3 ème
processus : La
métaphore Voici
l'exemple d'une fille de 14 ans qui a des
difficultés en
mathématiques. Voici ce qu'elle dit
des maths: Elève
: - C'est grandiose ... mais c'est quand
même assez proche de nous, puisque dans les
années à venir il va falloir s'en
servir... Alors, il faudrait quand même qu'on
s'initie aux maths. N :-
Grandiose et assez proche ? E :- Ah !
oui, pour moi, au début quand j'avais 13 ans
, ça me paraissait...., c'était
vraiment grand. N :-
Grand comment ? E :-
Ça appartenait à un autre monde
très vaste. Vous savez, il y avait des maths
pour ci, il y avait des maths pour ça. Il y
avait de l'algèbre, de la
géométrie ; pour moi, ça me
paraissait vraiment grand, et alors il fallait
prendre les maths dans une petite parcelle de cette
grandeur... Alors on pouvait pas tout prendre,
ça m'a fait un peu peur d'ailleurs.
N :- Peur
pourquoi ? E : -
Parce que c'était ça, ça
faisait comme une sorte de vertige, j'y avais
jamais touché, et puis, il fallait ramasser
et cueillir les maths, alors on pouvait pas tout
ramasser, on pouvait pas tout cueillir en
même temps. N :-
Comme quoi ? si on voulait comparer
... E :-
C'est comme un champ de prunes, enfin... des
prunes qu'on gaule, vous savez ? Elles tombent et
puis il faut les ramasser. Et puis, il y a l'orage
qui guette et puis, il faut se
dépêcher de les ramasser; mais on
n'arrive pas à tout ramasser et on essaie de
prendre quand même les plus belles, mais
c'est assez difficile. N :-Parce
qu'il y a l'orage qui est là
? E :-Oui,
il y a l'orage N :-Mais
qu'est-ce que c'est cet orage ? E
:-L'orage, c'est le français, c'est
le temps, c'est les autres
matières. N :-C'est
tout ce qui gène ? E :-Oui,
et on aurait que les maths à penser, on
pourrait faire du bon travail ; oui, on pourrait
entièrement se donner à cette
matière et puis ce serait
bien.
Il y a dans la parole de cette
élève l'expression de
fantasme (définition)
projetés sur les
mathématiques ; ces
fantasmes s'expriment dans des
métaphores : champ de prunes
désirables puisqu'on les gaule,
orage qui fait peur.
L'ensemble s'exprime dans un
scénario qui, par certains
côtés, donne une
représentation très positive
des maths : grandiose, se donner
entièrement à cette
matière...
Pourtant, elle échoue dans
cette discipline ( l'orage ?....
).Il y a quelque chose qui la gêne.
se situe
ici dans les métaphores
utilisées (champs de prunes,
orage)
c'est
dans ces nuds du discours qu'a lieu
l'interaction.
La métaphore agit comme
un tiers entre les deux aspects, cognitif
et émotionnel, dans la mesure
ou elle crée un lien entre eux sans
qu'ils se confondent
totalement.
Elle
permet ainsi leur interaction sans
fusion. Réaction: <<Cette fille
est pratiquement la representante de presque tous
les élèves.Si lon nest
pas doué naturellement ,beaucoup pense que
cest pas la peine de
saventurer,parceque cest comme
ça.>>