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L'espace de la classe et de l'établissement

            De même que le temps est une variable importante dans l'enseignement et la formation, l'organisation de l'espace en est une autre qui influe sur les processus. L'espace de la classe et de l'établissement paraissent souvent comme donnée intangible, comme contrainte sur laquelle on n'a pas de prise. Un bâtiment est ce qu'il est; on m'attribue une classe ou on me fait courir de classe en classe: qu'y puis-je? Et pourtant là, comme ailleurs, on a un peu plus de marge de manoeuvre qu'on le pense...

 Un témoignage (qui n'est pas un modèle!) 

             <<Un jour de classe comme les autres, en terminale scientifique, je faisais travailler mes élèves en binôme. Mais les élèves avaient pris l'habitude de se retourner parfois pour voir ce que trouvait un autre binôme. Voulant "remettre de l'ordre", j'en fis la remarque et j'obtiens d'un élève la réponse suivante: "Mais alors pourquoi ne pas mettre les tables dos à dos pour faire des groupes de quatre?". J'avoue ne pas avoir pris conscience sur le moment de ce que j'allais déclencher en répondant spontanément "allez-y"! Brouhaha! les tables sont ainsi installées et les deux heures de cours se passent bien. A la fin je leur demande de remettre la classe en "état"! L'opération s'est répétée un certain nombre de fois jusqu'à ce que les élèves et moi-même nous soyons fatigués de cet exercice. J'ai fini par leur dire: "Laissez les tables par quatre , on verra bien ce qui se passera"! Et effectivement cela a eu des effets! Je ne rapporterai pas tous les cris de certains de mes collègues et les discussions qui ont suivi. Certains ayant fait l'essai approuvaient , d'autres ne voulaient pas en entendre parler. Cela s'est terminé par un jugement de Salomon du proviseur. Cette classe sera une classe par groupes et seuls les professeurs qui le souhaitent l'utiliseront en l'état. Cette situation a perduré plus de 10 ans!>>

Vidéo 27: L'expérience

( 3' 31) - Toutes les Vidéos

             Le changement est donc venu de l'acceptation d'une proposition des élèves. D'autre part, on peut remarquer qu'un changement matériel dans une classe a un effet systémique sur l'établissement entier.

 

Des dispositions variées

Un dispositif centré

             Nous avons été habitués à vivre dans des classes toujours "orientées" vers le tableau c'est-à-dire vers l'enseignant. Du reste quelle est la part d'habitude, de contrainte, de désir narcissique de cette situation? difficile à dire et sans doute variable pour chacun.

L'important est de prendre conscience que cette disposition n'est pas neutre; elle induit des phénomènes de centration de la communication vers l'enseignant, une vision "parasite" des communications à deux ("il bavarde avec son voisin"), une autorité ou une contestation de l'autorité de l'enseignant, en situation de cible, plus accentuée, mais aussi une induction du maître comme modèle à imiter et par contre-coup une accentuation des processus d'identification ou de contre-identification. C'est aussi une disposition qui favorise, pour l'enseignant, l'identification de la classe à un bloc : "la classe chahut", "la classe qui suit bien, elle me regarde" oubliant que des yeux qui suivent ne correspondent pas forcément à des oreilles qui écoutent!

             Mais cette disposition a l'avantage de favoriser l'information collective, elle présuppose l'attention de tous tournés vers l'enseignant.

             Paradoxalement l'informatique, nouvelle technologie, n'entraîne pas automatiquement un changement de disposition. J'ai vu souvent des salles informatiques disposées en lignes de façon identique aux salles de classe traditionnelles avec un enseignant au tableau montrant ce qu'il fallait faire, les élèves reproduisant ce qui était montré.

D'autres dispositions existent

             Elles sont plutôt utilisées en formation d'adultes mais parfois avec les élèves

- Disposition des tables en U, toujours tournées vers le tableau, avec, au besoin, une position particulière pour l'enseignant ou le formateur, sur une table à part.

- Disposition de tables par petits groupes; tables permettant de faire des groupes de quatre, de six... Cette disposition facilite le travail de groupe et n'empêche pas l'enseignant de reprendre la main pour une intervention sur le collectif entier, si besoin, au tableau.

- Disposition des tables en carré ou rectangle qui ne donne pas forcément une place particulière à l'enseignant.

