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Analyse et
commentaires du texte
du
H.C.E
P = Les principes; C = Les
conditions; R = Le
référenciel (Voir
le texte du H.C.E.)
Les caractères gras sont de
moi
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PLAN
DU SITE
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Les phrases qui
me paraissent apporter un
progrès
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Des
tabous sont
levés
|
Des
nouveautés
|
-
"de bonnes connaissances
disciplinaires ne suffisent
pas à faire un bon
enseignant" (P1)
-
Le métier de
professeur exige des
connaissances disciplinaires,
mais il s'y réduit
d'autant moins que les
conditions d'exercice de ce
métier ont beaucoup
changé, du fait des
évolutions de la
société et des
transformations des publics
scolaires. (P1)
-
Faire apprendre, conduire une
classe, ou entretenir des
relations confiantes avec les
parents, rien ne doit
être laissé au
hasard de l'inné ou
du charisme (P1)
-
Il reste que les pratiques
didactiques et
pédagogiques actuelles
sont adaptées aux bons
élèves, et
certaines habitudes,
considérées comme
bonnes, peuvent avoir des
conséquences
négatives pour les
élèves en
difficulté (P5)
-
Les pratiques courantes ne
sont pas neutres, ainsi que
le montrent des travaux de
recherche. La
méconnaissance de ces
travaux fait que se
perpétuent des pratiques
inadaptées et laisse les
professeurs
désarmés face aux
blocages. L'expérience du
terrain ne suffit pas pour
apprendre le métier : en
formation initiale
professionnelle(P5)
-
Il ne suffit pas d'être un
bon enseignant, dans le
premier ou le second
degré, ou à
l'université, pour
être un formateur
compétent, en IUFM ou sur
le terrain Pour former de futurs
professeurs, il faut
connaître les bases de la
formation d'adultes, être
ouvert à des domaines
disciplinaires et transversaux
autres que la
spécialité
d'origine, savoir conduire un
groupe d'analyse de situations
professionnelles, ou accompagner
un stagiaire
(C8)
|
|
-
S'intéresser aux
résultats des
élèves en termes de
compétences requiert
plus
d'interdisciplinarité, un
travail d'équipe, une
autre pratique de
l'évaluation, un
enseignement
différencié, etc. -
et donc une formation
adaptée. (P3)
-
La formation
pédagogique ne doit pas
être dispensée par
disciplines, mais d'abord en
fonction des thématiques
en jeu dans les situations
professionnelles
rencontrées par les
professeurs, à partir
d'études de cas : la
personne de
l'élève, le
groupe-classe, l'apprentissage
(processus, motivation,
difficultés
),
l'évaluation, la gestion
des conflits, la lutte contre la
violence, les relations avec les
parents, la personne de
l'enseignant, l'orientation, la
diversité culturelle et le
fait religieux, etc. Les
formateurs, d'horizons divers,
doivent travailler à
plusieurs, croiser leurs regards,
afin de ne pas séparer ce
qui ne l'est pas dans la
réalité.
(P6)
-
Une formation à la
communication, avec des
simulations de situations
professionnelles, est
essentielle : l'enseignement
est aussi un métier de
relation. Les stagiaires
doivent être suffisamment
préparés à
savoir conduire un entretien
(avec les parents notamment),
à résoudre un
confli. (P8)
-
Il est nécessaire de
mettre en place des observatoires
universitaires des pratiques
des enseignants et des formateurs
(C9)
-
il reviendra aux
universités de proposer,
plus tôt dans le cursus,
avant les concours, des
unités d'enseignement
complémentaires dans les
sciences humaines et sociales
qui offrent une ouverture utile
pour enseigner, en donnant par
exemple les notions de base en
psychologie, sociologie,
histoire, philosophie,
économie, droit,
etc.(C1)
|
|
Des
points importants sont
renforcés
|
Un
rapprochement
européen
|
-
L'accompagnement des nouveaux
titulaires, qui
apparaît comme une
nécessité, en
particulier dans les
établissements difficiles,
est inscrit dans les textes : au
moins trois semaines de formation
en IUFM la première
année, deux semaines la
deuxième, sur le temps de
service, concernant la gestion de
la classe - qui pose souvent
problème aux
débutants -, le travail en
équipe, l'éthique,
l'approfondissement des
savoirs
L'analyse de
pratiques est
privilégiée pour
favoriser le recul, et les
échanges entre pairs sont
encouragés. Une
dynamique de formation continue
doit ainsi s'engager pour toute
la carrière.
