PLAN
DU SITE
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Pourquoi
enseigner la communication à
l'école ?
Jacques
Salomé.
Les raisons en sont multiples et
touchent aux différentes strates de
notre évolution et de nos
conditions de vie
actuelles.
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La
plus évidente, c'est que nous
sommes fondamentalement des êtres de
relation.
Mettre en commun non seulement pour
survivre, comme aux premiers temps de
l'humanité, mais pour développer le
meilleur de nous, pour accéder à nos
possibles, pour nous épanouir.
C'est au travers du partage, de
l'échange avec autrui que nous
grandissons dans tous les
domaines.
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Si j'avais à définir la
fonction primordiale de la communication je dirai
que c'est elle qui génère ( ou
maltraite) la vivance de notre vie, qui fait des
nous des êtres
énergétigénes (ou
énergétivores), qui nourrit l'amour
(ou la haine ) de soi, qui amplifie la confiance
(ou la non confiance) en nos ressources.
·
Nous vivons dans un leurre, celui de la
spontanéité de la communication.
Une mythologie commune à beaucoup,
qu'il suffit d'un peu de bonne volonté, de
bons sentiments, d'amour et de bonne foi pour que
ça marche ! Ca ne marche pas.
Nous sommes
tous, en quelque sorte des infirmes, des
handicapés de la communication
et il nous faudra
beaucoup d'humilité pour le
reconnaître et beaucoup de courage et de
ténacité pour accepter de changer,
pour apprendre à mettre en commun de
façon plus conscientisée.
La
communication relationnelle est en quelque
sorte la sève de la vie.
Aujourd'hui elle est
maltraitée, violentée soit
réduite à une expression "
en conserve " avec des mots
fétiches " super, cool,
génial, chiant,
.. " soit
confondue avec la circulation de
l'information et surtout avec ses outils
hyper performants que sont le
téléphone, la
télévision,
internet
.
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·
·
Et puis le constat qu'il y a un
appauvrissement, une maltraitance de la
communication intime ( couple, famille,
sociale
) Une sorte d'hémorragie des
repères, une carence dans la transmission de
valeurs, une dégradation de la
fiabilité dans les engagemens..
Je crois qu'il
serait possible de réhabiliter des actions
de bientraitance pour une communication non
violente.
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Voici
quelques propositions
concrètes
pour
dynamiser une autre façon de
communiquer.
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-
Démystifier la collusion trop
fréquente entre besoins et
désirs.
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Les parents, les adultes d'aujourd'hui
répondent en général trop vite
aux désirs des enfants, en oubliant qu'ils
sont là pour répondre surtout aux
besoins des enfants et cela jusqu'à un
certain âge
Cela donne une nouvelle
génération d' adolescents,
d'adultolescent, dont le seuil de frustration est
tellement bas, que toute rencontre avec la
réalité ( qui est
nécessairement frustrante) va être
vécue par eux comme une agression, comme une
violence, à laquelle ils vont
répondre par une contre violence.
Nous avons là la base sur laquelle
se construisent les comportements antisociaux
générateurs de violence dans les
familles, à l'école, dans le
quartiers
La confrontation avec la loi,
c'est-à-dire la rencontre avec des
limites, des interdits, des contraintes ne peut se
faire et cela se traduit par des angoisses, des
passages à l'acte, un affrontement direct
avec ceux qui l'incarnent : parents, enseignants,
policiers
..
L'irruption, la
présence quasi permanente dans notre vie
quotidienne d'un tiers : le monde
télévisuel,
Il
pourrait être une fenêtre ouverte sur
le monde mais il représente surtout
l'invasion d'un monde virtuel qui sert de
référence impossible pour la plupart
d'entre nous.
Cette référence
aliénante, alimente une difficulté
à :
-passer de
l'impression à une expression
personnalisée.
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Pour pouvoir s'exprimer ( sortir de soi)
encore faut-il être capable de
reconnaître, de nommer ce qu'on
éprouve, ce qui se passe à
l'intérieur, et cela sur deux plans : celui
des ressentis positifs et celui des ressentis
négatifs.
· La
présence de certains signes, qui
devraient nous
alerter.