             Ces deux dispositions permettent à chacun de voir les autres élèves ou stagiaires et de leur parler. Elles prennent plus de place que la disposition en lignes. Elle demande donc une salle plus grande.

- Disposition des chaises en U, en carré, en rectangle, en cercle, sans les tables rangées au fond de la salle les unes sur les autres. Les tables sont utiles (mais pas forcément obligatoires!) si on prend des notes mais si on fait un échange oral, elles ne sont pas indispensables. Le maintien des tables crée une distance entre les individus, autrement dit une protection qui peut être utile ou nuisible suivant l'objectif et l'attitude du groupe. Ces dispositions facilitent les échanges à deux.

- Disposition sur des chaises en demi-cercle, face au tableau, qui permet des déplacements rapides et fréquents des élèves au tableau et centrant le travail sur le tableau.

- On peut encore délimiter des coins différents si l'espace de la salle le permet : coins de travail individuel, de groupe, coin de bibliothèque etc...

- Enfin on peut inventer des dispositions nouvelles. Il n'y a pas de formation véritable sans au départ une certaine déstabilisation, c'est-à-dire une mise en situation nouvelle qui fait voir les choses autrement. Quand des enseignants vont en formation continue, par exemple, ils s'attendent souvent à "suivre un cours" avec tables, papier stylo. Si on leur présente à l'arrivée une salle sans table mais avec des coussins pour s'asseoir par terre, il y a une certaine déstabilisation qui favorise la prise en compte plus grande du corps. (Voir: Le cadre spatial)

             Il est certain que recevoir les parents d'élèves dans une salle où les tables sont en ligne (on leur donne la place des élèves!), ou dans une salle où les chaises sont disposées en rond, ne provoquera pas les mêmes phénomènes. Dans le deuxième cas les parents se sentiront plus à "égalité" avec les enseignants, un dialogue plus "vrai" peut se produire.

Il n'y a pas qu'une disposition possible mais de multiples, certaines à inventer. 

Les dispositions ne sont pas "bonnes" ou"mauvaises" mais elles sont plus ou moins adaptées au projet que l'on a , aux objectifs que l'on se donne.

 

L'enseignant ou le formateur dit quelque chose par la disposition des lieux.

             Ce qui est important: C'est de savoir que la disposition de la salle où va avoir lieu la formation ou l'enseignement, n'est pas neutre. Elle est en quelque sorte la marque de l'accueil du formateurs ou de l'enseignant; leur offre de contact, l'expression de leur demande; elle leur dit aussi comment le travail va se faire. Elle induira donc, au moins pour le début du stage ou du cours, une forme de communication. Une salle non préparée ne dit-elle pas en quelque sorte aux stagiaires: <<Nous, animateurs, arrivons là en même temps que vous, sans vouloir passer trop de temps, changer trop de choses>>. Une salle impersonnelle, toujours identique, ne dit-elle pas :"C'est la routine et je m'y conforme"?. Dans une action qui vise à l'insertion professionnelle de jeunes ayant eu des difficultés scolaires, une salle disposée autrement que de façon classique peut vouloir dire aux stagiaires "ici on ne va pas travailler comme à l'école"!

             Une salle disposée classiquement ne dit-elle pas aux stagiaires " Nous sommes toujours là dans une relation Maître / Élèves"

Inversement, une disposition nouvelle est une expression de quelque chose comme: <<Vous voyez, je cherche à innover, à vous rencontrer, à travailler avec vous autrement>>

             Les stagiaires ou élèves n'auront en général pas conscience de ces "paroles" du formateur ou de l'enseignant (sauf s'ils ont eu une formation à l'écoute!) mais ils intègreront inconsciemment ce discours symbolique qui les marquera dans leurs réactions futures. Ils seront sensibles aussi aux "incohérences" entre le dire et le faire de l'animateur.

             Un animateur, par exemple, qui construit une salle en carré de tables et prétend ne pas avoir de pouvoir dans ce groupe mais qui s'installe à la place du maître, le dos au tableau, et qui voit les stagiaires lui laisser tout un coté, peut comprendre que sont discours n'a pas été reçu !

L'espace de l'établissement

est une expression de ce qui s'y passe

             Un souvenir: Quand j'ai été nommé dans un IUT de "gestion des entreprises" on m'a attribué une salle de cours pour la psychologie au 2 ème étage (le dernier). Au rez de chaussée étaient situées les salles d'informatique et de mathématique, au premier les salles de comptabilité, d'économie et de langues. La stratification spatiale des étages était une représentation exacte de l'importance qu'on attribuait aux différents enseignements dans cet IUT!