(C6)
-
Les universités devront
faire travailler ensemble les
différents acteurs de la
formation, formateurs
universitaires et formateurs de
terrain, leur collaboration
effective étant
indispensable au succès de
la formation
professionnelle.(C8)
-
c'est avant le concours que
les futurs professeurs des
écoles doivent commencer
à être formés
à la
pluridisciplinarité,
(C1) (mais uniquement les
profs des écoles
!!!!!)
-
Une ouverture du corps
professoral à des
hommes et des femmes ayant
exercé d'autres
activités est souhaitable
(P1)
-
Les professeurs sont
également amenés
à travailler avec les
parents, et aussi avec les
associations (soutien scolaire,
associations culturelles,
sportives
), les services
sociaux, médicaux
(orthophonistes,
psychologues
), avec les
collectivités
territoriales, avec d'autres
services de l'Etat (la justice,
la police
), etc. Ils ne
sont pas toujours bien
formés à ce
travail, alors que l'ouverture
au contexte de l'Ecole est
indispensable à un
exercice efficace du
métier ; là
encore, la formation devrait
comporter des cours et un
stage.(P8)
|
|
-
Intégrer les IUFM aux
universités, c'est aller
dans le sens de
l'harmonisation du
système
européen
d'enseignement supérieur :
chez la plupart de nos voisins,
c'est en effet dans les
universités que sont
formés les futurs
enseignants... toute formation
universitaire, devra pouvoir
donner lieu à la
délivrance de
crédits-ECTS
(P4)
-
La formation en IUFM, puis durant
les deux premières
années d'exercice, se
voit validée par des
crédits ECTS de master
dans le domaine de l'enseignement
(C7)
-
D'autre part, le Haut Conseil de
l'Education recommande que soit
étudiée la
possibilité de rendre
également obligatoire un
stage dans un système
éducatif
étranger,
européen en
priorité, au cours des
premières années
d'exercice (C6)
-
une compétence est
toujours une combinaison de
connaissances, de
capacités à mettre
en uvre ces connaissances,
et d'attitudes,
c'est-à-dire de
dispositions d'esprit
nécessaires à cette
mise en uvre. ... Tout en
étant adapté aux
particularités
françaises, ce
référentiel tend
vers un modèle commun aux
pays qui, comme le nôtre,
ont pour ambition d'élever
le niveau de
formation.(R0)
-
La formation initiale, aussi
bonne soit-elle, a besoin
d'être actualisée
durant la carrière : les
connaissances, les publics, les
attentes de la Nation
évoluent ; les
métiers aussi, avec des
conséquences
particulièrement
importantes pour les
enseignements professionnels.
La formation continue est
reconnue au niveau
européen comme une
composante fondamentale du
métier
d'enseignant.(P9)
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Les points qui
me paraissent faire
problème
|
TEXTE
|
COMMENTAIRE
PERSONNEL
|
Une
idéologie des "bonnes
pratiques"
|
- Afin
qu'ils acquièrent de " bonnes
pratiques " didactiques et
pédagogiques, il est essentiel de
donner aux jeunes professeurs des
guides précis et concrets, des
savoir-faire efficients dans l'action
quotidienne il faut leur montrer ce qui
" marche " et ce qui " ne marche pas
", (P5)
|
On est
dans l'idéologie des "bonnes
pratiques".Or une pratique
dépend pour beaucoup de celui qui
l'applique; à la fois de sa
personnalité (elle peut marcher
avec certains enseignants et pas avec
d'autres). Elle dépend aussi de
"l'enthousiasme" avec lequel elle est
appliquée (c'est le
phénomène bien connu des
innovateurs qui réussissent mais
dont la méthode ne peut être
généralisée).
