4 ème
processus :
Le mimétisme du
discours Voici
l'exemple d'un garçon de 17 ans qui
a de très bons résultats en
français et qui se dit "inapte en
maths" . " E :- Il y a un
danger à faire des maths. N:-Quel est ce danger
? E :-Le danger,
c'est que j'ai peur. Je me suis habitué.
C'est une sorte d'état qui dure depuis des
années, je suis confiant en français
et en langues, et je ne suis pas du tout sûr
de moi... je vis dans un climat
d'insécurité en mathématiques
; donc, je ne me fais pas du tout à
l'idée de changer de situation.
N :- Quel est le
risque alors ? E :- Justement,
j'ai peur de perdre, ça paraît
stupide, mais j'ai peur de perdre un ou ... moi, je
trouve ça idiot. Je trouve qu'il y a une
sorte d'équilibre qui se maintient alors,
c'est un peu le principe des vases communicants
N :- Vous risquez,
en gagnant en maths, de perdre dans le
reste... E :- Alors,
justement, c'est pas possible de perdre... enfin,
pour moi, je ressens ça à chaque
fois, alors! j'ai beau me dire que c'est idiot,
n'empêche que ... N :- D'où
cette envie de ne pas avancer ? E :- Oui, c'est
pour ça, mais, ça paraît idiot,
mais je me dis que.. t'as intérêt
à ne pas faire de progrès en
mathématiques ; et depuis des années,
c'est comme ça, il y a toujours ce refus ...
alors c'est une sorte de cercle vicieux, parce que,
plus j'avais de mauvaises notes en
mathématiques, plus j'avais de meilleures
notes en langues et en français. Ça,
ça se voit sur mes carnets, certainement.
" VIDEO 12 :
Présentation de ce texte -
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)
Il y a ici un
fantasme (définition)
projeté sur les mathématiques qui
s'exprime par cette métaphore des vases
communicants.
Mais il y a
plus, car on trouve aussi dans le discours un
mimétisme du fantasme lui-même.
Mimétisme
qui cherche continuellement à établir
un équilibre entre les aspects cognitifs et
les aspects émotionnels mais qui, en
même temps, crée, par le fait
même, un lien entre eux en leur permettant
continuellement d'interagir sans que l'un prenne le
dessus sur l'autre (ce qui mettrait, sans doute, en
danger leur auteur) (interaction
cognitivo-émotionnelles) 1)...J'ai
peur de perdre 2)...ça
paraît un peu
stupide
<<Ces
derniers cortex (pariétal et
insulaire), en particulier,
reçoivent des messages les
informant de ce qui se passe dans votre
corps moment après moment, ce qui
veut dire qu'ils photographient le paysage
en perpétuel changement de votre
corps durant une émotion(p.
188).
Lorsque
les signaux relatifs à
l'état du corps sont de nature
négative la production des images
mentales est ralentie, leur
diversité est moindre, et le
raisonnement est inefficace. Lorsque les
signaux émanant du corps sont de
nature positive, la production des images
mentales est vive, leur diversité
est grande, et le raisonnement peut
être rapide, bien que pas
nécessairement
efficace(p191) .
..
Puisque le cerveau est le public
obligé du corps, la
perception des émotions l'emporte
sur les autres processus
perceptifs. Et puisque elle se
développe en premier,
elle constitue un cadre de
référence pour ce qui se
développe ensuite et par là,
elle intervient dans tout ce qui passe
dans le cerveau, et notamment dans le
domaine des processus
cognitifs. Son influence est
immense. >>
Autrement
dit, même des neurologues en
viennent à constater que le cerveau
est influencé par tous les
processus émotionnels qui
sont dans notre corps et qu'ils forment
une toile de fond des processus cognitifs.
C'est
ce qui se passe dans la construction de la
représentation
avec les aspects mémoire,
fantasmes, histoire
personnelle.
On ne
peut isoler les uns des autres ces
aspects. Il y a continuellement
interaction des uns sur les autres,
suivant une boucle.