Le
blog peut être compris dans cette recherche
comme un analyseur, car sa mise en place a fait
surgir des contrastes et des dialectiques
constructives. Il introduit quelque chose
d« inconnu »,
d«étranger » dans la
structure. Son intégration permet de se
poser des questions de fond, de réinterroger
la pratique quotidienne, pour lui donner des
chances de sarmer par rapport à
certaines difficultés. En effet lusage
des technologies peut être considérer
comme un analyseur obligeant à
sinterroger sur sa pratique, à se
reposer des questions fondamentales, chose que
lon a tendance à négliger dans
laction quotidienne, tant celle-ci
sancre et sinstitue au fils du
temps.
Le monde imaginaire des
blogs
Chaque nouveau moyen de communication est
accompagné de représentations
collectives, qui sont constituées de
lensemble des pensées dominantes sur
les rapports entre un objet dominant à un
moment donné et une société
donnée. Le développement de
lInternet, par exemple, promettait
lavènement d « un village
global », qui mettrait en relation tous les
individus entre eux. On pourrait aussi prendre
lexemple de la multiplication des postes
de télévision qui a fait surgir
lespoir dune «
télédémocratie » dans les
années 70.
Lobjet
« blog » est « investi »
dun
imaginaire personnel et
social,
ce qui va entraîner différentes
représentations
du blog et chez les jeunes et chez les acteurs de
linstitution.
LInternet aujourdhui est
définit comme un espace où se
développent de nouvelles pratiques sociales
dont les communautés virtuelles font
parties. Aujourdhui, le terme «
communauté » revêt un univers de
significations multiples. Il est à la fois
le symbole de lextrême, de la peur,
avec les communautés religieuses, les
sectes... . Dans lunivers médiatique,
il est le symbole de lexplosion de certaines
pratiques (blog, chat et forums
), symbolisant
une certaine liberté dexpression et
déchange. La communauté existe
mais les membres ne sont pas nécessairement
connectés au même moment (on parle
alors de relations asynchrones) et surtout, ne se
trouve pas au même endroit, dans un
même lieu. Cest en ce sens quelle
est virtuelle. Elle na rien de
différent dautres formes de
regroupement, si ce nest quelle
sest formée principalement à
travers des interactions en
réseaux.
Le blog véhicule un grand nombre de
représentations et d'images. Ici, j'ai
cherché à savoir quelles images
mettent les jeunes et les acteurs institutionnels
derrière le blog.
Les jeunes
On peut supposer que ces jeunes
nont pas trouvé dans leur
environnement un espace pour sexprimer.
On peut penser quils se sentent
brimé et quils ont envie
sexprimer plus librement. Ceci pourrait
être mis en parallèle avec le
monde de ladolescence qui est un moment
de rupture où lon critique le
monde et où lon pense avoir le
droit de faire et dire ce que lon veut.
Le blog serait en ce sens un espèce de
« tag virtuel », une
revendication dêtre et
dexister, qui viendrait se poser en
alternative à la société
contemporaine. Ceci fait partie
intégrante des mythologies de
lInternet et de limaginaire des
blogs. On peut penser que les
adolescents y trouvent un espace où
être
représentés.
Le
rapport à son identité / à
son image
« Je ne
mettrais jamais ma photo. Il y en a qui le font,
mais bon...jaurais trop peur quon me
reconnaisse. », « Jai pas
envie quon voit ma tête »,
« Je verrais plutôt le truc de
prendre un pseudo, comme ça personne sait
que cest moi », « Cest
plus marrant de mettre un personnage ou une image
mais pas une photo, cest nul. »
(Sic) Dévoiler son identité ou son
image semble apparaître comme une
difficulté. Les jeunes semblent
préférer se représenter par
des avatars, sorte de personnification de soi sur
Internet (par une image, une phrase, un dessin...).
On peut se poser la question si ce
nest pas parce quils envisagent
le Web comme un espace à part
entier où le corps physique
disparaît, pour laisser place à
un corps virtuel. Cela
mévoque les mythes qui entourent
la technologie. Les jeunes recherchent un
lieu mythique où ils peuvent se sentir
eux-mêmes au-delà de leur statut
social de « jeunes en difficultés
».
