Professeur de
                  Sciences de l'Education, Paris X   Dans ce
                  site:           
                    Que
                  les recherches sur les pratiques enseignantes nous
                  aident à comprendre comment les enseignants
                  contribuent à construire le rapport au
                  savoir de leurs élèves, tout en nous
                  sensibilisent aux répercussions dans les
                  espaces denseignement des
                  phénomènes de déliaison
                  sociale, et quelles singénient
                  à repérer les organisations
                  didactiques les plus performantes, ne doit pas nous
                  faire oublier que, dans ce métier de
                  lhumain par excellence quest
                  lenseignement, si nous ne travaillons pas
                  à favoriser linstauration et le
                  maintien de liens psychiques bien
                  tempérés entre les
                  élèves et les enseignants, toute
                  transmission deviendra impossible. Si nous voulons
                  que les forces de liaison soient le plus souvent
                  gagnantes, transmettons aux enseignants de demain,
                  en le partageant avec eux, le geste de construire
                  un cadre approprié pour que ces liens
                  puissent vivre et croître, accompagnons-les
                  pour soutenir une posture intérieure
                  adéquate par rapport aux difficiles
                  conditions actuelles dexercice de ce
                  métier.  Transmettre
                  :
                  illusion,
                  défi, ou acte d'espérance
                  ?           
                    Des
                  auteurs se sont aventurés à ajouter
                  des chapitres au livre fétiche de Kahlil
                  Gibran" le Prophète".Je prendrais bien la
                  liberté de faire de même :  " Monsieur le
                  Président ou Madame la Présidente qui
                  voulez être élu (e), parlez-nous de
                  l'Ecole".Et le (la )Président
                  (e)répondit : " Il appartient
                  à l'Ecole :           
                    De passer du réalisme utopique
                  à l'utopisme en action .            
                    De préparer l'élève
                  à anticiper et à intérioriser
                  l'imprévisible, à favoriser son
                  autonomie tout en lui faisant découvrir la
                  fertilité de l'autorité, de lui faire
                  traverser l'expérience de
                  l'hétérogène et de la
                  cohésion dans un univers complexe afin de
                  l'aider à développer son
                  identité terrienne dans la
                  coopération et la solidarité .
                             
                    D'aider les personnels, les
                  élèves et leurs familles à
                  sortir de la culture de la plainte pour entrer dans
                  la culture du désir, pour le futur mais
                  aussi pour le présent .            
                    De leur permettre de partager des projets
                  plutôt que des problèmes et d'
                  envisager une autre manière de
                  recréer des liens sociaux et des liens de
                  pensée, notamment en favorisant
                  l'apprentissage de la communication et en
                  créant des lieux et des temps de partage et
                  de fraternité.           
                    De renoncer à réclamer des
                  moyens supplémentaires, en redistribuant
                  judicieusement ceux qui existent et en passant d'un
                  ajustement conservateur à un ajustement
                  créateur favorisant l'innovation,
                  l'expérimentation, la création,
                  puisque comme le dit Hannah Arendt "une crise ne
                  devient catastrophique que si nous y
                  répondons par des idées toutes
                  faites".
                  " Je m'y engage
                  ", ajouta le (la) président (e) !
                  " Neuropsychiatre Accompagnement
                  d'enfants et d'adolescents en difficulté
                  scolaire           
                   
                  Forcerions-nous
                  nos enfants à manger des noix sans casser la
                  coquille ? Une telle question ne saurait être
                  le produit que d'un cerveau malade. Et pourtant, la
                  pratique de l'enseignement, non seulement chez
                  nous, mais dans tous les pays dits
                  évolués, nous démontre que
                  cette manière de procéder n'est pas
                  exceptionnelle. Les mots sont des noix : pour que
                  le son devienne sens, pour que le signifiant
                  accouche d'un signifié, autrement dit, pour
                  qu'il y ait compréhension, il faut briser la
                  coquille : non seulement expliquer le sens des
                  mots, mais veiller à ce que l'explication
                  elle-même soit donnée en termes
                  intelligibles pour un public donné. Enfin,
                  s'assurer que la définition puisse
                  être reprise par l'apprenant dans des termes
                  prouvant qu'il a compris. La difficulté
                  provient de ce que nombre d'enfants, ayant appris
                  le mot s'imaginent avoir compris la chose, mais un
                  test rapide montrerait qu'un grand nombre
                  d'élèves sont incapables, mettons au
                  niveau 5ème, de définir ce qu'est une
                  bissectrice, un adverbe, une assemblée
                  constituante, un affluent, un
                  dénominateur... Ce flou, cet
                  à-peu-près dans les connaissances est
                  non seulement un facteur important de
                  l'échec scolaire, mais aussi la cause d'un
                  découragement
                  généralisé devant toute forme
                  de discours théorique ou explicatif. Encore
                  les termes cités plus haut, si
                  rébarbatifs qu'ils paraissent à
                  certains, sont-ils nécessaires ; mais que
                  penser du " champ lexical " ou du " schéma
                  narratif ", concepts qui semblent destinés
                  à stériliser toute émotion et
                  à tuer dans l'oeuf tout plaisir
                  esthétique ? Finalement l'idée que
                  les mots sont des mots et qu'il n'y a rien à
                  comprendre s'insinue dans les esprits qui ne sont
                  plus capables de comprendre que les
                  énoncés les plus simplistes et les
                  plus passionnels. Maître de
                  conférence - Université de Provence -
                  Marseille           
                    Jai
                  l'impression que tout à été
                  déjà dit sur l'école, mais
                  souvent, trop souvent, sur le ton de la
                  polémique.           
                    Cependant, dans un groupe AGSAS pas plus
                  tard que Samedi à Montpellier, nous nous
                  demandions pourquoi les Professeurs d'école
                  ne recevaient pas une formation
                  véritablement professionnelle, par exemple
                  sur la base de la formation des "Maîtres AIS"
                  où sont fournis des moyens d'analyse des
                  difficultés d'apprentissage et "à
                  grandir" des enfants dans les différents
                  temps de leur croissance.           
                    Mais il est sans aucun doute possible d'en
                  dire autant pour les professeurs de collège
                  et de lycées : surtout ceux de
                  collège d'ailleurs car de mon point de vue,
                  c'est en ces temps de croissance que se joue
                  beaucoup de choses.           
                    Ne pourrait-on pas reprendre quelques
                  idées du Plan Langevin-Wallon (n'ayons pas
                  peur d'être "rétro") où le
                  travail sur projet est à même de
                  donner sens aux apprentissages, et puis si on est
                  vraiment "rétro", nous pourrions aussi aller
                  chercher dans les "Pédagogies nouvelles" qui
                  ont bientôt 100 ans, dans lesquelles le
                  projet et les activités coopératives
                  sont au centre de l'organisation des apprentissages
                  ?           
                    Quand arrêtera-t-on de
                  sélectionner les professeurs d'école
                  avec des problèmes de mathématiques
                  aussi bêtes que le suivant : << un nombre
                  est composé de trois chiffres dont la somme
                  est X, si on intervertit les chiffres des centaines
                  et des dizaines ce nombre augmente de Y et si on
                  intervertit les chiffres des centaines et des
                  unités ce nombre augmente de Z : trouver ce
                  nombre !>> (Il y a peut-être une erreur
                  dans l'énoncé, mais c'est à
                  peu près cela).           
                    Celui qui a "réussi" cet exploit
                  sera-t-il un "bon" professeur de
                  mathématiques au "primaire" ?           
                    Tu vois, j'ai écrit, au bout du
                  compte, quelques lignes un peu décousues,
                  mais dont la trame est sans doute la réforme
                  profonde des objectifs de formation et de
                  sélection des maîtres de tout
                  niveau. Professeur des
                  universités Université de
                  Provence (IUFM)           
                   
                  À
                  l'instar d'autres institutions à la fois
                  familières et vieillies, l'École
                  souffre d'un mal cruel : nécrose du sens.
                  Elle est là, posée comme un gros
                  caillou dans le paysage de nos
                  sociétés. Mais ses raisons
                  d'être se sont élidées :
                  situation dévastatrice. Expérience de
                  pensée : appelons-la de son nom grec,
                  skholè. Pourquoi, alors, la
                  skholè?           
                    Question première, qui commande toute
                  interrogation sérieuse sur la " chose "
                  École.            
                    Réponse : la skholè, lieu
                  voué à l'étude d'uvres
                  existantes ou possibles (c'est-à-dire de
                  manières de faire ceci ou cela et de penser
                  ceci ou cela), en tant que ces uvres
                  répondent à des questions
                  ombilicales, grandes et petites, faisant saillie
                  sur l'ordinaire des travaux et des jours. Fort
                  bien, diront certains, qui croient tout comprendre
                  ; mais l'École est désormais une
                  skholè d'opérette,
                  dénuée d'efficace ; c'est
                  l'entreprise qui, aujourd'hui, est la vraie
                  skholè !            
                    Deuxième question, donc : où
                  situer la skholè de la République,
                  qui satisfasse l'indépassable obligation
                  d'instruction des citoyens ?            
                    Réponse : dans un lieu où l'on
                  étudie résolument, et tous ensemble,
                  ces questions dont un pédagogue
                  inspiré disait naguère que, dans une
                  démocratie moderne, chacun a le droit qu'on
                  lui interdise de ne pas les rencontrer (has the
                  right not to be allowed to avoid). Exit donc
                  l'entreprise comme école première.
                  Mais l'École - l'école pour tous,
                  tous ensemble - répond-elle aujourd'hui
                  à ce critère ? La racine du mal est
                  là, silencieusement : dans le " choix " des
                  questions et des uvres qu'on y étudie
                  ou qu'on y évite. L'aggiornamento de
                  l'École, qui la sauvera, doit commencer par
                  là. Condition sine qua non, qui seule peut
                  redonner sens et énergie à
                  l'engagement des professeurs, à l'effort des
                  élèves, au souci des parents,
                  à la volonté des citoyens de faire
                  école pour faire société.
                  Vaste problème, sans doute, mais qui a des
                  solutions. Et que nous sommes condamnés
                  à résoudre. Philosophe et
                  sociologue Construire
                  une Europe des échanges Construire
                  son identité, aujourd'hui, dans les
                  banlieues du monde 1/ Une «
                  éducation à lespace
                  planétaire »  composant nos
                  enracinements régionaux, nationaux et nos
                  horizons continentaux et mondiaux  permettant
                  déviter tout fondamentalisme, ancien
                  ou nouveau, toute pensée unique. 2/ Une «
                  éducation à lhistoire
                  planétaire » et au riche patrimoine
                  culturel de lhumanité, à
                  développer encore pour faire face aux
                  nouveaux défis du futur. 3/ Une «
                  éducation à la reliance »
                  des individus, des groupes, des
                  sociétés dans une espèce
                  humaine ouverte à son contexte cosmique et
                  à la diversité biologique, animale et
                  végétale. 4/ Une «
                  éducation aux oppositions et aux conflits
                  », pas toujours source de violences
                  extrêmes mais pouvant, aussi, pouvant
                  stimuler linvention de nouvelles
                  coopérations indispensables entre individus,
                  groupes et sociétés.           
                   