|
Des
contradictions
Sur la place des
formateurs de
terrain
|
- c'est
aux universités d'élaborer
des plans de formation qui permettent
d'atteindre les objectifs fixés,
c'est-à-dire de construire les
compétences professionnelles du
métier d'enseignant, dont le
référentiel sera
donné par le cahier des charges
(P10)
|
Mais on
dit par ailleurs:
- Les
formateurs de terrain qui accueillent
les stagiaires dans leurs classes et qui
observent ces derniers lorsqu'ils
enseignent doivent être
considérés comme des acteurs
à part entière de la
formation : ils seront associés
à la conception de la formation
comme à l'évaluation des
stagiaires, car ils participent pleinement
à l'acquisition des
compétences professionnelles des
futurs maîtres.(C8)
- Les
universités devront faire
travailler ensemble les différents
acteurs de la formation, formateurs
universitaires et formateurs de terrain,
leur collaboration effective étant
indispensable au succès de la
formation professionnelle.(C8)
|
Sur les compétences et
les connaissances
|
Dans
l'évaluation des unités de
formation dispensées à
l'IUFM, on s'attachera en particulier
à l'acquisition des
connaissances qui sont à la
base des compétences
professionnelles (voir III. " Le
référentiel des
compétences professionnelles des
enseignants ") (C5)
- Pour
être titularisé, tout
étudiant-stagiaire devra
maîtriser, à la fin de sa
formation initiale, les
compétences requises pour
enseigner (P1)
|
Les
compétences sont donc inutiles
puisqu'on évalue sur les
connaissances! Par contre elles sont
indispensables à la
titularisation!
|
Rien
n'est changé!
Sur la garantie
des connaissances
disciplinaires
|
- Outre la
maîtrise de la langue
française et une bonne culture
générale, tout professeur
doit avoir une connaissance approfondie et
élargie de ce qu'il enseigne.
C'est aux universités de
garantir la qualité de ces
acquis pour tous les étudiants
qui se destinent au métier de
professeur. (P2)
|
Or le
concours redouble cette
vérification! Si c'est aux
Universités à "garantir la
qualité des acquis disciplinaires,"
il est inutile de le vérifier par
un concours qui est corrigé la
plupart du temps par des enseignants du
secondaire!
|
Sur la place du disciplinaire dans
le concours
|
-Le
mode de recrutement des enseignants
titulaires est le concours, par tradition
républicaine
d'égalité. La place de ce
concours dans le cursus n'ayant pas
été modifiée par la
loi d'avril 2005, le Haut Conseil de
l'Education en a pris acte et a
raisonné dans ce cadre.
(P0)
-
Les concours se situent à un stade
du parcours des étudiants où
ceux-ci ne sont pas censés avoir
d'expérience du métier
d'enseignant : il est donc logique
qu'ils aient pour première
finalité de garantir un niveau
disciplinaire, ainsi que des
capacités intellectuelles
générales indispensables
à qui se destine à ce
métier.(C3)
-
L'épreuve orale sur dossier du
CAPES, du CAPEPS, du CAPET et du CAPLP,
ainsi que certains éléments
des épreuves du concours de
recrutement au professorat des
écoles (CRPE), comprennent des
questions relatives à des mises en
situation d'enseignement. La
majorité des candidats n'ayant
jamais eu d'élèves,
l'exercice est inévitablement
formel et
prématuré.(C3)
-
Le Haut Conseil de l'Education recommande
que l'épreuve sur dossier des
CAPES, CAPLP (disciplines d'enseignement
général) et CAPEPS ne
comprenne ni question didactique ni
question administrative, même
relative aux programmes. Cette
épreuve gardera toutefois son
utilité, notamment dans la
perspective du socle, si elle est
conçue comme un entretien qui
permette d'évaluer un candidat,
quelle que soit sa discipline, sur
certaines qualités indispensables
de l'enseignant : les capacités de
lecture et d'argumentation (à
partir d'un ou deux textes à
analyser dans un premier temps, avant un
échange ouvert avec le jury), la
culture générale et
l'ouverture d'esprit, l'aptitude
à la communication, et la
motivation pour ce métier ; une
note éliminatoire devrait
être fixée. (C3)
- La
formation des maîtres ne sera
efficace que si tous ceux qui l'assurent
sont en contact réel avec le
terrain et ont été
eux-mêmes préparés
à cette mission (C8) (+/-)
...Les formateurs universitaires
doivent avoir un contact avec le
terrain,
|
Qui plus
est ; Le texte paraît renforcer le
caractère purement disciplinaire du
concours sous le pretexte que les
étudiants n'ont pas
d'expérience d'enseignement., il
exclut même les questions
didactiques et administratives.
(Bien
qu'il soit dit avant, qu'on doit former
les enseignants en amont des
concours!)
On admet
qu'il faille "évaluer un
candidat" sur "son aptitude
à la communication et la motivation
pour ce métier".
De qui se
moque-t-on?
Comment
évaluer "l'aptitude à la
communication et à la motivation"
dans un entretien fait par des non
spécialistes dans ces
matières?
Du reste
est-ce évaluable par un seul
entretien?
