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Qu'est-ce que la dépression?

 

             <<La dépression est un trouble de l'humeur, compris du point de vue psychanalytique comme le résultat d'un conflit intrapsychique découlant de la difficulté du Moi à intégrer des pulsions agressives vécues comme trop dangereuses pour le maintien des objets investis libidinalement. Ces pulsions agressives se retournent contre le sujet par la voie de son Surmoi qui devient trop rigoureux.>> Grand dictionaire de psychanalyse p.425

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 La dépression existe!

             Différentes enquêtes le montrent, elle touche de nombreuses personnes:

<<Lors d'une campagne nationale menée en octobre-novembre 2007, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) affirmait que "3 millions de personnes [sont] touchées par la dépression chaque année". Mais que faut-il entendre par "dépression" ? Réponse de l'INVS : la survenue d'un "épisode dépressif majeur" (EDM), c'est-à-dire d'une période pratiquement ininterrompue de tristesse ou de perte d'intérêt qui dure au moins quinze jours. Il faut encore que cette tristesse soit accompagnée d'au moins trois symptômes secondaires (variation de poids, problèmes de sommeil, fatigue inexpliquée, difficultés de concentration, pensées morbides...) et d'une perturbation des activités.....". Pour leurs auteurs, cela montre également l'intérêt de la campagne nationale de l'Inpes qui, outre l'information du public, met l'accent "sur la complexité du diagnostic et sur l'erreur qui consisterait par exemple à confondre la notion de dépression avec celle de vague à l'âme ou de tristesse". Ils rejoignent en cela une étude de la faculté de Rouen qui pointait début septembre, le manque de formation des médecins généralistes dans la prise en charge de cette maladie. >> Le Monde 23/09/08

             Elle peut toucher tous les milieux

<<la City n'est pas Wall Street, où cela fait tellement bien d'être en analyse. Mais aujourd'hui, les banquiers touchés par la crise financière font appel au soutien psychologique... "Les gens de la City écrasent leur vie personnelle, familiale. La prime de fin d'année leur donne le sentiment d'exister vraiment. Mais ayant tout sacrifié, ils sont toujours déçus par la rémunération. La dépression les guette en permanence", insiste Michael Sinclair... Peu portés sur l'introspection, les traders sont réticents à parler de leurs problèmes à la direction des relations humaines. Ils préfèrent se plaindre auprès du médecin généraliste de troubles du sommeil, de maux de dos ou d'autres symptômes psychosomatiques pour se mettre en arrêt maladie. Ce déni exacerbe les problèmes psychologiques.>> Le Monde 9/10/08

Les enseignants n'en sont pas protégés; des faits récents le montrent:

<<Drame et souffrance.Une enseignante de 45 ans s’est suicidée, hier, à l’intérieur de l’école primaire Gambetta de Massy, dans l’Essonne. Ce drame risque de relancer le débat sur les difficultés grandissantes du métier d’enseignant. C’est ce que pense Libération qui interviewe Christophe Helou auteur avec François Lantheaume de l’enquête sociologique “la Souffrance des enseignants”. Pour lui, il est difficile de dire si la souffrance est devenue plus forte ou si on l’a rendue plus réelle, moins silencieuses avec les cellules d’écoute ou des dispositifs spécifiques pour les enseignants en difficulté. En revanche, il insiste sur le fait que l’isolement agit comme un accélérateur. Dans les ZEP, montre t-il, la difficulté se gère collectivement. Enfin, “comme dans tous les métiers d’aide à la personne, il est difficile,” dit-il de “gérer la séparation entre les sphères privées et professionnelle”. Cette enseignante vivait sûrement une situation personnelle difficile mais qu’elle ait choisi de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail est troublant.>> Revue de presse de P.Watrelot 7/10/08

             Une enquête récente du SGEN sur les conditions de travail des personnels de collège l'a bien mis en lumière:

<<Les réponses à certains items laissent entrevoir l’existence d’une population en situation professionnelle dramatique et en grande souffrance personnelle : sentiment d’être en danger, incapacité à gérer ses tâches, déni de reconnaissance, absence de régulation, difficultés relationnelles. Parmi ceux qui n’arrivent pas à gérer leur quotidien professionnel, 20 % déclarent se débrouiller sans recours aux collègues, à la hiérarchie ou aux syndicats. 23 % d’entre eux souffrent à la fois de très forte fatigue et de troubles du sommeil, ce qui est le symptôme classique de la dépression. C’est une infime minorité en pourcentage, mais elle représente plusieurs milliers de collègues.>> Enquête SGEN (Pdf)

