Le
Questionnaire
traduit
en anglais a été soumis à des
échantillons d'élèves de trois
pays d'expression anglaise : 325
élèves de l'Ontario, 263
élèves des U.S.A. et 222
élèves de Grande-Bretagne.
De plus en 1999 ce questionnaire a
été soumi à 1140
élèves de Grèce (519
garçons et 621 filles) par Spiros Ferentinos
(Athènes). Voir les moyennes dans le tableau
général en bas de la
page.
Pour les
précisions sur la méthodologie de
passation, les ages etc voir "méthodologie
de cette recherche"
Ceci m'a
conduit à essayer de
comparer les
résultats des septs
échantillons
:
-
trois d'expression française
(France - Belgique -
Québec)
- et trois
d'expression anglaise (Ontario -
U.S.A. - GrandeBretagne), et
celui de Grèce
I
l est bien évident que ces
comparaisons prêtent à bien des
questions. Les échantillons ne sont pas des
échantillons représentatifs des
jeunes d'un pays ; les conclusions que l'on peut
tirer ne peuvent être au plus qu'un indicatif
de tendances ou d'hypothèses à
vérifier. Malgré le soin
apporté à la traduction du texte du
questionnaire, il n'est pas certain que les phrases
aient eu la même connotation en
français et en anglais (la question se
posera plus particulièrement pour certaines,
comme on le verra par la suite). Il m'a
semblé tout de même intéressant
de procéder à cette
comparaison.
On peut
conclure, en particulier, que les
élèves des échantillons de
Grande-Bretagne et du Canada paraissent avoir une
attitude plus positive à l'égard des
mathématiques que les élèves
des échantillons de France, de Belgique et
des U.S.A.
Par contre, les différences à
quelques autres questions sont peut-être
seulement des artefacts dus à la traduction
du questionnaire
Enfin, des
positions particulières apparaissent pour
certaines questions.
Ainsi, les élèves de
l'échantillon de Grande Bretagne
trouvent particulièrement vraie la question
4 (si je ne trouve pas, je me sens comme
vaincue).
Les élèves de
l'échantillon des U.S.A. rejettent
très fortement la question 3 (au
début, j'ai l'impression d'être devant
un trou noir).
Les élèves de
l'échantillon français sont
les seuls à trouver vraie, en
majorité, la question 21 (les
mathématiques permettent d'acquérir
un certain équilibre de caractère)
ainsi que la question 25 (ceux qui font trop de
mathématiques risquent parfois de n'avoir
plus les pieds sur terre).
L'échantillon des
élèves québécois
est le seul où il existe presque une
majorité d'élèves pour
approuver la question 20 (les mathématiques
appartiennent à un autre univers dans lequel
je suis à l'aise).
Les élèves de l'Ontario
approuvent massivement la question 12 (faire des
mathématiques, c'est découvrir
à chaque instant quelque chose de
nouveau).
En
résumé
:
Malgré
la différence de langue,
les
échantillons de l'Ontario et du
Québec se
ressemblent ;
ils se caractérisent par une
homogénéité plus grande
des attitudes des élèves que dans les
autres échantillons (à l'exception de
celui de Grande-Bretagne, qui fait partie du
même groupement).
Ces trois échantillons sont
composés d'élèves ayant, dans
l'ensemble, une attitude plus positive
à l'égard des
mathématiques que les élèves
des autres échantillons. Ils utilisent
particulièrement les mécanismes de
réparation et
d'introjection.
De
même, les
échantillons de France et de Belgique «
se ressemblent ».
Ils se caractérisent par une
hétérogénéité
d'attitudes plus importante que dans les
échantillons
précédents.
Ils contiennent un plus grand nombre
d'élèves ayant une attitude
phobique à l'égard des
mathématiques.
Le mécanisme de projection est
plus souvent utilisé que dans les autres
échantillons.
C'est en France que l'on trouve le
plus que les mathématiques sont utiles pour
l'équilibre du caractère, mais c'est
en France et en Belgique que l'on a souvent
le plus envie d'abandonner.
