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Configurations organisationnelles typiques de Mintzberg

Organisation et pilotage des lycées et collèges

 
Les organisations à structure simple

             Dans ce cas, l'élément essentiel est le sommet stratégique. C'est le cas des petites entreprises artisanales (de la maçonnerie au petit restaurant). Tout le monde participe au travail et chacun peut faire à peu près tout. L'encadrement est réduit au minimum (contremaîtres ou chefs d'équipe) et c'est le patron qui décide du travail à faire, procède aux embauches, répartit les tâches et contrôle leur exécution (sans parler des contacts avec les clients et de la gestion comptable). La logistique se réduit aussi à sa plus simple expression : location de matériel en ce qui concerne le bâtiment, ou achat de produits prêts à l'emploi en ce qui concerne la restauration. Ces entreprises marchent bien tant qu'elles n'excèdent pas une dizaine de personnes… au-delà, le patron commence à " péter les plombs "… avec la faillite ou le suicide en bout de course (cf. les restaurants étoilés du Michelin).

             En définitive, l'environnement extérieur est le principal régulateur de ces organisations : un excès temporaire de clients emballe le système et favorise son endettement… et les banques sont sans pitié dès que les ennuis commencent…

Les bureaucraties industrielles

             Ce sont les grandes entreprises fordiennes et tayloriennes qui ont modelé le 20ème siècle : automobiles, appareils ménagers, textile, etc. Leur composante principale est la technostructure (bureau d'études, bureau des méthodes, etc.) qui définit les procédures d'exécution et les normes de production d'un personnel peu qualifié. Le sommet stratégique s'occupe surtout de l'environnement extérieur (marchés, concurrence) et l'ensemble intermédiaire y exerce des fonctions de contrôle. Une large part de la logistique est souvent externalisée (sous-traitants, cantines, etc.). Bref, leur outil majeur de coordination et de régulation est la normalisation des procédures qui vise à produire efficacement, en grandes séries et au moindre coût.

             Attention aux trompe-l'œil. Apparemment ce type d'organisation est en perte de vitesse. En fait, il prospère dans les pays émergents. Apparemment, il offre peu de voies d'évolution et de transformation puisqu'il tourne autour de la chaîne de montage. En fait, on a pu voir tout ce que les Japonais ont réussi à en faire " en pensant à l'envers " des Occidentaux (cf. Coriat, 1991).

             C'est le type d'organisation où l'on distingue le plus nettement les 5 composantes de Mintzberg. On y travaille la matière, au rythme de la chaîne de montage et des machines outils qui l'approvisionnent. A la limite, le cœur opérationnel et l'élément intermédiaire pourraient disparaître (remplacés par des robots et confiés à des sous-traitants) et il ne resterait plus d'humain que le sommet stratégique et la technostructure (" fabless " pour " sans fabrication "). Notons enfin que l'environnement extérieur constitue un couperet déterminant : une entreprise de ce type est vouée à disparaître si ses concurrentes font mieux qu'elle et lui prennent ses clients.

Les bureaucraties professionnelles

             Les établissements d'enseignement et les établissements hospitaliers en font partie. Le cœur opérationnel y est prédominant, avec une régulation par les compétences et les diplômes. Mais j'y reviendrai plus longuement… Notons tout de même que ces organisations travaillent sur des hommes (élèves, patients) et que ce sont d'insatiables gouffres financiers dès lors qu'elles échappent à toute régulation directe de l'environnement extérieur…

Les structures divisionnelles

             Celles-ci sont dominées par l'ensemble intermédiaire, avec une régulation par les résultats. Les grandes sociétés de distribution (Carrefour, Leclerc, Auchan, Casino) en sont l'exemple le plus typique. Le sommet stratégique définit les grandes orientations et apporte un soutien financier. Le reste est entre les mains des responsables des centres de profit et de leurs chefs de produits. On y juge moins les gens sur leurs diplômes que sur leur chiffre d'affaires… L'environnement extérieur y est donc déterminant…

Les adhocraties

             On désigne par là des organisations créées " ex nihilo " pour atteindre un objectif précis ou exploiter une ressource délaissée par les autres types d'organisation. C'est tout au moins l'impression qu'elles donnent mais la réalité est plus complexe…. La NASA en est l'exemple le plus célèbre : une organisation créée pour envoyer un américain sur la lune… On l'associe volontiers à sa structure matricielle : des départements spécialisés (matériaux, moteurs, carburants, systèmes de navigation, formation des astronautes, etc.) dont chacun est dirigé par un responsable spécialisé qui est également compétent dans les domaines concernés par un ou deux autres départements… ce qui crée une sorte de toile d'araignée pour la diffusion de l'information et la prise de décision (cf. Killian, 1977). L'autre grand exemple est la compagnie créée par George Lucas pour produire la série des " Star War " à partir des effets spéciaux négligés par les grandes compagnies cinématographiques….

             Dans ce type d'organisation, la régulation s'opère par le résultat… mais il ne s'agit plus d'une efficience économique (combien ça rapporte ?) mais d'une effectivité téléologique (l'objectif est-il atteint ?)… Le grand problème des adhocraties est de savoir que faire après…. Et la plupart se transforment alors en bureaucraties industrielles ou professionnelles….

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