                  Le Monde
                  autour de nous change: et vite, très vite!
                  On le sait... mais l'Ecole; en France,
                  bougerait-elle? Naturellemnt, oui! Tout le monde
                  chez nous, attend impatienmment, en se chamaillant
                  comme à l'habitude, des mesures de
                  réorganisation et de " mise-à-jour"
                  dans nos institutions scolaires et universitaires;
                  tout juste à la sortie des Urnes! On
                  verra ce qu'on verra...           
                    Quelles que seront ces mesures (et
                  seront-elles "mesurées"?) gageons qu'elles
                  ne pourront se dispenser de répondre
                  à notre besoin de "bon sens": au moins si
                  nous ne le détournons pas en
                  prétentions, comme a su, finement, nous le
                  reprocher le bon et méthodique
                  Descarte!           
                    Convenons consensuellement, - serait -ce
                  possible?- , que rien ne se fera de fécond
                  et d'utile dans la vie quotidienne de notre Ecole,
                  sans : 1) la confiance
                  et le respect témoignés
                  à tous les acteurs du système
                  éducatif et scolaire, adultes et
                  jeunes; 2) la
                  responsabilisation et professionnalisation
                  soutenues chez les personnels en
                  service, mais aussi les élèves
                  en vue de leur orientation; 3) la
                  solidarité de tout l'environnement de
                  l'Ecole et la coopération
                  compréhensive des parents
                  d'élèves ; 4) le
                  développement de la recherche
                  pédagogique et didactique ainsi qu'une
                  considération honnête accordée
                  aux Sciences de l'Education dans
                  l'Université et l'Opinion.           
                    A titre indicatif, on peut saupoudrer
                  ci-dessous quelques dispositions et
                  précautions autant symboliques que
                  pragmatiques, signifiantes! Professeur de
                  sociologie à l'Université
                  Bordeaux-II, Directeur d'études
                  à l'EHESS           
                    Plutôt
                  que de dire ce qu'il faudrait faire à
                  l'école, je voudrais me poser la question de
                  savoir pourquoi les candidats à
                  l'élection en disent si peu. En fait de
                  politique scolaire, tout se passe comme si les
                  candidats ne cherchaient qu'à séduire
                  les électeurs enseignants : un peu d'appel
                  à l'ordre à droite, beaucoup de
                  moyens et pas de réformes à
                  l'extrême gauche, un peu des deux à
                  gauche
 Et plus la campagne avance, moins on
                  en dit. En fait, tout se passe comme si
                  l'école n'appartenait qu'aux membres de
                  l'Education Nationale, dont je fais partie, et
                  comme si, ceux-ci incarnaient naturellement
                  l'intérêt général. Je
                  souhaite donc que le débat ne s'organise pas
                  sur tel ou tel point " technique ", mais sur la
                  question de savoir si notre société a
                  la capacité de maîtriser les
                  politiques scolaires ou si, définitivement,
                  celles-ci lui échappent. Enseignant-chercheur
                  en Sciences de l'Education           
                   
                  Si je
                  devais faire des propositions sans moyens
                  financiers supplémentaires pour que le monde
                  de l'enseignement remplisse mieux ses engagements
                  éducatifs, transmettre des savoirs et des
                  valeurs, former des citoyens, je me focaliserais
                  sur trois points : 1 - Ayant pu
                  constater que beaucoup d'enseignants sont à
                  titre individuel partagés entre deux
                  systèmes de valeur apparemment peu
                  compatibles : -celui (dominant)
                  de la société marchande qui a
                  imposé comme valeur le "toujours plus !"
                  avec les comportements addictifs associés
                  à la croissance et à toutes les
                  formes de compétition, la logique de
                  l'exclusion, (cela ne peut pas être du
                  "toujours plus pour tout le monde") et
                  l'irresponsabilité liée à
                  l'obtention du plaisir immédiat et sans
                  limite ; -et celui des
                  valeurs de la République qui implique la
                  solidarité, la logique de l'inclusion
                  (chaque élève est important) et la
                  laïcité pour développer la
                  résistance du futur citoyen à
                  l'emprise et à la manipulation. Il s'agit
                  d'éduquer ici à la
                  responsabilité par rapport à soi, aux
                  autres et à l'environnement avec comme
                  valeur : le " encore mieux ! ".           
                    Il en résulte une tension inhibitrice
                  de l'action. Les enseignants doutent : doivent-ils
                  adapter ou désadapter les
                  élèves à la
                  société marchande ?           
                    Ma proposition serait que dans chaque
                  établissement soit pris sur le temps
                  professionnel, celui d'une réflexion sur les
                  valeurs qui déchirent notre
                  société au-delà des
                  idéologies de droite et de gauche. Cela
                  permettrait de prendre conscience de cette tension
                  et du coup faire un choix conscient et collectif
                  des valeurs au service desquelles chacun mettrait
                  son engagement professionnel. Cet engagement
                  pourrait faire l'objet d'une charte qui
                  expliciterait ce à quoi les enseignants
                  disent OUI et serait donnée aux
                  élèves et à leurs parents.
                  J'ai pu vérifier que ce travail
                  d'explicitation des valeurs soude l'équipe
                  enseignante et permet à chacun de retrouver
                  de l'énergie lorsque l'angle entre ses
                  valeurs profondes et ses comportements devient de
                  plus en plus aigu. Le travail collectif permet
                  alors, si c'est un choix, de s'affranchir du
                  système de valeur dominant. D'autant plus
                  que dans le cas présent, ce n'est pas
                  être rebelle que de vouloir la
                  solidarité sociale, la coopération
                  interindividuelle, et des élèves dont
                  on a favorisé l'esprit critique, c'est la
                  mission officielle des enseignants français
                  ! 2 - Il est
                  habituel d'attendre du ministère la
                  réforme, le cahier des charges, la lettre de
                  cadrage, l'instruction qui va solutionner le
                  problème et une fois qu'on l'a eu d'en voir
                  tous les défauts. Je suis persuadé
                  que cette pratique infantilisante pourrait
                  être amendée si on demandait
                  officiellement aux enseignants de donner leur avis
                  sur ce qui ne va pas à l'école en
                  séparant ce qui demande des moyens
                  supplémentaires (postes,
                  crédits
) et ce qui n'en demande pas.
                  Ce second point repose sur cette idée simple
                  que ce sont les enseignants qui sont le mieux
                  placés pour identifier les problèmes
                  et proposer des solutions. On aurait suite à
                  cette enquête nationale deux listes : ce qui
                  dépend des enseignants et ce qui
                  dépend du gouvernement. Ils s'en suivrait
                  une responsabilisation des uns et des autres dont
                  les premiers bénéficiaires seraient
                  les enseignants et les seconds, les
                  élèves. 3 - Il
                  existe une ressource précieuse (mais
                  dédaignée) dans notre pays : les
                  enseignants retraités en pleine
                  santé, bourrés de savoir faire et qui
                  sont prêts à offrir quelques heures
                  par semaine pour aider des collègues,
                  participer à la formation des enseignants,
                  intervenir auprès d'élèves ou
                  des parents d'élèves pour peu que les
                  lois, les règles, l'inspection
                  académique, le rectorat ne rendent pas les
                  choses trop difficiles. Danièle,
                  ex-principale de collège en zone sensible,
                  pourrait former des enseignants à la
                  médiation ; Aline, ex-formatrice, sait
                  donner envie d'écrire aux
                  élèves d'origine gitane ; Allen,
                  ex-agrégé de physique, sait rendre
                  "appétantes" la physique et les
                  maths
           
                    Grâce à eux l'école
                  offrirait un meilleur service public, grâce
                  à l'article de loi qui rendrait leur
                  intervention légale, ils pourraient
                  continuer à se sentir utiles dans la
                  société et transmettre dans des
                  conditions idéales le meilleur
                  d'eux-mêmes. Inspecteur
                  général de l'administration de
                  l'Education Nationale et de la
                  Recherche           
                   
                  Les
                  politiques éducatives des dix prochaines
                  années sont-elles condamnées à
                  ressasser les thèmes du dernier quart du
                  vingtième siècle ? De nouvelles
                  perspectives sont pourtant devenues
                  nécessaires :  Psychologue
                  clinicien, psychothérapeute, fondateur de
                  lÉcole Parisienne de Gestalt (EPG)
                   Dans ce
                  site: En
                  quoi les enseignants sont-ils concernés par
                  la psychothérapie ?           
                    Ségolène
                  Royal, dans son « pacte », vient de
                  souligner à nouveau avec passion
                  quelle plaçait léducation
                  au centre de son programme.           
                    Et dans léducation, que placer
                  au centre du programme ?           
                    Certainement pas lacquisition de
                  connaissances, mais la relation humaine entre
                  lenseignant et les
                  élèves.           
                    La connaissance aujourdhui est
                  accessible sans effort, à travers les livres
                  et à travers linternet. Elle ne manque
                  pas ; elle est en surabondance.           
                    Il ne faut pas enseigner des connaissances,
                  mais apprendre à les trouver, et surtout
                  à trier parmi les connaissances.           
                    Tout cela implique que lécole
                  stimule non seulement lintellect mais la
                  personnalité des élèves,
                  quelle développe non les fonctions
                  corticales du cerveau, mais notre cerveau
                  émotionnel limbique profond, non seulement
                  notre hémisphère gauche rationnel,
                  mais aussi notre hémisphère droit
                  artistique et émotionnel. Arrêtons de
                  fabriquer des « hémiplégiques
                  », intelligents mais incapables de partager
                  une vie sociale épanouie.           
                    Seule une formation «
                  expérientielle » vécue du
                  maître, à travers des stages et
                  séminaires dimplication personnelle,
                  lui permettra de mieux saisir la psychologie de ses
                  élèves et non des cours
                  théoriques sur la grammaire, les
                  mathématiques, ou même sur les
                  méthodes denseignement ou sur la
                  psychologie. Professeur,
                  Directeur du Laboratoire de Didactique et
                  Epistémologie des Sciences,
                  Université de
                  Genève             
                   