             Dans un article ancien qui avait pour titre très évocateur: "La stratégie de la moquette", on montrait que dans certaines entreprises les dirigeants se distinguaient par l'épaisseur de la moquette de leur bureau !

Comment notre établissement a-t-il été conçu?

             Bien sûr l'architecte qui l'a construit avait son idée ainsi que les donneurs d'ordre, mais la question se pose de savoir ce que les acteurs de cet établissement ont fait de cette idée au cours du temps. Les contraintes instituées ont-elles été détournées de leurs objectifs, les a-t-on utilisées à d'autres fins ou ne les a-t-on pas modifiées?

Ainsi on peut se demander

-où se trouve le bureau du chef d'établissement? bien au centre, avec un regard sur tout, dans un coin isolé, près de la salle des profs, près de l'intendant?....

Le collège de Taiohae sur l'île de Nuku-Hiva (BIPS)

-Comment sont réparties les salles? L'utilisation de certaines salles est-elle toujours la même ? Sont-elles regroupées par discipline? Lesquelles sont proches du chef d'établissement, lesquelles sont mises à part, loin de tout? Qui est à côté de qui? Les couloirs mettent en relation avec qui?

-Les élèves changent-ils continuellement de salle ou au contraire ce sont les enseignants qui bougent sans cesse? Les élèves ont-ils un "foyer", une salle à eux? si oui, où est elle placée? En plein centre, à la périphérie? "L'élève au centre de l'institution" suivant un certain discours ! Comment est-elle équipée?

-Où se trouve la salle des profs, quel en est la superficie? dans un coin isolé inaccessible aux récrés car trop loin, près des salles d'une seule discipline?, quelle est sa disposition, sa superficie (un recoin, une grande salle...)? y-a-t-il des éléments à la disposition des enseignants (machine à café, micro-onde, journaux, revues, tables, fauteuils, chaises, casiers....)

-Fait-on visiter l'établissement aux élèves lors de leur arrivée en 6 ème? C'est à ce moment-là qu'ils peuvent s'approprier l'espace de l'établissement, aller à des endroits où ils n'iront sans doute plus ensuite mais ils garderont ainsi une image plus complète de ce lieu où ils vont vivre.

-Où les enseignants reçoivent-ils les parents d'élève? dans leur classe, sur un des bancs d'élève, dans le réfectoire, dans une salle de classe vide à ce moment-là, mais variable suivant les jours, à rechercher à la dernière minute ou dans une salle aménagée exprès pour cet usage? comment alors est-elle disposée: en face à face avec un bureau séparant l'enseignant du parent, ou deux fauteuils à 90 ° avec une petite table basse, ou des chaises en rond. Y-a-t-il un pot de fleurs, une décoration ou la salle fait-elle "salle d'hôpital". Il est certain que le parent appréciera ou non, dès son arrivée, l'accueil de cette salle et donc la place qu'on attribue aux parents dans cet établissement, son attitude de départ dans l'entretien en sera marquée.

- L'établissement s'intéresse-t-il à l'espace qui est autour de lui ou est-il fermé sur lui-même? C'est le problème de l'utilisation de l'établissement pour des usages différents de l'enseignement scolaire et dans des horaires différents (les vacances, les soirées...) avec les difficultés juridiques qui en découlent (Voir: L'école ouverte) La question pour les établissements est, du reste, la même que pour le pays entier: nous occupons-nous suffisamment et tenons-nous compte de ce qui se passe dans les pays qui nous entourent où sommes-nous repliés sur nous-même, nos problèmes, nos habitudes, nos acquis!

             L'ensemble de toutes ces dispositions peut être lu comme une expression de la "culture de l'établissement", c'est-à-dire de ce qui s'est inscrit, au fur et à mesure du temps, des changements de chef d'établissement et des diverses initiatives des enseignants.

             L'écoute de ce symbolisme de l'établissement peut nous mettre en garde contre deux tentations:

* "On ne peut rien changer, tout est conditionné", ce qui nous protège de notre imagination et nous inscrit dans une position passive ou nous désirons seulement conserver les acquis et ne rien changer.