Un témoignage:

<< Bonjour ! Voici un sujet (la dépression) qui me touche parce qu'il me concerne... Je n'ai pas de réponse toute faite, juste une piste. Je suis très très réactive lorsqu'une situation me paraît injuste et surtout dangereuse pour des enfants. Du coup, j'ai à plusieurs reprises été très mal. Dans mon parcours, je n'ai pas plongé tous les ans, mais tous les ans ce fut terriblement difficile :- institution déconnante sur mon premier poste, les ados avaient pris le pouvoir à l'indifférence générale de la direction de l'établissement spé et de toutes les hiérarchies contactées ...beaucoup beaucoup de violence, verbale mais aussi physique, hurlements de bout'chous qui avaient besoin de soins, traumatismes chez tout le monde Dans les moments où on n'arrive plus à supporter, on pleure beaucoup beaucoup, on devient une sorte de zombie à la maison, super pour la famille.Je n'ai trouvé qu'un petit "truc" pour aller mieux : M'AUTORISER à demander un poste "cool". Du coup, pédago pédago pédago, mais ça me va mieux côté moral : je croule sous le boulot mais au moins je sais qu'en me battant les résultats seront au moins corrects. Alors qu'auparavant, en me battant, je ne récoltais que du vent... glacé d'indifférence chez la plupart, terriblement brûlant de colère chez moi. J'avais des résultats côté scolaire, mais que dire de ce qu'on vivait au quotidien et que penser de ces mômes dont la situation personnelle ne changeait pas d'un iota malgré sa gravité... ! Aujourd'hui, je ne suis pas super à l'aise en classe ordinaire, mais je vais vraiment mieux, après bientôt une année scolaire en école privilégiée,...>> Mail dans groupe de discussion

Mais quelle dépression?

          Mais que met-on sous ce terme de dépression? Comme il est dit plus haut il s'agit " d'un trouble de l'humeur", c'est-à-dire de l'état de notre psychisme, et cet état n'est pas en 0 ou 1 (comme en maths!) déprimé ou non déprimé. En réalité il s'agit d'un continuum qui peut aller:

- d'une simple tristesse passagère

- à une tristesse qui dure (plus de 15 jours par exemple) et qui est accompagnée de différents symptômes psychosomatiques ( sommeil., douleurs ..) et de difficultés ou de ralentissement dans les activités

- à un état ou se mèlent un sentiment d'abandon et une impression d'être obligé de "réparer" des dégats imaginaires faits à d'autres (s'occuper des autres davantage, se dévouer davantage...)

- avec des peurs de dommages graves pour les êtres que l'on aime et un sentiment de culpabilité et d'impuissance (incapacité à faire ou actes automatiques, obsessionnels)

- mais aussi des fantasmes de destructions catastrophiques, des sentiments de culpabilité insupportables avec parfois un déni de son état, de sa tristesse,de ses difficultés (tout va bien...! c'est magnifique!) ou au contraire le désir de mettre fin à sa vie (suicide).

           Ainsi dfférents états psychiques peuvent faire penser à la "dépression" dont la gravité est plus ou moins grande. D'une certaine façon nous sommes tous "dépressifs" à certains moments de notre existence mais pas de la même façon!

 

Quels en sont les causes?

           Elles sont, en général, multiples: génétiques, (prédisposition?), sociales (stress au travail, ambiance de la société (imaginaire collectif), dépression économique voir l'encadré, météo), entourage (isolement plus ou moins grand, climat des personnes qui nous entourent), évènementiel (deuil d'un être chèr, mise au chômage..), historique (évènement de l'histoire personnelle qui rejaillit sur le présent)...

           Ceci montre que la lutte contre la dépression doit comporter plusieurs dimensions pour être efficace.

<<Des effets à moyen terme, liés à une augmentation du chômage, de la précarité ou des difficultés économiques sont sans doute prévisibles dans la population. Dans les pays occidentaux, en effet, il y a une forte corrélation entre un faible niveau socio-économique et la dépression. Toutes les études épidémiologiques conduites en Europe mettent en évidence ce lien. Paradoxalement, dans les pays du Sud où les troubles dépressifs sont beaucoup plus rares, cette corrélation ne se rencontre pas. Ce n'est donc pas tant la misère qui semble être en cause dans la dépression que le décalage entre la prospérité et ceux qui sont moins favorisés.>> Le Figaro 11/10/08

 

Que peut-on faire pour soi, quand on se sent dépressif?