                  Les savoirs
                  importants pour décoder le monde ne sont pas
                  à l'école. Enseigner n'est pas
                  automatiquement faire apprendre Apprendre est trop
                  complexe pour se résoudre par une seule
                  méthode. Beaucoup de chantiers sont à
                  mettre en place si l'on ne veut pas que
                  l'école ne disparaisse à la
                  manière du Mur de Berlin durant la
                  décennie qui vient.           
                    Mais surtout que le prochain ministre de
                  l'Education ne propose pas à son tour sa
                  réformette personnelle : une supposée
                  nouvelle loi d'orientation. Un peu de recul sur un
                  passé récent montrerait que le
                  changement de l'école ne se
                  légifère pas... et que le changement
                  ne vient jamais d'en haut ! Trente ans de
                  réformes successives non
                  préparées, non partagées,
                  inachevées, pas évaluées ont
                  fini par bloquer le système.           
                    Cette difficulté de mutation n'est
                  pas l'apanage de l'école : toute
                  organisation réagit de la sorte. Dans tout
                  système humain (individu, service,
                  entreprise, institution), le fait de
                  légiférer ou de
                  décréter un changement
                  immédiat et brutal est ressenti par ses
                  éléments ou ses membres comme un
                  diktat. Tous le vivent comme une agression et
                  réagissent immédiatement en opposant
                  toute l'énergie de leurs
                  résistances. Maîtresse
                  de conférences en Sciences de
                  lEducation. Université Paris
                  X           
                    "L'école
                  du futur, ce serait une école où
                  enfants et adultes pourraient se reconnaître
                  mutuellement comme sujets, c'est-à-dire
                  comme êtres humains porteurs de
                  questionnements, de doutes, de désirs et
                  d'histoires souvent difficiles à
                  déchiffrer et à faire vivre. Si
                  l'école de la République s'est
                  instituée sur la base d'une négation
                  de la singularité à l'heure où
                  le positivisme triomphant permettait de croire en
                  un salut par la rationnalité, à
                  l'heure aussi où la France se constituait en
                  nation, nous en avons vu aujourd'hui les impasses
                  et il me semble que l'école ne peut survivre
                  que si elle accepte de retravailler la place du
                  savoir : non plus une certitude instituante mais un
                  ensemble de réponses, forcément
                  partielles mais néanmoins précieuses,
                  aux questions qui se posent depuis toujours
                  à l'humanité. Cela demande
                  probablement d'aider chacun-e à retravailler
                  son rapport à l'autre et au
                  savoir". Enseignant,
                  psychologue scolaire, fondateur-animateur de
                  l'association-réseau REVEIL Dans ce
                  site:           
                    3
                  propositions en 5 à 10 lignes, c'est un peu
                  une gageure. Ce ne peut être que
                  lapidaire.           
                    Voici donc, brut de décoffrage, 3
                  points qui me paraissent importants - sans
                  être les seuls ! 1.
                  redéfinir les valeurs qui fondent notre
                  éducation : je partage totalement l'avis de
                  Daniel Favre. J'ajouterai cependant que cette
                  redéfinition, pour qu'elle soit
                  démocratique, ne peut se limiter à la
                  confrontation d'opinions, mais doit émerger
                  d'une réflexion approfondie, d'un
                  débat argumenté, prolongé dans
                  le temps, auquel les enseignants seront
                  invités à participer, mais aussi,
                  parallèlement ou dans un deuxième
                  temps, l'ensemble des citoyens. Car
                  redéfinir les valeurs conduit à
                  redéfinir les missions de l'Ecole (au sens
                  le plus large) et donc à faire un choix de
                  société.  2. partir de
                  la base : l'école primaire. Relancer la
                  Charte pour bâtir l'Ecole du 21e
                  siècle (jamais abrogée). Sur le
                  modèle du projet d'expérimentation
                  concernant l'aménagement du temps de
                  l'enfant lancé par Guy Drut en 1995, lancer
                  un appel en vue de la constitution de sites pilotes
                  de l'éducation chargés, sur la
                  durée d'une législature, par exemple,
                  d'explorer des voies d'application de cette Charte.
                   3. favoriser
                  et valoriser l'expérimentation
                  pédagogique en rapprochant les chercheurs
                  universitaires, les formateurs des IUFM, les
                  mouvements pédagogiques, mais aussi les
                  praticiens de terrain (recherche-action). Relier
                  effectivement les formations initiales et
                  continuées à la recherche
                  pédagogique permanente. Transformer les
                  Inspecteurs en incitateurs et coordonnateurs des
                  recherches-actions (relire ce qu'en dit le plan
                  Langevin Wallon à ce sujet).           
                    Et, si un 4e point peut être
                  évoqué :            
                    Amorcer réflexions,
                  expérimentations, recherches (notamment
                  historiques - et à l'étranger) en vue
                  de relier l'ensemble de le scolarité
                  obligatoire en un établissement unique et
                  diversifié : l'école fondamentale. Ce
                  point prolongeant le n°3. Professeur de
                  philosophie           
                    L'école
                  française ne s'est jamais vraiment remise de
                  la critique sociologique qui l'a secouée
                  dans les années soixante, soixante-dix. A
                  tel point qu'elle ose à peine revendiquer
                  encore sa vocation d'institution de l'homme
                  démocratique comme le faisait sans
                  équivoque Jules Ferry. Cette critique a eu
                  un double effet chez les enseignants : d'un
                  côté un désenchantement source
                  de malaise identitaire, de l'autre une crispation
                  sur une forme scolaire obsolète et largement
                  fantasmée, l'école de la
                  IIIème République.           
                    Pourtant, aucune Ecole ne peut avoir de sens
                  sans porter conjointement dans son horizon un
                  idéal d'homme et de société.
                  Pour autant, comme le remarquait déjà
                  Durkheim, l'école n'a pas le pouvoir de
                  façonner de toutes pièces un nouvel
                  homme et un nouveau monde mais elle peut seulement
                  - ce qui n'est déjà pas une mince
                  affaire - uvrer pour que la
                  société s'accorde petit à
                  petit avec les valeurs qui la fondent. Quelles sont
                  ces valeurs dans une société
                  démocratique ? La solidarité dans la
                  liberté, l'égalité dans la
                  différence. L'homme qui se situe à
                  l'horizon des sociétés
                  démocratiques est donc un individu libre et
                  singulier uni à ses semblables dans des
                  liens de coopération vivants et respectueux
                  qui se tissent dans la parole
                  échangée. Et de manière
                  symétrique, la société
                  démocratique est un organisme dont la
                  vitalité s'accroît dans la mesure
                  où s'accroît celle de chacun de ses
                  membres. Une école démocratique a
                  vocation à instituer ce monde, c'est en cela
                  que réside sa justice.           
                    Mais l'Ecole ne pourra instituer des
                  individus singuliers, sachant faire preuve
                  d'initiative, de responsabilité et de sens
                  de l'action collective qu'à condition que
                  ceux qui la font, les enseignants, soient
                  eux-mêmes de tels individus. Et cela n'est
                  possible qu'en changeant l'organisation des
                  établissements et en redéfinissant
                  les diverses dimensions du métier
                  d'enseignant. C'est ce pari qu'ont engagé
                  tous ceux qui ont fait le CLE depuis vingt -cinq
                  ans. Professeur des
                  Universités. Didactique des
                  Mathématiques.           
                   
                  Dans un
                  contexte de libéralisme et
                  d'intégration européenne, les hommes
                  et femmes politiques français ont
                  découvert à la fois leur relative
                  impuissance à apporter des solutions aux
                  attentes des citoyens dans les domaines
                  économiques et sociaux, et
                  l'intérêt électoral que
                  présentent pour eux les " questions de
                  société ". Après le cancer et
                  la violence routière, les apprentissages
                  scolaires constituent leur prochain horizon. Ainsi
                  voit-on le titulaire actuel du Ministère de
                  l'Education prétendre réformer
                  l'enseignement des Mathématiques à
                  l'école primaire après celui du
                  Français. Un candidat se prononce quant
                  à lieu sur les contenus mathématiques
                  qui seraient formateurs " dans la
                  société que nous voulons
                  ".           
                    En tant que citoyen je
                  préférerais voir les hommes et femmes
                  politiques affronter les questions
                  financières liées au choix d'un
                  enseignement démocratique de masse. En tant
                  que chercheur en didactique, il ne m'est pas
                  possible de refuser le débat sur les
                  contenus. La façon dont ce débat est
                  abordé dans les deux exemples dont je viens
                  de parler montre bien à quel point la
                  société est peu sensibilisée
                  à une approche scientifique des questions
                  d'éducation : la nostalgie pour un type
                  d'apprentissage adapté à la
                  société des années 1950 tient
                  lieu de discours de référence. La
                  réaction de la communauté
                  scientifique (voir http://educmath.inrp.fr/) pour
                  appropriée qu'elle soit, me semble se situer
                  davantage au plan technique qu'à celui des
                  questions de société. Si les hommes
                  politiques peuvent à ce point ignorer les
                  travaux sur l'Education, c'est peut-être que
                  ceux-ci ne prennent pas assez en compte la question
                  des rapports de la société aux
                  savoirs. Pour développer ce point de vue, je
                  vais prendre l'exemple du calcul.            
                    Le calcul est aujourd'hui partout dans le
                  moindre des dispositifs que nous utilisons. Pendant
                  que j'écris sur ce traitement de texte, une
                  boucle de programme compte l'espace pris par les
                  caractères tapés depuis le
                  début de la ligne. Quand cet espace est
                  suffisant pour remplir une ligne, le système
                  opère une césure judicieuse du texte
                  et calcule une répartition agréable
                  des espaces entre mots. En tant qu'utilisateur, je
                  n'ai pas de calcul proprement dit à faire,
                  mais il me faut agir sur le calcul qu'opère
                  la machine, en changeant de police, de longueur de
                  marge, en positionnant judicieusement des
                  tabulateurs
           
