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Enseignement ou formation psychologique?

 

Deux problèmes se posent

 

1°) La peur que provoque le mot psychologie

          On associe (volontairement ou non) la psychologie avec les sectes

           On préfère alors faire la chose et éviter le mot ! On parlera alors:de "formation à la violence", de "formation au travail d'équipe" ou encore (et j'y participe!!!) de "facteurs humains dans l'enseignement"! etc...

           Mais si on accepte l'idée qu'un enseignant ait une formation psychologique (en utilisant le mot) alors le deuxième problème se pose.

 

2°) Les modes d'apprentissage habituels de la psychologie

           Ceux sont les méthodes classiques de la Faculté dans l'enseignement de toutes les disciplines : cours en amphi, travaux dirigés.

           Or, peut-on « apprendre » quelque chose en psychologie sans "travaux pratiques "? ou plus exactement

ne confond-on pas:

« enseignement » de psychologie

et

« formation psychologique » ?

 

L'enseignement de la psychologie

           Elle répond, certes, à une demande des enseignants, mais cela ne peut être suffisant ni principal.

           Un enseignement qui porte sur des connaissances de l'autre (enfant, adolescent, etc...), sans passer par la connaissance de soi-même, conduit à un comportement de "pouvoir "parfois même de "manipulation" sur l'autre.

           Il donne une fausse impression de "savoir sur l'autre " et abuse souvent par illusion de toute- puissance ( " il doit lire dans mes pensées malgré moi ") et cela n'est évidemment pas favorable au dialogue entre un enseignant et ses élèves.

           Ce n'est pas, non plus, « un enseignement de psychologie cognitive » uniquement (au sens restreind de ce terme) qui aidera les enseignants à faire face à la violence dans leur classe par exemple.

 

Une « formation psychologique »

           Elle peut faire évoluer les représentations des enseignants sur leur métier, sur leurs élèves, sur ce qu'est la transmission des connaissances et les préparer aux évolutions du monde actuel.

           Cette « formation psychologique » consiste en un travail d'accompagnement des enseignants dans leur questionnement, dans leur peur de la violence des élèves, peur qui les renvoie à celle de leur propre violence, dans leurs interrogations sur les difficultés qu'ils rencontrent ....

Ce travail psychologique rendra les enseignants aptes :

-à prendre la distance nécessaire dans les diverses situations rencontrées en classe

-à gérer leur violence, c'est-à-dire, par exemple, à oser punir alors que, jusque-là, leur propre culpabilité les en empêchait ;

-à sortir leur violence progressivement, de façon adaptée, au lieu de la retenir et de la lâcher ensuite brutalement sans discernement.

 

           Pour les enseignants, des mises en situations sont nécessaires pour comprendre concrètement et intimement comment fonctionnent une personne, un groupe, les intéractions cognitivo-émotionnelles et donc leurs élèves, eux-mêmes en face de leurs élèves, la classe en tant que groupe, la construction des connaissances etc.

           De toute façon, le mode d'enseignement de la psychologie par des cours théoriques ne peut que renforcer le modèle d'apprentissage des enseignants ; c'est celui qu'ils ont eu depuis leur enfance et il faudrait justement le diversifier.

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Commentaire

 

La forme

(à savoir la méthode utilisée pour enseigner)

a plus d'effets sur les futurs enseignants

que le fond

(les informations données dans le cours)

Réactions

 

<<Je ne pense pas que les universités s'opposent à la mise en place de modules de "psychologie", "management" (appelons cela comme on veut!); Elles sont confrontées à des problèmes de timing. Et disons le franchement : si l'institution commençait par établir un "référentiel national des compétences professionnelles du métier enseignant", cela serait plus facile pour les établissements d'enseignement supérieur de mettre en place des formations et des parcours adaptés à ce métier.>>

<<Bonjour, le sujet me paraît interessant, d'autant qu'il y a quelques années j'ai senti la necessité de me former en matière de psychologie et de relation d'aide. J'ai puisé quelques ressources de cette expérience qui peuvent m'aider parfois dans ma pratique. J'ai travaillé 15 ans en zone d'éducation prioritaire et j'ai rencontré parfois quelques difficultés pour "appaiser les moeurs". Il est vrai qu'à part quelques mini formations proposées dans l'établissement pour gérer la violence par quelques personnes qui n'étaient pas sur le terrain, nous n'avions pas grand chose à nous mettre sous la dent. Je pense qu'une prise de conscience que nous travaillons sur la matière humaine avec tout son potenciel créatif, émotionnel, son bagage éducatif ou culturel fait partie d'une pratique courante mais comme vous le dites pas toujours révélée. De là à mettre en place quelques outils...>>

<<Engagée dans la formation continue des adultes, je suis tout à fait d’accord que la connaissance de soi-meme est indispensable. >>

