Quelques
repères pour un langage
commun.
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La sanction
C'est
une réponse, de type privatif, à une
transgression.
Elle peut servir
de référence éducative
dans le sens où elle place l'enfant ou la
personne devant sa propre
autoresponsabilisation.
Exemple : C'est bien
moi qui choisis de transgresser et donc de courir
le risque d'une sanction.
J'espère
tirer un avantage ou du plaisir à
transgresser, mais il y a un prix à payer
à base de privation ou d'interdit, quand ma
transgression sera découverte.
Le jeu consistera
pour beaucoup d'enfants transgresseurs
à ne pas se faire prendre !
Introduire une dynamique
sanctionnante dans une structure ou un collectif
suppose 4 conditions :
* L'existence d'une
référence :
loi-réglement-consensus.
* La connaissance d'une
réponse de caractère privatif ou
interdictif, adapté à l'importance
de la transgression.
* Un garant connu
(enseignant ou directeur) chargé de
rappeler la loi et les conséquences d'une
transgression.
* Une transgression
volontaire (s'il y a méconnaissance de la
loi, cela s'appelle une erreur).
La
punition
La punition est
une sanction majorée par la
subjectivité de celui qui la donne. C'est
pour cela qu'elle est souvent vécue comme
injuste.
La punition est
une réaction ( souvent
émotionnelle) à un comportement
perçu comme une transgression ou une
faute.
Souvent la
punition sera prise- non pour réparer, mais
pour accentuer la culpabilité ou servir
d'exemple, ce qui explique qu'une punition est une
sanction majorée.(<<comme cela il
ne recommencera pas
>>)
La punition est
prise le plus souvent non en fonction de ce qui
s'est passé, mais en fonction du
retentisssement, de la résonnance chez celui
qui découvre la transgression.
Sanctionner c'est
faire preuve d'autorité en
confrontant l'enfant à la
réalité qui
l'entoure.
Punir c'est faire
preuve de pouvoir et de puissance, en
plaçant l'enfant dans l'impuissance
et la soumission.
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Exemple
de collusion entre sanction et
punition.
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Je m'appuie sur la
situation de l'Ecole Jean Zay,à Chateauroux,
où après avoir constaté la
disparition de 300 fr dans le porte monnaie de deux
éducateurs et devant le silence des enfants
qui avaient été invités
à restituer l'argent dérobé,
un enseignant décide la fouille au corps de
toute la classe.
En m'appuyant
non sur un plan légaliste ou juridique mais
uniquement sur un plan relationnel, je
constate:
Une
situation en miroir
a) Des
élèves volent de l'argent
(transgression d'une règle- avec le
désir de ne pas être pris (
plaisir facile)
b) des
adultes opèrent une fouille au
corps (transgression d'un
règlement) avec le désir de
découvrir le coupable
(résoudre un
problème).
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Il nous
appartient ici de comprendre la situation en termes
de succession de violences
..qui
s'enchaînent les unes aux autres comme les
morceaux d'un puzzle.
J'appelle
violence toute décision, toute
contrainte imposée à un
individu contre sa
volonté.
Je
vais commencer par la dernière, la
plus visible, la plus
médiatisée puisque les mas
médias se sont emparées de
l'affaire et qu'elle a été
mentionnée à la
télé et dans la plupart des
quotidiens (fin 2001 et début
2002).
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Violence 5
:
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Violence 4 :
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Violence 3
:
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Violence 2 :
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Violence 1 :
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visible et
médiatisée, forte charge
politique
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visible,
à forte charge
émotionnelle
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visible,
réactionnelle face à
l'impuissance devant le silence des
enfants qui n'avouent pas
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visible,
réactionnelle
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invisible,
endémique
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D' adultes
à adultes.
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D' adultes
à adultes.
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D'adultes
,enseignants, sur des
enfants.
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D'enfants sur
des adultes.
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D'adultes sur
des enfants
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L'inspection
académique, devant l'émotion
des parents ( et en periode sensible,
pré électorale)
décide la mise à pied de 3
adultes.
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Des parents se
sentent blessés par cette fouille
au corps, sur leurs enfants, alertent les
associations de parents d'éleves et
portent plainte, considérant que
leurs enfants ont subi un
préjudice. Et cela d'autant plus,
que la fouille n'ayant rien donne, qu'on
n'a pas trouvé de coupables parmi
eux, il y a un doute sur les responsables
du vol (enfants, adultes, intérieur
à l'école ou
extérieur à l'école
?).
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Des adultes imposent
une fouille au corps
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Des enfants volent
de l'argent- à des adultes qui
travaillent avec eux dans une
école.
