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Analyse et commentaires du texte du H.C.E

P = Les principes; C = Les conditions; R = Le référenciel  (Voir le texte du H.C.E.)

Les caractères gras sont de moi

PLAN DU SITE

Les phrases qui me paraissent apporter un progrès

Des tabous sont levés
Des nouveautés

- "de bonnes connaissances disciplinaires ne suffisent pas à faire un bon enseignant" (P1)

- Le métier de professeur exige des connaissances disciplinaires, mais il s'y réduit d'autant moins que les conditions d'exercice de ce métier ont beaucoup changé, du fait des évolutions de la société et des transformations des publics scolaires. (P1)

- Faire apprendre, conduire une classe, ou entretenir des relations confiantes avec les parents, rien ne doit être laissé au hasard de l'inné ou du charisme (P1)

- Il reste que les pratiques didactiques et pédagogiques actuelles sont adaptées aux bons élèves, et certaines habitudes, considérées comme bonnes, peuvent avoir des conséquences négatives pour les élèves en difficulté (P5)

- Les pratiques courantes ne sont pas neutres, ainsi que le montrent des travaux de recherche. La méconnaissance de ces travaux fait que se perpétuent des pratiques inadaptées et laisse les professeurs désarmés face aux blocages. L'expérience du terrain ne suffit pas pour apprendre le métier : en formation initiale professionnelle(P5)

- Il ne suffit pas d'être un bon enseignant, dans le premier ou le second degré, ou à l'université, pour être un formateur compétent, en IUFM ou sur le terrain Pour former de futurs professeurs, il faut connaître les bases de la formation d'adultes, être ouvert à des domaines disciplinaires et transversaux autres que la spécialité d'origine, savoir conduire un groupe d'analyse de situations professionnelles, ou accompagner un stagiaire…(C8)

- S'intéresser aux résultats des élèves en termes de compétences requiert plus d'interdisciplinarité, un travail d'équipe, une autre pratique de l'évaluation, un enseignement différencié, etc. - et donc une formation adaptée. (P3)

- La formation pédagogique ne doit pas être dispensée par disciplines, mais d'abord en fonction des thématiques en jeu dans les situations professionnelles rencontrées par les professeurs, à partir d'études de cas : la personne de l'élève, le groupe-classe, l'apprentissage (processus, motivation, difficultés…), l'évaluation, la gestion des conflits, la lutte contre la violence, les relations avec les parents, la personne de l'enseignant, l'orientation, la diversité culturelle et le fait religieux, etc. Les formateurs, d'horizons divers, doivent travailler à plusieurs, croiser leurs regards, afin de ne pas séparer ce qui ne l'est pas dans la réalité. (P6)

- Une formation à la communication, avec des simulations de situations professionnelles, est essentielle : l'enseignement est aussi un métier de relation. Les stagiaires doivent être suffisamment préparés à savoir conduire un entretien (avec les parents notamment), à résoudre un confli. (P8)

- Il est nécessaire de mettre en place des observatoires universitaires des pratiques des enseignants et des formateurs (C9)

 - il reviendra aux universités de proposer, plus tôt dans le cursus, avant les concours, des unités d'enseignement complémentaires dans les sciences humaines et sociales qui offrent une ouverture utile pour enseigner, en donnant par exemple les notions de base en psychologie, sociologie, histoire, philosophie, économie, droit, etc.(C1)

 
Des points importants sont renforcés
Un rapprochement européen

- L'accompagnement des nouveaux titulaires, qui apparaît comme une nécessité, en particulier dans les établissements difficiles, est inscrit dans les textes : au moins trois semaines de formation en IUFM la première année, deux semaines la deuxième, sur le temps de service, concernant la gestion de la classe - qui pose souvent problème aux débutants -, le travail en équipe, l'éthique, l'approfondissement des savoirs… L'analyse de pratiques est privilégiée pour favoriser le recul, et les échanges entre pairs sont encouragés. Une dynamique de formation continue doit ainsi s'engager pour toute la carrière. (C6)

 - Les universités devront faire travailler ensemble les différents acteurs de la formation, formateurs universitaires et formateurs de terrain, leur collaboration effective étant indispensable au succès de la formation professionnelle.(C8)

- c'est avant le concours que les futurs professeurs des écoles doivent commencer à être formés à la pluridisciplinarité, (C1) (mais uniquement les profs des écoles !!!!!)

