Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur

PLAN DU SITE

 

Le temps en éducation. Regards multiples

Sous la direction de Carole St-Jarre et Louise Dupuy-Walker

Préface de Céline Saint-Pierre Collection Éducation-Recherche

 

Editions : Presses de l’Université du Québec (2001) SBN 2-7605-1073-5

http://www.puq.uquebec.ca/data/D-1073.html

C'est en s'inspirant des travaux effectués dans différents domaines comme l'éducation, l'administration et la sociologie, que pédagogues et chercheurs tentent de mieux comprendre le rôle que joue le temps dans le système éducatif.

Ils se penchent sur la façon dont les enseignants établissent ce rapport au temps et en décrivent l'épistémologie, les rythmes, les méthodes, les contenus, les perceptions. Certains tentent de mieux comprendre les difficultés que vivent les enseignants: le manque de temps, le stress lié au temps de travail, les répercussions aux plans personnel et professionnel; d'autres chercheurs analysent les fondements, l'organisation et les coûts du temps d'enseignement.

Ces regards, multiples en raison des niveaux d'enseignement considérés, des objets traités, des expériences rapportées, des cultures impliquées, pourront éclairer syndicats, institutions et établissements scolaires aux prises avec des décisions touchant les facteurs temporels et susciter la réflexion sur les différentes pratiques pédagogiques.

Table des matières

Préface Remerciements Introduction Un premier contact avec le temps en éducation Carole St-Jarre et Louise Dupuy-Walker

1. Regards multiples sur le temps en éducation 2. Présentation de l’ouvrage Bibliographie

Partie 1 Des points d’ancrage pour comprendre le temps en éducation

Chapitre 1 L’organisation du temps en éducation :les cadres de référence Carole St-Jarre

1. La conceptualisation du temps scolaire 1.1. À l’origine : l’ordre, l’attention, le décalage appréhendé et effectif 1.2. La technologie au secours du désordre du temps : vers la rationalisation du temps 1.3. Le modèle rationnel du temps appliqué à l’enseignement 1.4. Le temps vécu en classe : les contraintes en action 1.5. De la rigidité à la malléabilité du temps scolaire à travers le travail enseignant

2. L’enseignant et son temps 2.1. Le temps vécu par tout individu 2.2. Le temps vécu par l’enseignant : matière, méthodes, expertise, rythmes et conceptions En guise de conclusion Bibliographie

Chapitre 2 Temps sociaux et temps scolaire en Occident : le brouillage des frontières Gilles Pronovost

1. Les temps des institutions 1.1. Le travail 1.2. L’école

2. Le brouillage des frontières

3. Le temps scolaire en mutation Conclusion Bibliographie

Chapitre 3 Modes de gestion, temps de travail et organisation Jean-François Chanlat

1. Vue d’ensemble de la gestion des organisations et du temps de travail

2. Modes de gestion contemporains et temps de travail 2.1. Le mode de gestion taylorien

et néo-taylorien 2.2. Le mode de gestion technobureaucratique 2.3. Le mode de gestion fondé sur l’idée de compétitivité

3. La flexibilité et la loi des 35 heures en France 3.1. Flexibilité et temps de travail : vers une organisation reconfigurée 3.2. Temps de travail, emploi et organisation : l’expérience des 35 heures en France Conclusion : temps de travail, modes de gestion et sociétés Bibliographie

Partie 2 Le temps en éducation ici et ailleurs

Chapitre 4 L’histoire du temps scolaire en Europe Marie-Madeleine Compère

1. La généralisation de la scolarisation en Europe 1.1. Le droit à l’instruction 1.2. Dynamiques nationales et dynamiques supranationales 1.3. Les rythmes différenciés : vers la scolarisation généralisée

2. Une diversification qualitative 2.1. Réhabiliter le niveau local 2.2. La diversification de l’offre 2.3. Considérer la demande sociale d’école dans sa diversité

3. Le temps scolaire aujourd’hui et demain 3.1. Préalables méthodologiques 3.2. Ferments de dissémination, ferments d’harmonisation Conclusion Bibliographie

Chapitre 5 Temps approprié et temps mobile : un levier de changement en France Aniko Husti

1. Vue d’ensemble : le concept de l’apprentissage et du temps 1.1. Taylorisme intellectuel 1.2. L’emploi du temps : un modèle séculaire

2. L’historique de la recherche 2.1. Les hypothèses 2.2. Les objectifs

3. Mise en place de l’expérimentation 3.1. La séquence d’enseignement à durée variée 3.2. L’apprentissage à rythme varié dans l’anné 3.4. L’emploi du temps et la discipline à enseigne Conclusion Bibliographie