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C'est une violence
culturelle sur des enfants
élevés dans l'ordre du
désir,et non dans l'ordre des
besoins- qui est la principale fonction
parentale. Ces enfants là vont
ressentir toute rencontre avec la
réalité comme une agression
tant la frustration vécue leur
paraît insupportable, au point
qu'ils y répondent par une violence
défensive, protectrice,
réactionnelle ( vols, passages
à l'acte, transgressions,
.)
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Autrement dit,
il y a actuellement une violence de base,
invisible, cachée, directe ou indirecte de
la part d'adultes, d'un système sur des
enfants, dont il n'est jamais question, qui n'est
pas prise en compte, car nous sommes
aveuglés par la violence
visible.
Si on a
oublié d'apprendre à des parents
qu'ils sont là pour répondre aux
besoins des enfants et non à tous
leurs désirs.
S'ils ne savent
résister aux demandes des enfants,
baliser leurs attentes, les confronter très
tôt à différents aspects
nécessairement frustrant de la
réalité, alors plus tard le prix
à payer en sera très cher : violences
physiques, dégradations, auto violence
(drogue) dérapages sociaux, inadaptation
à la vie collective
.Et face à
tout cela la sanction risque de sembler
périmée, insuffisante, il y a alors
risque de recours à la punition, au
tout sécuritaire
.
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Nous constatons,
c'est un lieu commun, que la famille, la
societé de proximité à
changé- nous pouvons le regretter, mais cela
se passe comme cela.
Les bases de
l'éducation sociale ne sont plus transmises
ni par la famille, ni par l'environnement
immédiat (village, quartier,
voisins).
Exemple: Je n'aurais
pas pu rencontrer Marc Dutroux sur le chemin de
l'école, quand j'étais enfant, car
j'étais accompagné par le regard de
quatre ou cinq voisins proches.
De
même que la famille a changé,
l'école de Jules Ferry doit
muter.
Elle
ne peut plus se contenter de transmettre
du savoir et du savoir faire, mais
enseigner du savoir être, du savoir
devenir et du savoir
créer.
Et ces
trois derniers points passent par un
apprentissage de la communication non
violente.
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Les enseignants peuvent se
former pour
· devenir des
enseignants relationnels et poser ainsi les
bases d'une communication relationnelle non
violente.
· pratiquer une
pédagogie de l'implication en prise
directe sur la vie d'aujourd'hui
· dynamiser les
relations par la visualisations et la
symbolisation.
· découvrir
que poser une question, c'est prendre le risque
de la réponse ou de la non réponse
de l'autre.
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Réactions
<<Bonjour, je
vous propose un cas de situation : Amélie
P., nouvellement ceinture noire de judo, sest
moquée dune personne portant des
appareils auditifs relatives à son handicap.
Que doit faire le professeur de judo face à
ce cas ? Que dois faire un judoka ceinture marron
plus agée que la ceinture noire ? Comment
exercer lautorité dans un club de judo
? Merci de me répondre. A bientot. Autrement
la constrution de ce site est très
réalisée. Merci
beaucoup.>>
<< l
école ne fait rien, ne veut pas voir des
enfants souffrent, faut il une ecole plus
autoritaire?>>
<<vous parlez
de violence envers les enseignants, mais pas les
violences vis-à-vis des
élèves. Dites-moi comment
réagir lorsquun enfant, reconnu comme
violent, agresse et blesse un élève ?
Les parents de lélève ne
veulent pas "bouger" par peur de répression
de la part de lélève
agressif>>
<<merci bien
cela ma aidé pour mes recherches je trouve
ça très
interessant>>
<<Mr
Salomé, Cpe depuis 2 ans, je me heurte aux
mentalités des plus anciens pour lesquels le
jeune, lycéen à qui l'on parle de la
charte des droits de l'enfant, semble n'être
qu'une espèce tordue qu'il convient de
redresser. Comme le stipule la circulaire de
juillet 2000, la sanction doit être
motivée, individuelle et graduée. Et
bien entendu explicitée afin de prendre une
dimension éducative. A le rappeler trop
souvent, je fais l'objets de commentaires du type
de ceux trouvés sur votre site (ex
gauchistes soixante huitards...). il est ici
question de l'image de notre jeunesse dans la
société. Quelle
crédibilité pour notre Justice si les
bribes de droit inculquées ici sont
foulées aux pids?>>
<<Vous donnez
un exemple extreme et de plus aucune
solution...avant de pouvoir discuter il faut
rétablir l'ordre et s'imposer.C'est avec des
discours comme le votre que la violence s'est
installée ds l'ecole .Notre ste n'est pas
PLUS violente mais de vieilles idéologies
68tardes traines à l'éducation
national',c'est désastreux,toute cette