- Une ouverture du corps professoral à des hommes et des femmes ayant exercé d'autres activités est souhaitable (P1)

- Les professeurs sont également amenés à travailler avec les parents, et aussi avec les associations (soutien scolaire, associations culturelles, sportives…), les services sociaux, médicaux (orthophonistes, psychologues…), avec les collectivités territoriales, avec d'autres services de l'Etat (la justice, la police…), etc. Ils ne sont pas toujours bien formés à ce travail, alors que l'ouverture au contexte de l'Ecole est indispensable à un exercice efficace du métier ; là encore, la formation devrait comporter des cours et un stage.(P8)

- Intégrer les IUFM aux universités, c'est aller dans le sens de l'harmonisation du système européen d'enseignement supérieur : chez la plupart de nos voisins, c'est en effet dans les universités que sont formés les futurs enseignants... toute formation universitaire, devra pouvoir donner lieu à la délivrance de crédits-ECTS (P4)

- La formation en IUFM, puis durant les deux premières années d'exercice, se voit validée par des crédits ECTS de master dans le domaine de l'enseignement (C7)

- D'autre part, le Haut Conseil de l'Education recommande que soit étudiée la possibilité de rendre également obligatoire un stage dans un système éducatif étranger, européen en priorité, au cours des premières années d'exercice (C6)

- une compétence est toujours une combinaison de connaissances, de capacités à mettre en œuvre ces connaissances, et d'attitudes, c'est-à-dire de dispositions d'esprit nécessaires à cette mise en œuvre. ... Tout en étant adapté aux particularités françaises, ce référentiel tend vers un modèle commun aux pays qui, comme le nôtre, ont pour ambition d'élever le niveau de formation.(R0)

- La formation initiale, aussi bonne soit-elle, a besoin d'être actualisée durant la carrière : les connaissances, les publics, les attentes de la Nation évoluent ; les métiers aussi, avec des conséquences particulièrement importantes pour les enseignements professionnels. La formation continue est reconnue au niveau européen comme une composante fondamentale du métier d'enseignant.(P9)

 

Les points qui me paraissent faire problème

TEXTE
COMMENTAIRE PERSONNEL

Une idéologie des "bonnes pratiques"

- Afin qu'ils acquièrent de " bonnes pratiques " didactiques et pédagogiques, il est essentiel de donner aux jeunes professeurs des guides précis et concrets, des savoir-faire efficients dans l'action quotidienne il faut leur montrer ce qui " marche " et ce qui " ne marche pas ", (P5)

On est dans l'idéologie des "bonnes pratiques".Or une pratique dépend pour beaucoup de celui qui l'applique; à la fois de sa personnalité (elle peut marcher avec certains enseignants et pas avec d'autres). Elle dépend aussi de "l'enthousiasme" avec lequel elle est appliquée (c'est le phénomène bien connu des innovateurs qui réussissent mais dont la méthode ne peut être généralisée).

 

Des contradictions

Sur la place des formateurs de terrain

- c'est aux universités d'élaborer des plans de formation qui permettent d'atteindre les objectifs fixés, c'est-à-dire de construire les compétences professionnelles du métier d'enseignant, dont le référentiel sera donné par le cahier des charges (P10)

Mais on dit par ailleurs:

- Les formateurs de terrain qui accueillent les stagiaires dans leurs classes et qui observent ces derniers lorsqu'ils enseignent doivent être considérés comme des acteurs à part entière de la formation : ils seront associés à la conception de la formation comme à l'évaluation des stagiaires, car ils participent pleinement à l'acquisition des compétences professionnelles des futurs maîtres.(C8)

- Les universités devront faire travailler ensemble les différents acteurs de la formation, formateurs universitaires et formateurs de terrain, leur collaboration effective étant indispensable au succès de la formation professionnelle.(C8)

 

Sur les compétences et les connaissances

Dans l'évaluation des unités de formation dispensées à l'IUFM, on s'attachera en particulier à l'acquisition des connaissances qui sont à la base des compétences professionnelles (voir III. " Le référentiel des compétences professionnelles des enseignants ") (C5)

- Pour être titularisé, tout étudiant-stagiaire devra maîtriser, à la fin de sa formation initiale, les compétences requises pour enseigner (P1)

Les compétences sont donc inutiles puisqu'on évalue sur les connaissances! Par contre elles sont indispensables à la titularisation!