                    Comme autrefois, l'apprentissage du calcul
                  à l'école doit permettre aux
                  élèves à la fois des pratiques
                  sociales et l'entrée dans les
                  mathématiques. L'évolution
                  technologique marque une modification profonde des
                  pratiques sociales du calcul, et des modes
                  d'entrées dans les mathématiques. En
                  dehors de l'école, le calcul est partout,
                  intégré et opéré
                  automatiquement dans des systèmes
                  finalisés. Ces systèmes permettent
                  à l'utilisateur un pilotage externe du
                  calcul par un paramétrage qui prend sens en
                  fonction des finalités du système. De
                  même la façon de faire des
                  mathématiques a profondément
                  changé avec les logiciels
                  dédiés. Qui aura le courage de
                  rejeter la nostalgie d'un âge supposé
                  idyllique et donnera sa place aux apprentissages de
                  la société d'aujourd'hui ?
                   Martine
                  LANI-BAYLE Professeur en
                  Sciences de l'éducation,
                  Université de Nantes; Rédactrice
                  en chef de la revue "Chemins de
                  formation"           
                    Nous
                  avons tous besoin de sécurité,
                  afin que l'angoisse d'apprendre ne l'emporte sur le
                  désir et le plaisir de savoir. Nous avons
                  tous besoin d'une école où les
                  adultes forment une équipe solidaire
                  en mesure d'accompagner des enfants solidaires (et
                  non pas en compétition) à
                  dépasser leurs peurs, l'inquiétude
                  face à l'inconnu, les interdits de savoir,
                  les détournements de mémoire,
                  l'impasse à comprendre
 les tensions
                  abrutissantes.           
                    D'un espace habitable et à sa mesure
                  où l'élève, acteur de ses
                  découvertes, expérimente, interroge,
                  avec des enseignants passionnés, des
                  savoirs décloisonnés ; d'un
                  espace où se développent une zone de
                  curiosité et un partenariat de construction
                  partagés.           
                    D'un creuset d'humanité et
                  d'émulation joyeuse, contrastant avec une
                  ambiance de violences et autres
                  dégradations. Professeur
                  émérite, Université d'Aix
                  -Marseille "Modélisation de la
                  CompleXité"            
                    Par
                  quel Sujet -Problème ? Celui de l'inculture
                  épistémologique de trop de chercheurs
                  scientifiques et, par là de trop
                  d'enseignants de tous types et niveaux. Toutes nos
                  institutions scientifiques sont
                  imprégnées par cette inculture (ou
                  cette monoculture) post scientiste, qui facilite
                  l'exercice corporatif des carriérismes
                  dé-civilisateurs. Ainsi se légitime
                  croit-on, la césure entre celui qui sait et
                  celui qui fait.           
                   il s'agit de rendre possible la boucle
                  fondatrice de la culture humaine : transformer
                  l'expérience en science avec conscience.
                  Autrement dit ne plus séparer Pragmatique,
                  Épistémique et Ethique. Ou encore,
                  rester sans cesse attentif à la
                  légitimité socio-ulturelle des
                  connaissances que nous produisons-transformons et
                  que nous enseignons.            
                    Il faut que nous nous
                  répétions sans cesse "l'expert est
                  aveugle sans les lunettes du citoyen",            
                    Alors que les experts (scientifiques,
                  enseignants) continuent à expliquer aux
                  politiques et au peuple: 'le citoyen est aveugle
                  sans les lunettes de l'expert.", (LE MONDE |
                  23.01.07 ), ce qui justifie à leurs yeux
                  leur chasse aux crédits et aux postes que
                  nul 'Serment de
                  Responsabilité-Solidarité'* ne
                  régule  *          
                    Pourquoi par exemple ne demande-t-on pas aux
                  chercheurs de méditer quelques § de la
                  remarquable introduction du Schéma
                  Stratégique 2002 du CNRS presque totalement
                  ignoré par tous, alors qu'il est depuis 5
                  ans document contractuel État-CNRS? On le
                  trouve aisément en cliquant
                  sur:
                  http://www.cnrs.fr/strategie/projet.html           
                    On pourrait au moins lire un §
                  clé :            
                    Sattacher à la
                  complexité, cest introduire une
                  certaine manière de traiter le réel
                  et définir un rapport particulier à
                  lobjet, rapport qui vaut dans chaque domaine
                  de la science, de la cosmologie à la
                  biologie des molécules, de
                  linformatique à la sociologie.
                             
                     Cest
                  reconnaître que la modélisation se
                  construit comme un point de vue pris sur le
                  réel, à partir duquel un travail de
                  mise en ordre, partiel et continuellement
                  remaniable, peut être mis en uvre. Dans
                  cette perspective, l'exploration de la
                  complexité se présente comme le
                  projet de maintenir ouverte en permanence, dans le
                  travail dexplication scientifique
                  lui-même, la reconnaissance de la dimension
                  de limprédictibilité.
                   Professeur
                  agrégé, Directeur de
                  l'enseignement scientifique d'une école
                  d'ingénieur"             
                   
                  Concernant
                  l'Ecole et les méthodes de formation, de
                  nombreuses idées germent dans les esprits
                  mais souvent, elles sont semées par des
                  politiciens et pas par des formateurs. Or, ces
                  élus n'ont souvent qu'une vision personnelle
                  et donc partielle de la formation.           
                    Depuis que je pratique l'enseignement, j'ai
                  la sensation d'une dévalorisation
                  progressive du métier et de la mission. Mon
                  avis est qu'il faut reconsidérer l'Education
                  et l'Enseignement dans le contexte sociétal
                  actuel. Il est nécessaire de trouver une
                  manière de re-responsabiliser les parents
                  sur la formation de leur progéniture, et de
                  redonner aux enseignants le respect qu'ils
                  meritent, necessaire à la réalisation
                  de leur mission. Pour regagner le respect et la
                  reconnaissance de la mission au sein de la
                  société, il faut entre autres passer
                  par une étape de réévaluation
                  des statuts, de la gestion des carrières et
                  de la rémunération (nos
                  élèves sont mieux payés que
                  certains de leurs professeurs (Maitres de
                  conférences débutants) )!           
                    Dans l'enseignement supérieur et dans
                  le cadre du processus de Bologne (LMD), la bataille
                  franco-française université/grandes
                  écoles est tabou alors que les deux
                  systèmes sont complémentaires et
                  devraient unir leurs forces dans cette
                  compétition internationale de la formation.
                             
                    La France dispose d'un potentiel très
                  important mais mal géré. Cette
                  réflexion globale sur l'Ecole doit passer
                  par une reconstruction de l'Eduction Nationale, par
                  la mise en place d'évaluations
                  pédagogiques des enseignants du
                  supérieur, à minima la mise en place
                  de stages pédagogiques obligatoires. De
                  même le statut des enseignants-chercheurs
                  doit être plus flexible et permettre à
                  ceux qui le souhaitent de s'investir davantage dans
                  l'administration ou la pédagogie tandis que
                  d'autres feront plus de recherche.           
                    Même si l'Education et la formation
                  des jeunes a lieu en continu jusqu'au premier
                  emploi, il me semble intéressant pour en
                  optimiser le fonctionnement, d'envisager de marquer
                  des cissions entre les cycles de formation en
                  donnant des objectifs différents à
                  chaque période de formation : primaire,
                  collège, lycée, L, M, D. Chaque cycle
                  étant géré
                  séparément pour que les objectifs et
                  les compétences des enseignants soient
                  adaptés. Je prône la gestion des
                  enseignants par les compétences et pas par
                  les statuts ou par le cycle dans lequel ils
                  enseignent.           
                    De même, il me semble que
                  l'enseignement en collège doit être
                  beaucoup plus pratique avec des mises en situation
                  plus nombreuses. Le sens pratique est souvent
                  absent de nos enseignements et les
                  élèves ont souvent du mal a faire le
                  lien entre la théorie et la pratique, le
                  cours dans la classe et la "vraie vie" dans la
                  rue. Philosophe Voir dans ce
                  site: Bachelard
                  entre
                  théorème
                  et poème           
                   
                  Il est
                  beaucoup question de participation dans cette
                  campagne pour les présidentielles. On se met
                  à rêver d'une démocratie
                  directe comblant la distance entre les politiques
                  et les " gens " tout en pestant contre le manque
                  d'idées des premiers, obligés d'aller
                  les chercher chez les seconds.           
                    Mais la participation n'est qu'une forme
                  particulière d'exercice d'un pouvoir qui
                  fonctionne sur ce mécanisme. Alors qu'on
                  envisage ordinairement le pouvoir comme
                  répression et notamment répression de
                  la parole, Michel Foucault a substitué
                  à cette vision négative,une vision
                  positive du pouvoir qui passe par la production de
                  discours. " Partout, écrivait-il à
                  propos de la sexualité, ont
                  été aménagées des
                  incitations à parler, partout des
                  dispositifs à entendre et enregistrer,
                  interroger et formuler ". Aujourd'hui, il ne s'agit
                  plus seulement de sexualité mais de la vie
                  entière des individus. Débats
                  participatifs,
                  télé-réalité, questions
                  directes aux candidats à l'élection
                  présidentielle
partout ils sont
                  contraints, avec leur assentiment, à mettre
                  leur vie en discours. Ils sont
                  débusqués dans leurs moindres
                  recoins, dans le moindre pli de leur
                  intimité. Il est pris prétexte d'une
                  réduction au silence de " la France d'en bas
                  " pour la faire parler et l'affranchir en lui
                  donnant la parole.            
                    Objectif louable que d'aller à la
                  rencontre des gens, de les écouter. Mais,
                  poursuit Foucault, " il faut se faire une
                  représentation bien inversée du
                  pouvoir pour croire que nous parlent de
                  liberté toutes ces voix qui, depuis tant de
                  temps, dans notre civilisation, ressassent la
                  formidable injonction d'avoir à dire ce
                  qu'on est, ce qu'on a fait, ce dont on se souvient
                  et ce qu'on a oublié, ce qu'on cache et ce
                  qui se cache, ce à quoi on ne pense pas et
                  ce qu'on pense ne pas penser. Immense ouvrage
                  auquel l'Occident a plié des
                  générations pour produire
                  [
] l'assujettissement des hommes ;
                  [
] leur constitution comme " sujets "
                  au deux sens du mot ". A bon parleur, salut
                  ! Professeur de
                  philosophie à l'IUFM de
                  Lille           
                    -
                  Faut-il
                  réellement continuer à performer
                  l'école au nom de "l'égalité
                  des chances", étant donné qu'il
                  s'agit d'un concept libéral et concervateur,
                  générateur d'inégalités
                  maintenues, mais légitimées
                  entièrement? Ne convient-il pas d'INVALIDER
                  cette notion pour lui subsistuer le droit à
                  l'éducation qui fasse droit à
                  l'obligation de réussite de tous?           
                    - L'école pour accomplir ses
                  missions, notamment le développement de la
                  personne et l'éducation citoyenne, ne
                  doit-elle pas songer à réformer la
                  formation des enseignants, en incluant à
                  coté des compétences didactiques,
                  pédagogiques, discipinaires, des
                  compétences psychologiques et
                  éthiques?           
                    - N'y a-t-il pas lieu de penser, voir de
                  revendiquer que l'Ecole de la République
                  mette en avant la fraternité autant que la
                  liberté et l'égalité des
                  droits, (et pas des chances)? Fondateur de la
                  chaîne d'éducation
                  CAP
                  CANAL Dans ce
                  site:           
                   
