L'objet
Faire
découvrir que nous communiquons
inconsciemment aux autres des informations sur
nous, à travers les activités ou les
objets que nous choisissons
Ressentir comment un objet peut constituer
un support de communication, intermédiaire
entre deux personnes, une personne et un groupe,
des groupes culturellement différents, (avec
comme cas particulier notre discipline)
Faire prendre conscience de la valeur
symbolique de nos choix au niveau d'un petit
groupe, de la place que nous désirons
occuper dans un groupe , des relations
inconscientes qui se nouent dans un
groupe.
Aucune
partie de cet exercice n'est obligatoire,
on les fera en plus ou moins grand nombre
suivant le temps dont on disposera et les
capacités que l'on juge
avoir! DURÉE Variable suivant le
nombre de parties que l'on fait: de 2 heures
à une journée NOMBRE DE PARTICIPANTS:
8 à 15 MATÉRIEL NÉCESSAIRE: - une grande
table - des objets qui
seront choisis (sur place ou mieux dans leur
environnement personnel) et apportés par les
stagiaires. Dans ce dernier cas il faudra
prévenir à l'avance les stagiaires en
leur disant par exemple: <<Vous
voudrez bien apporter pour la prochaine
séance un objet qui pourrait symboliquement
vous représenter. Il faut évidemment
qu'il soit transportable! >>
L'articulation de l'individuel et du
collectif est souvent, sinon toujours, un processus
complexe et délicat. (Pensez à
l'articulation d'un élève avec sa
classe).
L'exercice vous propose de mettre
l'éclairage sur cette articulation. A partir
d'un choix individuel : le choix d'un objet,
comment arriver à une oeuvre collective
originale, composée de tous les objets du
groupe, dans un espace commun et à la
satisfaction de chacun.
L'exercice
se fait en plusieurs temps. On donnera les
consignes avant chacune des parties CONSIGNES -
Les stagiaires
se mettent en cercle - Les autres
(sous la forme d'un "brain storming") diront,
à tour de rôle, à quoi leur
fait penser cet objet; on peut parler plusieurs
fois mais en laissant d'autres parler entre
deux; - Quand ce sera
fini, celui qui a apporté l'objet parlera
à son tour pour dire: -ce qui l'a
frappé dans ce qui a été
dit par les autres -pourquoi il a
apporté cet objet, ce qu'il
représente pour lui. Les autres
garderont le silence DÉROULEMENT
Durant le "brain storming" l'animateur
s'assurera qu'aucun commentaire ni jugement est
exprimé
Quand celui qui a apporte son objet parle,
l'animateur l'aidera à s'exprimer et
rapellera la consigne de silence aux
autres.
Cette partie permet à chacun de voir
comment un même objet présent renvoie
dans l'imaginaire de chacun à des aspects
différents. Comment quand l'un parle il
est dans le "mi-dire" ; De plus il parle à
la fois de lui et en même temps il cherche
à dire quelque chose à l'autre. On a
là bien des expériences de
communication auxquelles on ne prête pas
attention d'habitude.
On peut conclure cette partie par un
échange général sur ce qui a
frappé chacun. (à
ne faire qu'avec certains groupes et si
l'on s'en sent
capable) CONSIGNES
On propose à ceux qui en ont envie et
à tour de rôle de "parler à
leur objet" c'est-à-dire de le prendre dans
leurs mains et de lui parler comme s'il s'agissait
d'une personne. Les autres stagiaires restant en
silence et écoutant en eux ce qu'ils
ressentent à l'écoute des paroles
dites. DÉROULEMENT
L'animateur s'assurera que les consignes
sont respectées, il aidera au besoin celui
qui parle à s'exprimer par des
reformulations, et gèrera, si besoin est,
les émotions qui peuvent s'exprimer dans le
groupe.
Cette partie aide à comprendre
comment "un objet" peut être investi
affectivement plus qu'il n'y paraît au
départ, comment on est présent dans
"les objets" que l'on choisit (on pensera à
la discipline que l'on enseigne, au métier
que l'on a choisi etc..). Cela permettra de
comprendre pourquoi il faut prendre des
précautions dans la correction des devoirs
des élèves par exemple, ces derniers
étant peut-être plus investis qu'il
n'y paraît. etc.. CONSIGNES
Quand toutes les personnes du groupe ont
présenté leur objet, le groupe se
réunit autour de la table et en silence,
chacun va disposer son objet dans l'espace commun
matérialisé par un papier ou un tissu
sur la table. Chacun peut se déplacer autour
de la table.
Chaque personne peut ensuite déplacer
à nouveau son objet pendant le
déroulement de l'exercice, mais toujours en
silence jusqu'au moment où il s'estime
satisfait par la place relative occupée par
son objet. DÉROULEMENT
L 'animateur s'assurera que le silence est
bien gardé.
Cette partie permet à chacun de
chercher sa place dans le groupe de façon
symbolique (au centre, sur les marges, près
d'un tel, faisant sous-groupe avec
certains...)
