Que
perçoivent les élèves à
travers ces pratiques d'Internet ?
Nous avons tenté de mieux situer le
cadre d'usage tant au niveau institutionnel que
pédagogique. Il s'agit maintenant de mieux
comprendre comment les élèves
définissent la situation dans des cadres
d'usages très différents. Les
résultats sont l'aboutissement d'un travail
d'analyse sur les significations d'usages
concernant particulièrement les 56
élèves issus de quatre
collèges. Ils seront croisés avec les
éléments obtenus lors des
questionnaires. Les caractéristiques des
élèves ont été prises
en compte (âge, genre, niveau scolaire,
classe
) mais aussi leur accès
extrascolaire à Internet, la
fréquence d'usage et la culture familiale
notamment.
Le collège apparaît comme un
lieu important d'alphabétisation
numérique dans les lieux où les
élèves ne sont pas connectés.
Cependant nous pouvons remarquer qu'il est aussi
important pour les élèves qui peuvent
y accéder chez eux et où la famille
tient une place importante dans la familiarisation
de ce moyen.
Nous constatons en effet une grande
disparité d'accès à Internet
au domicile (2/3 pour les collégiens du
centre ville contre 1/3 pour les
élèves de collège ZEP).
Toutefois, c'est grâce aux allers et retours
entre les diverses personnes ressources (famille
élargie, amis, enseignants, animateur,
voisin
) que les élèves disent
apprendre à utiliser Internet.
Son usage apparaît facile pour une
grande majorité des élèves
interrogés (garçons comme filles),
mais ils sont très peu nombreux à
réaliser des pages ou un site
web.
Dans le
cadre scolaire
Près de 90% des élèves
sont favorables aux pratiques utilisant Internet
dans le cadre scolaire. Plus de la moitié
d'entre eux souhaite acquérir une meilleure
connaissance d'Internet à des fins d'usages
extrascolaires.
Une alphabétisation
numérique et un
perfectionnement
Près de la moitié des
élèves de chaque établissement
a évoqué cet enjeu avec un
pourcentage supérieur pour ceux du
collège ZEP de banlieue nord de Paris. Ils
sont issus de tous les niveaux
scolaires.
Leur objectif est d'acquérir de
nouvelles compétences pour les usages
extrascolaires, d'apprendre à utiliser
un ordinateur et des logiciels
(téléchargement d'images
), puis
Internet pour les usagers faibles. Les
élèves les plus aguerris vont
souhaiter se perfectionner en accédant
à la connaissance de nouveaux logiciels et
en apprenant la construction de pages ou de site
web. La plus grande maîtrise de cet outil est
donc évoquée pour un usage
extérieur à l'école. C'est
pourquoi nous avons interrogé ces
élèves sur leur représentation
d'Internet en général et leurs
pratiques extrascolaires.
Pour ces élèves, Internet
représente un moyen mais aussi un lieu,
pour rechercher des informations, communiquer et se
distraire. Très peu d'entre eux parlent
alors de création de pages web. Ces trois
fonctions principales touchent une grande partie de
leurs activités.
Les recherches vont leur permettre de
se faire plaisir et d'apprendre davantage sur leurs
centres d'intérêts. Très
diverses (sites de stars, mangas, sport, musique,
animaux
), elles conduisent parfois à
récupérer des images affichables en
poster ou sur fond d'écran. Ces recherches,
qui concernent plus des 2/3 des répondants,
sont également l'occasion de repousser leurs
limites. Ils cherchent à mesurer leurs
résultats de compétition à
d'autres au-delà du classement local de leur
club (football, tir à l'arc,
) et
souhaitent mieux préparer leur avenir en
choisissant pour certains de compléter leur
formation scolaire par des cours sur Internet
(français, création
d'entreprise
). La recherche de documents pour
le collège incitée par les
enseignants mais aussi par d'autres
catégories de personnels (conseillers
d'orientation
) va être un lien entre
les pratiques extra-scolaires et
scolaires.
Les échanges arrivent en
deuxième position parmi les raisons
citées de consulter Internet (près
des 2/3 des répondants). Les forums qui
concernent davantage les filles leur paraissent
d'abord une formidable occasion d'ouverture "
où on parle de tout avec tout le
monde " (fille 5e banlieue sud
Paris, faible), pour découvrir l'autre
" c'est comme une rencontre, un dialogue
comme ça " (garçon 4e rural,
excellent), pour sortir d'un monde jugé trop
clos parce qu'on est " saoulé des
autres " (fille 3e rural faible) parce
qu'on préfère "
découvrir le monde autour
que
celui qu'on vit quoi " (fille 3e rural,
moyenne) ou pour se préparer à
l'avenir (sentimental et professionnel) grâce
aux conseils des aînés
rencontrés.
Ces espaces d'échanges vont
être l'occasion de mieux se situer par
rapport aux autres. Une bonne élève
de 4e centre ville cherche ainsi à savoir si
elle est " normale " à travers
les goûts et les intérêts des
autres jeunes. Ils sont un moyen de s'essayer sans
risque de perdre la face en osant parler à
des personnes de tout âge et de tout statut "
alors que dans la rue vous ne pouvez pas
parler à quelqu'un de trente ans "
selon une bonne élève de 3e centre
ville. Deux bonnes élèves de 4e
(centre ville et banlieue parisienne nord) estiment
accélérer leur maturité
grâce à cette diversité
d'échanges. En outre le risque physique
n'existe plus par rapport aux rencontres dans la
rue car une conversation provocante peut être
facilement coupée selon une
élève faible de 3e du collège
rural. Les salons spécialisés
semblent cependant apporter un cadre plus
sécurisant car ils y trouvent du "
même ", des jeunes qui leur
ressemblent (sexe, âge
) ou des
personnes de tous âges mues par les
mêmes passions (les chevaux, l'animation
japonaise, le " tuning ", les
minéraux
).
Beaucoup sont donc attirés par un
objectif précis en allant sur Internet mais
d'autres semblent le faire davantage parce qu'ils
n'ont pas trouvé d'autre solution pour
échapper à la solitude tant
redoutée par cette génération
(un élève 5e faible du collège
rural ou une bonne élève de 4e centre
ville). En tant que moyen pour rechercher de
nouveaux amis, les forums sont
généralement une première
étape pour agrandir le cercle d'élus
sur la messagerie instantanée. Ceux (et plus
souvent celles) qui ne passent pas à cette
étape suivante s'en détournent
progressivement en avançant en
maturité et quelques-un(e)s
préfèrent ne pas y aller pour des
raisons de sécurité. Ces messageries
instantanées sont surtout importantes
pour recréer une famille absente ou
indisponible et prolonger les liens
au-delà des distances (vacances,
déménagements, forums
) mais
aussi garder le contact avec des proches, des amis
ou des enseignants. Elles permettent de se dire en
toute confidentialité (ce qui est peu
aisé dans la cour du collège) ou par
les pseudonymes qui vont représenter
l'humeur du jour ou un trait de
caractère.
Les jeux vidéos, le
téléchargement ou les jeux en
réseau intéressent 1/3 d'entre
eux (trois fois plus de garçons que de
filles) de 12 à 15 ans. Le plaisir de jouer
ensemble compte plus que la personnalité de
l'autre.
La
création de pages personnelles ne
concerne que 3 élèves sur 56, usagers
aguerris (un bon élève et deux
excellents du centre ville et de banlieue Nord).
Pourtant près d'1/3 se disent favorables et
notamment des filles Si les échanges
permettent de se dire en toute
confidentialité, il s'agit là de se
dire en s'affichant, et de partager ses centres
d'intérêts. Pour une bonne
élève du collège de centre
ville, savoir réaliser une page web c'est
aussi montrer qu'elle peut être l'êgale
de son père architecte ou de son
frère informaticien pour un autre bon
élève de cet établissement.
Le besoin de reconnaissance est
particulièrement affiché d'ailleurs
par des filles, bonnes élèves du
collège de centre ville. Les entretiens
ayant eu lieu en 2003 et 2004 n'ont donc pu
témoigner de l'ascension prodigieuse des
blogs adolescents (ou " weblogs ", journaux
personnels en ligne) mais en étaient
peut-être les prémisses.
Des finalités d'usages
différentes apparaissent selon les
établissements. Elles semblent
correspondre
à l'intensité d'usage mais
également aux besoins liés à
leur environnement.
- Les
élèves de centre ville de Province
souhaitent communiquer pour éviter la
solitude et élargir leur cadre,
- Les
élèves de collège rural
sont en phase de découverte et
s'intéressent plutôt à la
recherche d'informations tout en évoquant
le plus souvent encore les aspects techniques,
- Les
élèves du collège ZEP de
banlieue parisienne disent être davantage
attirés par les loisirs (jeux
vidéos) et évoquent le travail
scolaire. Mais la grande majorité d'entre
eux se retrouvent autour d'une
représentation commune, une image forte
d'Internet.
Internet apparaît comme un moyen "
magique " de part la multitude de ses services
(" on peut tout faire sur Internet ",
" y'a tout c'qu'on veut ", " on
trouve tout"), mais il est
utilisé pourtant de façon très
pragmatique par ces adolescents.
L'émerveillement ne s'estompe pas avec
l'usage au contraire. Il est
considéré comme un moyen puissant,
pratique et moderne en phase avec leurs valeurs. Il
est à la fois un lieu d'expression, un
rempart contre la solitude, et une ouverture vers
des possibles, notamment grâce à
l'élision des statuts. Ces adolescents y
choisissent les personnes qui les aident à
grandir. Internet est devenu indispensable pour la
très grande majorité des
élèves interrogés pour leur
vie d'adolescent et d'adulte en devenir. Ils vont
donc s'arranger pour y accéder s'ils ne
peuvent l'utiliser chez eux. La culture familiale
semble généralement tout à
fait favorable à ces usages même si
quelques-uns évoquent des problèmes
de sécurité et le coût de cet
accès.
Une amélioration
des conditions d'apprentissage
Si une alphabétisation
numérique ou un perfectionnement (à
travers la création de pages web) est le
premier objectif affiché par la
moitié d'entre eux (en réussite ou en
difficulté scolaire), le deuxième
enjeu de ces usages scolaires touche
l'apprentissage et les savoirs
scolaires.
L'usage d'Internet
au collège va permettre d'améliorer
les conditions d'apprentissage selon les
élèves interrogés,
-en
modernisant le collège (pour les
élèves de centre ville),
- en permettant
de s'affranchir d'une dépendance de
l'enseignant (par l'abolition des séances
de réécriture),
- en donnant
l'accès à des documents
jugés plus pertinents,
- en facilitant
la mise en confiance (pour les
élèves de ZEP) et
- en favorisant
la convivialité et l'entraide.
La " rénovation symbolique "
est particulièrement attendue par les
élèves du collège de centre
ville parallèlement à la
rénovation en cours des batiments de
l'établissement. Contrairement aux
élèves du collège rural qui
ont un avis très favorable sur leur
établissement, ces élèves
estiment que leur collège est trop
fermé, étroit, sous
équipé informatiquement et
précisent avec une certaine
résignation, que les enseignants sont peu
orientés vers ces usages. Leur
collège a été l'un des
derniers équipés de la région,
notamment en raison de l'exiguité de ses
locaux en attente d'agrandissement mais
également parce qu'il n'était pas
prioritaire selon les critères
évoqués par l'académie. Les
usages conduits par une poignée
d'enseignants ne sont que ponctuels et conduits
dans des locaux peu adaptés.
En revanche, le collège rural a
été doté d'une salle
multimédia très moderne. Situé
dans la même académie, il a
bénéficié d'une politique
orientée vers un usage des TICE comme outil
de remotivation, avec pour objectif attendu, la
réconciliation des élèves avec
l'école. Grâce à une
véritable culture d'établissement en
faveur des TICE (audiovisuel, logiciels et
Internet), les élèves accèdent
à des outils souvent peu utilisés
hors du cadre scolaire. Ils disent
particulièrement apprécier la
possibilité d'avoir leur propre fond
d'écran lors de l'utilisation des
ordinateurs. Cette mesure semble avoir
favorisé leur appropriation. Toute
l'équipe pédagogique est
animée d'un réel dynamisme autour des
TICE utilisant tous les moyens mis à sa
diposition à tel point que le
problème clé aujourd'hui
apparaît la saturation de la salle
multimédia qui est utilisée à
100%. Les enseignants doivent réserver bien
à l'avance leurs créneaux horaires,
et ce manque de souplesse peut être un frein
aux pratiques. Par ailleurs la forte demande pour
accéder à cette salle tend à
privilégier les élèves qui
vont y faire des recherches scolaires au
détriment de ceux qui sont dans une phase de
familiarisation avec l'outil et y prennent
intérêt à travers des
recherches personnelles.
S'affranchir d'une dépendance
pesante vis-à-vis de l'enseignant,
vécue dans les cours dits " traditionnels "
semble être la première étape
vers l'autonomie pour un grand nombre
d'élèves issus des quatre
établissements et de tous les niveaux. Ils
disent ne plus être obligés de
recopier les écrits au tableau que le
professeur peut effacer à tout moment et ont
la possibilité en revanche de lire à
leur propre rythme les pages affichées sur
l'ordinateur tout en étant davantage
attentifs aux explications. Le tableau blanc
interactif est à ce titre fortement
apprécié des élèves
usagers car il permet de garder pour tous le
cheminement du cours et des interactions
précédédentes (les liens
réalisés lors des séances)
ainsi que les corrections et offre une grande
souplesse et interactivité. Ils disent
apprécier d'être acteurs de leurs
recherches, ce qui les conduit à se sentir
davantage concernés et
responsabilisés et leur apporte une certaine
satisfaction face à l'aboutissement de leur
démarche. Leur enseignant est alors
perçu comme une aide que disent
apprécier près de la moitié
des élèves d'autant qu'elle est
individualisée et se fait dans un certain
climat de liberté où l'expression et
la confrontation sont possibles. Les enseignants
praticiens sont généralement
déjà appréciés pour
leur qualité relationnelle dans d'autres
situations de cours. Quelques élèves
plus faibles en revanche estiment ne pas être
assez aidés face à la
complexité de cette situation.
Mieux comprendre et approfondir les cours
grâce à l'accès à
des documents plus clairs et plus attractifs
(accès à des informations plus
exhaustives et actualisées, issues des
journaux et TV étrangères, des
musées interactifs, des personnes
ressources
) est souligné par
près de la moitié de ces jeunes,
considérés plutôt comme de bons
élèves par leur professeur et issus
plutôt d'origine modeste. Nous remarquons que
pour un certain nombre d'élèves issus
du collège ZEP de banlieue nord de Paris,
l'apprentissage d'Internet semble une étape
nécessaire pour s'intéresser
davantage à leur cours. Ils estiment que ces
pratiques leur permettent de se concentrer
davantage sur leurs apprentissages.
Faciliter la mise en confiance a
été un objectif repris surtout par
les élèves de ZEP (banlieue sud). Ces
élèves disent ainsi ne plus avoir
peur de se ridiculiser aux yeux des autres en
intervenant désormais auprès de
l'enseignant via la messagerie en classe. En outre,
les interventions intempestives ne perturbent plus
la classe qui travaille de façon plus calme
selon une bonne élève de 5e de
banlieue sud . D'autres (dans l'ensemble des
établissements ) font état au
contraire d'une classe plus bruyante en raison de
nombreux échanges possibles mais disent
généralement ne pas en être
perturbés. Ils mettent en avant la
convivialité et l'entraide et l'avantage
d'être moins seul " qu'à
l'écrit " comme le souligne une
élève de 5e faible (banlieue sud de
Paris).
