Table des matières Introduction Gilles
Amado, Eugène Enríquez La passion
évaluative L'idéologie
de l'évaluation : un nouveau dispositif de
servitude volontaire ? Roland Gori,
Marie-José Del Volgo Évaluation
du travail et reconnaissance Isabelle Gemet,
Christophe Dejours L'incontournable
évaluation des performances individuelles
:entre l'invention d'un modèle
idéologique et la diffusion de dispositifs
pratiques Valérie Boussard Perspectives
d'évaluation dialogique dans la production
de services Marco Brunod, Monica
Savio L'aggiornamento de
l'évaluation dans le champ de l'action
publique : entre raison gestionnaire et exigence
démocratique Frédéric
Blondel La passion
évaluative ou l'amour de la
vérité nue Rachel
Simbü L'évaluation
créatrice de valeur André
Lévy Conflits
anthropologiques et stratégies de lutte
autour de l'évaluation des
psychothérapies Xavier
Briffault Mirage des
aptitudes et gestion du capital humain
Gérard Reyre L'évaluation
dans la demande d'agrément des assistantes
maternelles : charge psychique et imaginaire
maternaliste Elian Djaoui L'approche
contextualiste et historiciste dans les processus
d'évaluation internes au champ
médico-social Sabine Delzescaux,
Frédéric Blondel Entretien Daniel Pennac. Les
cancres face au savoir Entretien avec Gilles
Amado /40W ces Augusto Baal et
Nathalie Zaltzman par Eugène
Enriquez Francis Jeanson :
hommage à celui qui voulait que les hommes
puissent s'inventer ensemble par Pierre
Roche Hommages Éthique de
reliance, éthique de la reliance : une
vision duelle illustrée par Edgar Morin et
Michel Maffesoli Marcel Bolle De
Bal Autoréflexivité
et conflictualité dans les groupes
institués Georges Gaillard, Jean-Pierre
Pinel, Emmanuel Diet Comptes rendus
d'ouvrages Devenir sociologue,
de Jean-Philippe Bouilloud par Jacques
Rhéaume La montée
des incertitudes, de Robert Castel par Jacqueline
Lorthiois Les bienveillantes,
de Jonathan Littell par Danièle
Weiss Un passage <<Passion de
la mesure, du nombre, merveilleuse doublure de la
réalité, sacré enfoui dans les
relations et les rapports, exactitude de
l'observation, possibilité de la
démonstration. Noter, enregistrer, suivre
l'évolution, rester attentif au chevet de
l'acte, mesurer le projet au résultat, c'est
façon d'étreindre. Ne disent-ils pas
«je le calcule» pour «je le
comprends bien» dans cet admirable langage aux
marges? Certes, toute
passion est souffrance, elle oblige à
s'incliner devant la révélation de
l'objet pur et absolu. Les choses ne sont pas ce
que je voudrais ou souhaiterais, elles
n'obéissent pas à l'idéologie,
elles soulèvent les masques de la
prétention du désir et du mensonge ou
de l'illusion; telles qu'en elles-mêmes,
elles se montrent nues, parfois squelettiques. Ce
sont ces os nus qui inquiètent: «Ce
n'est pas la vie», mais ce le fut, ça
l'est toujours sous les habits somptueux ou les
hardes misérables des idéaux ou des
échecs. La nudité a
sa grandeur et sa beauté. La pensée
mathématique fascine depuis les
siècles et à travers les
civilisations. Percer les choses, les actes et les
dires pour déchiffrer la formule qui les
constitue, leur essence! Merveilleux
résumé de la vie diffuse. Mesurer les
distances entre la prétention et la
réalité, chiffrer les acquis, les
bénéfices et les pertes, peser les
résultats, comparer les performances,
transformer les échanges en
équations, c'est donner une forme pure au
savoir, se défendre d'appréciations
polluées par les fantasmes et les envies,
l'amour et la haine. Que n'entend-on
l'appréciation comme un goût aux
saveurs paradoxales voué aux caprices, aux
préférences, générateur
de privilèges et d'exclusions
arbitraires?>>p. 89 Rachel
Simbü Commentaire Une vision de l'évaluation qu'on ne
trouve pas communément
|