                  Et si la
                  meilleure manière daborder
                  lavenir de lécole était
                  la question de LEXIGENCE ? Histoire de ne pas
                  laisser ce terme aux nostalgiques. De tenter de
                  montrer que la réflexion pédagogique
                  ne peut se réduire à un affrontement
                  caricatural entre le prétendu laxisme des
                  novateurs et lautoritarisme, plus ou moins
                  affirmé, des traditionalistes...           
                    On pourrait, alors, sinterroger sur
                  les conditions dun enseignement exigeant, qui
                  invite lélève à
                  linvestissement, à la concentration et
                  à leffort. On pourrait aussi montrer
                  à quel point lévaluation
                  marchande qui met une mauvaise note à
                  lélève qui a bâclé
                  son devoir  quand il faudrait laider
                  à le remettre en chantier - est une forme de
                  démission. On devrait
                  réfléchir également à
                  la diversification des formes dexcellence
                  pour cesser de privilégier abusivement
                  lintelligence académique et aider
                  chacun à aller jusquau chef
                  doeuvre qui permet dapprendre et
                  de grandir en même temps. On serait
                  amené, enfin, à sinterroger sur
                  la dimension éthique du métier
                  denseignant : la nécessité du
                  pari positif sur lélève et du
                  principe de léducabilité de
                  tous...           
                    Et, plus que tout, on cesserait de poser des
                  actes de renoncement éducatif, en
                  manifestant à légard du
                  système éducatif de notre pays la
                  même exigence que celui-ci manifesté
                  auprès de ses élèves :
                  lexigence du dépassement, de
                  linvention, de la perfection. Vice-présidente
                  de l'AGSAS           
                   
                  Je
                  rêve d'une école qui serait une vraie
                  maison d'école, attentive à l'accueil
                  de chacun des nouveaux venus et sachant la
                  difficulté des passages : de la famille
                  à l'école, de l'enfance à
                  l'adolescence, le passage d'une classe à
                  l'autre, d'un établissement à un
                  autre.           
                     Une maison d'école où
                  l'équipe des enseignants entraînerait
                  les élèves à la conquête
                  des savoirs en respectant leur diversité et
                  leurs rythmes, et où elle saurait le prix
                  des échanges et des rencontres, avec les
                  parents aussi qu'elle associerait à sa
                  mission ainsi qu'avec tous ceux qui se
                  préoccupent d'éducation dans les
                  quartiers.            
                   Je rêve d'une école qui , au
                  développement de l'intelligence abstraite
                  oserait grandement associer celui de l'intelligence
                  relationnelle, de la sensibilité artistique,
                  de l'intelligence pratique , bref, des talents
                  multiples que possèdent les enfants - une
                  école qui aurait à cur de
                  former des personnalités soucieuses de
                  construire ensemble un monde plus juste, plus
                  humain. Agrégé
                  dhistoire. Coordonnateur académique "
                  Innovations pédagogiques"            
                    A
                  la manière d'un exercice de style
                  littéraire, livrons-nous ensemble à
                  un acrostiche en guise de message.           
                    Evaluation : trop
                  d'évaluations et pas assez de valeurs ; les
                  contrôles ont saturé le temps, les
                  travaux, les esprits et la vie des familles.
                  Retravaillons sur le concept et pas sur un mode
                  technocratique !           
                    Débutants : l'Education doit
                  renouveler plus de la moitié de ses
                  effectifs dans les toutes prochaines années
                  ; priorité absolue à la formation
                  repensée, modernisée et
                  professionnalisée, continuée
                  !           
                    Urgence : l'édifice est
                  ébranlé par ses controverses, ses
                  retours en arrière, ses ponctions ; pour
                  changer, les personnels, les familles ont besoin de
                  réassurance et de confiance.           
                    Compétence : clé de la
                  formation, des élèves comme des
                  enseignants ; elle invite aussi à une
                  valorisation des parcours et des
                  possibilités de diversification ; à
                  quand une vraie DRH ?           
                    Autorité : le mode de "
                  gouvernance " doit être revu pour enfin
                  dépasser l'infantilisation, le
                  contrôle de conformité et le "
                  prescriptisme ". Les enseignants, les chefs
                  d'établissement sont des cadres
                  responsables. Donnons- leur une vraie
                  liberté, c'est-à-dire des
                  responsabilités, des choix à
                  opérer. Autorité signifie augmenter
                  les potentialités, non
                  contraindre.           
                    Temps : le temps de formation, le
                  temps pédagogique, le temps d'un projet sont
                  des temps longs ; dépassons les injonctions,
                  fixons des objectifs fermes et à moyen terme
                  ; et libérons les
..           
                    Initiative : chaque enseignant
                  possède un potentiel d'intervention
                  auprès des jeunes ; faisons en sorte que ce
                  potentiel soit développé, soutenu,
                  positivé, accompagné ; que se
                  développe le conseil.           
                    Orientation : les dispositifs
                  d'orientation sont une priorité ; conseil,
                  diversité, proximité,
                  rapidité, efficacité !           
                    Non-défensivité :
                  s'engager dans des évolutions fortes, c'est
                  aussi accepter d'avancer ensemble en évitant
                  de s'arc-bouter en présentant ses
                  épines, tels les porcs-épics.
                  Privilégions le dialogue et apprenons la
                  négociation sociale et convenable dans cette
                  institution.
                  Et pour vous,
                  ce serait quoi ? Inspecteur
                  Général
                  Honoraire La
                  nécessité de ne pas confier
                  aveuglément trop de pouvoirs à la
                  machine.           
                   
                  Le
                  rôle évidemment très
                  récent et très nouveau joué
                  par internet dans la société
                  apparaît de plus en plus évident aux
                  yeux de tous. Ce qui n'était pour beaucoup
                  qu'une brume lointaine, il y a quelques
                  années à peine, se
                  révèle aujourd'hui comme un
                  instrument redoutable, capable de changer les
                  comportements individuels et collectifs et
                  même de structurer les esprits. Internet est
                  le premier instrument de la mondialisation en
                  mesure, pour l'instant, d'être utilisé
                  par tous ceux qui ont (encore ?) la chance de
                  pouvoir bénéficier des ressources
                  nécessaires à son utilisation. Il
                  donne en principe à chacun le pouvoir
                  d'accéder et de participer à la
                  diffusion de l'information à
                  l'échelle mondiale.            
                    Comment l'école pourrait-elle
                  échapper à son emprise ? Non
                  seulement comme outil technologique, mais plus
                  encore par les possibilités qu'il imposera
                  en matière d'organisation et de transports,
                  de méthodes de travail et d'accès au
                  savoir, de rythmes d'apprentissage et de partage
                  des connaissances. Les questions que soulève
                  internet en matière de philosophie, de
                  sociologie, de psychologie, de
                  sécurité et de contrôles sont
                  présentes dans tous les esprits. Les
                  réponses qu'il peut apporter en
                  matière d'économies d'énergie
                  méritent être étudiées.
                  Le nouveau grand défi se trouve à
                  l'évidence dans une réflexion de fond
                  sur la structure et la nature même de
                  l'école de demain. Penser que l'école
                  pourra longtemps continuer à fonctionner
                  avec son organisation, ses structures et ses
                  méthodes héritées du XIX°
                  siècle serait un faux-sens lourd de
                  conséquences, non seulement pour les
                  candidats à l'élection, mais surtout
                  pour l'avenir de notre société tout
                  entière. Agrégée
                  de lettres classiques,
                  retraitée Hérouville
                  Saint-Clair             
                   
                  Elèves
                  comme enseignants sont d'abord des personnes, il
                  serait temps d'en tirer les conséquences. Si
                  l'on veut que l'école soit plus juste et
                  plus efficace, il faut libérer les
                  initiatives, laisser les enseignants construire
                  eux-mêmes le projet d'établissement
                  qui contribuera le mieux à la
                  réussite de chaque élève et
                  qui sera forcément différent selon
                  les lieux et les moments. A l'Etat de poser les
                  valeurs, de fixer les objectifs et les programmes,
                  de veiller à une juste distribution des
                  ressources et d'exercer un contrôle a
                  posteriori pour éviter les dérives
                  éventuelles. Pour le reste, l'autonomie des
                  établissements et le travail en
                  équipe, avec la concertation et la
                  responsabilisation des enseignants,
                  l'évaluation et la reconnaissance de leur
                  travail qu'ils impliquent, permettraient d'apporter
                  les améliorations décisives qu'aucune
                  réforme de l'Education Nationale n'a pu
                  obtenir jusqu'à présent. C'est ce que
                  montrent les vingt-cinq années de
                  fonctionnement du collège lycée
                  expérimental d'Hérouville-Saint-Clair
                  qui s'est attaché à construire une
                  école non pas " libérale " au sens
                  économique actuel mais authentiquement
                  démocratique. IEN
                  retraité           
                    La
                  confusion et le malentendu caractérisent le
                  fonctionnement de l'Education nationale. Le
                  ministre, les chercheurs, la hiérarchie, les
                  enseignants, les parents errent de conserve dans un
                  maquis de textes, de recommandations, d'opinions,
                  d'injonctions et de stéréotypes. En
                  réponse à cette confusion, il
                  convient de développer l'autonomie, celle
                  des élèves autant que celle des
                  personnels. On n'en a jamais autant parlé
                  mais chaque instance hiérarchique s'efforce
                  à la brider, dans la classe, comme dans les
                  métiers de l'enseignement. Les valeurs
                  traditionnelles de l'école sont
                  bafouées par les faits :
                  l'égalité des chances, la
                  méritocratie, la mixité sociale, la
                  laïcité. Faute d'être
                  travaillées, elles opèrent sans
                  cohérence, à tout propos. Au bout du
                  compte, il est souhaitable que chacun puisse
                  échapper à la disqualification ou
                  à la mystification d'une communication
                  paradoxale de valeurs considérées
                  comme sacrées.            
                    L'égalité des chances
                  présuppose que chacun soit en situation
                  d'égalité face aux savoirs et que
                  chacun saisisse la (seule) chance qui lui soit
                  offerte. L'égalité des autonomies
                  vise le développement de
                  l'élève comme celui des personnels.
                  L'autonomie, c'est l'auto-limitation de sa
                  liberté, dans le cadre de la loi.
                  L'égalité des autonomies, c'est une
                  culture de la différence pour que chacun se
                  situe à la fois dans la cohésion de
                  savoirs communs, pour que chacun se trouve dans une
                  conformité qui ne soit pas conformiste. Mais
                  l'égalité des autonomies, c'est aussi
                  une valeur qui développe la
                  singularité, celle qui assure au sujet le
                  pouvoir de choisir ses appartenances.            
                    Première étape de la
                  visée d'autonomie : peu de textes, mais
                  applicables et appliqués. Seconde
                  étape : engager l'accompagnement, celui des
                  élèves comme celui des personnels,
                  à tous les niveaux. S'il convient de
                  conserver une hiérarchie fonctionnelle, il
                  est important de renverser la pyramide. Comme
                  l'enseignant qui doit avoir le soin de l'autonomie
                  des élèves, il appartient aux
                  inspecteurs, aux recteurs, aux directeurs de
                  prendre soin de l'autonomie du personnel et du
                  public. L'accompagnement par la hiérarchie
                  est une des valeurs centrales d'un nouveau service
                  public qui réalise l'égalité
                  des autonomies. Professeur
                  agrégé d'espagnol   Quelques
                  notes " autobiographiques ", en guise de
                  contribution à une éthique de
                  l'éducation           
                   
