Nouvelles
conceptions des savoirs Deux mouvements
inverses cohabitent ne
sont qu'un découpage arbitraire de
la
réalité d'où la
nécessité pour l'enseignant de ne pas
s'enfermer dans sa discipline et d'avoir, là
encore, une vue plus globale et plus
systémique.
Ainsi ils aideront les élèves
à voir les liens entre les disciplines et
leurs interactions. N'est-ce pas l'objectif des
T.P.E. ou des Travaux croisés?
Exemple: Je me souviens de ces
élèves qui ne savaient pas, en cours
de physique, que l'équation i = mt + k
était celle d'une droite parce qu'en cours
de maths l'équation s'écrivait y = ax
+ b.
En dépit des nombreuses réformes
de programme, nous n'avons pas toujours conscience
de l'évolution des savoirs, pas seulement
des « savoirs savants » concernant les
diverses découvertes des chercheurs mais
surtout des « savoirs à enseigner
» (différents aussi des « savoirs
enseignés réellement » dans une
classe).
Un exemple: il y a cent ans, la calligraphie
faisait partie des savoirs à enseigner; puis
l'objectif, cinquante ans plus tard, fut
principalement la lecture ; dans nos lycées,
nous étudions maintenant la forme du
discours ; bientôt il s'agira peut-être
de la mise en forme des données
numériques puis, sans doute, du savoir
accéder aux informations.
D'un monde sous-informé nous
passons progressivement à un monde
sur-informé.
L'enseignant était celui qui
apportait l'information manquante, il
semble devoir devenir celui qui apprend
à accéder à
l'information, à la trier, à
la hiérarchiser. Pensons à
l'introduction des CD ROM, des
réseaux, d'internet,
etc...
Là
encore, une vue globale et systémique et non
plus strictement disciplinaire sera indispensable
à l'enseignant.
Cela ne se fera pas facilement car
l'enseignant est lié à sa
discipline, non pas seulement par des
considérations
administratives
mais bien
plus fortement par des
considérations psychologiques
procédant du choix qu'il a fait de
cette discipline, choix lié
à sa
personnalité.
Remettre en cause cette importance disciplinaire
c'est toucher, en quelque sorte, à un aspect
de la stabilité de la personne de
l'enseignant.
Le
premier a amené le savoir à se
morceler de plus en plus. Autrefois, tout
était contenu dans la philosophie, ce
n'est que progressivement que des divisions se
sont produites ; c'est ainsi que les
mathématiques se sont
séparées de la philosophie, de
même pour la psychologie, cette
séparation étant très
récente.
Un courant inverse tend à rapprocher
certaines disciplines, il en est ainsi de la
psychosomatique, des sciences cognitives, des
sciences de l'information etc.
Les questions les plus intéressantes en
recherche sont actuellement dans les interfaces
de plusieurs disciplines.