Chapitre 6 Former à l’évaluation : pour une analyse des pratiques du temps scolaire Anne-Marie Gioux

1. Une analyse temporelle des pratiques 1.1. L’évaluation CE2/6e/seconde :rituels symboliques et moments-charnières 1.2. Un outil intéressant, le livret de l’élève 1.3. Les conseils de cycle : le sens d’une instance

2. L’évaluation, ses rôles de connecteur et d’organisateur temporel 2.1. Articulation du plan éducatif et du plan pédagogique 2.2. Articulation du pédagogique et du didactique 2.3. Établissement d’un lien entre l’éducatif et le didactique

3. L’évaluation comme habitus temporel à construire : quelle formation ? 3.1. Les critères de réalisation 3.2. Les critères de réussite 3.3. Les critères d’efficacité Conclusion Bibliographie

Chapitre 7 Enseigner en Suisse : un rapport au temps empreint de tensions spécifiques Anne Reviol

1. Les concepts en jeu dans l’étude 1.1. Qu’est-ce que le rapport au temps ? 1.2. Qu’est-ce qu’un rapport au temps fait de tensions ? 1.3. Que dire de l’enseignant et de son rapport au temps ?

2. Les sources de tensions 2.1. Entre les aspirations de l’enseignant et les attentes de l’institution 2.2. Entre la planification et les imprévus 2.3. Entre richesse et qualité de l’enseignement 2.4. Entre les demandes multiples et la disponibilité limitée de l’enseignant 2.5. Entre les urgences et les priorités

3. À la recherche de solutions ? Pour conclure : à la recherche d’une maîtrise du temps ? Bibliographie

Chapitre 8 À court de temps : perspectives temporelles dans l’éducation en Ontario Clay Lafleur

1. Reconsidérer la signification du temps en éducation 1.1. La conception du temps généralement admise 1.2. Un point de vue nouveau : la prise en compte du temps de l’enseignant

2. Le temps en éducation dans le contexte de l’Ontario 2.1. Vue d’ensemble sur la réforme en cours : la Loi 160 2.2. Les implications de la réforme (Loi 160) sur le travail enseignant

3. La perception temporelle des enseignants durant la réforme 3.1. Concilier le temps de travail et le temps privé 3.2. Le temps des tâches en marge des tâches éducatives 3.3. Le temps nécessaire à la planification de l’enseignement Conclusion Bibliographie

Chapitre 9 Le manque de temps chez des enseignants du secondaire du Québec : un grave malaise sous double influence Carole St-Jarre

1. Quelques notions et repères méthodologiques utiles 1.1. Les notions en jeu : versants externe et interne, manque de temps, malaise, décalage 1.2. Les repères méthodologiques

2. Le rapport au temps d’enseignement 2.1. La manifestation du décalage : les réactions éprouvées face au manque de temps 2.2. L’orientation externe ou interne du décalage observé

3. Le rôle des conceptions du temps et du temps d’enseignement 3.1. « Le mécontentement » : les fondements 3.2. Le manque de temps « ne crée pas de problème » : les fondements 3.3. Le « stress » : les fondements En conclusion : le manque de temps comme signe d’un profond malaise Bibliographie

Partie 3 De quelques enjeux et débats autour du temps en éducation

Chapitre 10 Le temps vécu par les enseignants : aux frontières de l’épuisement professionnel Louise Dupuy-Walker

1. Méthodologie quant au recueil de témoignages des vécus sur le temps : à l’écoute des enseignants

2. Les enseignants, des « prisonniers du temps » 2.1. La tâche à accomplir

2.2. La personne de l’enseignant et le manque de temps

3. Les stratégies des enseignants pour faire face à la tension 3.1. L’enseignant tente de prendre la situation en main à partir de l’enseignement 3.2. L’enseignant prend des mesures pour maîtriser les tensions ressenties par rapport à sa personne

4. Des solutions organisationnelles pour soulager le malaise des enseignants Le mot de la fin Annexe Bibliographie

Chapitre 11 Gérer le temps qui reste : l’organisation du travail scolaire entre persécution et attentisme Philippe Perrenoud Entre attentisme et persécution

1. Savoir optimiser les processus d’apprentissage

2. Donner plus de temps aux élèves lents ?

3. L’emploi optimal du temps scolaire et l’organisation du travail Pour conclure : la gestion du temps entre efficacité et autonomie Bibliographie

Chapitre 12 Savoirs, temps et apprentissage du travail en enseignement Maurice Tardif, Danielle Raymond, Joséphine Mukamurera, Claude Lessard

1. Les sources préprofessionnelles du savoir-enseigner : une histoire personnelle et sociale 1.1. La recherche de Raymond, Butt et Yamagishi (1993) 1.2. La recherche de Lessard et Tardif (1996, 1999)

2. La carrière et l’édification temporelle des savoir professionnels 2.1. Les phases initiales de la carrière et l’expérience du travail 2.2. Les enseignants à statut précaire conclusion Bibliographie

Chapitre 13 Les facteurs temporels dans l’alternance étude-travail en formation professionnelle au secondaire Lorraine Savoie-Zajc

1. Être partenaires dans la formation pratique : le contexte de l’alternance étude-travail .

