Les demandes des
stagiaires
Seul
le stagiaire connaît réellement ses
propres besoins
Il est donc nécessaire
de construire un cadre où il lui sera
possible de les exprimer sous forme de demandes et
d'y trouver des réponses.
Si
bien qu' une programmation trop
précise du contenu d'un stage
ne peut que gêner ou
réduire la participation du
stagiaire.
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Si certains
objectifs généraux comme formation
à l'écoute, à l'entretien, aux
phénomènes relationnels, peuvent
servir de catalyseur, la seule
priorité: c'est ce qui se
présente à un moment donné,
c'est la question particulière du stagiaire,
c'est elle qui demande toute l'attention des
animateurs;
C'est
par l'attitude de l'animateur
que l'enseignant apprendra à
centrer son attention sur la question
posée par
l'élève, même
si celle-ci ne semble pas entrer dans le
cadre de la leçon en
cours.
Car,
justement, si elle vient à ce
moment-là, c'est qu'elle prend un
sens par rapport à la leçon
en cours (ne serait-ce que « on en a
assez de cette leçon », «
on est fatigué, arrêtez un
peu », etc.).
Cependant,
c'est en la replaçant dans le cadre
général fixé au
préalable que l'animateur peut
donner un sens à la question qui
surgit.
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Un
cadre précis et un contenu
très souple
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C'est le stagiaire
qui détermine ses propres demandes, mais
cela veut dire également qu'il lui est
parfois plus « utile » de ne pas
comprendre que de comprendre.
L'animateur, lui,
peut être décontenancé,
déçu par ce qu'il ressent facilement
comme un « échec », alors que,
parce que son équilibre est en cause, le
stagiaire a, sur le moment, un besoin fondamental
de ne pas comprendre.
L'animateur ne peut
que respecter cela.
C'est aussi faire passer le
message qu'il est parfois dangereux de s'obstiner
auprès d'un élève dont
l'échec résiste. Cet échec
peut lui être utile
momentanément.
Ce
n'est donc pas seulement «
l'intelligence » de
l'élève qui est en cause,
mais toute sa personne.
Comment
cela pourrait-il sembler pertinent
à un enseignant qui ne
l'aurait pas expérimenté
lui-même dans sa formation
?
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La prise en
compte de sa personne dans sa
globalité
Pour rendre plus
complexe le
modèle de transmission des
connaissances,
il est
nécessaire de faire
découvrir au stagiaire à
quel point il est lui-même
impliqué, même
corporellement, dans son apprentissage
de connaissances nouvelles, en
lui montrant que parfois son attitude
corporelle contient une information qu'il
« sait », même s'il n'en a
pas encore conscience et donc,
que
son corps participe bien à
cet
apprentissage.
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Elles
peuvent « renforcer » la
mémoire et la communication, il
est important qu'un enseignant sache les
accepter en classe
les
gérer au lieu de les faire
refouler.
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Ceci
demande que les émotions aient leur
place dans la formation, qu'elles ne
fassent pas peur aux
animateurs.(interaction
cognitivo-émotionnelle)
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Pour
tenir compte de toute la personne, il faut
accepter ce qui revient du passé ou
de l'extérieur de la profession
sans chercher cependant à le
provoquer et sans négliger le lien
avec le métier; puisque cela vient
dans un stage de formation
professionnelle,
le
cadre peut
toujours donner sens à ce qui se
présente.
C'est
la prise en compte de sa personne
globale par le formateur qui
apprendra à l'enseignant
la nécessité de la
prise en compte globale de
l'élève dans l'acte
d'apprendre,
c'est-à-dire la
nécessité de
s'adresser à un «
élève » et non
à une
«intelligence»
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