Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur

PLAN DU SITE

 

Le corps et le signe dans l'acte de parole 

Roland Gori

 

Editions Dunod, ISBN: 2-04-010321-X (1978-2002)

Dernière de couverture

Qu'est-ce que parler à un psychothérapeute ou à un patient ?

Qu'est-ce que parler dans un groupe ? Qu'est-ce que parler à un lecteur quand on est écrivain ? L'acte de parole est envisagé ici dans la perspective de la psychologie clinique et plus particulièrement à la lumière des concepts psychanalytiques de D. W. Winnicott.

A partir d'observations individuelles ou groupales et de récits littéraires, notamment de science-fiction, Roland Gori (enseignant à l'Université de Provence), analyse la position de l'acte de parole dans l'économie psychique imaginaire de celui qui s'exprime et dans la transaction intersubjective qui se noue avec le ou les interlocuteurs. L'auteur met là en évidence la double allégeance paradoxale de l'énonciation à un espace corporel et à un espace sémantique. L'acte de parole se doit en effet d'être doublement articulé : à une expérience imaginaire indicible et à sa communication sociale fondée sur des règles communes.

La pathologie de la communication survient si cette position transitionnelle se trouve soumise à dissociation. L'acte de parole s'hypostasie dans un pur discours, signe où se perd le sens, ou bien s'enferre et s'erietf'xre dans le corps. « Chose-en-soi » non négociable.

C'est de sa situation potentiellement transitionnelle entre la réalitit psychique interne et la réalité externe que l'acte de parole tire sa valeur structurelle dans la cure, dans la formation psychologique des personnes dans le travail littéraire. Mais pour que les discours associatif (de l'analysant, de l'auteur) et interprétatif (du psychanalyste, du lecteur) se localisent dans l'espace pré-culturel du jeu et de la création, encore faut-il qu'ils donnent un sens à ce qui n'était que corps et du corps à ce qui n'était que signe.

Table des matières

Introduction générale

 PREMIÈRE PARTIE : PRÉLIMINAIRES

Problématique

1. L'acte de parole dans la découverte freudienne

I.A. Quelques références de lecture

I.B. La parole comme objet imaginaire chez S. Freud et J. Breuer

I.C. La parole comme symptôme

I.D. Parole, défense et identification

I.E. La liberté de parole, le transfert et la résistance

I.F. La corporéité du langage

I.G. Conclusions

2. Le point de la question des recherches psychanalytiques sur l'acte de parole

II.A. Préambule

II.B. La fascination du fantasme et son dégagement

II.C. Le code, l'objet et l'identification

II.D. La double allégeance au corps et au code

 

DEUXIÈME PARTIE : L'ESPACE CORPOREL DU DISCOURS OU LA DIMENSION SUBJECTIVE DE L'ACTE DE PAROLE

1. Wolfson ou la parole comme objet

I.A. Liminaire

I.B. Introduction

I.C. Wolfson ou la parole incorporée

I.C.I. Présentation du cas

I.C.2. Visée et limites de l'analyse

I.C.3. Essai d'interprétation vers l'« autre » texte

I.C.3.a. La parole comme objet partiel

I.C.3.b. Le fantasme d'atteinte à l'intégrité corporelle

I.C.3.c. Le rituel de l'archéo-linguistique

I.D. Développements théoriques sur la parole comme objet subjectif

2. Daniel ou les mouches du langage

II.A. L'observation clinique et ses commentaires théoriques.

II.A.1. Les motifs de l'hospitalisation

II.A.2. La famille de Daniel

II.A.3. La psychothérapie

II.A.3.a. Le néant ou la réalité originaire

II.A.3.b. Le printemps des mouches

II.A.3.c. Le corps pour le dire

II.A.3.d. Le mouvement du langage et celui de la montre

II.A.3.e. Le morcellement figuré et l'état actuel

II.B. Conclusions théoriques

II.B.1. L'imago corporelle et l'espace du discours

II.B.2. Les fonctions de l'interprétation

Conclusions de la deuxième partie

 

 

 