                  Tous les
                  acteurs de la relation éducative :
                  élèves, parents
                  d'élèves, professeurs, chefs
                  d'établissements et inspecteurs, pourquoi
                  pas ? se sentent isolés, seuls,
                  s'interrogent sur le sens de leur pratique
                  respective, souffrent et se rendent parfois,
                  mutuellement, la vie impossible. Le malheur rend
                  méchant, on le sait. L'angoisse, le
                  stress, le découragement et la fatigue
                  récurrente (burn-out) sont
                  omniprésents, l'angoisse et le stress des
                  uns alimentant l'angoisse et le stress des autres,
                  en un cycle infernal. On parle parfois de " crise "
                  de l'École !           
                    Pourtant, il ne s'agit pas de se lamenter,
                  de céder à " la culture de la plainte
                  " et du ressentiment ou à la révolte
                  vaine, ni surtout de rester prisonnier du mythe
                  prométhéen " progressiste " et
                  vertuiste propre à la Modernité en
                  train d'agoniser sous nos yeux perplexes, inquiets
                  ou pleins d'espérance, au contraire.
                             
                   il ne s'agit ni de changer radicalement ni de
                  " guérir " l'École des maux dont elle
                  souffre, et nous avec elle. Ce qui me semble
                  être à l'ordre du jour, d'un point de
                  vue archétypique (Jung), c'est une "
                  révolution " anthropologique profonde (une
                  metanoia sociale, un renversement de " valeurs " ou
                  de paradigme) susceptible de réenchanter
                  l'École, le monde et les acteurs, à
                  partir de la reviviscence de mythes
                  anciens/nouveaux : Pan, le Trickster (ou
                  Fripon-Divin), Dionysos, Eros, Hermès,
                  etc. Psychosociologue,
                  diplômé de l'Ecole des Hautes
                  Études en Sciences Sociales de
                  Paris Dans ce
                  site:           
                    Durant
                  l'année 2006, j'ai eu l'occasion de
                  rencontrer à différentes reprises de
                  nombreux collégiens et lycéens tant
                  en France, qu'en Belgique ou en Suisse, pour leur
                  parler (en moyenne durant trois heures) de
                  communication et des origines de la violence.
                             
                    Le message qu'il me paraissait important de
                  transmettre à ces adolescents et donc
                  à des futurs adultes était
                  double. * leur rappeler que
                  lorsqu'on n'utilise pas les mots, on en est
                  réduit à utiliser des maux: sur les
                  autres (violence) et sur soi
                  (auto-violence) * qu'il est
                  possible d'apprendre à communiquer, c'est -
                  à - dire à mettre en commun à
                  partir de règles d'hygiène
                  relationnelles simples accessibles à chacun
                  et surtout transmissibles. Transmissibles en
                  particulier à leurs copains et à
                  leurs parents.           
                    J'ai tenté de leur faire partager une
                  de mes convictions: La conviction profonde que la
                  communication relationnelle (celle qui nous relie
                  et nous prolonge) est le seul rempart contre la
                  violence. De leur montrer que le seul antidote non
                  violent à la violence passe par un double
                  apprentissage : 1- Celui
                  d'une mise en mots sur cinq registres
                  possibles. · le registre
                  des idées, celles qui nous sont propres et
                  celles auxquelles on adhère · le registre
                  du ressenti, à partir de notre
                  vécu · le registre
                  des sentiments, qui sont les nôtres; le
                  registre des émotions, qui sont le langage
                  de ce qui résonne, retentit en nous dans une
                  rencontre·; le registre des croyances
                  auxquelles nous tenons. 2- Celui
                  d'une écoute tolérante et active
                  autour des cinq registres cités plus
                  haut.           
                    Je ne crois pas aux vertus de la
                  répression en matière
                  d'éducation, car toute répression est
                  une violence susceptible de susciter d'autres
                  violences.           
                    Je crois à la sanction, c'est -
                  à- dire à la nécessité
                  de confronter un enfant aux conséquences de
                  la transgression qu'il a commise ou du comportement
                  déviant qui a pu semer un trouble chez
                  autrui. Toute sanction suppose 3 conditions
                  : * de
                  connaître ce qui est permis et ce qui ne
                  l'est pas et donc le rappel fréquent
                  à une référence ( loi ou
                  règlement). * d'avoir une
                  personne de référence qui sera garant
                  du respect du règlement, qui
                  témoignera de la transgression commise et
                  confrontera l'enfant à une
                  sanction. * d'ajuster la
                  sanction à l'acte
                  répréhensible, ce qui suppose
                  l'idée d'une personnalisation pour
                  déboucher sur une
                  réparation.           
                    L'utopie que je défends depuis un
                  quart de siècle (c'est peu au regard de
                  l'évolution d'une culture), c'est qu'un jour
                  la communication relationnelle puisse être
                  enseignée dans les écoles comme une
                  discipline à part entière.           
                    Non seulement je suis persuadé que
                  cela est possible, mais je pense qu'il y a une
                  urgence. Car nous sommes actuellement à
                  l'intérieur d'une spirale ascendante de
                  violence tout azimut, qui s'élargit à
                  toutes les classes sociales, qui touche tous les
                  âges, qui contamine tous les niveaux de la
                  vie intime et sociale.           
                    Je crois que les "adultes " et j'implique
                  dans ce terme tous les parents, tous les
                  enseignants, toutes les personnes
                  décisionnelles de ce pays vont comprendre
                  qu'il ne suffit pas de répondre aux besoins
                  de survie d'un enfant (nourriture, vêture,
                  sécurité physique, santé) mais
                  qu'il est important de répondre aussi
                  à ses besoins relationnels (besoin de se
                  dire, d'être entendu, d'être reconnu,
                  d'être valorisé, d'avoir une
                  intimité et de pouvoir rêver que
                  demain sera meilleur qu'aujourd'hui !). Qu'il ne
                  suffit donc pas que l'école transmette du
                  savoir et du savoir faire, mais qu'elle puisse
                  aussi transmettre du savoir être, du savoir
                  devenir et du savoir être. Ces trois
                  dernières propositions concernent la
                  communication, c'est - à - dire le fait de
                  pouvoir échanger, partager, dynamiser une
                  mise en commun qui débouche sur des
                  relations vivantes et en santé, que ce soit
                  entre les enfants et les adultes mais aussi les
                  enfants entre eux.           
                    Je crois en cette possibilité et je
                  suis persuadé que, comme le combat pour une
                  écologie au quotidien, pour laquelle notre
                  sensibilité s'est réveillée
                  depuis quelques années et qui s'affirme
                  cette année avec des propositions
                  très concrètes, il y aura une
                  sensibilisation à l'écologie
                  relationnelle dans tous les actes de la vie.
                   Professeur de
                  psychopathologie sociale, Université
                  d'Angers           
                   
                  Modifier
                  la structure d'autorité de l'école et
                  instituer des lieux pour penser ce que l'on vit et
                  ce que l'on fait           
                    Les jeunes sont sensibles aux insuffisances
                  des institutions et de ceux qui les
                  représentent, bien plus qu'on ne le croit,
                  en famille ou à l'école, les deux
                  institutions de base de la société.
                  Beaucoup plus qu'on ne l'imagine, ils ressentent
                  toutes les manuvres d'instrumentalisation
                  dont ils sont l'objet. Ils peuvent alors entrer
                  précocement dans ce jeu dangereux :
                  instrumentaliser autrui, pour éviter de
                  l'être soi-même.           
                    Certes, grandir suppose qu'on cesse
                  d'attendre que parents, maîtres, ou
                  responsables publics soient parfaits. Mais, entre
                  l'idéal et l'insuffisance grave, il y a de
                  la marge, et c'est dans cette marge que
                  s'inscrivent les possibilités de changement.
                  Cependant la complexité des structures
                  sociales et culturelles actuelles est telle
                  qu'elles ne peuvent être
                  appréhendées ni modifiées par
                  un seul ; pour les penser et pour y agir, des
                  instances collectives sont nécessaires.
                  C'est pourquoi une nouvelle politique pour
                  l'école consisterait à donner plus
                  d'autorité à chacun sur l'ensemble
                  des dimensions de l'institution scolaire. C'est
                  à cette condition que peut
                  s'élaborer, pour chaque professeur et pour
                  chaque élève, le sentiment
                  d'appartenance à son école, sentiment
                  qui est la marque du lien social possible, sans
                  lequel la transmission du patrimoine intellectuel
                  et culturel ne peut prendre sens.            
                    Enseigner en ce début de vingt et
                  unième siècle nécessite du
                  travail d'équipe. C'est le travail
                  d'équipe et en équipe qui fait
                  institution par l'ensemble des paroles
                  échangées régulièrement
                  sur les actes d'apprendre, d'enseigner et
                  d'éduquer. Pour entretenir cette
                  coopération malgré les
                  inévitables confrontations à
                  l'altérité et à la
                  conflictualité, pour analyser ce qui se
                  trame entre les générations, dans le
                  rapport au savoir et dans le rapport que chacun
                  entretient à ses origines
                  singulières, des lieux spécifiques de
                  parole et d'élaboration sont
                  nécessaires. Ils permettent de se
                  décaler périodiquement des
                  opérations du quotidien et de penser ce que
                  l'on vit et ce que l'on fait avec d'autres, pour
                  d'autres.           
                    L'ouvrage collectif qui paraît sur le
                  CLE d'Hérouville-Saint-Clair montre comment
                  un collège ou un lycée peuvent
                  s'engager dans cette voie.  Directeur de la
                  revue de psychologie de la
                  Motivation           
                    Il
                  ne saurait pas y avoir de politique pertinente
                  d'éducation sans une interrogation sur la
                  vision de l'être humain vers lequel nous
                  tendons. Les questions de l'école, de la
                  société, de l'évolution de
                  l'humanité sont liées. Les bons
                  apprentissages pour l'école le demeurent
                  pour la vie : apprendre à connaître,
                  apprendre à faire, apprendre à se
                  connaître, apprendre à vivre ensemble.
                  Ces quatre voies d'une éducation
                  humanisante, au plein sens du terme,
                  définies par l'Unesco, auxquelles s'ajoute
                  aujourd'hui la voie écologique, devraient
                  constituer la trame et la chair de toutes les
                  formations de 7 à 77 ans
            