L'animateur sentira quand la
représentation du groupe est devenue
"stable". Il arrêtera l'exercice
à ce moment-là et proposera alors un
échange sur place au cours duquel chacun
pourra dire: -ce qu'il pense
de la place de son objet dans le
groupe, -ce qui le
frappe dans la place des autres objets,
-ce qu'il a
remarqué des mouvements qui se sont
produits
Durant tout l'exercice l'animateur n'a
jamais à "interpréter" une place, une
parole etc.. (ce ne serait que ses propres
projections), c'est dans l'échange entre les
participants, dans la confrontation des
représentations que se font le travail
psychique et la prise de conscience des processus,
autrement dit, la connaissance.
Sa fonction c'est d'assurer la
sécurité nécessaire dans le
groupe pour favoriser la rencontre des personnes,
la confrontation des
représentations. CONSIGNES
Les participants retrouvent leur place et un
échange général a lieu sur
l'exercice dans son ensemble. Chacun s'efforcera
de faire bénéficier les autres de ce
qu'il a découvert, de ce qui lui a paru
important, des applications qu'il voit dans sa
classe ou ailleurs DÉROULEMENT
L'animateur assure l'écoute et
l'absence de "jugement" prononcé.
.
Il profite de ce qui est dit pour donner
quelques éléments théoriques
si le besoin s'en fait sentir.
Cet exercice exige du formateur une
formation toute particulière à
l'écoute
Il demande que l'on laisse une grande
liberté à chaque stagiaire dans le
degré de sa participation
C'est un exercice qui ne peut se faire
qu'avec un groupe déjà
constitué et qui a déja
"travaillé" ensemble. < <Je ne mets pas en cause l'approche, bien au
contraire. En tant que formateur, j'ai
pratiqué les Ateliers de Raisonnementlogique
et un programme que j'ai développé de
communication interpersonnelle : communiquer pour
travailler ensemble. Effectivement votre lien
répond à bien des questions. Vous
exprimez largement la difficulté de l'enjeu
de convaincre les organisations pour accueillir ce
type d'approche, alors que les participants en
tirent bien des avantages. Je reste avec beaucoup
de questions sur les possibilités de
développer des formations non
disciplinaires, mais utiles aux personnes, dans le
contexte actuel du Québec, c'est un sujet
qui m'intéresse vraiment >> <<Merci
beaucoup, cest un exercice vraiment tres
interessant!!!>> <<Il me
semble que cet exercice s'approche de la
thérapie de groupe. Je comprend que cette
approche thérapeutique soie formatrice pour
les personnes et rentre dans le cadre du
développement des compétences de
savoirs être : confiance en soi, affirmation,
prendre sa place en société,
écoute, tolérance ... Je me pose
encore quelques questions. Comment définir
les objectifs poursuivis , notamment auprès
des partenaires de la formation ? Dans quelle
organisation, avec quel public, ce type
d'intervention est elle acceptable et pertinente ?
>> <<Tout
d'abord pour ses objectifs : la sensibilisation au
sens "maternel premier" de la communication : la
mise en commun avec l(es)'autre(s) de quelque chose
de personnel qui va influencer
réciproquement l'un et l(es)'autre(s) et les
modalités de recherche par chaque sujet de
sa place dans un groupe ainsi leur expression
symbolique. Mais surtout parce qu'en se
référant à la description des
consignes données au FORMATEUR, l'exercice
éclaire parfaitement comment fonctionne un
FORMATEUR et les compétences qui lui sont
demandées dans la conduite d'un groupe
travaillant dans le champ du "Savoir-Etre". Dans le
contexte de ce groupe "Formation Professionnelle et
en se référant à la discussion
en cours intitulée "Enseignant, formateur :
un même métier ?", il fait
apparaître en quoi ces deux métiers se
différencient : pour atteindre le même
objectif, lENSEIGNANT (à
l'école (?), au collège, au
lycée, à l'Université) aurait
proposé un exposé théorique,
avec des références à des
auteurs connus, dans cette matière et le cas
échéant un QCM pour contrôle de
connaissances. Bien sur, dans la pratique, on
pourra voir le FORMATEUR, à la fin de
l'exercice, faire un court exposé de
synthèse explicitant des notions ou des
concepts et les articulant au vécus de
l'exercice. Est-il dans l'ensemble de cette session
majoritairement formateur ou enseignant ? Dans
l'enseignement public Célestin Freinet par
exemple a utilisé des méthodes
actives d'éducation par la pratique. Il
représente un cas isolé et n'a jamais
été qualifié d'enseignant mais
de pédagogue ou d'éducateur.
>> <<Ce qui me
parait particulierement important: eduquer et
favoriser lecoute, condition sine qua non de
la communication efficace.
Merci!>>
- Chacun
à son tour (pour ceux qui acceptent)
apporte son objet au centre du cercle et tous
gardent le silence
-ce qui
s'est passé pour lui,
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