Ne
serait-il pas bien plus judicieux de le
faire (comme dans les entreprises!!!) par
l'étude d'un curriculum vitae
détaillé, par des entretiens
mutiples avec un chef
d'établissement, un psychologue,
les futurs collègues...
et par des
mises en situations de groupe sur une
tâche définie avec
observateurs.
Je
pense qu'on n'a pas encore tiré
toutes les conséquences de
l'élargissement du champ de la
profession enseignante pour le recrutement
des enseignants.
|
|
|
La
perversité reste de
mise
|
- Dans
l'évaluation des unités de
formation dispensées à
l'IUFM, on s'attachera en particulier
à l'acquisition des connaissances
qui sont à la base des
compétences professionnelles (voir
III. " Le référentiel des
compétences professionnelles des
enseignants "). Tous les formateurs
seront donc appelés à
prendre part à l'évaluation
des compétences
professionnelles des
stagiaires.(C5)
|
Les
fonctions "Aide" et '"Evaluation" sont
toujours coexistantes.
Cela
amène forcément le stagiaire
à une attitude
"perverse":
"je ne
vous dirai pas mes difficultés pour
que vous n'en teniez pas compte dans mon
évaluation" ou "je vais vous
demander votre aide sur des points de
détail pour vous faire plaisir et
que vous soyez indulgent avec moi dans
l'évaluation"
|
Les
compétences relationnelles sont
définies à minima
-
Compétence à prendre en
compte la diversité des
élèves
L'enseignant
sait différencier son enseignement
en fonction des besoins et des
facultés des élèves,
pour tirer chacun vers le haut. Il prend
en compte les différents rythmes
d'apprentissage, accompagne chaque
élève, y compris les
élèves à besoins
particuliers, et sait notamment faire
appel aux partenaires de l'Ecole. Il
amène chaque élève
à porter un regard positif sur
l'autre et sur les
différences.(R4)
5.
Compétence à gérer
la classe
-
L'enseignant sait faire progresser une
classe aussi bien dans la maîtrise
des connaissances, des capacités et
des attitudes que dans le respect des
règles de la vie en
société ; il établit
un fonctionnement efficace pour les
activités quotidiennes de la
classe, il est exigeant sur les
comportements et il fait en sorte
que les élèves attachent
de la valeur au travail tant
individuel que collectif. (R5)
-
Compétence à travailler
en équipe et à
coopérer avec tous les partenaires
de l'Ecole
L'enseignant
participe à la vie de
l'établissement, notamment dans le
cadre du projet d'établissement.
Il travaille avec les équipes
éducatives de ses classes et avec
des enseignants de sa ou de ses
disciplines, afin que la cohérence
dans les choix didactiques et
pédagogiques favorise la
maîtrise des compétences par
les élèves. Il
coopère avec les parents
et les partenaires de
l'Ecole.(R8)
-
Compétence à
réfléchir sur sa pratique,
à innover, à se
former
L'enseignant
est capable de faire une analyse
critique de son travail et de modifier
le cas échéant ses pratiques
d'enseignement. Il met à jour ses
connaissances disciplinaires, didactiques
et pédagogiques, il sait faire
appel à ceux qui sont
susceptibles de lui apporter aide ou
conseil dans l'exercice de son
métier, il se forme en fonction de
ses besoins professionnels
(R9)
|
On
voit bien qu'un certain nombre de
compétences sont du
domaine de la compétence
"relationnelle" :
"porter
un regard positif"; "gérer
la classe"; "être
exigeant"; "attacher de la
valeur"; "travailler en
équipe";
"coopérer";
"réfléchir à
sa pratique"; "faire appel
à de l'aide"...
mais
jamais la "compétence
relationnelle" n'est
citée; c'est un mot
qui reste tabou! On
préfére le mot
"communication" plus neutre et
plus ambiguë
De
même pour "la
compétence à
l'écoute d'une personne ou
d'un groupe" à la base
de bien des compétences de
ce domaine (voir à
gauche). Les définitions,
exemples, amoindrissent, en
général, le titre
des compétences
citées.
Pourtant
dans le texte
général on trouve
comme mentionné plus
haut:
"La
formation pédagogique ne
doit pas être
dispensée par discipline,
mais d'abord en fonction des
thématiques en jeu dans
les situations professionnelles
rencontrées par les
professeurs, à partir
d'études de cas : la
personne de
l'élève, le
groupe-classe, l'apprentissage
(processus, motivation,
difficultés
)".(P6)
et
encore:
"Une
formation à la
communication, avec des
simulations de situations
professionnelles, est essentielle
: l'enseignement est aussi un
métier de relation. Les
stagiaires doivent être
suffisamment
préparés à
savoir conduire un entretien
(avec les parents notamment),
à résoudre un
conflit. (P8)"
On
est encore loin de voir la
nécessité d'une
"formation clinique" des
enseignants!