                    C'est à toute la
                  société, et non seulement à
                  l'école, qui en est l'émanation mais
                  qui, en retour, l'influence, qu'incombe la
                  responsabilité de repenser les principes,
                  valeurs et modes d'action par lesquels elle
                  répond ou non à ces besoins
                  anthropologiques de base.            
                    Ce que l'on voudrait trouver dans les choix
                  politiques pour les cinq ans à venir ce sont
                  des projets et des programmes de
                  développement individuel et collectif
                  fondés sur : -une vision
                  écologique énonçant les
                  conditions de survie de l'espèce (ce que
                  satisfait en principe le " Pacte écologique
                  " de Nicolas Hulot) -une vision
                  anthropologique fondée sur une meilleure
                  définition du processus d'humanisation,
                  c'est-à-dire de maturation mentale et
                  émotionnelle de l'espèce. -une vision
                  psychologique concernant la maturation des
                  personnes, nourrie des connaissances des sciences
                  humaines accumulées depuis plus d'un
                  siècle (incluant l'éthologie humaine
                  et les neuro-sciences). -une vision sociale
                  elle aussi fondée sur ces sciences et
                  permettant des apprentissages innovants et
                  féconds d'un meilleur vivre-ensemble. Les
                  voies d'actions et les outils existent qui sont
                  ignorés ou négligés, où
                  même rencontrent des sourdes
                  résistances. (*)           
                    Cela apparaît bien faiblement au
                  cur des programmes politiques qui nous sont
                  proposés : la dimension anthropologique, la
                  connaissance de soi, la relation à autrui,
                  la capacité à coopérer sont
                  loin de prévaloir à l'école et
                  dans la société. Elles ne sont pas
                  identifiées et reconnues, "
                  sacralisées " comme les autres savoirs (en
                  France en particulier). A l'école tout
                  autant que dans la société,
                  l'excellence ne se juge que sur la capacité
                  de surpasser les autres et non dans
                  l'émulation constructive face à des
                  compétences ou des savoirs à
                  acquérir.           
                    Dans une orientation générale
                  qui prendrait en compte la nécessité
                  de ces finalités fondamentales, on pourrait
                  proposer cinq mesures essentielles, parmi d'autres,
                  dont l'efficacité psychopédagogique
                  est largement vérifiée : 1-
                  officialiser le développement des
                  capacités de coopération, de travail
                  en équipe des adultes comme des
                  élèves, et assurer
                  aux-enseignants-éducateurs les formations
                  appropriées à cette fin ; 2-
                  abandonner progressivement, au profit de modes
                  d'évaluation novateurs et auto-formateurs,
                  les modes d'évaluation stigmatisants, plus
                  ou moins arbitraires, qui fragilisent la confiance
                  de l'enfant dans ses capacités, exacerbent
                  l'esprit d'hyper-compétition et
                  pervertissent le désir et les raisons
                  d'apprendre. A cet égard, le modèle
                  finlandais, élaboré et
                  expérimenté au long des trois
                  dernières décennies, en
                  démontre les gains humains et scolaires
                  ; 3- repenser
                  fondamentalement le statut de l'erreur dans les
                  processus d'apprentissage et de formation. C'est
                  une question centrale. 4- assurer
                  les apprentissages en cycles de maturation et non,
                  rigidement, par année d'âge, qui
                  conduit à faire avancer au même pas
                  les élèves nés en janvier et
                  d'autres nés en décembre de la
                  même année. C'est sans doute un
                  élément plus déterminant dans
                  les difficultés et échecs scolaires
                  que l'influence de telle ou telle méthode
                  d'apprentissage. 5- assurer
                  la formation à " la médiation et
                  à la résolution des conflits " pour
                  les élèves comme pour les
                  adultes.           
                    Sans sous-estimer la complexité des
                  facteurs en jeu, ces cinq mesures obtiendraient
                  sans trop de peine un large consensus et pourraient
                  susciter, à travers leur intégration
                  dans les pratiques quotidiennes, des effets
                  systémiques sur les représentations
                  comme sur les valeurs implicitement transmises.
                  Elles contribueraient à remotiver les
                  élèves, à éviter leur
                  désinvestissement ou ennui en classe, voire
                  leur entraînement dans des spirales
                  d'échec dont on sait les conséquences
                  spectaculaires, mais trop peu les souffrances
                  intimes. De nature à apaiser le climat de la
                  classe, elles entraîneraient une
                  économie d'énergie et de temps perdu
                  à obtenir l'attention des
                  élèves. Elles auraient naturellement
                  tendance à diffuser dans le corps social,
                  à féconder les comportements
                  politiques, et à s'intégrer dans une
                  culture commune. On l'observe dans les pays
                  nordiques souvent cités, à juste
                  titre, comme des exemples.            
                    Leur étude et formation dans les IUFM
                  devraient tenir une place égale aux autres
                  disciplines. Il faut noter avec espoir qu'elles
                  apparaissent dans les instructions officielles et
                  plus récemment dans les " Recommandations du
                  Haut Conseil de l'Education " (octobre 2006).
                   Conseiller
                  Maître à la Cour des
                  comptes   L'évaluation
                  dans le système éducatif:
                   pour
                  quoi faire ? A quelles conditions
                  l'évaluation est-elle utile
                  ?           
                   
                  La question
                  éducative aujourd'hui se résume
                  à une seule exigence : faire réussir
                  tous les élèves et étudiants.
                  Ce qui a plusieurs conséquences : -le faire vraiment,
                  et pas seulement le proclamer, d'où une
                  politique éducative qui doit être
                  repensée pour satisfaire cet objectif
                  ; -tous les
                  élèves et étudiants, et en
                  particulier ceux qui ont du mal à
                  réussir seuls ou aidés par leur
                  famille ; -reconnaître
                  que réussir signifie un mélange de
                  deux choses : une maîtrise de fondamentaux
                  (un socle) sans lesquels ni les études
                  ultérieures, ni la vie professionnelle et
                  sociale ne seront réussies, et une meilleure
                  adaptation de l'école aux talents, souhaits
                  et projets des jeunes, ce qui suppose de mieux les
                  éduquer aux choix et les
                  orienter.           
                    Cette exigence centrale impose de
                  transformer en profondeur le métier des deux
                  catégories de personnes qui importent le
                  plus dans la réussite : les enseignants et
                  les chefs d'établissement. Repenser leur
                  métier, leur formation, leur recrutement,
                  leur évaluation et les conséquences
                  qu'on en tire, pour que les uns comme les autres
                  soient, beaucoup plus qu'aujourd'hui,
                  orientés vers l'accompagnement collectif et
                  individuel de tous les élèves et
                  étudiants, assurant ainsi mieux leur
                  réussite, c'est-à-dire leurs
                  progrès.           
                    Il ne faut pas croire que ces
                  transformations puissent attendre : notre
                  système éducatif ne progresse plus,
                  et sur certains points recule, y compris par
                  rapport à l'étranger. Il faut prendre
                  conscience qu'il y a là une urgence, ne
                  serait-ce que parce que la qualification des futurs
                  salariés et non salariés du pays en
                  dépend étroitement,
                  c'est-à-dire la clef de notre
                  compétitivité. D'où la
                  nécessité d'engager les
                  transformations nécessaires dès les
                  premiers mois du nouveau quinquennat. Directeur de
                  recherche émérite au
                  CNRS Ancien directeur
                  du Groupement de Recherche " Didactique et
                  acquisition des connaissances scientifiques
                  " LES
                  COMPETENCES, BRAVO ! MAIS ENCORE
                  ?           
                    L'école
                  est à la fois culture et investissement.
                  Oublier l'une, c'est compromettre l'autre. Parmi
                  les problèmes de société qui
                  ont surgi en France au cours des trente
                  dernières années, je mets au premier
                  plan la faible ouverture offerte aux jeunes pour
                  entrer dans les entreprises et les administrations,
                  et la mauvaise représentation chez les
                  politiques des rapports entre culture et
                  développement. C'est la question des valeurs
                  ; sans tomber dans le moralisme, elle devrait avoir
                  davantage d'importance dans les débats
                  politiques.           
                    L'école est un facteur essentiel du
                  développement des forces productives. La
                  compétence des jeunes est à moyen
                  terme le premier facteur de développement.
                  Il ne s'agit pas seulement de leur
                  compétence scientifique et technique, mais
                  aussi de leur compétence sociale et de leur
                  souci d'autrui. La créativité
                  s'alimente à la fois aux qualités et
                  aux désirs individuels, et au bonheur que
                  trouvent les individus à travailler ensemble
                  et à faire aboutir un projet collectif. La
                  culture littéraire, artistique et
                  philosophique est un ciment essentiel de la vie
                  ensemble.  Enseignante
                  à l'Université
                  ParisX-Nanterre Idéal
                  du professeur, réalité du
                  groupe Fantasmatiques,
                  scénarios inconscients dans le rapport au
                  groupe           
                   