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-
Pauvreté dans les échanges
réduits à des mots valises, mots
ritualisés
-
Dévoiement de l'usage des mots,
utilisés non plus pour mettre en commun
mais pour se violenter, se dévaloriser ou
se disqualifier mutuellement
.
-
Difficulté à s'engager et à
tenir ses engagements, prédominance des
conduites d'opposition ou de soumission,
valorisation des rapports de force
(rackett)
-
Désengagement dans beaucoup de couple et
dissociation des familles
- Violence
à l'école et dans les
quartiers
- Auto violence
( augmentation des suicides de jeunes- prise de
drogue qui est l'équivalent d'un suicide
différé)
- Mal être
et recours à des béquillages
médicamenteux (petites pilules bleues-
rouges ou vertes pour dormir, pas dormir, se
dynamiser, bander
- Diminution des
immunités et augmentation des
somatisations
.entraînant une
dévivance de la vie.
Les enseignants qui sont plongés
directement au cur de tous ces
phénomènes, sont aujourd'hui en
souffrance.
Ils paient un prix fort, en tensions,
malaises, qui se traduisent par des somatisations
diverses, des décompensations, une
surcomsommation d'adjuvants
médicamenteux
.soit parce qu'ils sont
personnellement concernés comme adultes,
comme parents, soit parce qu'ils ont à
affronter 5 jours par semaine 25 à 30
relations porteuses de la plupart des malentendus
que je viens de décrire.
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Je peux tout de
suite illustrer un des enjeux de toute relation
pédagogique, en prenant modèle sur la
façon dont un professeur pourrait se
présenter en début d'année
scolaire.`
A l'aide de
deux
objets symboliques
il montrerait
·
Voici les apports (matière,
compétence, fiabilité) que j'ai
l'intention de vous transmettre.
· Voici
quelques uns de mes besoins principaux :
silence, participation, coopération,
adhésion, directement liés
à mes apports.
· A partir
de là, il pourrait demander aux
élèves de venir au prochain cours
avec un objet symbolique, représentant
leur besoin prioritaire- afin de montrer que
toute relation pédagogique est une
relation de conflit de besoins entre ceux des
élèves et ceux des
professeurs.
Par la suite, il pourrait proposer la
découverte et l'adoption progressive d'un
certain nombre de règles d'hygiène
relationnelle pour pouvoir les uns et les autres
mettre en commun les apports de chacun.
Et
dégager ainsi les grandes lignes d'un
enseignement de base à la communication non
violente.
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Réactions:
<<
remerciement car cest une recherche qui nous
touche au sein de la societe en tant que
professeur. (nationalite:
libanaise)>>
<<bonjour, le
sujet de la communication est un sujet en vogue,
dailleurs, il mest attribué
denseigner les techniques de communication
pour les jeunes étudiants. je trouve que
cette tache est difficile parce que la conception
dun programme nest pas
éviiddent!!!qen
pensez-vous?>>
<<Bonjour, je
m'appelle Mohamed, je suis du Maroc et suis
professeur de français comme langue
étrangère. Je vous remercie, votre
document est intéressant. Bon
courage>>
<<je vous
remerci pour le "bon travail" que vous faites;il
m'a plu et je vous encourage beaucoup.j'aimrai
recevoir tout ce qui est de nouveau.merci de
nouveau>>
<<Apprendre
à communiquer est certainement une bonne
chose, toutefois, ne pas tomber dans la
naïveté de croire que tout le monde est
beau et gentil, ou que nous sommes tous
égaux me semble capital. Si chacun est
unique il me semble être un doux rêves
d'imaginer qu'une communication unique est
réglée par un mode d'emploi est la
solution universelles à une bonne partie de
nos problèmes... Pour moi, bien d'autres
facteurs interviennent, génétiques,
épigénétiques, psychosociaux,
intellectuels. >>
<<j'ai bcp
appprécié tt ce qui a
été dit .ce sujet m'a attiré
et j'ai décidé de le traiter comme
sujet de mémoire .merci et j'aime recevoir
tt ce qui est nouveau .merci de
nouveau>>
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