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En résumé
Comme tout texte de compromis celui ci
présente des avancées et des
contradictions. Sa forme, déjà, en
est une expression, elle est bien française!
On part de "principes" (basés sur
quoi?) , puis de "conditions" (pour atteindre
quoi?) et enfin apparaît un
référentiel presqu'en annexe! On
s'assure qu'il y a bien 10 propositions à
chaque fois! (apparence de rationalité).
On aurait pu s'attendre à une
démarche plus pragmatique partant de
l'analyse d'un profil de poste d'enseignant (un
référentiel de compétences) en
fonction des évolutions de notre
époque, puis à des recommandations
concernant le mode de recrutement
d'étudiants pouvant répondre à
ce profil, enfin à la définition de
la formation à donner à ces personnes
pour qu'elles correspondent, après la
formation, à ce
référentiel.
Les concours de recrutement ne changent
pratiquement pas (en particulier pas un mots sur
l'agrégation), donc l'"image" de
l'enseignant "petit savant" risque de ne pas
changer et les déceptions au contact du
réel, non plus!
Ceci étant dit ce texte marque
aussi des avancées, principalement dans
l'officialisation d'un champs de compétences
plus large de la fonction enseignante, de la
nécessité d'une formation pas
seulement disciplinaire. Il ouvre davantage sur la
nécessité de relations plus vastes
avec d'autres groupes: handicapes, parents,
société) et d'autres pays (stage
à l'étranger), autrement dit il
modifie l'identité professionnelle du
métier d'enseignant. C'est une
avancée importante dans la longue marche de
l'évolution professionnelle du métier
d'enseignant; c'est sans doute une étape,
dans 5 ou 8 ans la question se reposera comme le
dit Alain Bouvier dans son interview.
Tout va dépendre maintenant de ce
qu'en fera le gouvernement qui peut s'en saisir
pour ne pas changer grand chose ou au contraire
pour amorcer des évolutions profondes?
(Réaction
du Ministre)
|
Des réactions
d'organismes
Les 3 fédérations de
parents d'élèves
|
SNALC et Société des
agrégés
|
SNES
|
SE-UNSA
|
<<La définition
dun référentiel de
compétences va dans le sens positif
dune reconnaissance du métier
denseignant et de sa nécessaire
professionnalisation. En effet, enseigner ne se
limite pas à la transmission des
connaissances et à la maîtrise des
savoirs disciplinaires - ce qui doit être
acquis à luniversité - mais
comprend également les compétences
spécifiques pour animer une classe,
construire des partenariats, développer des
projets éducatifs, travailler en
équipe, tout en renforçant une
pratique déontologique du
métier.
Toute évolution de la
formation des enseignants qui prenne en compte ces
compétences ne peut que rassurer les parents
et développer des relations de
confiance.
Les parents
délèves FCPE, PEEP, UNAPEL
approuvent cette approche par compétences
mais souhaitent que trois points qui leur
paraissent essentiels soient étoffés
:
Assurer la formation
à laccueil des enfants
handicapés, qui ne va pas de soi et demande
des compétences
spécifiques,
Développer la
bivalence pour les enseignants, occasion
douverture au delà dune unique
approche disciplinaire,
Faciliter la relation
avec les familles, clé de voûte
incontournable pour la réussite de chaque
enfant.>>
|
<<Classés à
droite, le syndicat national des lycées et
collèges (Snalc-CSEN) et la
Société des agrégés ont
respectivement dénoncé les
recommandations du HCE en les qualifiant
d'"idéologique" ou inspirées "par les
idéologies pédagogiques qui se
prétendent +progressistes+".
"L'accumulation de stages
obligatoires consacrés à des domaines
étrangers à la discipline
enseignée laisse entrevoir une
volonté de sacrifier la transmission des
savoirs au bénéfice de
considérations extérieures
démagogiques", a critiqué le
Snalc-CSEN.