                  Ce
                  sur quoi, entre autres choses, j'aimerais attirer
                  l'attention des candidats à
                  l'élection
                  présidentielle.           
                    Dans les écoles, collèges et
                  lycées, qui accueillent des enfants et
                  adolescents de toutes origines sociales - et ce
                  principe doit être défendu - les
                  professeurs contribuent à l'éducation
                  des élèves, les aident à
                  grandir et à devenir des acteurs dans la
                  collectivité scolaire, avant de le devenir
                  dans la société. Cela n'advient pas
                  en écoutant des leçons.
                  L'établissement scolaire ne peut plus
                  être un local abritant des suites de cours,
                  il doit constituer un milieu de socialisation dans
                  lequel les élèves agissent, exercent,
                  dans des situations diverses, leur
                  créativité, coopèrent avec les
                  autres, assument des responsabilités
                  à leur mesure, réfléchissent
                  avec les adultes aux questions liées
                  à la vie collective, aux valeurs, aux normes
                  de conduite, aux droits et
                  devoirs,
           
                    Ce rôle, comme bien des textes
                  officiels ainsi que des études sur la
                  prévention de la violence l'énoncent
                  depuis des décennies, s'exerce
                  nécessairement en équipe(s), en
                  coopération avec les autres adultes. Le
                  travail d'un enseignant ne se limite pas aux
                  préparations de cours et aux corrections, il
                  comporte de multiples tâches, que de nombreux
                  professeurs assument déjà -
                  entretiens avec des élèves, des
                  parents, concertations avec les autres acteurs de
                  l'établissement, heures de vie de classe,
                  aides, activités culturelles
 Il
                  requiert des compétences multiples, qui
                  dépassent la seule maîtrise des
                  savoirs à enseigner. La formation
                  professionnelle, initiale et continue doit les
                  prendre en compte, elle doit préparer et
                  aider les professeurs à tenir une position
                  d'autorité éducative, à
                  instaurer un cadre sécurisant et contenant
                  pour les élèves, ce qui suppose
                  d'intégrer les dimensions relationnelles et
                  groupales. Elle doit leur donner des outils
                  conceptuels pour comprendre ce qui se joue dans
                  leurs relations avec les élèves, non
                  seulement sur le plan cognitif, mais aussi
                  psychique, elle doit les accompagner et les
                  soutenir dans la durée, leur permettre de se
                  perfectionner mais aussi de se ressourcer, de
                  trouver un étayage pour faire face aux
                  difficultés.           
                    Il est heureux que le cahier des charges de
                  la formation des maîtres en IUFM
                  (Arrêté du 19 décembre 2006 JO
                  du 28 décembre 2006) mentionne notamment,
                  parmi " les compétences professionnelles des
                  maîtres " (§3) " les fondements de la
                  psychologie de l'enfant, de l'adolescent et du
                  jeune adulte, les processus d'apprentissage ", des
                  " connaissances et des capacités relatives
                  à la gestion des groupes et des conflits ",
                  
 Il est temps que toutes ces "
                  capacités " et " attitudes " soient
                  officiellement reconnues comme nécessaires
                  et intégrées dans les missions du
                  professeur. Encore faut-il en tirer les
                  conséquences sur les modalités de
                  recrutement et sur la définition du service,
                  c'est-à-dire diminuer le nombre d'heures de
                  cours qui étaient jusqu'à
                  présent la seule unité de mesure du
                  temps de travail.  Professeur de
                  collège en ZEP, formateur à
                  lIUFM de lAcadémie dAmiens
                  et membre de la rédaction des Cahiers
                  pédagogiques            
                    Plus
                  que jamais, il est nécessaire de
                  développer la dimension culturelle des
                  savoirs scolaires. En particulier en visant,
                  à travers le travail sur la " culture " dans
                  sa diversité, la conjugaison du
                  passé, du présent et du futur. C'est
                  bien en aidant les élèves à
                  comprendre d'où ils viennent, quel est leur
                  héritage qu'ils pourront affronter les
                  problèmes du présent et surtout
                  s'ouvrir à un futur qui parait aujourd'hui
                  menaçant, alors qu'il peut être
                  promesse et motivation à agir. Et
                  inversement. Ni nostalgie (mortifère), du
                  passé ni exaltation (irresponsable) de
                  l'avenir, mais encouragement à faire preuve
                  d'esprit civique et critique, en utilisant les
                  armes que nous fournit la culture, d'hier et
                  d'aujourd'hui. <<J'ai lu
                  avec intérêt les réponses des
                  personnalités que vous avez contactés
                  au sujet de l'école du futur., Je me permets
                  de vous donner aussi mon avis: <<je n'ai pas
                  encore lu toutes les contributions mais je suis
                  emerveillée devant la "finesse" de certaines
                  ( et surement de toutes) . Ce qui m'inquiète
                  est que, malgré qu'il soit porté (
                  depuis pas mal de temps, a mon avis) un diagnostic
                  si pertinent sur la (les)problematique(s) de
                  l'Ecole, "un" traitement ait tant de difficultes
                  à se mettre ( ou etre mis)en place et les
                  effets..n'en parlons pas !! >> Sylvie
                  03/07 <<Il me
                  semble qu'un élément a
                  échappé aux brillantes analyses de
                  vos correspondants. La cause essentielle de
                  l'échec scolaire me semble trouver son
                  origine dans les lacunes linguistiques et
                  culturelles des enfants. L'école ne se
                  préoccupe pas suffisamment de ce
                  problème, ne comble pas les lacunes en
                  donnant des nourritures langagières et
                  culturelles suffisantes à tous les
                  enfants>> <<"L'école
                  ne se préoccupe pas suffisamment de ce
                  problème, ne comble pas les lacunes en
                  donnant des nourritures langagières et
                  culturelles suffisantes à tous les
                  enfants" Relisez l'intervention du Dr Cyrille
                  CAHEN et son : "Les mots sont des noix : pour que
                  le son devienne sens, pour que le signifiant
                  accouche d'un signifié, autrement dit, pour
                  qu'il y ait compréhension, il faut briser la
                  coquille : non seulement expliquer le sens des
                  mots, mais veiller à ce que l'explication
                  elle-même soit donnée en termes
                  intelligibles pour un public donné"..Je
                  pense que "l'ecole donne des nourritures
                  langagieres et culturelles suffisantes" a ses
                  eleves mais elle ne travaille pas assez sur la
                  digestion chez eux et peut-etre que les plats ne
                  sont pas a leur gouts (un peu trop epicés
                  parfois ou alors sans aucun gout !)
                  >> <<Excellente
                  initiative que ce "brain storming" sur
                  l'école et son avenir. Manifestement "nous"
                  ne manquons pas d'idées ...alors c'est
                  peut-être le pétrole qui fait
                  défaut, autrement dit l'énergie et la
                  volonté de réussir vraiment ?
                  >>JLB <<"l'énergie
                  et la volonté de réussir
                  vraiment" y sont mais elles ne doivent plus
                  venir du pétrole mais d'energies
                  alternatives... on sait bien que, Aujourd'HuI, le
                  pétrole, c'est plus l'AvenIr ..>>
                  3/07 <Merci de votre
                  fructueuse collaboration, qui est très utile
                  à notre Institut d'Educateurs (au
                  Liban)>> <<Je ne sais
                  pas si l'on peut donner des liens ici mais vous
                  avez sur le site du café pédagogique
                  un "très bon"article d'Evelyne Charmeux sur
                  une lecon de mots http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/200307Article-dossier-lecondemots-charmeux2.aspx
                   "...Les travaux menés sur le
                  fonctionnement de la communication
                  démontrent qu'on ne communique jamais pour
                  dire, mais pour agir sur celui ou ceux avec qui on
                  communique. Plus que le sujet de la communication,
                  ce sont ses enjeux qui sont déterminants. Le
                  choix des mots est dirigé par l'effet que
                  l'on veut produire et le résultat que l'on
                  attend. Lorsque Alexandre Dumas écrit, dans
                  ses « Mémoires » : « Je fus
                  réveillé par mon valet qui criait
                  d'une façon chromatique : monsieur,
                  monsieur, monsieur. », il ne veut nullement
                  dire que le valet montait d'un demi ton
                  précisément à chaque «
                  monsieur ». Le terme technique, parfaitement
                  inattendu ici, produit par son inadaptation un
                  effet comique bien évidemment voulu par
                  l'auteur. Maîtriser le vocabulaire, c'est
                  connaître parfaitement les effets que peuvent
                  produire les mots et savoir en jouer, en fonction
                  des effets à produire..." Je crois que
                  l'"ampleur" qu'a pris le prblème vient
                  surement de la fragilité de la
                  communication... entre: les eleves et les
                  enseignants, les enfants et les parents, les
                  enseignants et les parents, les pedagos entre eux,
                  ministere et personnels, personnels et personnels.
                  On ne s'entend plus ! (surtout lorsque l'internet
                  s'en mele et que , là, on est certain de pas
                  avoir le son ! )>> Sylvie <<Vous n'avez
                  pas l'impresson d'avoir accouché d'un
                  sondage singulièrement monochrome ? Quasi
                  auto-caricatural, parfois ? mais sans ironie, ce
                  qui gâche un peu? Allez, on ne vous en veut
                  pas, chacun fait ce qu'il peut?>>
                  JPB << Bref,
                  c'est l'école d'Amélie Poulain que
                  vous voulez construire ?>> <<J'ai lu
                  avec intérêt les réponses au
                  projet d'école du futur. Et j'ai envie
                  d'ajouter et si nous bâtissions tout
                  simplement une école de la confiance: *
                  Confiance dans chaque enfant et son potentiel
                  *Confiance dans les enseignants qui ne sont pas que
                  des fonctionnaires mais d'abord et surtout des gens
                  passionnés par leur métier et des
                  professionnels. *Confiance dans les choix
                  pédagogiques des maîtres: ce ne sont
                  pas des kamiquazes qui feraient exprès
                  d'utiliser des méthodes qu'ils croiraient
                  dommageables pour leurs élèves. *
                  Confiance dans les parents qui ne sont pas tous des
                  juges, des sources de problème * Confiance
                  dans chaque équipe et communauté
                  d'école. * Faire confiance: peut-être
                  la clé de la réussite.>>
                  B.F 
  | 
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