En se montrant « pour de vrai »
à quelquun on risque de se confronter
à une déception, alors que sur
Internet et sur les blogs il y a des
échappatoires. On
note ici
limportance de rester anonyme et
caché. On peut aussi rapprocher ceci avec le
fait de « se travestir » sur le
net, de jouer un rôle. « On peut se
faire connaître. Celui qui fait du rap et de
la musique peut mettre ses textes. »,
« Je serais trop fier que quelquun
lise ce que jécris. », «
Je pourrais le montrer (le blog) à mes
amis, ça serait trop bien. » (Sic).
Le blog semble apparaître comme un moyen de
reconnaissance et daffirmation de soi. On va
chercher à avoir laval des autres et
surtout à montrer que lon existe, on
va « exposer », on saffirme.
On peut émettre
lhypothèse que cest une
sorte de quête de lestime de soi
et quil y a un désir de se faire
accepter par ses pairs. Il y a
lidée de sortir de
lanonymat pour se faire
connaître.
On peut remarquer quil y a des
représentations paradoxales. Certains
préfèrent se montrer dans
lespoir de se faire connaître et
dautres se cacher.
Un
sentiment de dévalorisation
Je peux penser que pour certains jeunes, le
blog représente une difficulté qui
prend une autre dimension. Quand je leur demande
sils se sentent de capables de créer
un blog, plusieurs dentre eux me
répondent : « Je ne suis pas
capable, cest trop compliqué
», « Je suis nul à
lordinateur alors faire un blog. »,
« Ca à pas lair
compliqué de faire un blog, mais je sais pas
si jen serais capable, je pense pas, je
my connais pas assez »
(Sic)
Dans
ce cas le blog les renvoie à leurs
difficultés quotidiennes :
problèmes dapprentissage, manque
de confiance en soi, estime de soi faible
et/ou défaillante...
ceci fait aussi
état dun manque de maîtrise
technique. On peut remarquer que ceci va à
lencontre de la pensée dominante sur
la facilité de création dun
blog. Il semblerait que ce ne soit pas facile pour
tout le monde. Ceci est peut être à
remettre avec la stigmatisation des jeunes. Ils ont
peut être intériorisé le fait
de nêtre pas capable de faire quelque
chose, et du même coup, ils nont plus
envie dessayer et se sentent
incapables.
Les jeunes définissent le blog
en seconde position comme un moyen de
sexprimer et de se confier. On peut
penser quils nont pas
trouvé dans leur environnement des
lieux où ils se sentent entendu. Le
blog est peut être perçu comme
un espace de confidence non institutionnel
où les aléas et les
difficultés du face à face
napparaissent pas. On pourrait supposer
que le corps charnel et physique est moins
« confortable » et offrent «
moins de possibilités » que le
corps virtuel. Ce qui vient ensuite,
cest le moyen de partager et
déchanger avec dautres.
Ladolescence est un moment où
lon a envie de se confronter avec ses
pairs. Le blog peut être
perçu comme un « entre-soi »
des adolescents. Ce désir
dêtre ensemble peut trouver sa
médiation dans la relation virtuelle.
On peut émettre
lhypothèse que le blog ouvre un
espace de conflictualisation où la
possibilité pour le visiteur de
laisser une trace de son passage soit une
invitation à mettre des points de vue
en tension. Le partage et
léchange avec un groupe, sont
difficiles pour les jeunes de la PPE. Ils
sembleraient quils se sentent plus
à laise pour le faire
virtuellement comme si le blog
était une alternative, un
échappatoire au regard de lautre
et aux contraintes du face à face
physique. Il semblerait que ces jeunes
ont une estime de soi réduite et/ou
défaillante, et quils peuvent
ainsi virtuellement se créent des
personnages virtuels, un rôle sur
mesure, paraître ce quils
voudraient être.
Le rapport
aux autres et au monde
Dans le discours des jeunes, le blog
apparaît comme un autre monde où il
ny a pas de limites définies.