psycho de bas étages..Mais ne serait ce pas
la gens masculine qui n'ose plus hausser le
ton?>>
<<un
enseignant a-t-il le droit de priver un enfant de
récréation?>>
<<La sanction
doit être perçue comme étant
une action que l'on fait afin de remédier
à une défaillance dans un ou des
comportements observés. Elle se doit
d'être constructive, c'est-à-dire,
qu'en plus de mettre un frein à une
situation jugée innacceptable, elle doit
initier un processus : 1. l'identification de
l'origine dont origine la faute; 2. la
conscientisation des méfaits que l'action
engendre; 3. la compréhension portant sur la
formulation et la compréhension du message
qu'elle véhicule; 4. la recherche de
nouvelles pistes d'action et de gestes de
réparation de la faute. Une sanction
à l'école se doit, non pas une fin,
mais plutôt une intervention correctrice
permettant un apprentissage des savoir-agir. Nous
nous penchons actuellement sur les divers types de
punitions, si nous pouvons encore les appeler
ainsi, à faire à l'éducation
des adultes. Notons que dans notre système
scolaire, les élèves, à partir
de 16 ans, peuvent poursuivre leur formation
à l'éducation des adultes. Il va de
soi que pour les élèves de 40 ans,
une sanction prend un autre sens mais aussi, pour
l'élève de 16 ans, plongé dans
le monde adulte, la sanction se doit d'être
différente de celle exercée à
l'éducation des jeunes. Conscientisation,
Adhésion, Responsabilisation, Maturation
sont des objectifs à développer et
à atteindre chez notre population
étudiante. >>
<<Bonjour,
Cest avec surprise que jai reçu
votre réponse. Je laisse rarement des
commentaires sur les pages web, et cest
encore plus rare que quelquun se donne la
peine dy répondre. Du coup,
pourrais-je me permettre un complément de
remarque ? A travers les considérations sur
la violence, en particulier le tableau, une
profonde erreur me semble courir, sous-jacente,
diffuse, dans les propos de lauteur : Selon
la théorie de la communication non-violente,
du moins celle développée par
Rosenberg et alias, cest la communication qui
est non-violente, pas les personnes. Séparer
de manière aussi grossière, abrupte,
besoins et désirs, cest un peu de
lâge de pierre. Et dire que la relation
parent-enfant doit être placée avant
tout de lordre du besoin, non du
désir, relève de labsurde. Il
faudrait ici relire (ou lire) Dolto, Klein ou
Winnicott. Encore une fois, il serait judicieux que
la distinction relations et personnes ne soient pas
de vains mots. Enfin, je ne parlerai pas des
assertions sur « les bases de
léducation », qui ne seraient
plus transmises pas la famille ou lentourage
direct. Serions-nous en plein Matrix ? En
arrivera-t-on à un complot
généralisé ? Big Brother is
watching you ?
Un peu de sérieux ! Si
vous transmettez à lauteur
Bien
à vous>> Thierry.
<<C'est
étrange d'affirmer que la relation
parent-enfant se situe dans l'ordre du besoin et
non du désir (cf. votre tableau sur la
violence)... c'est très théorique, et
c'est une théorie qui me semble par trop
"académique". Le reste est classique. je ne
partage que peu de vos
positions.>>
<<ce qui m'a
amené à visiter cette page c'est que
dans une école où j'interviens, une
petite fille de CM1 ayant commis un larcin (vol de
lunettes) s'est vu infligé par la
directrice, la punition consistant à porter
une pancarte "je suis une voleuse". je me documente
pour réagir à cette humiliation
publique.>>
<< 'cest
formidable>> 3/06
<<Bonjour,
nous sommes éducateurs en prévention
et à ce titre amenés à
réfléchir et à travailler (en
vue d'un projet) avec des écoles primaires
sur le thème de la violence au sens large
(violence verbale, violence dans l'attitude et la
manière d'être, de jeunes sur jeunes
ou jeunes sur adultes). Avez vous connaissance de
référence en la matière
(livre, dossier, projet de prévention...) ?
Merci de votre réponse, et de ces pages Web
trés
intéressantes.>>
<< Je suis
assistante d'éducation et je trouve cette
théorie pas si nulle que ça,
maintenant même question que la personne
précédente, que suggérez-vous
concrétement, avez-vous des exemples de cas
et de sanctions??>>
<<c'est
nul!!!!!!!!!!!!!!!cest la theorie.wous ne savez pas
vivre.c'est dommmage que ont vous paye pour
cela.cest a cause de votre theorie que un enfant a
crache sur moi dans la cour de
l'ecole.>>
<<Je suis
animateur et j'aimerais trouver des alternatives
efficaces à des "sanctions" telles
qu'imposer à l'enfant d'aller s'asseoir
à une table pendant tant de temps, parce que
cela ne semble lui transmettre aucune valeur
éducative, hormis le fait de le calmer un
moment. Que me
suggérez-vous?>>
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