. Soit on ne les connaît pas,
soit on n'y "croit pas" ! >>.
Les grand médias, eux- mêmes,
s'emparent du sujet: voir
'Le
nouvel obs" du
25/03/10.
Certains syndicats aussi : "Il faut en
finir avec l'accumulation des
évaluations pour les
élèves et l'accumulation des
tâches pour les enseignants"
(SGEN).
Et pourtant rien ne change !
Pourquoi?
Pourquoi ces demandes et ces
résultats, tellement "rationnels"
et "évidents" n'ont-ils jamais
modifié les comportements et encore
moins les attitudes des enseignants et des
responsables? C'est une preuve de plus que
le "rationnel" n'est pas suffisant pour
amener des changements: nous sommes pris
dans un imaginaire
collectif
,
comme dans les rets d'un filet, et cela
nous contraint sans que, pour la plupart
du temps, nous en ayons conscience. Cet
état n'est peut être pas sans
rapport avec la "déprime" des
français, (voir plus haut); de trop
nombreuse contraintes, jugées
parfois abusives, peuvent devenir, en
effet, sources de
dépression.
Il
est donc important de chercher ce qui
empêche tout changement dans les
pratiques d'évaluation et il
pourrait être utile d'analyser cet
imaginaire collectif qui nous conditionne,
pour nous en départir au moins un
peu.
Dans
le domaine de l'évaluation
André Lévy et Roland Gori
proposent des interprétations
à propos de ces difficultés
de changement. Sans forcément
adhérer à tout ce qui est
dit, ces textes permettent de voir
à quelle profondeur se situe la
complexité de la tâche qui
consiste à faire évoluer nos
pratiques.
Mais
les faire évoluer vers quoi?
André Lévy suggère de
trouver un espace de liberté pour
introduire une "évaluation comme
accompagnatrice de la création de
valeur que l'uvre
réalise", et comme"va et
vient permanent entre l'analyse et le
faire, entre le
dedans et le dehors, entre l'engagement et
la distanciation". Autrement dit, peut
être, envisager l'utilisation de
notes provisoires, évolutives,
objets médiateurs permettant des
paroles entre l'enseignant et
l'élève et non "fin en soi"
ou "étiquette".
Dans
un registre plus humoristique, mais tout
aussi profond, Marie Françoise
Bonicel cherche à distinguer les
"évaluations mal-faisantes qui
morcellent, des évaluations
bien-faisantes créatrices de
liens".
Enfin
on pourra lire, à propos des
états
généraux
sur la
sécurité à
l'école
un nouveau texte de Jacques Salomé
sur des violences qu'on oublie et dont on
ne parle guère,
"Les
violences
invisibles"
et voir ou revoir "Le
dossier sur la violence à
l'école"
qui est la page la plus regardée de
ce site après
l'index.
|
Les
enjeux sociaux occultés de
l'évaluation
|
|
par
André
Lévy
Professeur
émérite en psychologie
sociale, Université de Paris 13.
Ancien président du
CIRFIP
(1993-2003). Membre du Comité de
Rédaction de la
Nouvelle
Revue de
Psychosociologie.
DOMAINES
d'INTERVENTION et de RECHERCHE:
Théories des organisations et
des institutions. Problématique
du changement, enjeux politiques et
éthiques de l'intervention
clinique, en psychosociologie
notamment
|
|
Évaluation
mal-faisante qui morcelle ou
évaluation bien-faisante
créatrice de
liens?
(Marie-Françoise
Bonicel)
|
|
<<Il
me semble que dans mes plus lointains
souvenirs, je devais porter à
l'égard de l'évaluation
une certaine suspicion. Mon enfance me
laisse des traces de ma
perplexité d'alors face aux
images évocatrices de la
pesée des âmes. Le jour du
grand soir celles-ci devaient
être dirigées vers les
lieux adaptés : Paradis ou
Enfer, sans compter ces
inquiétantes zones grises que
constituaient le Purgatoire et les
Limbes. Enfant, je pressentais
déjà que ce dispositif
répondait plus au confort des
parents et des éducateurs qu'aux
visées d'un Dieu, que l'on
prétendait par ailleurs
bienveillant et
indulgent...>>
|
Un
dossier sur
l'évaluation
|
|
Avec
quels mythes vivons-nous quand nous
abordons l'évaluation? Nous
désirons la justice, la justesse de
nos décisions: le concours
identique pour tous, sur tout le
territoire, l'examen anonyme, le
barème commun. C'est ce
désir qui conditionne le nombre
important de concours (C.A.P.E.S,
Agrégation...), c'est ce
désir qui fait recommencer le
concours d'agrégation si quelques
étudiants arrivent en retard dans
un des lieux d'examen...
|
Dossier
sur la violence à
l'école
|
|
Le
ministère de l'éducation
a réuni les 7 et 8 avril
2010
des
états
généraux
sur la
sécurité à
l'école pour tenter de trouver
des remèdes à ces
phénomènes de
violence.
<<Il
s'agirait de progresser dans les
sécurisations effectives. Et
surtout pas son contraire : jouer
à bon compte le jeu des
peurs, des angoisses voire des
fantasmes. Il est bien sûr plus
facile de lancer des mots d'ordre
péremptoires et hyperboliques du
genre « tolérance
zéro » que de mettre en
oeuvre, pour l'ensemble des personnels
de l'école, une ample formation
initiale et continue à la
prévention et à la
gestion des conflits.>>
Claude Lelièvre. (Le monde
3 avril 2010)
Ces
états généraux
sont présidés par
Éric Debarbieux qui a
écrit sur ce site le texte
suivant:
La
violence à l'école et la
formation des maîtres
|
Les
violences
invisibles
par
Jacques Salomé
|
|
Violences
cachées, voilées,
souterraines, plus endémiques
dont je voudrais me faire
l'écho. Elles traversent
très tôt notre existence,
le plus souvent à notre insu. Il
s'agit le plus souvent d'actes
apparemment banaux, de conduites
individuelles ou sociales qui
n'apparaissent pas comme excessives ou
traumatisantes dans un premier temps,
de comportements limites qui vont
devenir le terreau, l'humus dans lequel
va se développer la violence
visible.
|
La
violence adolescente
|
|
Pourquoi
sa gestion est-elle devenue plus
difficile ?
<<...
La violence nest pas un
processus gratuit, fortuit,
évitable, inutile ou
nuisible.
La
violence dont jai souligné
le caractère
physiologique est
indispensable.
Elle fournit
lénergie
nécessaire à la mutation
qui sopère dans le corps
et dans la
psyché.
Elle a
une fonction précise : elle est
dabord et avant tout un
processus de
défense.
Même
si elle en fait le lit, elle ne doit en
aucun cas être confondue avec
lagressivité.
Lagressivité,
particulièrement
préoccupante aujourdhui
dans certaines
populations
adolescentes,
est un processus
dattaque aux
paramètres
complexes...>
>
par Aldo
Naouri
|
Un
"Laurence Pernoud" actuel pour tous
les parents
|
|
Base
de
données
de
livres
de psychopédagogie
|
Adresse
stable
Pour comprendre la vie
imaginaire des jeunes enfants
Lecture
indispensable aux enseignants de maternelle et du
primaire
|