Comment
travailler sur les
intéractions
cognito-émotionnelles?
Ces nuds
doivent être repérés, entendus
par l'enseignant qui montrera, par là
même, à l'élève, qu'il
est écouté, il pourra pointer
l'émotionnel dans ce qui est trop rationnel
et mettre du rationnel (explication) dans les
moments trop
émotionnels. (Voir
schéma)
Par exemple,
celles des mathématiques, chacun
découvrant à la fois qu'il n'est pas
seul à ressentir tel sentiment à
l'égard des maths et qu'en même temps
d'autres peuvent ressentir des choses
différentes, voire
opposées.
Cadre
dans lequel les
élèves pourront exprimer leurs
représentations, leurs souffrances :
représentation de la discipline, souffrance
d'apprendre, en sachant qu'il n'y aura pas de
jugement, qu'on ne prendra pas leurs paroles pour
la réalité mais seulement comme
expression de leur ressenti.
Tout cela ne peut
se faire que s'il y a, à l'intérieur
de ce cadre, écoute,
respect, non-jugement, au moins à certains
moments décrétés comme moments
d'expression ; pour s'exprimer
l'élève a besoin de temps, il doit
sentir la confiance de l'enseignant et que ce
dernier a une image positive de lui.
Cadre rigoureux
où aucune tolérance de transgression
des règles édictées ne doit
avoir lieu, mais avec un contenu d'expression
très libre en même
temps.
Ainsi naîtra
une relativisation du nud, un desserrement
des nuds rendant plus souple
l'interaction.
C'est la prise en
compte, dans une écoute respectueuse, de ces
interactions qui permettra à certains
élèves de ne pas être
obligés de se faire entendre par de la
violence ou des chahuts.
C'est la
manifestation de ces nuds bloqués qui
s'expriment dans une classe par des graffitis, des
injures, des absences, des retards, des oublis et
c'est leur écoute qui permettra la gestion
de la classe et la création d'un climat de
travail.
L'attitude de
l'enseignant dans ce travail n'est pas
évidente !
La plupart du
temps rien ne l'y a préparé ; pas sa
formation initiale d'enseignant en tous
cas.
En effet, cela
demande certaines aptitudes qui ne
s'acquièrent que par un travail
prolongé sur soi-même, entre autres
une aptitude à l'écoute
c'est-à-dire
: *faire le tri
entre ces modifications et celles
provoquées par nos propres
peurs, désirs, etc. *être
capable de se laisser influencer par
ces dires sans en être trop
éprouvé ( par
exemple, ressentir
l'agressivité, ne pas la nier,
tout en ne répondant pas
automatiquement à cette
agressivité par de
l'agressivité) (Voir: notre
Frontière) *savoir
repérer les nuds des
interactions
cognitivo-émotionnelles
sans se laisser prendre par le contenu
rationnel du discours.
Il
est nécessaire de l'avoir soi-même
éprouvée, vécue dans des
situations. Le plus
souvent nous croyons qu'il suffit de comprendre le
contenu rationnel du discours de l'autre pour le
comprendre. Le plus souvent nous préparons
notre réponse pendant qu'il
parle.
Nous n'avons
pas l'habitude d'être écouté,
et la première fois qu'une personne se sent
écoutée c'est toujours pour elle une
surprise ! quelque chose de tellement inhabituel,
de tellement imprévu qu'elle trouve cela
étrange ! Elle découvre alors souvent
qu'elle-même ne s'écoute pas (ce n'est
pas étonnant, on nous a tellement dit : " ne
t'écoute pas " !) .C'est alors une
découverte pour qui sait l'entendre, de
percevoir qu'elle dit, en parlant, bien plus de
choses sur elle qu'elle le pensait.
On
peut comprendre, que pour
motiver
ses élèves, pour
gérer les larmes ou la violence
dans une classe, complexifier son
modèle d'apprentissage, il faut
bien plus que quelques recettes, mais que
la solution à ces questions passe
par une
véritable
formation psychologique des
enseignants.
*être
capable d'entendre les
modifications que l'autre provoque en
nous-mêmes par sa parole,
Réaction
<<
Franchement excellent !>>