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Rapport Bancel (10/10/1989)

Extrait sur la place du concours de recrutement

 

          La seconde hypothèse du rapport Bancel a été choisie par le gouvernement pour des raisons financières (Ne pas avoir a payer deux années de "fonctionnaire stagiaire" mais une seule.

           Et contrairement à ce que souhaitait le rapporteur la nature des concours est restée disciplinaire. Ce qui montre que c'est ce contenu qui conditionne le reste car les étudiant(e)s, pragmatiques préparent le concours disciplinaire et non leur profession future.

           En tant qu'ancien Directeur adjoint d'IUFM je considère que de ce choix a entraîné bien des difficultés dans les IUFM.    (J.N) 

"Le GRFDE (Groupe Reconstruire la Formation des enseignants) demande que le concours soit installé au niveau L3 et soit suivi de 2 années de formation aboutissant à la délivrance d'un master." Proposition qui me paraît judicieuse.

 

 <<Deux hypothèses pour situer le concours de recrutement.

           Le concours de recrutement peut en effet avoir lieu soit immédiatement après l'obtention de la licence soit à l'issue de la première année de la formation professionnelle....

 

Première hypothèse : le recrutement immédiatement après l'obtention de la licence

           Cette première hypothèse présente une garantie pour la cohérence et la continuité de la formation professionnelle. D'autre part, on peut estimer que les candidats, libérés de l'incertitude que la perspective d'un concours ne manquerait pas de faire peser sur la suite de leur carrière, peuvent, une fois entrés à l'IUFM, effectuer leurs deux années dans de meilleures conditions psychologiques. Dans ces conditions, seuls, en effet, ceux qui en feraient la demande ou qui seraient jugés dans l'incapacité de remplir les conditions indispensables à l'exercice du métier seraient exclus des IUFM.

 

           Cependant, dans cette première hypothèse, le recrutement ne pourrait s'effectuer que sur des critères académiques et non sur des critères professionnels. Il s'agirait alors d'une reconduction des défauts de la situation actuelle, défauts qui ont été maintes fois dénoncés. Les unités de valeur, incluses dans la pré-professionnalisation, ne pourront en effet à elles seules donner la garantie que le candidat possède toutes les aptitudes nécessaires à la maîtrise du métier d'enseignant.

 

           Inconvénient moindre mais non négligeable : bon nombre d'étudiants ne se présenteront pas au concours immédiatement après la licence mais consacreront une année supplémentaire à sa préparation.

 

Seconde hypothèse : le recrutement après la première année de formation professionnelle

           La seconde hypothèse permet d'envisager un concours de recrutement comportant des critères d'appréciation des compétences professionnelles que le candidat aura déjà commencé d'acquérir. Cet avantage n'en est un qu'à condition que la première année de formation en IUFM ne soit pas dénaturée et transformée en une année de préparation au concours, brisant ainsi toute la cohérence interne de la formation professionnelle. La nature des épreuves du concours sera, à cet égard, déterminante. Les épreuves portant sur des connaissances scientifiques devront être complétées par des épreuves permettant d'apprécier différents types de compétences : compétences didactiques et pédagogiques ou connaissance du système éducatif.

 

           En outre, cette solution permettrait d'apporter une réponse satisfaisante aux problèmes liés à la nécessité de maintenir un dispositif du type de celui de "la liste complémentaire ". Les enseignants qui iraient exercer dans les établissements auraient en effet déjà reçu un début de formation professionnelle sanctionnée par le concours.

 

           Enfin, un tel type de recrutement permettrait d'adopter un "pilotage par l'aval" et pourrait, à moyen terme, être à l'origine d'une évolution progressive des formations universitaires de premier cycle et de licence, en les plaçant devant la nécessité de mieux prendre en compte les besoins des métiers de l'enseignement.

 

           Cette dernière hypothèse est le choix proposé par le rapporteur.

 

Rapport Bancel du 10 octobre 1989

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/894185300/0000.pdf

 

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