« On peut dire ce que lon veut
», « Cest marrant parce
quil y a des blogs de tout et nimporte
quoi » (Sic). Il apparaît comme un
espace de liberté dexpression sans
contrôle. « Il ny a personne
pour surveiller ce que tu dis, enfin je ne pense
pas. », « Il n y a pas de
censure, tu peux te mettre à ton ordinateur
et quand tu as envie décrire un truc
qui tarrive dans ta vie, tu le fais.
» (Sic). Ce monde paraît être un
monde « magique », un monde entre
eux où les adultes (notamment les parents)
nont pas accès.
Cest un monde où les
adolescents ont un certain pouvoir sur les
adultes. Ils dominent lespace qui est le
leur. « Mes parents ne savent même
pas que jai un blog, ma mère ne sait
pas ce que cest, elle passe parfois voir ce
que je fais mais elle ny comprend rien
». Cest un monde où les
jeunes peuvent rencontrer dautres personnes.
« Moi, jai déjà
laissé des commentaires sur le blog
dune fille qui était passée
à la télé, et en fait elle
ma donné son adresse msn après.
», « Cest un moyen pour
draguer aussi. Eh bien oui, tu vas sur un blog
dun mec de Rennes et tu lui écris
sil est bien. Tu ten fous il te
connaît pas en plus. »
On peut émettre
lhypothèse que les jeunes apprennent
à se parler et à jouer avec les
sentiments, légard dun
rapprochement corporel trop difficile à
franchir. Il me semble que ce quils
narrivent pas à faire dans le
réel, comme draguer par exemple, ils le
testent dans le virtuel, en pensant quil
ny a comme cela aucuns risques de «
perdre la face ».
Il apparaît que les blogs semblent
être un objet socialement
valorisé à certaines conditions :
lapparence du blog et qui est son auteur.
« Il y a des blogs qui sont nuls, ils sont
mal faits. Moi jaime bien quand il y a des
animations ou des vidéos, sinon je ne
regarde même pas. », « Quand
jétais en 3ème, il y a une
fille qui avait un blog sur une série
télé, du coup tout le monde allait
dessus, elle frimait avec ça »,
« Jaime bien les blogs où on
peut nous-mêmes changer lapparence
» (Sic).
Il me semble que le visiteur de
blog a de plus en plus le pouvoir de
sapproprier un blog quil visite,
en le modifiant à sa convenance, il
nest plus un simple lecteur ou
commentateur. Il peut à présent
investir lespace de lautre et en
quelque sorte le dominer.
Le rapport
affectif
Pour certains jeunes, les blogs semblent
avoir une connotation affective en rapport avec
leurs familles, leurs amis, leurs pays
dorigine. Cest le cas de Marie qui est
originaire de Martinique. Elle est venue en France
rejoindre sa grande soeur. Le reste de sa famille
est resté vivre là-bas. « Ca
me rappelle mon pays. Jaime bien aller sur
les blogs où il y a des photos. Je les
montre à mes copines. Ca me donne envie
dy retourner », « On voit le
soleil et les plages magnifiques, comment je
pourrais faire autrement. Ca me rend nostalgique
tout ça. » (Sic)
Pour Maddi, le blog
est un moyen de rester en contact avec les
nouvelles locales de son pays dorigine. Il
raconte au groupe que son père vit toujours
à Madagascar et quil est passé
dans la gazette locale. « Depuis que je ne
vis plus là-bas, je vais de temps en temps
sur un blog qui donne des nouvelles du pays.
Jai essayé de chercher la photo de mon
père, mais je nai pas
trouvé. » (Sic)
Le blog apparaît comme un
moyen de rester en contact et en relation,
avec ses souvenirs et son histoire
personnelle. Ils semblent que ces jeunes
entretiennent une relation
privilégiée avec le blog et le
virtuel.
Les
formateurs
On peut émettre
lhypothèse que les formateurs font une
différence entre lespace publique et
lespace privé alors que lon
aurait tendance à penser que cette
dichotomie disparaît de plus en plus sur le
net. Le blog à usage public semble avoir
plus de règles, de sécurité et
de surveillance que le blog à usage
privé.