2. Le temps et les expériences de formation pratique en alternance . 2.1. Le temps scolaire 2.2. Le temps de travail

3. Contexte de l’étude

4. Analyse des données 4.1. Perspectives des enseignants 4.2. Perspectives des personnels d’entreprises 4.3. Perspectives des fonctionnaires gouvernementaux

5. Perspectives temporelles : synthèse Conclusion Bibliographie

Chapitre 14 Le temps et le travail dans la vie des individus. Omnia habeat tempus Philippe Dupuis

1. Considérations générales : le facteur temps

2. Deux moments de la vie des individus: entrée et mitan 2.1. Le jeune adulte 2.2. Le mitan de la vie

3. Mentorat instrumental

4. Considérations pratiques Bibliographie

Chapitre 15 Augmenter le temps scolaire : de la mystification à la rationalisation Jean-François Desbiens, Stéphane Martineau, Clermont Gauthier

1. Accroissement du temps scolaire et amélioration du rendement scolaire des élèves : une équation nébuleuse et incomplète 1.1. L’augmentation du temps scolaire engendre un formidable accroissement des coûts d’opérations du système scolaire 1.2. En plus des coûts financiers, l’augmentation du temps scolaire s’accompagne d’autres coûts, ceux-là politiques et humains 1.3. Le projet d’allonger la durée de la journée ou de l’année scolaire n’apparaît pas supporté par les résultats de la recherche 1.4. Les comparaisons effectuées par les auteurs du rapport A Nation at Risk au regard du temps scolaire comportent des inexactitudes et des omissions importantes

2. Quelques scénarios pour modifier les pratiques actuelles en matière d’organisation et de gestion du temps scolaire 2.1. La fréquentation scolaire sur une base annuelle (Year-round Education)n 2.2. Le raccourcissement de la période hebdomadaire de fréquentation scolaire 2.3. La compartimentation du calendrier scolaire en blocs de cours conclusion Bibliographie

Épilogue Francine Schoeb Des contenus à intégrer dans la formation Les différentes typologies associées aux systèmes temporels, à la vision du temps et à la gestion du temps L’évolution de la notion de temps dans la société et dans le monde du travail L’école et les rapports au temps L’enseignement et les rapports au temps L’élève et les rapports au temps Des suggestions pour la poursuite du changement Notices biographiques

Un passage

 << Le présent ouvrage propose donc de jeter des regards multiples sur le temps en éducation.

Pourquoi traiter de ce sujet et pourquoi à ce moment-ci ? Disons d’abord et ce, malgré le fait qu’une multitude de données circule autour du temps, à partir du tumulte autour du millénaire en passant par les discussions entourant la réduction de la semaine de travail et le temps partagé par exemple, que ce contexte a peu contribué à nos yeux à définir le temps autrement qu’en termes abstraits, mesquins parfois, le réduisant aux vertus de telle ou telle montre plus éblouissante et plus conforme à Greenwich que telle ou telle autre. Ces changements ne disent rien des réactions chez les personnes qui vivent ce changement profond dans les entreprises et les usines. Le temps y est considéré de manière isolée, sous son angle comptable. Ne serait-ce que pour montrer que le temps tire son importance et sa valeur de considérations autres que celles-là, particulièrement en éducation, le présent ouvrage apparaît à propos. Le temps ne peut véritablement se comprendre qu’en référence aux personnes qui réalisent diverses activités à l’intérieur d’un cadre prédéfini. Ce sont elles qui « font » le temps, qui rendent concret le temps organisé et prévu par les institutions, notamment en matière d’éducation. Dans le présent ouvrage, c’est le temps, lieu de calculs et de mesures mettant en cause les finalités du système éducatif qui sera l’objet de notre intérêt. Nous y examinerons comment les objectifs curriculaires pourront se réaliser à l’intérieur de normes sociales plus ou moins facilitantes ou contraignantes selon le point de vue où l’on se place. Dans la mouvance de la vie quotidienne, les fondements de l’organisation scolaire sont loin de constituer des objets courants de réflexion. Les exigences qui en guident l’organisation et la production sont souvent tenues pour acquises et occultées par le besoin de survivance.

