<<Deux
hypothèses pour situer le concours de
recrutement.
Le concours de
recrutement peut en effet avoir lieu soit
immédiatement après l'obtention de la
licence soit à l'issue de la première
année de la formation
professionnelle....
Première
hypothèse :
le recrutement immédiatement après
l'obtention de la licence
Cette
première hypothèse présente
une garantie pour la cohérence et la
continuité de la formation professionnelle.
D'autre part, on peut estimer que les candidats,
libérés de l'incertitude que la
perspective d'un concours ne manquerait pas de
faire peser sur la suite de leur carrière,
peuvent, une fois entrés à l'IUFM,
effectuer leurs deux années dans de
meilleures conditions psychologiques. Dans ces
conditions, seuls, en effet, ceux qui en feraient
la demande ou qui seraient jugés dans
l'incapacité de remplir les conditions
indispensables à l'exercice du métier
seraient exclus des IUFM.
Cependant, dans cette
première hypothèse, le recrutement ne
pourrait s'effectuer que sur des critères
académiques et non sur des critères
professionnels. Il s'agirait alors d'une
reconduction des défauts de la situation
actuelle, défauts qui ont été
maintes fois dénoncés. Les
unités de valeur, incluses dans la
pré-professionnalisation, ne pourront en
effet à elles seules donner la garantie que
le candidat possède toutes les aptitudes
nécessaires à la maîtrise du
métier d'enseignant.
Inconvénient
moindre mais non négligeable : bon nombre
d'étudiants ne se présenteront pas au
concours immédiatement après la
licence mais consacreront une année
supplémentaire à sa
préparation.
Seconde
hypothèse : le
recrutement après la première
année de formation
professionnelle
La
seconde hypothèse permet d'envisager un
concours de recrutement comportant des
critères d'appréciation des
compétences professionnelles que le candidat
aura déjà commencé
d'acquérir. Cet avantage n'en est un
qu'à condition que la première
année de formation en IUFM ne soit pas
dénaturée et transformée en
une année de préparation au concours,
brisant ainsi toute la cohérence interne de
la formation professionnelle. La nature des
épreuves du concours sera, à cet
égard, déterminante. Les
épreuves portant sur des connaissances
scientifiques devront être
complétées par des épreuves
permettant d'apprécier différents
types de compétences : compétences
didactiques et pédagogiques ou connaissance
du système éducatif.
En outre, cette
solution permettrait d'apporter une réponse
satisfaisante aux problèmes liés
à la nécessité de maintenir un
dispositif du type de celui de "la liste
complémentaire ". Les enseignants qui
iraient exercer dans les établissements
auraient en effet déjà reçu un
début de formation professionnelle
sanctionnée par le concours.
Enfin, un tel type de
recrutement permettrait d'adopter un "pilotage par
l'aval" et pourrait, à moyen terme,
être à l'origine d'une
évolution progressive des formations
universitaires de premier cycle et de licence, en
les plaçant devant la
nécessité de mieux prendre en compte
les besoins des métiers de
l'enseignement.
Cette dernière
hypothèse est le choix proposé par le
rapporteur.
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