Le public et le privé
sont dans notre culture
séparés. Sur le net et
sur les blogs il y a quelque chose
dantinomique, les
frontières entre ces deux
espaces deviennent floues et poreuses.
Il semblerait que les formateurs font bien
cette différence. Aux questions relatives au
blog et à linstitution, pour la
majorité des formateurs, il n y a pas
dincompatibilité entre la
création dun blog et un cadre
institutionnel. 12,5% des formateurs
émettent des résistances qui me
paraissent être de lordre de la
méfiance : protection de lespace de
travail, protection des données, image de
linstitution à préserver, lois
et règles à émettre, «
surveillance et encadrement des stagiaires »,
« sécurité »...On peut
émettre lhypothèse que les
formateurs sont dans la projection, ils anticipent
déjà une « mauvaise »
utilisation du blog par les stagiaires. On pourrait
mettre cela en parallèle avec le
sentiment de toute puissance du formateur, qui veut
façonner le stagiaire à son
image. Tout doit être surveillé et
filtré par lui.
On retrouve ici il me semble, les
mêmes craintes émises pour
lInternet en général : la
peur dun « big brother »
malveillant et virtuel.
Entretien
avec des formateurs
Anne commence à me donner sa
définition des blogs « Cest un
point de rencontre informatique, en fait virtuel
pour des échanges entre diverses personnes.
» Elle explique quils rencontrent un
tel succès chez les adolescents parce que
cest quelque chose de facile à mettre
en place. Rapidement au cours de lentretien,
elle énonce les risques des blogs. «
Le risque cest que nimporte quel
gamin tombe sur un blog où il y ait des
propos qui puissent être choquants,
incitatifs à la violence, au suicide, ou
nimporte quoi, donc cest ça qui
peut être dangereux et quentre eux ils
échangent des adresses de blogs. Parce que
même si tu ne donnes pas ton adresse de blog,
tes pas censé tomber dessus comme
ça sur le net, mais il suffit que tu donnes
ton adresse et que quelquun par inadvertance
la donne et bien après cest ça,
si tu fais pas attention . » Anne met en
cause ici le rapport à la communauté.
Il me semble quelle la perçoit
comme dangereuse dans le sens où les jeunes
échangent des adresses de blogs. La notion
de risque apparaît ici. Cest comme si
les adultes mesurent les conséquences des
actes et le pire côté des choses en
premier lieu.
Ensuite elle me parle de lInternet en
général et des informations qui y
circulent. « Après cest
toujours le même problème de
lInternet en général comment
vérifier lexactitude de ce qui peut
être dit. ». Une vision de
méfiance, presque paranoïaque est
soulevée. Peut-on finalement vérifier
les propos relatés sur les médias
traditionnels ? Pour Anne, créer un blog
dans un cadre institutionnel peut se faire mais
ça peut aussi « déborder
». « Il y a une certaine ligne
conduite à avoir quand tu fais partie
dune institution normalement tu es dans une
certaine lignée donc je peux comprendre
quil y ait des limites à ça
quoi ». La réponse paraît
logique pour un salarié qui a signé
un règlement intérieur. Anne transmet
les valeurs de linstitution dans laquelle
elle travaille.
Mélanie Elle me décrit
le blog comme un « espace personnel
où on met à peu près tout ce
quon a envie, pour partager avec tout le
monde et nimporte qui, quand je dis ça
cest autant les gens que tu connais que ceux
que tu connais pas. » . On retrouve les
notions de libre expression et de partage. Il y a
lidée de rencontre
multiplanétaire. Pour elle, le succès
des blogs sexplique parce que cest un
lieu où il ny a pas de censure, qui se
pose en rupture avec la société dans
laquelle on vit. « Cest un lieu
dexpression, quest pas trop
censuré, de rencontre,
déchange, quest pas
forcément évident dans la
société dans laquelle on vit, parce
quon se méfie de tout le monde
». Ici, je retrouve une des
représentations du blog comme une
alternative au monde actuel, une sorte
déchappatoire à la
société. « Il y a une
liberté et pas la barrière de la
timidité daller vers lautre, il
y a cette facilité on est derrière un
écran cest plus facile de dire ce
quon pense parce quon ose, alors quon
serait face à la personne on oserait pas,
une espèce de protection, enfin je sais pas
trop on est plus à laise
derrière un ordinateur que dans le
relationnel. » Là encore on
retrouve la disparition du corps physique et du
face à face. La communication se fait par le
biais dun écran qui ne permet pas de
voir la personne. Ceci est daprès
Mélanie une facilité car on peut
se libérer des contraintes de la
présence de lautre.