"L'esprit général
du texte est inspiré par les
idéologies pédagogiques qui se
prétendent +progressistes+ mais sont
responsables, depuis des années, de la
décadence de l'instruction publique", a
renchéri la Société des
agrégés dans un autre
communiqué.>>
|
<<Le HCE met en avant une
formation pensée dans la globalité de
la licence aux deux premières années
de titularisation. Cela pourrait constituer une
avancée, si la contrepartie
nétait pas une dilution des contenus
de formation ; la formation disciplinaire
(scientifique ou en lien avec la
professionnalisation) se ferait avant le concours,
la formation dite « au métier »
seffectuerait en 2ème année
dIUFM. Cette dernière juxtaposerait
stages et modules de formation transversaux
(gestion de classe, évaluation, ...) dont
certains ne prennent tout leur sens quen lien
avec la discipline denseignement. Le SNES
dénonce cette conception de la formation
cloisonnée entre formation disciplinaire
dune part et professionnelle dautre
part, inégale sur le territoire national et
basée sur une vision faussée des
métiers denseignant et de
CPE.
Toute la latitude laissée
aux universités sur
lélaboration des plans de formation ne
garantit en rien une égalité de la
formation des maîtres en labsence
dun cadrage national fort définissant
notamment les volumes horaires et les contenus de
formation....De plus, la déclinaison en un
référentiel de dix
compétences, qui toutes doivent être
maîtrisées sans compensation possible,
montre une méconnaissance totale des
réalités du métier, qui se
construit aussi dans le temps. Ce
référentiel ne ferait
quaccentuer la pression évaluative sur
les stagiaires et les
néo-titulaires.
|
<<Le SE-UNSA estime que
les recommandations du Haut Conseil à
l'Education (HCE) sur le futur cahier des charges
de la formation des enseignants constituent une
bonne base de travail. Renforcer la formation
professionnelle sans renoncer aux connaissances
disciplinaires indispensables constitue un
élément positif, de même que le
rappel de l'alternance théorie-pratique.
L'approche en terme de compétences
professionnelles et la mise en perspective de la
formation initiale avec le socle commun vont dans
le bon sens. Enfin, le HCE a raison d'insister sur
l'unicité du métier d'enseignant,
quel qu'en soit le niveau d'exercice....
la reconnaissance des formateurs
de terrain dans les universités doit passer
par une formation et une
certification....
Contrairement au HCE, le SE-UNSA
estime que le futur cahier des charges devra
prescrire des fourchettes horaires correspondant
aux contenus de formation. L'université va
désormais former des fonctionnaires
stagiaires. A ce titre, pour le SE-UNSA, l'Etat
employeur doit préciser ses exigences,
garanties d'une formation nationale sur l'ensemble
du territoire.>>
|
Réaction
de la FCPE
|
AFP
Réaction syndicale
|
SNES
|
Maison
des enseignants SE-UNSA
|
Commentaire
<<Deux
questions devraient être au coeur de tout
processus. . Comment ouvrer pour que les gens
hostiles à une évolution en douceur
et profonde du système éducatif
soient le moins nocifs possibles ?. Comment donner
plus de pouvoir aux équipes sur le terrain
qui sont déjà efficaces
?>>
<<Je suis
personnellement trés satisfait des
recommandations, même imparfaites, comme tu
le soulignes, du HCE en la matière. Elles
rejoignent le travail attentif et patient que nous
avions élaboré dans les "30
compétences de l'enseignant moderne", qui a
fait l'architecture du "Manuel de survie de
l'enseignant". On en peut visualiser le cadran
multicolore à la page http://francois.muller.free.fr/manuel/index.htm
Merci>>
<<il y a
aussi la réaction du crap-cahiers
pédagogiques, non? nos remarques (et notre
entretien aussi avec AB vont dansl e même
sens. Il faut ajouter le regret de voir disparaitre
le mémoire professionnel. Sur les
formateurs, je ne suis pas
rassuré>>
<<Belle
analyse, mais je dois dire que je suis toujours
très agacé par vos opinions
"anti-disciplinaires". Je trouve pour ma part que
c'est une très bonne chose que le concours
ait un caractère purement disciplinaire. En
effet, je suis d'accord avec le HCE lorsqu'il fait
remarquer que la soi-disant épreuve
professionnelle est formelle et
prématurée, il est en effet
complètement hypocrite d'évaluer sur
leur (soi disant) capacité à
enseigner des étudiants qui n'ont jamais eu
d'élèves (ou alors on recrute des
"profs BAFA"). C'est l'honneur de
l'éducation nationale de recruter des
"petits savants" monsieur Nimier et non pas de
joyeux animateurs parfaitement ignares
(certifications universitaires ou pas d'ailleurs un
concours n'est pas un examen...)>>
|
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