 

Rien n'est changé!

Sur la garantie des connaissances disciplinaires

- Outre la maîtrise de la langue française et une bonne culture générale, tout professeur doit avoir une connaissance approfondie et élargie de ce qu'il enseigne. C'est aux universités de garantir la qualité de ces acquis pour tous les étudiants qui se destinent au métier de professeur. (P2)

Or le concours redouble cette vérification! Si c'est aux Universités à "garantir la qualité des acquis disciplinaires," il est inutile de le vérifier par un concours qui est corrigé la plupart du temps par des enseignants du secondaire!

 

Sur la place du disciplinaire dans le concours

-Le mode de recrutement des enseignants titulaires est le concours, par tradition républicaine d'égalité. La place de ce concours dans le cursus n'ayant pas été modifiée par la loi d'avril 2005, le Haut Conseil de l'Education en a pris acte et a raisonné dans ce cadre. (P0)

 - Les concours se situent à un stade du parcours des étudiants où ceux-ci ne sont pas censés avoir d'expérience du métier d'enseignant : il est donc logique qu'ils aient pour première finalité de garantir un niveau disciplinaire, ainsi que des capacités intellectuelles générales indispensables à qui se destine à ce métier.(C3)

- L'épreuve orale sur dossier du CAPES, du CAPEPS, du CAPET et du CAPLP, ainsi que certains éléments des épreuves du concours de recrutement au professorat des écoles (CRPE), comprennent des questions relatives à des mises en situation d'enseignement. La majorité des candidats n'ayant jamais eu d'élèves, l'exercice est inévitablement formel et prématuré.(C3)

- Le Haut Conseil de l'Education recommande que l'épreuve sur dossier des CAPES, CAPLP (disciplines d'enseignement général) et CAPEPS ne comprenne ni question didactique ni question administrative, même relative aux programmes. Cette épreuve gardera toutefois son utilité, notamment dans la perspective du socle, si elle est conçue comme un entretien qui permette d'évaluer un candidat, quelle que soit sa discipline, sur certaines qualités indispensables de l'enseignant : les capacités de lecture et d'argumentation (à partir d'un ou deux textes à analyser dans un premier temps, avant un échange ouvert avec le jury), la culture générale et l'ouverture d'esprit, l'aptitude à la communication, et la motivation pour ce métier ; une note éliminatoire devrait être fixée. (C3)

- La formation des maîtres ne sera efficace que si tous ceux qui l'assurent sont en contact réel avec le terrain et ont été eux-mêmes préparés à cette mission (C8) (+/-) ...Les formateurs universitaires doivent avoir un contact avec le terrain,

 

Qui plus est ; Le texte paraît renforcer le caractère purement disciplinaire du concours sous le pretexte que les étudiants n'ont pas d'expérience d'enseignement., il exclut même les questions didactiques et administratives.

(Bien qu'il soit dit avant, qu'on doit former les enseignants en amont des concours!)

On admet qu'il faille "évaluer un candidat" sur "son aptitude à la communication et la motivation pour ce métier".

De qui se moque-t-on?

Comment évaluer "l'aptitude à la communication et à la motivation" dans un entretien fait par des non spécialistes dans ces matières?

Du reste est-ce évaluable par un seul entretien?

Ne serait-il pas bien plus judicieux de le faire (comme dans les entreprises!!!) par l'étude d'un curriculum vitae détaillé, par des entretiens mutiples avec un chef d'établissement, un psychologue, les futurs collègues...

et par des mises en situations de groupe sur une tâche définie avec observateurs.

Je pense qu'on n'a pas encore tiré toutes les conséquences de l'élargissement du champ de la profession enseignante pour le recrutement des enseignants.