- La première chose est de ne pas rester seul(e) avec cette difficulté. Trouver un appui au moins provisoire: ami(e), collègue, association de soutien... de façon a pouvoir lui en parler au moins en "mi-dire".

- Accepter de "penser à soi" sans s'en sentir coupable, trouver des petites occasions de se faire du bien (voir "Des cures contre la dépression" Le Monde 5/03/08), changer de poste...

- Consulter un spécialiste du psychisme. Ne pas oublier que les médecins généralistes ne sont pas formés pour cela( voir: "Le mal-être surmédicalisé" dans Le Monde 10/09/08) , même si, parmi eux, certains l'ont fait en dehors de leur études initiales. Leur consultation pourra néammoins, éliminer des causes purement organiques qui seraient à la source de ce que l'on ressent; iIs peuvent également informer sur les spécialistes du psychisme.

- Ne pas confondre les différents types de spécialistes:

Le psychiatre:

             C'est d'abord un médecin, donc c'est un titre protégé (n'importe qui ne peut se dire psychiatre), c'est un spécialiste, il a donc fait une spécialisation de psychiatrie après sa médecine. Il s'occupe comme tout médecin des "maladies" (du psychisme), comme tout médecin il pose un diagnostic et en fonction de ce dernier prescrit des médicaments (principalement: neuroleptiques, tranquillisants, anxiolytiques, régulateurs d'humeurs...).

Le psychologue

a fait cinq ans d'études théoriques après le bac (D.E.S.S) en faculté et au moins un stage pratique. Le titre de psychologue est lui aussi un titre protégé depuis seulement quelques années. Son travail n'est pas forcément de "soins", il peut être de "conseil", de "thérapie", de "développement personnel", "d'amélioration du travail" etc...son action n'est évidemment pas liée à la prise de médicaments, mais, à son écoute, à sa parole, à ses techniques, à sa relation avec les personnes. N'étant pas médecin ses consultations ne sont pas remboursées en France

Le psychanalyste

a, en principe, fait une psychanalyse, a suivi des cours théoriques sur la psychanalyse et une "supervision" durant au moins ses premières années de consultation. C'est-à-dire qu'il a fait un "travail" sur lui-même et que c'est à partir de sa propre connaissance de lui-même qu'il peut aider les autres. Il peut proposer soit une psychothérapie en face à face, soit une psychanalyse où la personne est allongée sur le divan. Il peut ou non appartenir à "une école" qui spécifie des pratiques et des orientations théoriques différentes. Ce titre de psychanalyste n'est pas protégé. Ce qui veut dire que vous pouvez, demain, mettre une plaque sur votre porte avec "Mr Untel psychanalyste"! Le psychanalyste comme le psychologue agit par sa relation, son écoute, son acceptation des "transferts". Ses consultations ne sont pas remboursées sauf s'il est aussi médecin, ce qui arrive souvent.

Le psychothérapeute

propose une aide par sa parole, son écoute, ses techniques, sa relation. La durée de sa formation est très variable ( de quelques jours à plusieurs années). Parmi les organismes de formation on trouve de tout : du sérieux et du farfelu, de l'efficace et du dangereux (sectes). C'est un titre, actuellement, non protégé, mais en voie de protection. Des discussions ont eu lieu à l'Assemblée Nationale pour un projet de loi posant des conditions à l'utilisation de ce terme, les décrets d'application sont en route. Ses consultations ne sont pas remboursées sauf s'il est aussi médecin.

 Bien sûr ces titres et d'autres sont cumulables:

           On trouve ainsi des "psychiatres psychanalystes", des "psychiatres thérapeutes", des "médecins psychanalystes", des "enseignants psychothérapeutes" etc..

           En connaissant la signification exacte de ces termes on a déjà une vision plus précise de ce qui est proposé par le spécialiste. Par exemple ce n'est pas pareil d'aller voir un psychiatre ou un psychiatre psychanalyste; de même pour un psychologue ou un psychologue psychothérapeute.etc...

 

Les médicaments (antidépresseurs, anxiolytiques...)

