De la culture,
des chefs-d'oeuvre, et des hommes, à
l'école Commentaires de
Jacques Ardoino Georges
Snyders Édition
Matrice 71 rue des Camélias 91270 Vigneux
(2002)
ISBN:
2-905642-68-8 (9 €) Dernière
de couverture Les chefs-d'oeuvre
existent, et dans tous les domaines. La tâche
de l'école est de conduire les
élèves en direction des
chef-d'oeuvres, le plus près possible des
joies. L'auteur retient quelques pédagogies
contemporaines avec lesquelles il se sent en accord
sur cette affirmation. Mais il lui apparaît
qu'elles n'exaltent la valeur des chefs-d'oeuvres
qu'en dévalorisant et le monde d'aujourd'hui
et la jeunesse d'aujourd'hui, par quoi elles
faussent le sens du chef-d'oeuvre et compromettent
l'éducation. Une deuxième
partie envisage un mouvement d' "école
nouvelle" qui fait confiance à notre monde
et aux élèves. Mais l'auteur craint
que, laissant de coté l'univers des
chef-d'oeuvres, ces éducateurs ne s'en
tiennent à des réussites moyennes,
à des joies simplement moyennes. D'où une
troisième partie qui rêve une
synthèse à partie des écrits
de Meirieu. Quelques
commentaires de Jacques Ardoino accompagnent
l'ensemble. Table des
matières SOMMAIRE PREMIÈRE
PARTIE Ceux qui
proclament le chef-d'oeuvre, mais I. Proposent le
grandiose II. Ils proposent
le grandiose, mais au détriment du
quotidien III. Ils
entraînent l'école dans leurs
difficultés DEUXIÈME
PARTIE Ceux qui
comptent sur le quotidien, mais... Un exemple d'
école nouvelle : le GFEN 1. Les
élèves vivent leurs
projets II. Ils comptent
sur le quotidien, mais au
détriment du grandiose et du
magistral. TROISIÈME
PARTIE Avoir recours
à Meirieu pour apercevoir les
synthèses.. COMMENTAIRES DE
JACQUES ARDOINO Un passage <<Sous la
forme la plus résumée, je dirai que
je pose une double question : existe-t-il des
chefs-d'oeuvre ? L'école a-t-elle du moins
pour une de ses fonctions que les
élèves se dirigent vers les
chefs-d'oeuvre ? Depuis une
quinzaine d'années, en le
référant aux diverses périodes
de la vie des élèves - le plus
souvent sur le plan général' et,
à quelques moments, dans un domaine
particulier', je travaille sur ce thème
central : la joie des élèves à
l'école - et les chef-d'oeuvre qui peuvent
leur donner joie. A un moment
où il est tellement question de violence
à l'école et des désespoirs
conjugués des élèves et des
professeurs, il faut vraiment un retraité
allongé sur son nuage pour affirmer comme
essentielle la joie à l'école. Ne me
réveillez pas. Je veux soutenir
que l'école, de la Maternelle à
l'Université comprise, a deux
fonctions
préparer le jeune à la vie adulte, la
pratique professionnelle, les droits des adultes,
etc. pendant
qu'il est à « l'école »,
c'est-à-dire de 2 à... 22 ans, lui
assurer des joies présentes. Valoriser le
présent de l'élève. Quel
progrès de lui-même, quel
épanouissement de sa personnalité
peut-il attendre, est-il en droit (je voudrais
presque dire : de réclamer) de toutes ces
années où il est à
l'école ? et donc quelles joies ? Non pas opposer
l'école comme préparation
professionnelle à une culture
désintéressée, gratuite,
trouvant sa fin en elle-même. Mais construire
un rapport valable entre le présent et
l'avenir de l'élève. En fait,
étant donné que tant de
spécialistes se préoccupent de
l'avenir des élèves, je me donne
comme tâche ici de redresser le bâton
en le courbant dans l'autre sens : la joie
présente, l'école comme lieu de joie
présente. Et sur l'école comme
préparation à l'avenir, je resterai
pour le moment muet.>>p.7-8 Commentaire Un livre à lire en
cette période de réflexion sur les objectifs
de l'école.
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