* "Il faut tout changer, tout modifier, prendre une direction complètement différente" , illusion de toute puissance qui nous fait nier les déterminants de l'histoire et les contraintes des lieux, expression de cette culture de l'établissement qui s'est inscrite au cours du temps

 

L'espace comme projection de notre corps.

             L'établissement et son espace peuvent, en quelque sorte, être considérés comme remplissant les mêmes fonctions que notre corps. On peut distinguer:

- une fonction de contenance qui délimite l'extérieur de l'intérieur (comme notre peau). On pourra observer pour chaque établissement comment est remplie cette fonction. Y-a-t-il de hauts murs, des grillages ou l'établissement est-il "ouvert " sur la cité. A-t-on prévu des lieux de "relation" avec l'extérieur"?

- une fonction d'identification. Notre corps nous distingue des autres par la couleur de la peau, des cheveux, des yeux.. L'établissement a ses marques aussi (c'est un "établissement de centre ville", "où on travaille"...) qui le distingue des autres établissements de la ville ou de la région.

- une fonction de continuité historique; bien que vieillissant nous restons le même, dans la même peau. De même l'établissement s'inscrit dans une histoire malgré les changements de chef d'établissement, le "turn over" des enseignants, les bâtiments restent, un certains nombre de traditions se perpétuent.

<<On peut avancer également que l'humain construit ses rapports à l'espace qui l'entoure d'après sa topologie interne, autrement dit d'après la façon dont il se figure son espace inconscient, celui qui existe dans son appareil psychique, composé d'un moi, d'un ça et d'un surmoi. Ces instances sont en interrelation, selon Freud (1923). Freud aimait proposer la figure de l'espace comme métaphore expliquant aussi bien le psychisme que le rêve...

Quoi qu'il en soit, la métaphore de l'espace permet des associations multiples et diverses. J.-P. Vidal (1999) pense que l'habitat s'aménage et se construit selon cette topique projetée de l'espace inconscient personnel. Mais l'habitat interne n'est pas seulement une métaphore que l'on peut proposer scientifiquement pour mieux comprendre comment nous vivons notre environnement habitable. C'est aussi un modèle, une forme spatiale réduite et synthétique, une matrice qui nous permet de nous installer dans notre maison, de l'utiliser et d'en tirer des satisfactions spécifiques.>> p.21 L'inconscient de la maison

- une fonction créatrice. On peut aussi remarquer que notre corps se développe, évolue, se transforme en fonction des activités que nous choisissons: sport, danse, relaxation, boxe... L'établissement dans sa continuité historique subit aussi des transformations par les acteurs qui s'y succèdent: déplacement des cloisons, transformation des fonctions de certaines salles, apport de nouveaux objets...

- une fonction esthétique dont nous avons le souci pour notre corps (les soins corporels); L'établissement est aussi un lieu pour lequel certains auront un souci d'esthétique et valoriseront la beauté du lieu pour le plaisir de ceux qui y vivent. On fera participer parfois les élèves à la décoration d'une salle ou même de l'établissement lui-même.

             On retrouve pour l'espace de l'établissement ce que l'on sait d'une façon plus générale de la structuration de tout espace. L'enfant structure l'espace en fonction de la structuration qu'il a effectué de son corps (d'où toutes les difficultés d'orientation aussi bien en géométrie qu'ailleurs)

Que pouvons-nous faire?

             Bien sûr tout changement est difficile, et ce n'est donc pas surprenant que nous hésitions. Nous avons peur de ne pas savoir gérer les échanges plus nombreux qui risquent de se produire dans une nouvelle disposition. Ces échanges étant souvent vécus comme négatifs "ils bavardent", annonciateur de chahut; alors que l'on peut les voir comme positifs, s' ils sont organisés: attitude plus active des élèves, apprentissage de communication ... Là encore il s'agit de "représentation" des échanges entre élèves

           Il est donc utile de faire un changement progressif, limité, pour se donner le temps de s'habituer, d'apprendre, d'avoir moins peur, par exemple en:

- commençant avec la classe dans laquelle on est le plus à l'aise

- faisant un essai court, une heure ou deux

- expliquant aux élèves, auparavant, l'objectif de ce changement

- réservant un temps en fin d'expérience pour demander aux élèves ce qu'ils en pensent, ce qu'ils ont remarqué, ce que cela a provoqué en eux.