 

La perversité reste de mise

- Dans l'évaluation des unités de formation dispensées à l'IUFM, on s'attachera en particulier à l'acquisition des connaissances qui sont à la base des compétences professionnelles (voir III. " Le référentiel des compétences professionnelles des enseignants "). Tous les formateurs seront donc appelés à prendre part à l'évaluation des compétences professionnelles des stagiaires.(C5)

Les fonctions "Aide" et '"Evaluation" sont toujours coexistantes.

Cela amène forcément le stagiaire à une attitude "perverse":

"je ne vous dirai pas mes difficultés pour que vous n'en teniez pas compte dans mon évaluation" ou "je vais vous demander votre aide sur des points de détail pour vous faire plaisir et que vous soyez indulgent avec moi dans l'évaluation"

Les compétences relationnelles sont définies à minima

- Compétence à prendre en compte la diversité des élèves

L'enseignant sait différencier son enseignement en fonction des besoins et des facultés des élèves, pour tirer chacun vers le haut. Il prend en compte les différents rythmes d'apprentissage, accompagne chaque élève, y compris les élèves à besoins particuliers, et sait notamment faire appel aux partenaires de l'Ecole. Il amène chaque élève à porter un regard positif sur l'autre et sur les différences.(R4)

5. Compétence à gérer la classe

- L'enseignant sait faire progresser une classe aussi bien dans la maîtrise des connaissances, des capacités et des attitudes que dans le respect des règles de la vie en société ; il établit un fonctionnement efficace pour les activités quotidiennes de la classe, il est exigeant sur les comportements et il fait en sorte que les élèves attachent de la valeur au travail tant individuel que collectif. (R5)

- Compétence à travailler en équipe et à coopérer avec tous les partenaires de l'Ecole

L'enseignant participe à la vie de l'établissement, notamment dans le cadre du projet d'établissement. Il travaille avec les équipes éducatives de ses classes et avec des enseignants de sa ou de ses disciplines, afin que la cohérence dans les choix didactiques et pédagogiques favorise la maîtrise des compétences par les élèves. Il coopère avec les parents et les partenaires de l'Ecole.(R8)

- Compétence à réfléchir sur sa pratique, à innover, à se former

L'enseignant est capable de faire une analyse critique de son travail et de modifier le cas échéant ses pratiques d'enseignement. Il met à jour ses connaissances disciplinaires, didactiques et pédagogiques, il sait faire appel à ceux qui sont susceptibles de lui apporter aide ou conseil dans l'exercice de son métier, il se forme en fonction de ses besoins professionnels (R9)

On voit bien qu'un certain nombre de compétences sont du domaine de la compétence "relationnelle" :

"porter un regard positif"; "gérer la classe"; "être exigeant"; "attacher de la valeur"; "travailler en équipe"; "coopérer"; "réfléchir à sa pratique"; "faire appel à de l'aide"...

mais jamais la "compétence relationnelle" n'est citée; c'est un mot qui reste tabou! On préfére le mot "communication" plus neutre et plus ambiguë

De même pour "la compétence à l'écoute d'une personne ou d'un groupe" à la base de bien des compétences de ce domaine (voir à gauche). Les définitions, exemples, amoindrissent, en général, le titre des compétences citées.

 Pourtant dans le texte général on trouve comme mentionné plus haut:

"La formation pédagogique ne doit pas être dispensée par discipline, mais d'abord en fonction des thématiques en jeu dans les situations professionnelles rencontrées par les professeurs, à partir d'études de cas : la personne de l'élève, le groupe-classe, l'apprentissage (processus, motivation, difficultés…)".(P6)

et encore:

"Une formation à la communication, avec des simulations de situations professionnelles, est essentielle : l'enseignement est aussi un métier de relation. Les stagiaires doivent être suffisamment préparés à savoir conduire un entretien (avec les parents notamment), à résoudre un conflit. (P8)"

On est encore loin de voir la nécessité d'une "formation clinique" des enseignants!