           Ils sont parfois une aide, parfois indispensables mais ils ne réglent jamais seuls le problème; la psychothérapie sera toujours nécessaire pour accompagner une prise en charge médicale. Ne serait-ce parfois, pour aider à les prendre car ils sont ressentis, par certains, comme des poisons....

<<Les prescriptions d'antidépresseurs sont trop importantes et "déséquilibrées". Terré dans le fond de son lit, sans volonté de consulter un médecin, le dépressif grave n'est généralement pas assez traité. Par contre, le modéré recourt trop vite aux médicaments.>> Saintluc.be

Il y a risque

- à croire que le médicament est la solution à tout, autrement dit à "médicaliser" toutes les situations; le médicament devient alors un fétiche qu'on absorbe pour se protéger,

- à ne pas intervenir à temps et nier la nécessité que l'on a de prendre ces médicaments

 

 Que peut-on faire pour les autres?

D'abord ce qu'on ne peut pas faire:

  - se mettre à leur place et croire qu'on peut "les comprendre" parce qu'on a été dépressif à certains moments; or on a vu que l'état dépressif revêtait des formes variées.

- vouloir absolument que la personne fasse ce qui vous a réussi, fasse telle chose précise. En général plus on fait pression sur elle, plus elle se "défendra".

- lui faire trop sentir qu'on veut absolument l'aider. Cela sera ressenti souvent comme une pression plus ou moins insupportable (voir une expérience personnelle dans l'encadré ci-contre).

 

Ce qu'on peut faire

- Garder le contact avec la personne qu'on veut aider, malgré les difficultés. En effet la solitude d'une personne dépressive est grande et le simple fait de sentir une présence est une aide.

- Etre attentif aux "mi-dire" qui peuvent être une tentative de demande de dialogue.

- Etablir, quand c'est possible et demandé, un dialogue sans jugement (La tentation est de dire par exemple:"tu as tord de rester seul"..!) et avec le minimum de pression même si on envie de dire : " Tu devrait absolument aller voir quelqu'un, tu ne peut pas rester comme cela, ton cas est trop grave")

Dépression et phénomènes de groupe

           À la demande d'un chef d'établissement, mon collaborateur et moi débarquons dans un collège où une douzaine de professeurs nous attendent pour ce qui doit être un stage de formation. Au moment de s'asseoir en rond par terre, une participante refuse catégoriquement, prend une chaise et va se mettre à l'autre bout de la pièce. Nous commençons à parler avec le groupe, nous essayons petit à petit d'interpeller l'autre personne, qui ne répond pratiquement pas. À la pause, elle nous explique que c'est le proviseur qui l'a obligée à venir. Rassurée sur le fait que la formation n'a rien d'obligatoire, elle quitte la pièce. Et là, un phénomène extraordinaire se passe. Pendant la première période, les participants parlaient de façon intellectuelle et très lointaine, ne disant que des banalités. À partir du moment où cette personne est partie, les langues se délient et le groupe nous confie sa crainte de la voir mettre fin à ses jours, malgré tous les efforts faits pour l'entourer au mieux. Nous nous sommes rapidement rendu compte qu'il s'agissait là d'une peur imaginaire due au fait que chacun des participants avait été, par le passé, confronté au suicide d'un membre de sa famille ou qu'eux-mêmes y avaient pensé. Cela créait un imaginaire de groupe qui provoquait une pression terrible sur une personne "choisie" pour "incarner" le suicide. C'était devenu absolument insupportable pour elle. Le fait de pouvoir en parler a permis de débloquer la situation.

- être capable (après s'être renseigné) de donner des informations utiles si elles sont demandées de façon à éviter des démarches pénibles (nom, adresse, téléphone de personnes compétentes...)

- Tenir compte de la peur imaginaire des Psys de ceux qui n'ont jamais eu affaire à eux.

- Bien sûr il existe des cas extrêmes où la personne n'est plus capable de se prendre en charge (état catatonique...) on a alors l'obligation d'intervenir et on pourra trouver de l'aide auprès des pompiers en particulier.