Se rendre dans un monde à
part, apprécier un moment pour souffler
est le souhait d'élèves soumis
à des tensions (des très bons aux
plus faibles).Les pratiques d'Internet, moyen mais
aussi lieu, utilisé dans le cadre des IDD
doivent rester pour ces élèves un
dispositif différent d'un cours, hors
compétition, permettant de travailler en
groupe au sein de la classe et de porter un autre
regard sur les autres
élèves.
Les échanges avec d'autres
classes obtiennent la faveur de nombreux
élèves, néanmoins ceux qui les
ont expérimentés en latin (banlieues
ZEP nord et sud) se déclarent
généralement peu concernés.
Ces interactions entre classes de 5e et 3e ne leur
paraissaient pas assez équilibrées,
les uns risquant de perdre la face par
défaut de compétence, les autres
disent n'apprendre pas assez.
Ces enjeux correspondent
à différentes étapes
d'un processus dans le quel chaque
élève souhaite progresser
à son niveau entre affirmation de
soi, valorisation et
enrichissement.
|
Nous avons constaté une certaine
maturité chez les élèves
interrogés dont les propos sont très
souvent nuancés. Cette majorité
d'élèves exprimant son
intérêt pour les usages d'Internet au
collège est composée de deux
tendances.
-
Près d'1/3 de ces élèves se
disent des inconditionnels de ces
pratiques avec une majorité de
garçons provenant en plus grand nombre du
collège ZEP de banlieue nord de Paris et
plutôt de faibles usagers, mais tous les
collèges sont représentés
et les élèves
considérés des plus faibles ou en
réussite scolaire. Ils ne voient que des
aspects positifs à ces pratiques pour des
raisons aussi diverses que celles que nous avons
vu précédemment (moyen pratique,
de s'affirmer, de se faire plaisir, d'être
acteur d'apprendre plus et mieux, de s'ouvrir
).
- Les autres
élèves (2/3 des
élèves favorables aux usages
d'Internet au collège) sont plus
mitigés. Ils ont un avis
partagé exprimant des points positifs
mais aussi négatifs. Ce sont plutôt
des filles issues des quatre collèges
mais plutôt du collège rural. Les
points positifs relèvent des mêmes
finalités que celle exprimées
précédemment , mais si ces
attentes ne sont pas comblées
(améliorer les conditions
d'apprentissage, reprendre confiance en soi,
être plus autonome
), elles
entrainent des déceptions et des
frustrations. Ils regrettent parfois des
démarches non abouties ou
incomplètes (faute de temps), pas
suffisamment ambitieuses à leurs yeux
(ils attendent notamment une formation plus
poussée) et souhaiteraient une meilleure
prise en charge du cours entre plus de rigueur
pour les uns et plus d'autonomie pour les
autres. Ils attendent un certain
équilibre dans les cours entre les
parties utilisant Internet et les phases plus
traditionnelles, soit entre une situation
complexe, mais plus libre et un cadre plus
rassurant. En outre quelques problèmes
techniques sont mis en avant (perte de temps) et
des problèmes cognitifs
(difficultés pour trouver les bons
mots-clés). Nous
constatons donc une grande diversité des
points négatifs cités mais
également une forte attente de ces
élèves sauf pour les
élèves du collège de centre
ville de Province qui semblent plus
désabusés.
- Les 10%
d'élèves réticents à
ces pratiques, qui ne trouvent que des
aspects négatifs sont en
majorité des garçons plutôt
de bons élèves issus des quatre
collèges. Leurs réticences sont
les mêmes que celles exprimées dans
les points négatifs des mitigés
(déception et frustration face à
une démarche non aboutie ou
incomplète, souhait d'une plus grande
autonomie, demande d'une meilleure prise en
charge du cours). La frontière
apparaît relativement mince entre le bloc
des réticents et celui des mitigés
. Ils semblent pouvoir basculer d'un
côté comme de l'autre. Nous
constatons que les usages d'Internet ne sont pas
remis en cause mais les conditions d'usage. La
plupart de ces élèves même
parmi les réticents disent vouloir
utiliser Internet dans d'autres
cours.
|