             Si après on désire faire une expérience plus longue, il sera utile d'en parler avec certains collègues coopératifs, avec le chef d'établissement, peut-être, par la suite, prévoir dans une réunion de parents une explication des raisons de ce changement

             Cette création dont nous avons le désir peut nous paraître impossible, elle nous semblera peut être plus acceptable si nous trouvons un ou deux collègues pour l'expérimenter avec nous et si nous trouvons dans un G.A.P.P. une possibilité d'en parler.

             Ce désir de modifications rappelle que l'enseignant "n'est pas le seul maître à bord de sa classe" mais qu'il est en interaction avec ses collègues. Cela ne veut pas dire qu'il ne peut rien faire! Au contraire son action bien menée , sa capacité créatrice, peuvent être les déclencheurs d'une évolution de l'établissement entier.

Pour compléter

 

 Voir absolument:

http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=article&id=2177

J’ai visité la salle de classe du futur (Cafépédagogique)

Une salle de classe doit-elle avoir quatre murs ?

Organisation classe  

Des photos de classes

Une école sans classe

 

"Ce volet pédagogique implique des réaménagements de la physionomie de la classe. Le rapport Fourgous (op. cité) montre l’articulation nécessaire entre usage des TICE et organisation de l’espace dans un lycée danois : L’établissement a créé quatre zones d’enseignement : un espace permettant à chaque élève de travailler à son propre rythme, un « espace groupe » disposé sous forme de table ronde, où l’enseignant est un conseiller et un guide, passant d’un groupe à l’autre, un espace pour l’enseignement traditionnel où l’enseignant dirige, et un espace « plénière » pouvant rassembler jusqu’à quatre classes, pour des projections ou des débats." Rapport du H.C.E. sur le numérique à l'école

 

 

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Présenté ausi sur: EDUCAVOX

Réactions

<<Cher Monsieur, Je suis un fan de votre site que j'ouvre très souvent et dont je tire des informations par paquets !!! je viens de parcourir les dernières réflexions sur l'espace de la classe.. Je suis principal de collège. Je suis toujours surpris de voir que malgré les années qui passent, la formation de nos jeunes collègues reste figée sur des pratiques ancestrales.. L'espace classe, l'espace collège n'est pas utilisé, n'est pas pensé.. Depuis quelques années j'essaie de faire comprendre à mes collègues que l'espace de la classe est un élément stratégique des apprentissages, de la motivation des élèves et de l'autorité du professeur.. Prendre possession de l'espace classe, comme on prend possession d'un terrain d'évolution en EPS est un acte pédagogique fort.. qui se pense .. Je suis encore effaré de voir que nos collègues refusent de prendre cela en compte .. Décontextualiser un espace, le modeler, l'adapter à la pédagogie, le rendre cohérent avec les enseignements.. quelle motivation pour un professeur et pour les élèves.!!. Lors de la prérentrée de cette année, un des points de mon intervention de fond devant mes collègues a été justement ce point de réflexion.et ils m'ont gentiment écouté.. J'en attends les effets.. et je suis heureux de voir que c'est aussi votre réflexion!! je pense que j'enverrai les jeunes professeurs débutants sur le site afin qu'ils y découvrent toutes les richesses.. Bien cordialement à vous.>>

<<Comme enseignant, je trouve votre site très pratique et j'aimerais être informé sur les nouvelles de votre site. Merci d'avane de votre aide.>> Jonas 8/07

<<Bonjour, Instituteur puis IEN à la retraite, je suis maintenant élu mnicipal dans la ville où j'ai toujours vécu et exercé. Cet enracinement fait que je côtoie souvent d'anciens élèves, dans la rue, au marché, dans les réunions... Votre dossier sur l'espace classe, question qui a attiré longtemps mon attention, me rappelle cette anecdote:

je rencontre il y a quelques temps, sur le marché, un ancien élève de CM2 ( il doit avoir 40 ans maintenant) Comme souvent on se rappelle le bon temps... le souvenir le plus fréquent est celui des classes de découverte, classe de neige à l'époque... et cet homme ajoute: "oui la classe de neige, mais j'me rappelle aussi le coup des tables de 4 !!!" Moi surpris je lui demande ce que lui rappelle ces tables de 4. " Eh! bien vous nous mettiez par table de 4, c'était un peu le bordel, mais on pouvait préparer et faire les devoirs ou les exercices de rattrapage... on s'aidait, et ça je m'en souviens". >>

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