<<Bonjour, Pour ma part c'est alterner la théorie et la pratique, grâce à des mises en situation. >>

<<Peut-être que certains courants de pensées ont occulté que l’enseignement est un métier où le rapport humain est à la base de tout. L’enseignant doit conduire l’enfant de ce qu’il sait déjà, vers ce qu’il ne sait pas encore. Comment réussir ce tour de force sans psychologie ? Si j’utilise d’autres termes que « psychologie » (qui peut faire peur…), il est évident que les enseignants doivent savoir manager leurs élèves (gérer leur motivation, les absences, les conflits et toutes les autres situations qui sont multiples) ; comme il est évident que l’institution doit savoir gérer les enseignants et les accompagner dans toutes les facettes de leur métier (de plus en plus complexe et divers) ; Cette absence de "psychologie" dans leur formation abouti à des enseignants qui ne savent pas comment gérer leurs élèves (d'où des problèmes d’absentéisme, d'abandon, de violence…), et à des élèves qui trouvent l’école de moins en moins intéressante…Comment les enseignants pourraient-ils faire évoluer leurs pratiques si on ne leur explique pas quelle direction prendre et pourquoi… ? Leur responsabilité n’a jamais été aussi importante. Dans ce monde où l’information est aussi nombreuses que diverses et à la portée de tous, ils restent les garants du savoir, des savoir-faire, des savoir-être, des savoir-devenir, de la culture... Ils ont, plus que jamais, besoin d’être accompagné, managé. La mise en situation, les jeux de rôle… ont un rôle essentiel pour apprendre à gérer des situations précises. Je pense qu'ils devraient faire partie des formations initiales et continue des enseignants et même avoir une place essentielle. « Psychologie » ou « management » : une donnée essentielle de toute bonne formation des enseignants ! >>

<<Formateur consultant, j’ai travaillé sur et avec des méthodes ou démarches de développement cognitif (Activolog, ARL). Par auparavant j’ai enseigné durant 7 ans. C’était l’époque où je n’avais pas systématiquement à l’esprit cette singularité des processus d’acquisition et de compréhension. Nombreux sont les animateur/formateur en médiation et développement cognitif qui exprime se sentiment d’être les premiers changés lors de leurs prestations.e suis d’ailleurs prêt à tester auprès d’enseignant ou d’élèves enseignant l’apport de quelques heures de confrontation à des exercices du type Activolog.>>

<<Très bon sujet de réflexion. Je crains hélas que le système (*) ne change pas beaucoup ou si, si lentement que ."L'enseignement de la psychologie", ex cathedra, donnera une vague illusion au bénéficiaire de savoir quelque chose, peut-être de pouvoir maîtriser quelque chose sur le "terrain", ... avant la désillusion. Il modifiera tout au plus ses représentations qu'il se fait de l'autre. "Enseigner" c'est vite fait et on n'exige pas de l'enseignantqu'il ait une compétence en formation. "La formation psychologique" demande plus de temps et un minimum de maturité de la part du bénéficiaire, au départ. Au delà du discours universitaire "théorique", elle lui fera prendre conscience des représentations qu'il a de lui, de ses croyances et de l'idéologie qu'elles structurent et de ce qui constitue son désir d'enseignant, facteurs de changement. Cette formation ne peut se faire que dans un aller-retour avec le "terrain".(*) Le système français dont la vision est orientée par des oeillères marquées "enseignement universitaire" >>

<<Une formation psychologique n’est dispensable qu’aux personnes ayant suivi un enseignement de la psychologie?>>

Réponse: NON. Voir: http://www.pedagopsy.eu/liste-formations.htm

<<les enseignants ou formateurs devraient faire un petit travail d'introspection avant de prendre en charge des élèves ,étudiants , apprendre à se connaitre et à gérer le transfert c'est essentiel +que d'avoir des cours de pscho!>> 3/07

<< Bonjour Monsieur le Professeur, je fais circuler cette page tellement j'y adhère. Je suis actuellement en formation en sciences de l'éducation et en psychologie pour travailler dans le conseil pédagogique en formation. Plusieurs questions m'interpellent.Comment articuler la formation intellectuelle avec le vécu de son futur métier? Quelles situations pour prendre conscience de ses différentes émotions et apprendre à les apprivoiser ou plutôt les canaliser sans les nier? L'an passé dans la formation pour être psychologue scolaire, nous n'avons eu que quelques heures de mise en situation : jeu de rôle d'entretiens mais uniquement pour les 6 volontaires!, une mise en situation en psychologie de travail avec tous qui a occupé environ une dizaine d'heures! Ce qui m'interpelle c'est par contre la quantité d'heures passée sur la présentation des tests comme le WISK, le TAT, KABC...bon je me permets de vous faire partager ces remarques.>> 11/06

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