 TROISIÈME PARTIE : L'ESPACE OBJECTIF DU DISCOURS OU L'ALIÉNATION DU SUJET AU CODE DE L'AUTRE

1. Les murailles sonores et le système de signes

I.A. Problématique

I.B. Observations cliniques et littéraires

I.C. Le discours-signe dans un groupe de formation

I.C.1. Résumé et analyse de la session

I.C.2. Analyse de certains processus

I.C.1.a. Le rapport au savoir

I.C.I.b. Identification et scène primitive

Conclusions théoriques

I.D. Compléments récents

2. Sylvie ou l'étau du langage II.A. L'observation clinique et ses commentaires théoriques.

II.A.1. Histoire familiale et présentation de Sylvie

II.A.2. Remarques générales

II.A,3. La psychothérapie

II.A.3.a. Les aléas de la demande

II.A.3.b. La couverture, la colle et la parole contrôlée

II.A.3.c. L'autre couverture et l'autre parole

II.A.3.d. Thanatos ou le piège de l'institution

II.B. Conclusions théoriques

II.B.1. Le clivage et la bascule

II.B.2. Le langage comme système imaginaire de protection.

II.B.3. Le silence et la régression facteurs d'intégration

II.B.4. La ré-union et la déprivatisation du désir

II.C. Conclusion

Conclusions de la troisième partie

 

QUATRIÈME PARTIE : CONCLUSIONS THÉORIQUES

1. L'espace psychique du discours I.A. L'acte de parole et les espaces transitionnel, subjectif et objectif

I.A.1. Rappel sur l'acte de parole et l'espace transitionnel I.A.2. Les conditions de l'énonciation, l'espace imaginaire et l'espace objectif

I.A.3. Bref rappel sur le jeu des forces centripèteset centrifuges

I.A.4. Le symbole, l'espace vide et la pulsion de mort

I.A.4.a. Destruction et construction

I.A.4.b. Remarques sur la pulsion de mort et le symbole

I.A.5. Conclusions pour une problématique de l'espace et du symbole

I.B. Le code, la forme et le sens

I.B. Machine à signifier et expérience corporelle

I.B.I.a. L'empire de la subjectivité

I.B.1.b. L'objectivation de l'environnement

I. B. l . c. Le symbole

I.B.2. Notes sur la culture comme névrose traumatique

2. Conséquences théorico-cliniques de la topique de l'acte de parole sur l'élaboration de l'interprétation et du savoir

II.A. Le discours associatif

II.B. L'interprétation, sa structure et ses fonctions

II.B.1. La structure spatiale de l'interprétation

II.B.2. L'interprétation et ses autres fonctions

II.C. L'interprétation et sa pré-conception

II.C.1. La pré-conception subjective

II.C.2. La pré-conception idéologique II.C.3. La pré-conception et le savoir dans l'espace potentie

Conclusion Bibliographie Index

Un passage

<<L'observation clinique de l'acte de parole met en évidence ces phénomènes antagonistes. Ainsi on voit le discours basculer tantôt du côté du corps, tantôt du côté du code. Lorsque le discours bascule du côté du corps, il est vécu comme un prolongement de celui-ci. Le mot est alors la figuration d'une partie du corps proprq ou d'une expérience corporelle. Dans le cas contraire où l'acte de parole utilise en plein le versant objectif, formel et ordinal du langage, le discours s'hypostasie dans le signe. Il n'est plus un discours-symbole mais un discours-signe pour reprendre les concepts de J. Baudrillard (1968). Dans ce cas le corps est perdu et aliéné dans le signe, le discours n'est plus le symbole de nos désirs mais cette enveloppe vide de tous fantasmes et contenus corporels.

Mais ces résistances dont l'acte de parole est l'objet dans les situations analytiques objectivent la structure conflictuelle et paradoxale de l'acte de parole ; en effet, l'acte de parole renvoie :

— d'une part à une structure formelle et ordinale : le système des signes linguistiques. Donc à un vide puisque la vacuité du signe linguistique provient du fait qu'un signifiant ne peut renvoyer qu'à un autre signifiant. — d'autre part l'acte de parole renvoie à un contenu non structuré qui est l'expérience corporelle dans ses dimensions silencieuses de la singularité et de la subjectivité.

Le discours est donc doublement articulé, à une expérience corporelle indicible et à sa communication sociale. Cette position paradoxale se résoud dans les résistances par une simple dissociation : l'acte de parole s'hypostasie dans le signe ou bien l'acte de parole s'enkyste dans le corps. Dans le premier cas on a ce que j'appelle le signifiant-fou sans épreuve corporelle, dans le second cas on a une substance verbale qui est insensée et qui ne peut s'échanger. Pour que le discours associatif se maintienne dans l'espace transitionnel il est nécessaire qu'il n'y ait pas cette dissociation, il est nécessaire que le paradoxe ne soit pas résolu.>> p.9

Commentaire

Livre parfois difficile mais devant intéresser les profs de français et de philo

Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur