Formes et
formations du rapport au savoir Nicole Mosconi,
Jacky Beillerot, Claudine
Blanchard-Laville Edition
l'Harmattan (2000) Tables
des matières Préface THÉORIE LE SAVOIR, UNE
NOTION NÉCESSAIRE LE RAPPORT AU
SAVOIR POUR UNE CLINIQUE
DU RAPPORT AU SAVOIR À FONDATION
ANTHROPOLOGIQUE RAPPORT AU
SAVOIR ET PRATIQUES ENSEIGNANTES SAVOIR
MATHÉMATIQUE ET RAPPORT AU SAVOIR DES
PROFESSEURS DE MATHÉMATIQUES. TRAUMATISMES
EN CHAÎNE ET RÉSONANCES
IDENTITAIRES ENSEIGNANT/ES ET
INNOVATION: ENJEUX INSTITUTIONNELS ET RAPPORT AU
SAVOIR ALICE: RAPPORT A
L'INFORMATIQUE ET RAPPORT AU SAVOIR . RAPPORT AU
SAVOIR ET FORMATION DES ADULTES L'APPRENANCE:
RAPPORT AU SAVOIR ET SOCIÉTÉ
COGNITIVE CONFLITS DE RAPPORT
AU SAVOIR ET CULTURE D'ORGANISATION: LE CAS DU
COMPLEXE CUCES-INFA DE NANCY BIOGRAPHIE ET
AUTOBIOGRAPHIE LA VIE DE
GALILÉE DE BERTOLT BRECHT POSTURE
AUTOBIOGRAPHIQUE ET RAPPORT AU SAVOIR. APERÇU
METHODOLOGIQUE ET CRITIQUE A PROPOS DE LA POSITION
DE JEAN-PAUL SARTRE SAVOIRS ET
PLAISIRS Un
passage <<Apprendre
demeure une activité plus ou moins
intentionnelle, comme nous l'avons dit, qui
implique de la part de chaque sujet une soumission,
phénomène essentiel qui permet de
comprendre que le refus d'apprendre, lui aussi plus
ou moins intentionnel, est un refus de soumission.
Pour apprendre, en effet, le sujet accepte de fait,
de ne pas savoir, puis accepte avec plus ou moins
de facilité, les contraintes
intrinsèques des choses à apprendre.
A bien remarquer que les contraintes
évoquées ici sont distinctes d'autres
contraintes, celles qui vont être
imposées par les individus et les
institutions chargés de l'apprentissage. La
confusion ou la distinction des deux ordres de
contraintes interdit ou autorise la
variété des méthodes
pédagogiques. Personne ne peut faire
qu'apprendre une langue étrangère
soit autre chose que la contrainte de sa syntaxe,
de sa grammaire, de ses usages et la contrainte
d'apprendre à nager est qu'il faut
être mouillé, se mouiller, se jeter
à l'eau, changer de fluide porteur. Beaucoup
de personnes peuvent aider ou accompagner cet
apprentissage, y compris tous ceux qui pour aider,
ajoutent de nouvelles contraintes, à savoir
les leurs propres : « tu dois apprendre
à 9h le mardi matin », ou «tu dois
apprendre les mots en commençant par «
a » avant la liste des mots « b »,
« c », etc. ». Mais, revenons
à la soumission principale, celle qui est
nécessaire à l'acte d'apprendre. Le
sujet repère, même si on l'y aide,
qu'il ne sait pas. Il accepte de ne pas savoir,
puis accepte, ou même, souhaite apprendre. Il
accepte donc sa fragilité
c'est-à-dire qu'il n'a pas trop peur. On
peut reparler de S. Boimare qui a très
soigneusement analysé la distinction entre
apprendre et savoir, et qui montre en quoi le refus
d'apprendre signe une grande angoisse. Pour
certaines personnes, enfants, adolescents ou
adultes, le refus d'apprendre, refus de se
soumettre donc, est une position de
résistance, de crispation qui n'a
évidemment rien d'admirable en soi, mais au
contraire, est pathétique, comme peut
l'être toute angoisse intense et
exposée ; encore plus, le refus d'apprendre
peut parfois s'associer à la volonté
de ne pas savoir.>> p.44-45 Commentaires Livre posant les
fondements que tout enseignant devrait
connaître: le rapport au savoir peut se
théoriser et donc permettre une
réflexion sur la pédagogie et
l'enseignement, mais cette théorisation
implique, et on n'y pense pas toujours
suffisamment, une théorie du sujet (du
psychisme) Ce sont ces
fondements qui sont exposés pour une action
plus consciente. Exposition
théorique mais accompagnés d'exemples
pratiques. Livre pas
toujours facile mais lisible par tout enseignant
qui veut réfléchir à sa
pratique et ne redoute pas de se mettre en
cause.