De la
connaissance de soi vers la
connaissance de l'autre, de la pratique
vers la théorie
Si
l'on donne au stagiaire la possibilité de
« travailler » sur ses propres
représentations,
c'est-à-dire sur lui
même,
il acquiert de
surcroît, pourrait-on dire, une connaissance
du fonctionnement de l'autre.
Ce n'est
pas en donnant des connaissances sur
l'autre (psychologie de l'enfant, de
l'adolescent,
etc.),
ce qui le
transforme en objet, mais en aidant
à découvrir les similitudes
de fonctionnement, qu'on construit une
communauté de sujets.
Un enseignement
psychologique apporte des connaissances «
abstraites » qui, isolées, risquent de
rester, au mieux, inutilisables, au pire,
dangereuses.
Alors que
celui qui a vécu la difficulté de
remettre en cause son savoir sur la transmission de
connaissances, au cours de l'exercice
du puzzle, par
exemple, saura la difficulté d'un
élève à remettre en cause le
sien : il sera plus patient, plus encourageant et
plus tolérant.
Une fois que
certains mécanismes ont été
repérés en soi et chez d'autres, il
est utile d'acquérir un cadre
théorique pour « conceptualiser »,
« mettre des mots communs » sur du
vécu.
Les
définitions et explications
théoriques prennent alors un sens pour le
stagiaire, correspondent à quelque chose de
repéré ; il devient possesseur d'une
« théorie vivante »
praticable et utilisable.
Commencer par la
théorie renforce les défenses des
participants; cela leur donne un faux sentiment de
« savoir » alors qu'il ne s'agit que d'un
savoir intellectuel sans intégration et
pratiquement inutilisable.
Ce savoir ne sert
que de protection, de faire-valoir, et
débouche sur la mise à distance
d'autrui.
La théorie
est utile, dans une
formation,
mais comme cadre à
des vécus préalables.
Cela demande donc
de l'introduire dans un deuxième temps et au
fur et à mesure des besoins, des demandes et
non selon un programme
préétabli.
C'est
un renversement complet des pratiques
communément utilisées dans
l'enseignement où l'habitude est
d'attendre ou de proposer un exposé
théorique suivi
d'applications. <<Peut-on
réellement se connaître avant sa mort,
si oui comment?>> <<Il me
semble que se connaitre pour mieux enseigner est
nécessairement vrai. On enseigne ce que l
'on est dans le sens où on communique par ce
que l'on ce que l'on sait : d'où la question
légitime peut on dissocier ce que l'on est
de ce que l'on sait?Etre et savoir ne sont ils pas
inextricablement liés?>> <<On
n'enseigne pas ce qu'on sait mais ce qu'on
est>> <<Bonjour,
Bravo c'est extra comme travail et reflexion , sans
plus.Bien reflechi, bien dit>>