En résumé

             Comme tout texte de compromis celui ci présente des avancées et des contradictions. Sa forme, déjà, en est une expression, elle est bien française!  On part de "principes" (basés sur quoi?) , puis de "conditions" (pour atteindre quoi?) et enfin apparaît un référentiel presqu'en annexe! On s'assure qu'il y a bien 10 propositions à chaque fois! (apparence de rationalité).

             On aurait pu s'attendre à une démarche plus pragmatique partant de l'analyse d'un profil de poste d'enseignant (un référentiel de compétences) en fonction des évolutions de notre époque, puis à des recommandations concernant le mode de recrutement d'étudiants pouvant répondre à ce profil, enfin à la définition de la formation à donner à ces personnes pour qu'elles correspondent, après la formation, à ce référentiel.

             Les concours de recrutement ne changent pratiquement pas (en particulier pas un mots sur l'agrégation), donc l'"image" de l'enseignant "petit savant" risque de ne pas changer et les déceptions au contact du réel, non plus!

             Ceci étant dit ce texte marque aussi des avancées, principalement dans l'officialisation d'un champs de compétences plus large de la fonction enseignante, de la nécessité d'une formation pas seulement disciplinaire. Il ouvre davantage sur la nécessité de relations plus vastes avec d'autres groupes: handicapes, parents, société) et d'autres pays (stage à l'étranger), autrement dit il modifie l'identité professionnelle du métier d'enseignant. C'est une avancée importante dans la longue marche de l'évolution professionnelle du métier d'enseignant; c'est sans doute une étape, dans 5 ou 8 ans la question se reposera comme le dit Alain Bouvier dans son interview.

             Tout va dépendre maintenant de ce qu'en fera le gouvernement qui peut s'en saisir pour ne pas changer grand chose ou au contraire pour amorcer des évolutions profondes? (Réaction du Ministre)

 

Des réactions d'organismes

Les 3 fédérations de parents d'élèves
SNALC et Société des agrégés
SNES
SE-UNSA

<<La définition d’un référentiel de compétences va dans le sens positif d’une reconnaissance du métier d’enseignant et de sa nécessaire professionnalisation. En effet, enseigner ne se limite pas à la transmission des connaissances et à la maîtrise des savoirs disciplinaires - ce qui doit être acquis à l’université - mais comprend également les compétences spécifiques pour animer une classe, construire des partenariats, développer des projets éducatifs, travailler en équipe, tout en renforçant une pratique déontologique du métier.

Toute évolution de la formation des enseignants qui prenne en compte ces compétences ne peut que rassurer les parents et développer des relations de confiance.

Les parents d’élèves FCPE, PEEP, UNAPEL approuvent cette approche par compétences mais souhaitent que trois points qui leur paraissent essentiels soient étoffés :

• Assurer la formation à l’accueil des enfants handicapés, qui ne va pas de soi et demande des compétences spécifiques,

• Développer la bivalence pour les enseignants, occasion d’ouverture au delà d’une unique approche disciplinaire,

• Faciliter la relation avec les familles, clé de voûte incontournable pour la réussite de chaque enfant.>>

<<Classés à droite, le syndicat national des lycées et collèges (Snalc-CSEN) et la Société des agrégés ont respectivement dénoncé les recommandations du HCE en les qualifiant d'"idéologique" ou inspirées "par les idéologies pédagogiques qui se prétendent +progressistes+".

 

"L'accumulation de stages obligatoires consacrés à des domaines étrangers à la discipline enseignée laisse entrevoir une volonté de sacrifier la transmission des savoirs au bénéfice de considérations extérieures démagogiques", a critiqué le Snalc-CSEN.

 

"L'esprit général du texte est inspiré par les idéologies pédagogiques qui se prétendent +progressistes+ mais sont responsables, depuis des années, de la décadence de l'instruction publique", a renchéri la Société des agrégés dans un autre communiqué.>>

<<Le HCE met en avant une formation pensée dans la globalité de la licence aux deux premières années de titularisation. Cela pourrait constituer une avancée, si la contrepartie n’était pas une dilution des contenus de formation ; la formation disciplinaire (scientifique ou en lien avec la professionnalisation) se ferait avant le concours, la formation dite « au métier » s’effectuerait en 2ème année d’IUFM. Cette dernière juxtaposerait stages et modules de formation transversaux (gestion de classe, évaluation, ...) dont certains ne prennent tout leur sens qu’en lien avec la discipline d’enseignement. Le SNES dénonce cette conception de la formation cloisonnée entre formation disciplinaire d’une part et professionnelle d’autre part, inégale sur le territoire national et basée sur une vision faussée des métiers d’enseignant et de CPE.