L’ouvrage que nous présentons, Le temps en éducation – Regards multiples, veut montrer qu’en éducation, le temps, loin d’être un concept administratif abstrait, apparaît comme une réalité vécue au jour le jour à travers le travail éducatif. Tout en mettant l’accent sur le rôle que joue le temps comme l’un des plus importants concepts qui guident l’administration du système éducatif en Occident depuis plus de deux siècles, l’ouvrage veut aussi montrer le caractère fructueux que représente le temps en éducation depuis le début des années quatre-vingt, en tant que variable de recherche. Cet ouvrage prend en effet sa source dans le fait que depuis une quinzaine d’années, un peu partout dans le monde occidental, le temps scolaire retient l’attention. Enseignants, administrateurs et chercheurs s’inscrivent ainsi dans le sillon d’une tradition remontant à la fin du siècle dernier, où l’augmentation de la productivité du système éducatif à travers l’amélioration de l’efficacité de l’enseignant et de l’enseignement renvoie à l’utilisation maximale du temps alloué. C’est en rationalisant le temps prescrit pour l’apprentissage qu’ils prétendent y parvenir. Sans pour autant perdre de vue cette perspective aux résonances économiques, la récente réflexion s’en démarque dans la mesure où le temps de travail scolaire n’y est plus exclusivement considéré comme mesure des activités éducatives à travers le rendement des élèves. Non, le temps est de plus en plus envisagé sous son versant actualisé, vécu à l’école et en classe au jour le jour par ceux qui traduisent les exigences que représente le temps, soit les enseignants. Quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que la mise en place du temps en éducation est un travail compliqué où chevauchent simultanément, explicitement et implicitement, des exigences sociales, administratives et pédagogiques. Ce travail ne s’effectue pas en vase clos : l’enseignant est une personne qui vit en société, en famille ; d’autres temps sociaux s’entremêlent au temps de travail scolaire. Les travaux sur la question font ainsi ressortir la multiplicité que recouvre le temps scolaire. De manière plus large, ils démontrent que le temps est l’une des plus importantes dimensions de l’existence humaine, dans le domaine public comme dans le domaine privé. En ce sens, à l’école, l’administration et l’organisation du temps pensé en fonction des apprentissages des élèves est le lieu d’enjeux dont la complexité interpelle de plus en plus les chercheurs, les administrateurs et les premiers concernés, les enseignants. Il en est de même en classe, où le temps vécu en référence au temps normatif en polarise les multiples aspects. C’est en s’inspirant des travaux effectués dans différents domaines comme l’administration, la sociologie, l’ergonomie, pour ne mentionner que ceux-là, qu’administrateurs et chercheurs tentent de mieux comprendre le rôle que joue le temps dans le système éducatif. Ils se penchent sur la façon dont les enseignants s’y prennent pour établir ce rapport au temps. Ils en décrivent l’épistémologie, les rythmes, les méthodes, les contenus, les perceptions. Certains tentent de mieux comprendre les difficultés qu’y vivent les enseignants : le manque de temps, le stress lié au temps de travail, les répercussions au plan personnel et professionnel, etc. D’autres chercheurs se penchent sur les fondements, l’organisation et les coûts du temps d’enseignement. Plus récemment, un peu partout en Occident, des voix se font entendre qui militent en faveur du réaménagement du temps en regard du bien-être individuel et collectif, dans le respect des objectifs éducatifs. Au Québec par exemple, dans la foulée des États généraux (1996), le « retour à l’essentiel » passe par l’augmentation du temps prescrit pour les Mathématiques, la Langue maternelle et les Sciences. La polémique entourant depuis quelques années la perte des journées pédagogiques, les coupures budgétaires qui frappent le transport scolaire au détriment parfois du temps des matières, retiennent l’attention. En Ontario, on assiste au resserrement du temps de travail des enseignants. Aux États-Unis, les administrateurs sont fortement invités à redonner aux enseignants « prisoners of time » le temps dont ils ont besoin pour faire leur travail efficacement. En Europe, la communauté européenne se penche sur l’harmonisation des horaires scolaires. Sans parler de tout le courant qui milite en faveur de l’augmentation de la durée de la journée et de l’année scolaires.>>

Esprit du site
Moteur de recherche
Recherche d'article par auteur
Pedagopsy.eu
Recherche de livres par motsclefs
Plan du site
L'auteur