On peut penser que cest une protection
comme elle le dit, parce quon peut se cacher
dans un personnage virtuel, un autre être que
nous mais virtuel. Je remarque que Mélanie
se contredit, elle a évoqué tout
à lheure la liberté sans
censure du blog puis elle revient dessus en
évoquant le modérateur. « Tu
peux pas dire tout ce que tu veux, il y a le
régulateur qui est là, et en
même temps heureusement faut le respect des
autres, la limite on doit se limposer
à soi même parce quil y en a qui
se poserait même pas la question, donc non tu
peux pas dire ce que tu veux, tes
rappelé à lordre comme quoi
tas pas droit dire ça et en même
temps ça peut être une limite
». Il me semble quelle ne sait pas
qui est le modérateur, on a
limpression que cest une sorte de
personnage magique qui impose ses règles
et ses limites.
Je me demande si elle parle de la
communauté de blogueur.
Elle me parle
ensuite des risques des blogs. « Le risque
cest de faire agir les gens violemment
entraîner des je ne sais pas quoi, cest
parce que cest un ordinateur mais ça
nempêche pas quil puisse y avoir
des manifestations des attaques perso. »
Il me semble que le pouvoir des technologies est
mis en cause dans son discours, pour elle
certains blogs ont le pouvoir de faire agir les
gens violemment.
Elle énonce après,
lexpérience de son compagnon qui
possède un blog. « On peut faire
connaître ce quon fait, valoriser son
travail, sa passion. Il y a aussi un
côté valorisant par rapport à
ce que Cédric (son ami) peut me dire : je
fais quelque chose de beau que je fais partager aux
autres, les autres trouvent que cest beau, il
veulent faire parti de mes invités, il y a
un classement, je suis premier, je suis
dernier...est-ce que je gagne des voix ou jen
gagne pas, combien de visites, il y a un
côté valorisant et encourageant
à tout ça. » Je retrouve ici
limportance donner à la
reconnaissance des pairs par les classements, les
votes sur les blogs.
Je me rends compte que Mélanie en
sait plus sur les technologies quelle ne le
pensait. Elle me parle ensuite de
lutilisation du blog dans une institution.
Pour elle cela est envisageable à certaines
conditions : un modérateur, une
surveillance. Elle invoque limage de marque
du centre de formation qui peut être mis en
cause. Il faut « quelquun qui soit
là pour surveiller ce qui se dit qui rentre
et qui sort pour garder limage de
létablissement faut pas quil y
ait des choses non contrôlées qui
sortent. Faut que ce soit anonyme avec des pseudos
des trucs comme ça sinon ça peut
générer des conflits. » Il
me semble que Mélanie anticipe
déjà que si il y avait un blog dans
la structure, il pourrait y avoir des
débordements. Ceci évoque une
certaine forme de la toute puissance du formateur,
qui contrôle et surveille. Le blog
idéal et parfait doit être
contrôlé. En même temps, on
peut penser que cela évoque aussi les
valeurs de linstitution. Les formateurs sont
les garants de celles-ci.
Convergences et
divergences
Il semble que les blogs représentent
un espace d'expression et d'échange
en premier lieu.
Pour les acteurs institutionnels, il est
assimilé à un espace où l'on
peut échanger mais où il y a des
règles à respecter.
Il représente aussi une alternative
à la société et aux
médias traditionnels et à la
censure. L'information y est plus brute et
moins formatée.
J'ai remarqué que les acteurs
institutionnels évoquent majoritairement
les dérives du blog et toutes les images
négatives qu'il véhicule, comme
la manipulation de l'individu avec les blogs
politiques, les injures, la dénonciation
tant dis que les jeunes n'évoquent
pâs du tout ce côté
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