-L'échantillon
des U.S.A. fait en quelque sorte le lien entre les
deux groupes précédents,
bien qu'il soit
plus proche des échantillons belges et
français que des autres. Ce sont les
élèves de l'échantillon des
U.S.A. qui ressentent le plus les
mathématiques comme obligatoires et ne
laissant pas de place pour la
personnalité.
Ce sont eux, par contre, qui utilisent le
moins le mécanisme d'évitement
(ils n'ont pas l'impression de barrière, de
trou noir ou de mathématiques
infaisables).
Cependant, ces différences de
variances, ainsi mises en évidence entre
pays, restent faibles par rapport à celles
qui proviennent d'autres
variables telles que les catégories
(littéraires et scientifiques).
Questionnaire
Répartition
des moyennes aux diverses questions suivant les
pays
(Plus forte moyenne: ex;
4.01; Plus faible moyenne: ex: 1.92
pour une question)
|
.France.
|
Belgique
|
.Quebec.
|
Ontario.
|
-U.S.A.-
|
--G. B.--
|
-Grèce--
|
Question
1
|
2.56
|
2.51
|
2.36
|
2.91
|
2.44
|
2.52
|
2.95
|
Q.
2
|
2.81
|
2.56
|
3.14
|
3.05
|
2.72
|
2.93
|
3.78
|
Q.
3
|
2.78
|
2.88
|
3.05
|
2.67
|
2.05
|
2.38
|
2.75
|
Q.
4
|
2.98
|
2.77
|
3.17
|
3.62
|
3.47
|
4.12
|
3.20
|
Q.
5
|
3.47
|
3.23
|
3.59
|
3.98
|
3.95
|
3.94
|
4.37
|
Q.
6
|
2.67
|
2.61
|
2.33
|
1.77
|
1.78
|
1.8
|
2.24
|
Q.
7
|
3.65
|
3.53
|
4.23
|
4.41
|
4.08
|
4.14
|
4.52
|
Q.
8
|
2.73
|
2.66
|
3.31
|
3.48
|
2.71
|
3.37
|
3.25
|
Q.
9
|
2.04
|
1.95
|
1.56
|
1.58
|
1.94
|
1.42
|
1.75
|
Q.
10
|
3.06
|
2.80
|
2.81
|
2.51
|
2.82
|
2.01
|
2.54
|
Q.
11
|
2.18
|
2.03
|
1.94
|
1.76
|
1.58
|
1.60
|
2.40
|
Q.
12
|
3.09
|
3.20
|
3.61
|
4.18
|
3.36
|
3.93
|
3.77
|
Q.
13
|
3.10
|
3.03
|
2.86
|
2.99
|
3.14
|
2.09
|
2.78
|
Q.
14
|
3.42
|
3.43
|
3.36
|
4.26
|
3.97
|
4.11
|
4.29
|
Q.
15
|
3.38
|
3.40
|
3.45
|
4.12
|
3.94
|
4.11
|
3.50
|
Q.
16
|
3.50
|
3.52
|
3.24
|
3.25
|
3.55
|
3.12
|
2.94
|
Q.
17
|
2.15
|
2.08
|
2.34
|
2.46
|
2.06
|
2.42
|
3.09
|
Q.
18
|
2.92
|
3.09
|
2.62
|
3.20
|
2.73
|
2.98
|
2.86
|
Q.
19
|
2.81
|
2.78
|
3.03
|
3.25
|
2.77
|
3.28
|
3.58
|
Q.
20
|
2.33
|
2.15
|
2.94
|
2.42
|
2.30
|
2.58
|
2.53
|
Q.
21
|
3.08
|
2.73
|
2.88
|
2.60
|
2.17
|
2.41
|
2.87
|
Q.
22
|
3.94
|
3.77
|
3.68
|
4.37
|
4.31
|
4.51
|
3.89
|
Q.
23
|
2.75
|
2.56
|
2.13
|
1.96
|
1.73
|
2.58
|
2.26
|
Q.
24
|
2.77
|
2.84
|
2.08
|
2.12
|
2.27
|
2.00
|
2.48
|
Q.
25
|
3.09
|
2.85
|
2.21
|
2.09
|
1.94
|
2.43
|
2.25
|
|