Le
terme de coping fait
référence à
l'ensemble des processus qu'un individu
interpose entre lui et un
événement éprouvant,
afin d'en maîtriser ou diminuer
l'impact sur son bien-être physique
et psychique.
Les individus ne subissent en effet
pas passivement les situations difficiles qui
s'imposent à eux, mais interviennent
constamment pour établir des conditions qui
leur soient propices. Cette tentative de
maîtrise poursuit deux buts essentiels :
éliminer ou réduire les conditions
environnementales stressantes, mais aussi le
sentiment de détresse qu'elles
induisent.
L'étymologie du verbe
anglais to cope (affronter, faire face, venir
à bout, s'en tirer, etc.) trouverait son
origine dans le vieux français : coup,
couper (frapper) ; et au-delà le latin
colpus, colaphus, et le grec kolaphos : frapper de
façon vive et répétitive, en
particulier avec la main (Paulhan & al., 1995).
Cela souligne le caractère actif et
conscient du processus, qu'il convient donc de
distinguer des mécanismes de
défense.
Le terme anglo-saxon coping
strategy est traduit dans la littérature
scientifique française par
stratégie de faire face ou
stratégie d'ajustement.
A notre sens, faire face ne
convient pas car il souligne le
caractère confrontatif du processus, or
parmi les stratégies de coping il en est qui
consistent à éviter le
problème.
Ajustement ne convient pas
davantage, car il n'est pour nous qu'une forme
particulière de coping dans la
finalité même de son action directe
sur la situation.
Nous conserverons
donc le terme de « coping » pour
éviter toute connotation non
appropriée.
Lazarus et Folkman
définissent le coping comme l'ensemble des
efforts cognitifs et comportementaux toujours
changeants que déploie l'individu pour
répondre à des demandes internes
et/ou externes spécifiques,
évaluées comme très fortes et
dépassant ses ressources adaptatives
(Lazarus & al., 1984, p. 141).>> p.63
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