Parler de sa soufrance
Trouver un psychothérapeuthe
Trouver un psychanalyste
SOS Amitié

Forum dépression

Infosuicide

 Psychothérapeute

Société Psychanalytique de Paris

Association psychanalytique de France

La cause freudienne (Lacanien)

Quatrième groupe

Pour compléter

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/depression.htm

<<Effectivement, personne n'est à l'abri de la dépression, que ce soit pour des raisons professionnelles ou familiales.Je ne sais pas si ça existe dans les autres régions, mais au rectorat de Nancy, il y a le service SAPHIR (Service d'Adaptation Professionnelle Insertion Reconversion Ecoute) dirigé par Jean-Marc Ferreti (psychologue). Ce service s'occupe des enseignants des premier et second degré qui sont tombés dans une dépression profonde et sont en congé pour cette raison. Jean-Marc Ferreti organise des tables rondes avec ces enseignants, des séances sur l'estime de soi, la gestion de l'autorité, des jeux de rôles par ex., des stages de formation continue. Il propose également des bilans de compétences gratuits effectués par son équipe de psychologues. Il aide les enseignants à trouver des postes en réadaptation qui correspondent à leur profil ou à leur projet de reconversion professionnelle.Cela permet aux collègues en difficulté de se rencontrer toute l'année et de débrouiller parfois des situations inextricables.Pour les collègues de Nancy et environs, voici l'adresse et les coordonnées de SAPHIR :28, Rue de Saurupt 54012 NANCY Cedex 03 83 55 65 04 Bonne fin de journée !>> mail groupe de discution

Un dossier sur le suicide dans ce site

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Réactions

<<Je pense que ces personnes ont besoins qu’on prenne soins d’eux, elles se sentent mal aimés alors que non pas du tout malgré l’amour qu’on leur portent elles ne voient rien elles sont lassé de tout ! Elles peuvent même devenir dans certains cas nihiliste, elles ne s’interessent au néan, a la destruction, a la mort... j’ai déjà été dans ce cas et je pense qu’en ce moment je replonge rien ne vas mais je sais que mes ami(e)s et mon fiancé son là pour moi! et j’essaye de me relever et d’avancé!>>

<<Actuellement en congé longue maladie pour dépression ’non, maladie mentale, puisque la dépression ne fait pas partie de la liste des maladies pouvant donner lieu à CLM) je tiens à témoigner que l’administration ne fait rien pour tous les profs en mal-être dans notre société ... On parle de France Télécom et nous ? J’ai 30 ans d’ancienneté et de volontariat dans des classes d’élèves en difficulté et je me retrouve pratiquement seule face à mes problèmes ... La demande de prolongation de longue maladie ayant été raccourci par le comité départemental j’ai du faire appel auprès du comité national qui me promet une réponse mais pas avant 6 mois ! Je suis lasse et en même temps très révoltée , moi qui ai tant donné pour ces enfants à la dérive qui m’offrent encore aujourd’hui leurs témoignages affectueux ! Que deviendra l’Education Nationale avec ces jeunes profs qui ont compris bien avant moi que trop donner sans retour aura raison de leur vie ! Merci cependant à mes anciens élèves et à mon groupe d’anciennes collègues qui m’ont soutenue et qui me soutiennent encore aujourd’hui sans oublier ma petite famille !>>

<<Vous n'en parler pas mais peut-être faudrait-il signaler qu'il existe un système de psychiatrie public : chacun peut, s'il en ressent le besoin contacter le Centre Médico-Psychologique (CMP) correspondant à son lieu de résidence. On peut y consulter un psychologue ( ou parfois un psychiatre)gratuitement. >>

<<Bravo pour vos témoignages sur les maux très très graves dont sont victimes nombre d'enseignants depuis des années et qui souffrent en silence et pour cause ! Notre société est en pleine déliquescence et des boucs émissaires sont recherchés : l'enseignant a bon dos, il est par contre HONTEUX qu'il n'y ai pas un statut de l'enseignant et une déontologie professionnelle comme dans des écoles outre atlantique avec des règles non négociables.... ce n'est pas un réglement mais un code dans lequel sont repris les devoirs mais aussi les droits de l'enseignant. L'enseignant en France est et sera sans cela de plus en plus victime rien que par son existence même. Il est urgent d'agir, j'ai moi-même vécu du harcèlement dans un organisme social pervers où l'excellence du service n'a été étudiée que dans l'intérêt des usagers et qui a laissé le personnel dans une jungle morale où la seule règle (non écrite) était la survie.... cela ne vous rappelle-t-il pas certains jeux télévisés... je ne caricature rien, c'est seulement un sujet de réflexion pas drôle du tout.>>

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