 

Toute la latitude laissée aux universités sur l’élaboration des plans de formation ne garantit en rien une égalité de la formation des maîtres en l’absence d’un cadrage national fort définissant notamment les volumes horaires et les contenus de formation....De plus, la déclinaison en un référentiel de dix compétences, qui toutes doivent être maîtrisées sans compensation possible, montre une méconnaissance totale des réalités du métier, qui se construit aussi dans le temps. Ce référentiel ne ferait qu’accentuer la pression évaluative sur les stagiaires et les néo-titulaires.

<<Le SE-UNSA estime que les recommandations du Haut Conseil à l'Education (HCE) sur le futur cahier des charges de la formation des enseignants constituent une bonne base de travail. Renforcer la formation professionnelle sans renoncer aux connaissances disciplinaires indispensables constitue un élément positif, de même que le rappel de l'alternance théorie-pratique. L'approche en terme de compétences professionnelles et la mise en perspective de la formation initiale avec le socle commun vont dans le bon sens. Enfin, le HCE a raison d'insister sur l'unicité du métier d'enseignant, quel qu'en soit le niveau d'exercice....

la reconnaissance des formateurs de terrain dans les universités doit passer par une formation et une certification....

Contrairement au HCE, le SE-UNSA estime que le futur cahier des charges devra prescrire des fourchettes horaires correspondant aux contenus de formation. L'université va désormais former des fonctionnaires stagiaires. A ce titre, pour le SE-UNSA, l'Etat employeur doit préciser ses exigences, garanties d'une formation nationale sur l'ensemble du territoire.>>

Réaction de la FCPE

AFP Réaction syndicale

SNES

Maison des enseignants SE-UNSA

Voir le texte du H.C.E.

Voir l'interview exclusive d'Alain Bouvier membre du H.C.E.

Le dossier du Café Pédagogique

Les réactions des Cahiers pédagogiques

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Commentaire

Commentaire

<<Deux questions devraient être au coeur de tout processus. . Comment ouvrer pour que les gens hostiles à une évolution en douceur et profonde du système éducatif soient le moins nocifs possibles ?. Comment donner plus de pouvoir aux équipes sur le terrain qui sont déjà efficaces ?>>

<<Je suis personnellement trés satisfait des recommandations, même imparfaites, comme tu le soulignes, du HCE en la matière. Elles rejoignent le travail attentif et patient que nous avions élaboré dans les "30 compétences de l'enseignant moderne", qui a fait l'architecture du "Manuel de survie de l'enseignant". On en peut visualiser le cadran multicolore à la page http://francois.muller.free.fr/manuel/index.htm Merci>>

<<il y a aussi la réaction du crap-cahiers pédagogiques, non? nos remarques (et notre entretien aussi avec AB vont dansl e même sens. Il faut ajouter le regret de voir disparaitre le mémoire professionnel. Sur les formateurs, je ne suis pas rassuré>>

<<Belle analyse, mais je dois dire que je suis toujours très agacé par vos opinions "anti-disciplinaires". Je trouve pour ma part que c'est une très bonne chose que le concours ait un caractère purement disciplinaire. En effet, je suis d'accord avec le HCE lorsqu'il fait remarquer que la soi-disant épreuve professionnelle est formelle et prématurée, il est en effet complètement hypocrite d'évaluer sur leur (soi disant) capacité à enseigner des étudiants qui n'ont jamais eu d'élèves (ou alors on recrute des "profs BAFA"). C'est l'honneur de l'éducation nationale de recruter des "petits savants" monsieur Nimier et non pas de joyeux animateurs parfaitement ignares (certifications universitaires ou pas d'ailleurs un concours n'est pas un examen...)>>

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